Bonjour à toutes et à tous !
Voici le nouveau tome des aventures de 007, en espérant qu'il vous plaira autant que le premier !
Je précise que je ne me fais aucun pognon en m'inspirant librement des oeuvres de JK ROWLING et de IAN FLEMMING.
Bonne lecture !
LA FILLE QUI REVAIT D'UN BIDON D'ESSENCE ET D'UNE ALLUMETTE
Chapitre 1
Un an plus tard
Hermione tentait de garder son équilibre, debout sur un train de marchandise lancé à toute vitesse à travers la campagne italienne. Elle aurait voulu avoir le temps de contempler la beauté des paysages en ce début d'automne. L'air était chaud, la nuit scintillait de mille étoiles, c'était un bel été indien. Mais elle avait bien d'autres préoccupations alors que le vent fouettait son visage, faisant virevolter des mèches de cheveux, les pans de sa veste noire poussiéreuse et les bouts de sa chemise déchirée, blanche quelques heures plus tôt.
- Une dernière parole, Granger ?
Elle aurait pu trouver quelque chose de spirituel à dire, qui serait resté à jamais dans l'histoire. Au lieu de ça, la seule pensée qui lui traversa l'esprit fut :
- Ouais... j'aurais dû m'attacher les cheveux.
Les yeux de la brune étaient vissés sur une fine tige de bois qui la tenait en joue. Son regard remonta le long du bras armé pour s'arrêter sur le rictus diabolique de son adversaire.
- Adieu, agent 0069... siffla l'homme. Avada Kedavra !
Quelques semaines plus tôt
Hermione se réveilla brusquement, les toutes dernières images de son rêve encore gravées dans sa mémoire. Elle frotta ses paupières lourdes de sommeil et, après avoir écouté un instant la respiration paisible de Pansy, elle se leva pour gagner la salle de bain. Elle s'aspergea le visage d'eau et observa dans le miroir au-dessus du lavabo son reflet éclairé par un rayon blafard argenté.
Elle tentait de se concentrer mais déjà son songe lui échappait. Elle se souvenait seulement qu'elle tenait serré contre elle une fillette et qu'elle pointait une arme sur un homme à la mine patibulaire, un homme qui la menaçait d'une baguette.
Elle soupira, coupa l'eau et retourna au lit. Alors qu'elle s'allongeait, les bras de Pansy s'enroulèrent autour de ses hanches pour l'attirer dans sa chaleur.
- Mauvais rêve ? demanda doucement la médicomage.
- Je ne sais pas trop, avoua Hermione.
- Demain, je rencontre tes parents. Cette situation doit te stresser.
- Tu n'imagines pas à quel point, marmonna la brune en se blottissant dans l'étreinte.
- Pourquoi as-tu attendu autant de temps pour me les présenter ? Je ne suis pas la bru idéale ? Tes parents sont homophobes ?
- Ils ne sont pas présentables le week-end. Enfin, tu verras ça par toi-même demain.
Pansy se contenta de poser ses lèvres sur la tempe de sa petite amie.
- Tout va bien se passer, j'en suis sûre, fit la vert et argent.
- Que Merlin t'entende…
Hermione gara sa voiture à quelques mètres de la maison de ses parents et coupa le contact. Elle resta assise quelques instants, ses doigts tapotant nerveusement le volant. Il était près de midi et il faisait chaud en ce début de mois de septembre.
- On y va ? demanda Pansy en débouclant sa ceinture.
- Passe devant, je te rejoins en fin d'après-midi… grommela la Gryffondor.
Parkinson sortit de la voiture, s'alluma une cigarette, puis fit le tour du véhicule pour ouvrir la portière de son amante.
- Sors de là, Granger… Où est passé ton courage Gryffondoresque ? se moqua la médicomage.
- Tu as regardé dans ton c… commença la procureure qui ne finit pas sa phrase, coupé par le regard noir de sa petite amie. Ok, c'est bon, on y va.
Elle sortit de la voiture, verrouilla les portières et se dirigea vers un portail blanc donnant sur un jardin parfaitement entretenu. Pansy fronça les sourcils en remarquant une plantation au fond de la petite étendue de verdure.
- Serait-ce de…
- La marijuana. Bingo. Ca te donne une idée de ce que tu vas trouver à l'intérieur, répondit la brune.
Hermione, sur le pas de la porte, se retourna vers Pansy.
- Mes parents sont des gens bien sous tout rapport la semaine. Mais le week-end, ils renouent avec leur jeunesse. Prépare-toi au pire. Tu comprendras pourquoi j'ai attendu près d'un an avant de te les présenter.
Et sur ces mots, elle appuya sur la sonnette. Trente secondes plus tard, une femme âgée d'une cinquantaine d'année, à vue de nez, vêtue d'une robe à fleurs style année soixante-dix, ouvrit la porte. Elle tenait un joint dans la main et souriait, visiblement heureuse d'être dans un état second.
- Hermione ma chérie ! Heureuse que tes pas t'aient conduite dans notre foyer ! Sois la bienvenue. Et tu dois être la charmante Pansy ! fit la femme en serrant les deux sorcières contre elle. Wendel, les filles sont arrivées !
- J'entends ma douce ! Et je sens les ondes sombres de notre fille. De quand date la dernière purification de ton âme, Hermione ?
- Comprends ici : de quand date ta dernière cuite à l'alcool d'ortie, traduisit la procureure pour Pansy.
Helen Granger les emmena dans le salon et leur servit un rafraîchissement. Alors que Parkinson portait le verre à ses lèvres, Hermione l'en empêcha.
- Ne bois pas ça, sinon tu vas vomir tes tripes dans cinq minutes… Ils le distillent dans la cave d'un de leur pote baba cool… C'est un vrai poison ce truc, murmura la brune en vidant les deux verres dans un hortensia.
Le père d'Hermione pénétra dans la pièce et eut un sourire en voyant Pansy.
- Quel plaisir de te rencontrer ! Vous êtes bien mieux assorties toutes les deux que Mimi ne l'était avec ce pauvre Ron. J'ai toujours su que notre fille était une lesbienne. Quelle fierté !
- Ca fait surtout très branché auprès de leurs amis… chuchota la rouge et or.
- Ils devaient être aux anges en apprenant que tu étais une sorcière alors, murmura Parkinson à l'oreille de sa femme, avant de tendre la main aux Granger.
Mais Helen et Wendel ignorèrent la main pour prendre la Serpentard dans leurs bras. L'accolade dura suffisamment longtemps pour que la médicomage se détende devant tant de familiarité. Jamais ses parents ne n'avaient montré autant d'affection. Elle sourit par-dessus l'épaule de Wendel à Hermione qui levait les yeux au ciel de désespoir.
- J'ai une chance de la récupérer vivante ? grommela-t-elle, les bras croisés sous la poitrine.
- Oui, on te rend ta petite amie, se moqua gentiment Helen. Alors Pansy, Hermione nous a dit que tu étais médecin ? demanda-t-elle en emmenant les filles dans le jardin ou une table était dressée.
- Chirurgien obstétricien, précisa Parkinson.
- Avec Helen, on avait tenté médecine, mais on est arrivés complètement déchirés à l'examen de fin de première année. Bon, on ne s'est pas complètement planté vu qu'on a été reçu en pharma et chirurgie dentaire, expliqua Wendel en arrivant à son tour dans le jardin, tenant des barquettes de saucisses et de brochettes. Grillades au menu, ça vous va ?
- Tout me va du moment que c'est pas vos saloperies à base de soja… grommela Hermione en tirant une chaise pour sa petite amie.
- Toujours de mauvaise humeur, fit Helen en roulant des yeux. Des ennuis au bureau ?
- Non, tout va bien, j'enferme toujours les tabasseurs de femmes et les violeurs d'enfants… Et les qualificatifs peuvent aussi s'inverser, répliqua la Gryffondor.
- C'est d'un glauque ma chérie ! soupira son père. Alors, comment vous êtes-vous rencontrées ? Pansy, j'espère que tu nous narreras cette histoire, car Hermione est muette comme une tombe.
Pansy glissa un regard de côté vers sa femme qui lui fit un léger signe de tête.
- Bêtement. Il se trouve que nous sommes un moment devenues voisines d'immeuble.
- Tu viens d'un environnement exclusivement sorcier, poursuivit avec tact Helen, Hermione lui ayant soutiré la promesse de ne pas aborder le sujet de la famille de Pansy. Ce n'est pas trop dur de t'acclimater à notre monde ? Je crois savoir que ma fille aime le petit confort moldu : lave-vaisselle, machine à laver…
- Et elle est la seule à s'en servir ! rit la Serpentard. En échange, elle ne paye jamais ses consultations, ajouta-t-elle avec un clin d'œil à sa moitié.
- Justement, les filles ! fit joyeusement Helen en allumant un nouveau joint. J'ai un couple d'amies lesbiennes… Mimi, tu te souviens de July et Alice ?
- Malheureusement… répondit sombrement la procureure.
- Et bien, elles ont ouvert un sexshop dans Soho avec des super gadgets ! Je suis sure qu'elles te feront une ristourne…
Hermione recracha la gorgée de jus de fruit qu'elle venait d'avaler et s'étouffa lamentablement.
- Maman ! glapit-elle.
- Nous parlons de sexe, ma chérie, c'est naturel. Ne fais pas ton oie blanche, poursuivit Wendel alors que sa femme lui passait le pétard. C'est très important dans un couple d'avoir une vie sex…
- Ca va, je sais ! coupa la procureure. On peut changer de sujet ?
- C'est pour quand, le mariage ? Je sais combien tu es vieux jeu ma fille…
Une fois de plus, la brune avala de travers et des larmes perlèrent au coin de ses yeux.
- Pas si vieux jeu que ça, sourit Pansy en essuyant la joue de la Gryffondor avec un geste doux, et à tous les points de vue.
Hermione regagna sa voiture en fin d'après-midi avec soulagement. Elle claqua la portière, mit les clés sur le contact et laissa aller sa tête en arrière le temps de décompresser.
- Je t'avais prévenue, murmura-t-elle pour Pansy. Ils sont impossibles…
- C'était une très belle journée mon ange, répondit la vert et argent en posant un baiser sur la joue de la brune. Tes parents sont adorables, tu devrais en être persuadée.
- Je sais… soupira la procureure. Mais ils me mettent toujours dans l'embarras…
Elle démarra et s'engagea dans les petites rues du quartier.
- Il y a une fête foraine à dix minutes d'ici. Ca te tente d'aller manger une gaufre, une crêpe ou autre ?
- Une quoi ?
Hermione eut un sourire et caressa la cuisse de la médicomage.
- Je vais te montrer… Je pense que tu vas aimer.
Vingt minutes plus tard, les deux sorcières déambulaient entre les différents manèges, Hermione dévorant une gaufre couverte de chantilly, Pansy découvrant la barbe à papa.
La brune observa le stand de tir à la carabine et remarqua une fillette qui encourageait son père. La gamine désignait un gros ours en peluche mais le moldu n'arrivait pas à toucher un seul ballon. La Gryffondor finit sa gaufre en deux bouchées, essuya ses mains sur son pantalon et entraîna Pansy en direction de l'attraction.
- Je tente ma chance, lâcha-t-elle au forain en sortant un billet.
- Ok… trois balles, six ballons qui volètent. Vous en touchez trois et vous avez la peluche de votre choix ! répliqua le responsable du stand en tendant une carabine à la rouge et or.
- Et si j'explose les six ballons, j'ai le droit de prendre deux peluches ? demanda tranquillement Hermione en prenant une position de tir.
- Ca n'est jamais arrivé, mais pourquoi pas.
La procureure eut un rictus et ferma l'œil gauche pour mieux viser.
- Bouge pas petite, tu vas avoir ton ours d'ici peu… murmura-t-elle, concentrée.
Un premier plomb fusa et deux ballons explosèrent. Puis un deuxième pour le même résultat. Enfin, vint la dernière salve et il ne restait qu'un seul ballon dans la cage. Hermione, l'air serein, reposa l'arme sur le comptoir et plongea son regard dans les yeux médusés du forain.
- Je vais donc prendre le gros ours pour la petite fille et le petit lapin au fond.
- Vous n'avez pas éclaté les six ballons, mademoiselle. Je vous donne donc seulement l'ours.
Hermione se pencha sur le comptoir avant de reprendre à voix basse.
- Vous allez me donner aussi le lapin. Sinon, j'appelle le service de répression des fraudes pour expliquer que le viseur de votre carabine est trafiqué. Est-ce clair ?
Le moldu acquiesça, blême, tout en lui donnant les peluches. La fillette ayant eu son ours, elle fit une bise sur la joue de la brune et s'éloigna gaiment avec son père. Hermione fourra la main dans sa poche puis caressa la tête du lapin avant de le tendre à Pansy.
- Je crois que tu aimes bien ces bestioles… dit-elle avec un sourire.
Parkinson acquiesça, prit la peluche dans ses bras et fronça les sourcils en remarquant qu'une fine bague avait été passée à l'oreille du lapin. C'était une bague argentée surmontée d'un diamant discret. Elle ôta délicatement l'anneau et le regarda briller au creux de sa main. Puis, elle leva les yeux et dévisagea la brune qui lui fit un petit sourire timide.
- Mes parents me connaissent bien. J'ai un côté vieux jeu. Je voulais attendre de voir si tu allais les apprécier avant te le proposer. Comme tu as l'air de te faire à ma famille bizarre, je voudrais savoir si tu veux te marier avec moi.
- Hermione… Le mariage homo n'est pas autorisé chez les sorciers. Et nous évoluons dans ce monde, murmura la médicomage.
- Mais je suis moldue, et je me disais que peut-être…
Pansy restait surprise par la demande à laquelle elle ne s'attendait pas.
- Et bien, j'avais fait une croix là-dessus pour moi, compte-tenu de ce que tu sais. Mais toi, après le fiasco de ton mariage avec Ron, tu penses encore que c'est …
Hermione l'interrompit, maussade.
- Laisse tomber, c'était pas une bonne idée, j'aurais dû le savoir, grommela-t-elle en se détournant de la Serpentard.
- Attends, fit la médicomage en lui attrapant le bras. Mon ange, je ne voulais pas te blesser. C'est juste que …
- … que c'était idiot.
Pansy regardait avec tendresse le profil renfermé de la Gryffondor.
- Viens par ici, proposa-t-elle en lui prenant la main pour se diriger vers un banc qui faisait face à un manège. Assieds-toi là et attends-moi cinq minutes, d'accord.
- Hmm, marmonna la brune en se laissant tomber sur le siège en bois.
Pansy embrassa doucement sa joue et fila. Moins de cinq minutes plus tard, elle se tenait debout devant la rouge et or, les poings fermés tendus vers elle.
- Quelle main ? fit-elle, mutine.
Hermione la regarda, interloquée, avant de pointer le poing le moins bien fermé. Pansy ouvrit la main et laissa voir un œuf de plastique opaque dans sa paume. La médicomage arborait un sourire espiègle. La procureure prit l'objet et le dévissa. En renversant une moitié, une bague à trois mornilles roula dans sa main. Étrangement, elle représentait un lion digne des armoiries du royaume, fièrement dressé sur ses pattes arrières, un petit éclat de pierre rouge à la place de l'œil.
La Gryffondor leva son regard vers Parkinson, incertaine.
- Mon ange, chez les moldus, chez les sorciers, où tu veux je t'épouse, lui dit doucement Pansy.
Hermione l'attrapa par les hanches et la fit s'asseoir sur ses genoux pour l'embrasser tendrement.
- Et bien… rentrons chez nous pour fêter dignement notre future union. Et je précise tout de suite, les vêtements seront ôtés dès la porte d'entrée fermée derrière nous… murmura la procureure.
Une semaine plus tard
Hermione soupirait, assise à son bureau, un dossier ouvert devant elle. Son travail l'ennuyait depuis quelques semaines maintenant. Elle n'avait plus d'affaires intéressantes, avait gagné ses derniers procès et son prochain réquisitoire était déjà prêt alors qu'elle requérait dans deux semaines.
Elle soupira une nouvelle fois et attrapa un parchemin vierge pour en faire une grenouille. Elle n'aimait pas particulièrement l'origami, mais elle n'avait que ça à faire. Un coup de baguette magique plus tard, l'animal de papier sautait en croassant sur la surface boisée. Tout en regardant les bonds de la figurine de vélin, ses pensées dérivèrent vers Pansy. La médicomage avait accepté de l'épouser. Il fallait maintenant trouver une date, un lieu, organiser la cérémonie et la brune sourit en pensant qu'elle n'aurait pas à subir ni les humeurs de Molly Weasley, ni celles des parents de Pansy qui ne seront certainement pas de la noce. Cependant, son visage s'assombrit en pensant qu'elle devrait endurer les délires mystiques de sa mère.
- Rien n'est jamais parfait… marmonna-t-elle.
Des coups furent frappés à la porte et la procureure interrompit son sort pour ensuite cacher son pliage.
- Entrez, lança-t-elle joyeusement.
Une femme blonde pénétra dans la pièce et un sourire chaleureux naquit sur les lèvres d'Hermione.
- Gwendoline ! fit-elle en se levant pour serrer la main de son ancienne collègue. Comment vas-tu ?
- Bien, Madame le procureur, répondit l'agent secret. J'ai entendu dire que tu t'ennuyais. Ca te tente, un petit tour au hangar numéro cinq ? En souvenir du bon vieux temps ?
La brune n'hésita pas une seule seconde et se dirigea vers la porte.
- On devrait déjà y être ! s'exclama-t-elle en tirant sa baguette de sa manche.
Gwendoline sourit et suivit la jeune femme dans les couloirs du Ministère. Elle avait hâte de voir si Granger était toujours aussi douée dans le feu de l'action. Malheureusement, elle savait déjà que leur périple ne se finirait pas dans le lac du hangar numéro quatre.
Gwendoline se retenait de rire alors qu'Hermione était allongée sur l'herbe, essayant désespérément de retrouver son souffle.
- J'suis plus aussi en forme qu'avant, haleta la brune.
- T'as de beaux restes, Granger, fit remarquer l'agent secret en lui tendant la main pour l'aider à se relever.
- Effectivement, agent Cameron. Au-delà de ce que j'espérais, fit une voix assez sèche.
Hermione se redressa et fut surprise de croiser des yeux presque jaunes, un regard acéré, une femme aux cheveux gris coupés très courts.
- Professeur Bibine ? fit, surprise, la procureure.
- C'est notre nouvelle M, expliqua Gwendoline. Foolish est parti en Australie, en tant qu'ambassadeur.
- Miss Granger, suivez-moi je vous prie, ordonna Bibine en se dirigeant vers la sortie du hangar.
La brune jeta un regard perplexe à la blonde qui l'invita d'un signe de tête à rejoindre M. La Gryffondor se leva prestement et courut après son ancien professeur de vol.
Elles parcoururent plusieurs couloirs, sans échanger un mot, et finirent par atteindre l'ancien service de la rouge et or. Rolanda lui fit passer les contrôles de sécurité puis elles pénétrèrent dans un vaste bureau.
- Hermione Granger, commença M, j'ai besoin que vous repreniez du service.
- Droit au but, j'apprécie. Mais c'est non, désolée, répondit la procureure.
- Nous nous sommes mal comprises. Je n'ai pas besoin de votre autorisation, agent Granger. J'ai obtenu votre détachement temporaire à mon service.
Elle sortit un dossier d'un tiroir et le posa devant la brune qui fronçait les sourcils.
- Un de nos agents est mort assassiné. Il était infiltré dans une des familles majeures du grand banditisme et sa couverture a été grillée. Sa fille de sept ans est retenue en otage et les ravisseurs demandent une rançon de 15 millions de gallions pour sa libération. Demain soir, si on ne paie pas, elle sera morte.
Bibine se tut quelques instants, plongeant son regard dans celui de son ancienne élève.
- Vous partez en fin d'après-midi pour Berlin. Discrètement. Votre avion décolle à 17 heures. Vous atterrirez à 19h30. Une fois sur place, vous vous débrouillez pour sortir la petite Emily de cette situation. Vous la ramenez chez vous et je prendrai contact avec vous demain matin.
- Mais…
- Vous avez toutes les informations nécessaires dans ce dossier. Vous le lisez tranquillement et, avant de partir, vous passerez voir Q. Elle a des petits gadgets qui vous aideront dans votre mission.
- Vous n'avez personne d'autres ? demanda la brune.
- Gwendoline est sur mission délicate, Dunkan est à la retraite et sur les trois agents qui me restent, deux sont à l'autre bout du monde et le dernier est en formation.
- La gosse, elle a de la famille ?
- Plus maintenant. Elle sera placée dès demain dans un foyer avant d'être candidate à l'adoption.
Hermione passa sa main sur sa nuque et la massa quelques instants.
- Ok. J'accepte. Mais j'espère que l'indemnité de mission vaut le coup.
- Tout à fait. Avec ce qu'on va vous verser, vous pourrez récupérer votre Aston Martin et arrêter de rouler en Ford.
Hermione prit le temps de téléphoner à Pansy avant d'aller rejoindre Q. La tonalité retentit trois fois avant que la médicomage décroche.
- Salut, commença la brune. J'espère que je ne te dérange pas…
- Salut toi ! Tu sais bien que tu ne me déranges jamais. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Un problème en relation avec une de mes patientes ?
- Non. Je… rentrerais tard ce soir. D'ailleurs, plutôt cette nuit. Je dois faire l'aller-retour à Berlin. Pour…
Elle prit une courte inspiration avant de poursuivre.
- Pour M, conclut-elle à voix basse.
Hermione n'avait pas besoin d'être face à Pansy pour sentir la tension grimper dans le silence qui s'installa un instant.
- Tu as repris du service ? demanda la Serpentard d'un seul coup moins enthousiaste.
- Je n'ai pas eu le choix… Nouveau M, nouvelles méthodes. Tout s'est fait dans mon dos.
- Pas le choix… Pansy soupira. Est-ce que c'est dangereux ? Oublie la question, ça l'est forcement sinon ce n'est pas toi qui irais… Qu'est-ce que je peux dire ?
- Bonne chance ? proposa Hermione avec un mince sourire.
- Fais attention… Berlin c'est loin pour que je te récupère en petits morceaux…
- Je te le promets. Et ne m'attends pas pour dormir, je te connais. Je t'aime.
Pansy essayait de réfléchir de façon cohérente, mais la nouvelle du départ d'Hermione de façon impromptue faisait s'entrechoquer ses pensées.
- Je t'aime aussi. Et je suppose que tu vas te retrouver là-bas toute seule, sans personne pour te donner un coup de main…
- C'est une mission d'exfiltration. Moins il y a de monde, mieux c'est. Délicat mais moins dangereux de ce que j'ai pu faire par le passé. Rassure-toi, tout ira bien.
Parkinson soupira à nouveau.
- Amuse-toi bien alors, dit-elle doucement.
- Tu me manques. A ce soir…
Hermione raccrocha et passa une main dans ses cheveux.
- Bon, j'espère que Q aura des objets utiles pour me faire revenir vivante…
Et voilà le travail ! Le décor est planté, la semaine prochaine, ça va péter ! lol
A jeudi pour la Trilogie,
Bises,
Sygui et Link9
