Salut !

Alors c'est ma toute première fanfiction ... Et comme je sais strictement rien de ce qui doit être fait ... Je fais faire comme je l'ai déjà vue ... Rien n'est à moi, sauf les gosses de la crique, tous sans exception.

Merci encore beaucoup beaucoup beaucoup à Bluerose qui m'a corrigé ! ( Si c'est pas ton pseudo sur et que tu passe par là, je m'excuse beaucoup beaucoup beaucoup ) Et merci à ceux de la Gazette des bonbons au citrons pour m'avoir donné le courage d'écrire et de posté pour la première fois .

Je crois qu'un résumé est nécessaire ... Vous attendez pas à du lourd ...
Résumé : Les gosses de la rue sont seuls et n'ont besoin de une nuit froide de décembre, Harry avait été jeté dehors par sa tante et été fort ne se sentait vraiment pas bien et l'oncle Vernon avait pas été très doux avec lui non plus.Heureusement pour lui et pour son destin , deux de ses gosses passaient par là .

Bien avant que je ne vous laisses tranquilles , en faisant lire cette fanfiction , on m'a demandé si j'envisageais une suite . Pour la réponse … C'est fort probable . Pas pour tout de suite , certainement pour dans longtemps car si je commence une suite je voudrais que celle-ci tout à fait terminé avant de la posté . Je me doute bien que lire une fanfiction pas terminé et qui ne le sera jamais peut être frustrant . Moi ça me frustre personnellement . Alors il y en aura peut être mais faut pas s'attendre à grand-chose . Désolé , désolé .

Enfin voila je suppose que j'ai tout dit … Alors voilà , j'espère que vous allez apprécier . Bonne Lecture !

Quand un enfant se retrouve seul, sans personne qui ne soit capable de s'occuper correctement de lui, il est prit en charge par les services de protection de l'enfance ou par les services sociaux. Dans un cas comme cela, on pense, utopiquement, que ces enfants sont heureux, placés dans des familles qui les aiment et qu'ils deviendront des enfants épanouis. Quelques-uns oui , la plupart peut-être pas… Mais certains enfants ne passent même pas par la case « service sociaux ». Ils passent entre les mailles du filet et finissent seul, dehors. Ces enfants, on les appelle les gosses des bas-fonds. Ces enfants solitaires vivent chaque jour confrontés à la cruauté du monde et doivent survivre dans une ville impitoyable, entre vols, squattages et autres délits mineurs. Et cela aurait pu continuer ainsi jusqu'au point de non-retour pour le groupe de Cumulus, si lui et l'une des petites de son groupe, Téméraire, n'avaient pas été faire un tour dans le quartier de Privet Drive dans le Surrey. Et ils ne changèrent pas que leur destin.

Il faisait nuit noir, les nuages étaient épais et gris, cachant les étoiles et la lune présente en cette nuit de Décembre. Si l'un des habitants s'était penché à sa fenêtre, il aurait pu apercevoir dehors un jeune garçon tenant la main d'une petite fille. Les deux enfants portaient des vêtements amples à l'allure sale. Des gosses des bas-fonds.

« - Cumulus , c'est quand qu'on rentre ? »

Le jeune garçon n'avait pas l'air d'avoir plus 13 ans. Il portait un pantalon ample marron remonté aux genoux, et un t-shirt simple à l'air vieillot sous une veste aux manches arrachées. Ses cheveux étaient bruns, mi-long et mal coupés, et avaient l'air un peu gras. Il tenait fermement la main de la petite fille (pas de,) aux cheveux blonds courts avec de petites tresses de perles, tout aussi gras que celui du plus vieux. Elle portait un baggy kaki ainsi qu'un pull épais en laine gris. Elle n'avait pas l'air d'avoir plus de 6 ans, ce qui était peu commun pour une enfants des bas-fonds. La plupart d'entre eux étaient pré-ados, voire des adolescents tout court, quand ils finissaient dehors. Très peu étaient âgés de moins de 8 ans, ceux-là étaient beaucoup plus surveillés par les services sociaux, mais il arrivait qu'ils leur échappent. C'était le cas de la petite Téméraire, nommée ainsi par les plus grands de leur 'gang', dû à sa curiosité incontrôlable et à son courage insouciant. Le plus vieux de tous était appelé Cumulus, grâce à son calme, sa tranquillité et à sa douceur, comme le serait un nuage. Les deux enfants devaient passer par Privet Drive pour retrouver les autres à la nouvelle planque qui avait été trouvée. De plus (je dirais plus « De plus») cette rue était plus sûre pour lui comme pour elle que celles mal éclairées, mais qui faisaient gagner du temps. Ils étaient tous deux fatigués, avaient marché toute la journée et c'était la première entière que la petite Téméraire passait dehors. Elle était si fatiguée qu'elle se mit à bâiller à répétition.

« - Cumulus, hein dis, c'est quand qu'on rentre ? »

« - C'est bientôt fini, on est presque arrivés Tém'. »

La petite hocha la tête, somnolant déjà. Je vous entends déjà dire : « Mais enfin en quoi ces deux sales gosses ont-ils pu changer quoi que soit ? Et bien, voilà ce qu'il s'est passé. »

En passant devant le 4 de la rue Privet, Téméraire, bien qu'endormie, remarqua un fait étrange. Allongé derrière les poubelles du jardin se trouvait un petit garçon, Presque un bébé, se dit-elle. Il était tout petit, (couché) en position fœtale avec juste une petite couette fine qui avait l'air (semblait) encore plus sale qu'elle. Ce petit bébé, car elle était persuadée que c'était un bébé, l'intrigua beaucoup. Normalement, un enfant ne dormait pas dehors, sauf s'il était comme eux. Donc si le bébé dormait derrière les poubelle, il était comme eux. La première règle chez les gosses de la rue, c'est que si l'un d'entre eux à besoin d'aide, même si on ne le connaît pas, il faut l'aider. C'était leur règle d'or : l'entraide. Alors elle fit la chose qui lui semblait (la plus) logique. Elle s'arrêta devant les poubelles, la main toujours dans celle de Cumulus qui la regarda, intrigué, et pointa du doigt le petit garçon.

« - Y a un bébé comme nous, là . »

Cumulus suivit du regard la direction que pointait la petite. Il pensait que ça ne pouvait pas être possible ; un bébé ne serait pas laissé derrière une poubelle, en plein décembre. Et pourtant, il vit le petit. Il vit un petit garçon qui avait l'air d'être encore un bébé, caché derrière une poubelle dans un état effroyable. Et pour la première fois de sa vie, Cumulus jura. Il se précipita vers le petit et s'agenouilla par terre pour mieux le voir. Le petit semblait de ne pas avoir plus de 2 ans, et il les faisait à peine. Il avait une masse énorme de cheveux bruns tout ébouriffés et avait une drôle de cicatrice sur le front. Ses vêtements, ou plutôt ses guenilles, étaient usées jusqu'à la corde et au moins une vingtaine de fois trop grand pour un corps aussi chétif. Mais ce qui l'effraya le plus, c'était le nombre de bleu qu'il voyait sur ses poignet et celui qui commencé à devenir violet sur sa joue lui donna envie de vomir. Il avait des cicatrices, minuscules mais si nombreuses, sur ses bras. L'état global du petit était inquiétant et pour ne rien arranger, il avait l'air d'être malade, ou au moins d'avoir de la fièvre. Cumulus secoua doucement l'épaule du petit en essayant, en vain de le réveiller. Téméraire, encore jeune et ne sachant pas encore ce qu'était l'état d'un enfant maltraité, demanda innocemment en montrant les poignets de l'enfant.

« - Pourquoi il est bleu là , le bébé ? Et pourquoi y se réveille pas ? Y fait comme la belle au bois dormant ? Y va se réveiller dans longtemps longtemps, alors. »

C'est cette petite remarque qui changea tout. Il aurait pu déposer le petit devant une porte, appeler la police, faire quelque chose qui aurait été peu, mais qui n'aurait rien changé. Mais cette phrase lui déconnecta tous neurones censés, seul son cœur était resté conscient . « Se réveiller dans longtemps » . Et s'il ne se réveillait jamais ? Il était si petit. Et là , il prit une décision. Soulevant doucement l'enfant dans ses bras, il l'enveloppa du mieux qu'il pu dans la petite couette de l'enfant, rajouta sa fine veste et le cala le plus confortablement qu'il pu entre ses bras. Il allait devoir se dépêcher de rentrer, s'il se faisait chopper, il allait avoir des ennuis énormes. Il fit monter Téméraire sur son dos et lui dit de s'accrocher le plus fort possible à lui, quitte à ce qu'elle lui coupe la respiration de ses bras. Quand il fut certain que les deux étaient bien installés et accrochés, il courut le plus vite possible jusqu'à à la planque du groupe.

Ainsi fut sauvé Harry Potter d'une enfance malheureuse.

Quand Harry se réveilla enfin, il mit un certain temps avant de se rendre compte qu'il n'était plus chez Tante Pétunia. Premièrement, il n'était plus derrière les poubelles ; il était dans une maison. Certainement pas celle de Tante Pétunia. Le papier était arraché et le plafond craquelé. Ce que tante Pétunia n'aurait jamais apprécié. Et les murs étaient moins moches que les siens. Deuxièmement, il était dans un lit. Un lit plus confortable que celui dans son placard. Donc il n'était plus chez sa Tante. Il se redressa doucement et analysa son environnement. La chambre n'était pas immense et le lit non plus, mais pour lui qui n'avait connu que son placard et son lit de camp, la chambre lui semblait aussi géniale que celle de Dudley. Alors qu'il était en pleine réflexion, il entendit la porte face au lit claquer contre le mur le faisant sursauter. Dans l'encadrement, il vit une petite fille plus vieille que lui, aux courts cheveux blonds avec des tresses de perles. Le voyant réveillé , Téméraire fit un grand sourire édenté avant de prendre une grande inspiration… Et de hurler tout en partant en courant de là d'où elle était venue.

« - CUMULUS ! LE BÉBÉ EST RÉVEILLÉ ! »

En quelque secondes seulement, avant même qu' Harry ait pu assimiler quoi que soit, la chambre où il était fut remplie d'enfants et d'adolescents qui le regardaient sous tous les angles et qui lui posaient question sur question. En même temps. Le pauvre Harry était effrayé, il n'avait jamais reçu autant d'attention d'un coup. Il ne savait pas où il était et pourquoi il était là, et il sentit rapidement les larmes lui monter au yeux. Tellement perturbé par toute cette attention et par les larmes qu'il sentait venir, il ne sentit pas qu'il était soulevé du lit pour être calé dans des bras et éloigné des autres enfants bien trop excités par la présence d'un si petit enfant. Cumulus, qui été arrivé bien après tout le monde avait vite remarqué à quel point le petit avait l'air mal devant toutes ses personnes qu'il ne connaissait pas et il avait vite vu les larmes venir au yeux du petit. Alors il avait pris les choses en main et avait soulevé le petit dans ses bras pour l'éloigner un peu des autres.

« - Bien maintenant que vous avez tous pu voir que le petit allait parfaitement bien, serait-il possible que vous sortiez tous avant qu'il ne se mette à pleurer ? Et si l'un d'entre vous pouvez aller me chercher Médecine, ce serait pas mal ! »

Tous les enfants qui été venus pour rencontrer le petit nouveau partirent dans tout les sens, s'excusant auprès de Cumulus et de Harry. Aussi vite qu'ils étaient arrivés, ils étaient repartis. Sauf Téméraire qui été toujours là et qui continuer de fixer Harry depuis les bras de Cumulus. Avant que Cumulus ne puisse lui dire de sortir, un autre enfant entra dans la pièce. Il devait avoir au moins 15 ans. Il portait une chemise grise ouverte sur un t-shirt, qui avait dû être blanche dans une autre vie, avec un bermuda et des baskets. Il avait les cheveux blonds avec des lunettes simples. Harry, qui pendant tout ce temps, s'était caché dans l'épaule de Cumulus, retenant du mieux qu'il le pouvait ses pleurs, n'avait pas vu Médecine rentrer. Pour ne pas effrayer Harry plus qu'il ne l'était déjà, Médecine fit signe silencieusement à Cumulus de s'asseoir sur le lit et à Téméraire de rester silencieuse et sage. Il s'accroupit devant Cumulus qui tenait toujours Harry sur ses genoux.

« - Bonjour. »

Interpellé par la voix gentille et par l'absence de bruit, Harry consentit enfin à sortir son visage de l'épaule de celui qui le portait. Il se retourna doucement vers la voix, toujours accroché aux épaules de son porteur. Médecine attendait patiemment que le petit lui réponde. Au bout de quelques minutes à fixer l'inconnu qui lui avait parlé, il lui répondit enfin dans un murmure.

« - Bonzour.

Médecine sourit à Harry.

- Bien, alors comme tu t'appelles, petit ?

- 'Rry ...

- Très bien 'rry … Moi, on m'appelle Médecine, parce que c'est moi qui soigne les bobos de tout le monde. Et celui qui te tient là, il s'appelle Cumulus et il est très gentil. Et tu vois, moi comme je m'appelle Médecine et que je soigne les bobos, c'est moi qui vais vérifier que tes bobos se sont bien soignés. Tu es d'accord ? »

Harry lui fit signe que oui, et Médecine commença à l'examiner. Quand Cumulus avait ramené le petit, c'était lui, Médecine, qui avait soigné ses bleus et ses poignets car bien que les premiers soient nombreux et apparents , il s'était vite rendu compte que les os du poignet droit été cassés. Alors il l'avait bandé, avait mit une attelle et de la pommade sur les hématomes. La fièvre qu'avait l'enfant quand Cumulus l'avait amené, avait mis deux-trois jours avant de baisser et de disparaître totalement, le petit ne s'était réveillé qu'aujourd'hui. Selon lui, il devait être épuisé et son corps aussi. Il avait pu récupérer pleinement. Les soins du poignet allaient encore persister un moment, mais dans l'ensemble il allait bien. Il le fit donc savoir à Cumulus et Harry.

« - Bon et bien , tu as l'air d'aller mieux. Tu n'as plus de fièvre et tes bleus ont presque tous disparus et ton poignet se soigne bien. Maintenant petit, je vais te poser quelques questions. Alors tu m'as déjà dis t'appeler rry … Je suppose que c'est pour Henry ou quelque comme ça. Quel âge tu as ?

Il lui montra 4 de ses doigts sans même ouvrir la bouche, toujours blotti contre Cumulus qui ne l'avait pas lâché.

- Quatre ans ? On dirait que tu n'en as que deux … Très bien. Tu te souviens d'où tu était lorsque tu as été trouvé ?

Harry lui fit signe que non, il ne souvenait de rien.

- Bien … Alors, c'est Téméraire qui t'a trouvé en premier. Téméraire qui était restée assise dans un coin fit de grand signe de bras en direction du petit bébé. Et c'est Cumulus qui t'a ramené. Harry leva la tête vers Cumulus qui lui sourit. Tu étais caché derrière les poubelles, tu te souviens de pourquoi tu était là ?

- … 'ante Pétunia voulait pas que ze rezte dans la maizon . Elle a dit que z'était un monztre et que z'était un anormal. Alors m'a dit d'aller dehors. »

Médecine et Cumulus se regardèrent. C'était bien ce qu'ils avaient pensé. Le petit était maltraité. En plus, pendant tout le temps où le petit avait été ici, il n'y avait eu aucune alerte pour enlèvement ou pour kidnapping. Ceux qui s'occupaient de lui ne devaient vraiment n'en avoir rien à faire. Et puis, ils avaient bien entendu « monstre » et « anormal » !? Franchement, ce petit avait besoin d'aide.

« - Écoute . Je vais encore te poser une ou deux questions très importantes.

- D'accord…

- Est-ce que tu vis avec tes parents et est-ce qu'ils s'occupent bien de toi ?

- Ma maman et mon papa y zont dans le ziel et je zais pas.

- Bien … Tu veux bien rester un peu ici ? Téméraire, viens par ici. La petite Téméraire sauta sur ses pieds pour rejoindre les grands, toute contente. Voici Téméraire, elle va rester avec toi un petit peu. Je dois parler avec Cumulus. »

Médecine se releva et fit signe à son ami de le suivre pendant que Téméraire montait sur le lit et commençait déjà à babiller un flot de parole infinie au pauvre petit Harry. En sortant, il referma la porte derrière eux. Tous deux avaient l'air concerné par le petit.

« - Alors Méd' ? Raconte moi.

- Déjà, son état s'est amélioré, ce qui est déjà un plus. Mais je suis inquiet pour ce gamin. Quatre ans et il en fait même pas deux. Mes connaissances en premiers soins sont pas ouf, mais je peux te dire que ça, c'est pas censé être normal. Ensuite, les bleus et la fracture du poignet sont pas arrivés là par magie… Et tu as entendu ce qu'il a dit ? Il a bien dit qu'il vivait chez sa tante, n'est-ce pas ? Et que c'est elle qui l'a mise dehors en le traitant de monstre et d'anormal ! A quel moment tu dis ça à un gamin franchement ? Ce petit a besoin qu'on s'occupe de lui.

- Je sais, j'en suis arrivé à la même conclusion que toi quand je l'ai trouvé . Et il est hors de question de remettre un gosse aux services sociaux. Je serais d'avis de le garder, mais il faut l'accord du petit et de tous les autres. Et je refuse catégoriquement de le ramener là-bas.

- On est tous d'accord, vous savez. »

Trop pris dans leur conversation, ils n'avaient pas vu que tous les autres avaient écouté. Eux non plus ne voulaient pas ramener le petit là où il avait été trouvé et encore moins le remettre aux services sociaux. Tous été d'accord pour le garder. De toute manière, personne n'avait l'air de se préoccuper du petit. Alors autant qu'ils le garde. En revenant dans la chambre où ils avaient laissé les petits, ils virent la petite Téméraire faisant l'abrutie devant un Harry mort de rire sur son lit. C'était vraiment… adorable. Cumulus rentra dans la pièce et s'approcha le plus silencieusement qu'il put du lit.

« - Rry ? Je sais que ça va te paraître bizarre, mais j'ai une question importante à te poser. »

Harry fixa le grand qui été gentil avec lui et écouta attentivement ce qu'il voulait lui dire.

- Bien alors… Maintenant que tu es soigné, on te laisse le choix de ce que tu veux faire. Harry eu l'air intrigué. On peut te ramener chez toi ou tu peux rester avec nous. C'est comme tu veux.

Le petit fit une grimace d'intense réflexion, la lèvre inférieure en avant, les sourcils froncés et les yeux plissés. Il y réfléchissait vraiment. Tante Pétunia ne l'aimait pas, il avait essayé d'être sage et gentil mais même comme ça, elle continuait à le détester. Alors que ceux-là, y avait l'air gentil. Mais y pouvait faire semblant… Mais quand même. Et puis, la fille avait l'air sympa même si elle l'appelait bébé tout le temps. Il prit sa décision.

« - Ze peut rezter ? »

Cela faisait bientôt six mois qu'Harry faisait partie de leur groupe. Il était devenu un gosse des bas-fonds. Le plus mignon d'entre tous. Il s'était vite accommodé à sa nouvelle vie, même s'il avait encore du mal à s'habituer à la présence des autres enfants. Malheureusement, tout n'était pas parfait, pour eux. Les squattages n'étaient pas la meilleure manière de vivre, et en plus, ils se faisaient repérer de plus en plus souvent. Aujourd'hui, lui et les autres enfants les plus âgés s'étaient réunis ; ils devaient trouver une meilleure solution, même si elle semblait compliquée à trouver. Ils étaient cinq, il y avait Cumulus, Médecine, tous avaient à peu près le même âge. A coté de Médecine se trouvait une fille, Barbara, qui avait été surnommée Barbare, pour ses capacités à se battre et sa force. Elle avait les cheveux rasés très courts sur les cotés, portait un simple croc-top déchiré et un jogging élimé et coupé à plusieurs endroit. Elle avait plusieurs cicatrices sur ses bras et sur son visage, toutes plus au moins vieilles. Assis à coté de Barbare, il y avait Dico. C'était le plus intelligent et celui qui en savait le plus sur tout. Il portait un simple baggy et un débardeur. Il avait les cheveux châtains longs, attachés en queue de cheval. Le dernier d'entre eux était Épieur. C'était celui qui espionnait, récoltait toutes les informations. Il portait lui aussi un baggy avec une chemise verte ouverte sur un t-shirt élimé. C'était lui qui surveillait la nuit, qui jouait les guetteurs, au cas où il aurait un problème. C'était le plus à même d'être un chef et tout le monde le considérait comme tel. Ce fut Cumulus qui engagea la conversation le premier.

« - Il faut trouver une solution. On ne peut pas continuer à squatter dans des endroits différents toutes les trois nuits. La plupart des petits n'en peuvent plus, les autres également, mais eux ne le disent même pas.

Médecine enchaîna immédiatement.

- Je suis d'accord avec Cumulus. La plupart sont très fatigués ou ont du mal à trouver le sommeil dans les nouveaux endroits car ils ont du mal à s'habituer. Le rythme est trop intense pour eux.

- Méd' et Mulus ont pas tord Ép'. Même ceux plus âgés ont d'mal et la plupart d'entre eux sont d'mon effectif. Comment qu'tu veux qu'on se batte correctement si aucun d'eux n'a d'force ?

- Je vois ce que tu veux dire Barbare. Et je comprends qu'ils soient fatigués, je pense que nous le sommes tous, plus au moins. Mais où d'autre pourrions nous aller. Même si nous sommes en juillet, nous ne pourrions pas rester dehors, il fait trop froid et les poulets nous choperais un par un. Et toute les planques qu'on a trouvé étaient trop prévisibles. On a pas d'autres solutions.

- Bien que vous trois ayez raison Barb', Ép' n'a pas tord non plus. On a nul part d'autre où allait et dans tous les cas, les flics s'activent bien plus en ce moment. Ils doivent penser qu'avec l'été et les touristes qui débarquent, on va s'activer et faire tout ce que les autres gangs font, c'est-à-dire du vol. »

Le commentaire de Dico fit exploser de colère Barbara, ce qui fit s'énerver Médecine et Épieur. Cumulus et Dico essayèrent de calmer le jeu en vain. Leur réunion se transforma en concert de cris et en concours de celui qui aurait la voix la plus forte. Leur cris attirèrent l'attention de tous les autres enfants qui espionnèrent de loin tout ce qui ce passait. Téméraire tenait la main de Harry et regardait tous les grands se crier dessus. Depuis que Harry était resté avec eux, Téméraire ne voulait plus le lâcher. Elle avait décidé qu'elle serait la grande sœur attitrée du bébé. Et bien qu'on lui avait maintes et maintes fois expliqué qu'Harry n'était pas un bébé, elle continuait de l'appeler ainsi. Harry, lui s'était vite habitué à la présence quasi-constante de Téméraire et de sa manie de l'appeler « bébé ». Il lui demanda pourquoi les grands criaient et Téméraire lui dit que c'était parce qu'ils devaient travailler sur l'endroit où il allait dormir, parce qu'ils ne pouvaient plus squatter dans les vieilles maisons vides. Alors pensant bien faire, Harry intervint.

« - Pourquoi on irait pas à la crique ? »

Cette phrase toute bête, dite avec une si petite voix, jeta un énorme blanc dans la tumulte de cris. Harry, qui avait arrêté de zozoter depuis un temps, se tenait dans l'encadrement de la porte, la main toujours dans celle de la petite Téméraire. Ils se regardèrent tous entre eux, interrogatifs. Barbare s'avança vers les petits la première. Elle s'accroupit devant eux, un genou à terre.

« - Qu'est c'que t'veux dire par la crique, bonhomme ?

- Ben la crique ! C'est là je suis resté l'été dernier quand ma tante m'a mise dehors et qu'elle ait parti toute une semaine en fermant la porte à clé.

Ramener le petit avec eux était vraiment une bonne idée.

- Et c'est quoi ça, la crique ?

- C'est ma cachette ! Dans la forêt ! C'était un peu loin de chez tante Pétunia, mais je me suis fais une cabane et l'eau de la rivière, elle était très bonne !

Et là Dico eu une idée.

« - C'est pas bête comme idée … Il partit en courant chercher une carte avant de revenir toute aussi vite pour l'étaler sur la table. La seule forêt présente aux alentours de Privet Drive, Dit-il en pointant du doigt l'endroit. La forêt appartenait à un propriétaire y a encore dix ans et faisait partie d'un domaine, mais tout le domaine a été abandonné depuis plusieurs années. Et la forêt aurait normalement dû être récupéré par la mairie mais ils ne l'ont pas prise …

- Pourquoi ?

- Apparemment Mulus, la forêt abriterait pas mal de bêtes sauvages, mais surtout cette forêt abrite une variété d'arbres rares, vieux de centaine d'années. C'est pour ça que la forêt n'a pas été reprise ! La mairie l'aurait rasé pour construire des maisons si elle avait pu, mais ils ne le peuvent, cette variété est protégée !

- Dico, l'idée n'est pas complètement idiote, mais tu as dit qu'il y avait des bêtes sauvages.

Harry, voulant défendre son endroit préféré, intervint.

- Mais non y en pas ! Enfin si, mais y sont gentils et y s'approchent jamais de la crique !

L'idée était tentante… L'endroit pouvait être une bonne alternative, mais le problème des bêtes persistait. Barbare intervint à son tour.

- D'un point d'vue autre que c'lui du toit… On aurait pu à voler d'la bouffe et d'quoi boire ! Moi j'sais chasser et pêcher, et j'pourrais l'apprendre aux plus jeunes ! Et les fringues ! On pourrait les laver fastoche si y a un étang pas loin ! Et avec les dingues du marteau et d'la constru' on pourrait bien s'adapter ! Se serait mieux que ce genre de taudis.

- C'est vrai que ça pourrait être bien … Très bien ! Épieur fit signe à Harry de le rejoindre. Il le prit dans ses bras et le cala sur sa hanche. Tu pense que ce serait une bonne idée toi, bébé 'ry ?

Harry hocha vivement la tête, enthousiaste.

- Et bien puisque que c'est notre Bébé qui le dit , cette après-midi moi, Barbare , Toc et Marteau, on ira à cette crique. Et comme on ne sait pas où elle est, Bébé viendra avec nous. »

Les cris de joie se firent alors entendre, ils allaient créer leur propre squat. Alors comme ils l'avaient prévus, Épieurs, Barbare, Toc et Marteau, les frères jumeaux , les deux seuls capables de construire et de faire des plans décents, partirent en emmenant Harry avec eux en direction de la fameuse crique. Ils mirent deux bonnes heures à atteindre la forêt et encore une heure de plus pour arriver à la fameuse crique. La forêt bien éclairée en ce plein après-midi de juillet leur envoyait déjà des rêves et du merveilleux plein les yeux . Quand ils arrivèrent tous à la crique, ils furent tous stupéfiés. Devant se tenait une sorte de plaine entourée d'arbres avec au centre de de l'espace un arbre, bien plus gros que les autres et bien plus grand. La plaine était traversée par une rivière qui passait en plein au travers. Harry ne fit pas attention à l'aspect figé des plus grands, trop heureux de retrouver son endroit favori. Les jumeaux brisèrent le silence qui s'était vite installé.

« - C'est …

- Génial…

- Frangin, tu m'arraches les mots de la bouche.

- Mais tout le plaisir est pour moi frangin. »

Les jumeaux se tournèrent vers Épieurs, toujours figé, et passèrent chacun un bras sur ses épaules.

« - Ép', mon ami , je crois que cette endroit…

- fera parfaitement l'affaire…

- pour nous tous.

- L'endroit est agréable…

- Les arbres couvrent bien l'endroit…

- On a croisé beaucoup de bestioles en chemin…

- Et surtout, fini les gros problèmes. »

Les jumeaux étaient infernaux, mais ils n'avaient pas tord. L'endroit était génial. Harry courut vers eux, toujours aussi joyeux d'être venu.

« - Alors, alors ! Vous avez vu, c'est beau hein ? Cet endroit est trop trop bien !

- Tu as raison Harry, cet endroit est génial… Tu as vraiment eu une très bonne idée… Toc, Marteau, vous vous sentez capables de faire les plans tout de suite ? »

Épieurs venait de donner son accord à l'idée de Harry. Ils allaient habiter à la crique. Harry sauta de joie et partit courir dans tout les sens, les jumeaux le suivirent vite dans sa joie et commencèrent immédiatement les plans. Ils restèrent une heure à la crique avant de devoir rentrer. Tout le monde fut parfaitement euphorique à leur retour, ils allaient avoir leur propre maison. Les préparatifs prirent encore un mois, le temps qu'ils puissent acheter les matériaux et construire leur 'cabane', grâce au petit boulot que chacun avait trouvé . Le projet faillit être annulé plusieurs fois quand les questions de l'hiver et de la pluie furent amenés, mais une solution fut trouvée à chaque fois. À la mi-août, la construction pouvait enfin commencer. Tout le travail durerait au moins trois ou quatre jour entiers ou plus en fonction du temps. Et pour la construction qui commençait enfin, tout le monde était venu. Ils camperaient tous à la crique et commenceraient les travaux immédiatement quand tous se serait installés. Dans un coin un peu éloigné, Harry s'était assis par terre sous un arbre, les jambes étendues devant lui. Téméraire était partie aider, même si elle ne pouvait s'empêcher de chercher des yeux Harry pour le surveiller. Harry fixait calmement les autres en train de s'activer. Il sentit que quelqu'un s'asseyait à coté de lui.

« - Alors Bébé, tu es content qu'on ait choisi ton idée ?

- Oui 'Mulus . Je suis très content. Maintenant notre famille, elle va avoir sa maison. »

Avant que Cumulus n'ait pu continuer leur conversation, Médecine l'appela. Il se leva et commença à rejoindre les autres quand il sentit Harry lui tirer sur les manches pour qu'il le porte.

Ceci aurait pu être la fin d'une jolie histoire. Mais ce n'était que le début .

J'espère que ça vous a plus !
Zoubyebye !