Bonjour, ceci est une fanfiction centrée sur Liuer, un personnage du « singe pèlerin ». Le Singe pèlerin ou Pérégrinations vers l'ouest est un roman chinois du XVI siècle. C'est un classique de la littérature chinoise. Pour tout vous dire, je ne l'ai jamais lu. J'ai juste regardé un anime sur l'enfance du héros principal du roman, Sun Wukong. C'est une anime pour enfant qui date de 2009.
Bien sur, je ne serai, dans cette fanfiction, pas complètement fidèle à l'histoire. Cette fanfiction sera forcément remplie de spoils. Si vous ne connaissez pas Le singe pèlerin, regardez juste l'anime sur CCTVF.
Le singe pèlerin et ses personnages ne m'appartiennent pas.
Chapitre un.
Les habitants de la montagne huaguo étaient agités. Une femelle allait bientôt accoucher. C'était à chaque fois un évènement pour le peuple des singes. Ils n'étaient, après tout, pas aussi nombreux que cela. Cependant Ai avait plus à cœur la santé de son futur bébé que les manifestations de joie des habitants de la montagne. Il bougeait beaucoup, cela annonçait un enfant singe vif. Ai le sentait, son fils avait envie de vivre. Il serait beau et fort pensa t'elle. Elle était déjà fière de lui avant l'heure. Cependant, elle ne savait comment l'appeler. Elle et son mari, Bao, ne cessait d'y réfléchir. Un prénom s'était si important pour un bébé. Il pouvait lui influencer le caractère. Bao voulait que son enfant soit fort et courageux tandis qu'Ai le souhaitait intelligent et débrouillard. Pourtant, malgré toutes les aspirations qu'ils avaient pour leur enfant, aucun prénom ne se dégageait du lot. Ai ne s'en inquiétait outre mesure : elle savait que le prénom qui conviendrait le mieux à son enfant s'imposerait à la naissance de ce dernier. Elle avait tout ce qu'elle désirait : une vie paisible, un mari aimant et bien cet enfant qu'elle chérissait déjà. Bref, elle était heureuse plus que tout au monde.
Pourtant, un jour, son bonheur fut réduit en miette. Bao était allé cueillir des pèches et elle se reposait en pensant à son enfant qui allait bientôt naître. Elle caressa son ventre afin de le calmer, lui qui tapait si violemment sur son utérus.
« Ne sois pas impatient petit trésor, murmura t'elle, ton heure viendra bientôt ». Les coups cessèrent et Ai sourit. Son enfant l'entendait et la comprenait : il serait probablement intelligent. Elle s'allongea un peu plus confortablement dans l'herbe son mari n'allait pas tarder et elle avait hâte de gouter aux pèches qu'il allait ramener. Elle savait que son enfant les apprécierait aussi.
« Ai ! Fit soudain une voix grave, le roi te demande de venir le voir »
Ai se leva surprise : pourquoi le roi désirait-il la voir et pourquoi ce messager osait à peine la regarder ?
Le roi des singes était certes très proche de son peuple mais il convoquait les habitants rarement et seulement pour des affaires graves.
« Que se passe t'il ? demanda Ai au bord de l'affolement, que se passe t'il ?
- Ne panique pas, gronda le messager, penses à la santé de ton bébé et suis moi ! »
Ai savait qu'elle avait peu de choix. Il fallait le suivre mais que pouvait-il bien se passer. Elle s'imaginait déjà le pire. Et elle n'avait pas tort.
Dans la grotte du roi des singes, Bao était allongé sur une pierre plate recouverte de pailles. Il suait à grosse gouttes, tremblait frénétiquement et il avait un teint fantomatique.
Ai courra auprès de lui-même si c'était imprudent pour son bébé.
« - Que lui ait-il arrivé ? s'écria Ai en regardant le vieux roi des singes.
- Un serpent l'a mordu, répondit ce dernier la mine sombre.
- Un serpent…Il va s'en sortir… »
Le singe médecin fit un signe avec sa tête. Il ne laissait aucune autre interprétation possible.
« -Vous mentez ! hurla la singe femelle, vous mentez ! Bao ne va pas mourir ! Il ne peut pas mourir !
- Ai ! Calme-toi, ordonna le roi des singes
- Pourquoi me calmer ? Je suis sure que ce médecin ne veux juste pas faire l'effort de le soigner et…
Elle sentit une main froide et tremblante prendre la sienne.
- Ai… tu dois …accepter…la vérité…pour…notre...enfant.
- Pourquoi Bao ? Que vais-je devenir sans toi ?
- Ai…
-Arrête de parler Bao il faut que tu reprennes des forces pour guérir…
Puis elle enlaça le cadavre de son mari en refusant la vérité.
Bao était mort. Quand Ai accepta enfin cette réalité, elle cessa de boire et passa ses jours et ses nuits à veiller sur sa dépouille. Elle avait oublié son bébé. Plus rien n'avait d'importance pour elle, ni-même la vie de ce dernier. Les singes tentèrent de la raisonner mais rien n'y fit. Le vieux roi était particulièrement inquiet. Il avait perdu l'un des membres de son peuple et il risquait d'en perdre maintenant deux autres. Il avait toujours considéré que c'était de sa responsabilité de les protéger. Il ne pouvait plus rien faire pour Bao et le cas de Ai semblait quasiment désespéré. Elle allait accoucher dans quelques jours selon le médecin et elle était complètement épuisée. Elle n'avait plus envie de vivre ni même pour son enfant. Si Bao était mort c'était parce qu'elle était enceinte et qu'elle n'avait donc pas pu aller chercher les pèches elle-même. Elle voulait elle-même mourir. C'était pour cela qu'elle se laissait dépérir.
Cinq jours après la mort de son mari, elle perdit ses eaux. Elle en avait cure mais des membres du peuple des singes avaient remarqué cet évènement. L'enfant allait bientôt naître. Ils accoururent auprès du roi. Ce dernier réfléchi quelques temps puis il décida qu'il fallait sauver l'enfant coûte que coûte et quel qu'en soit le prix. Ce dernier fût en effet bien élevé.
Les singes transportèrent Ai dans la grotte du roi. Elle tenta de leur opposer une résistance mais elle n'avait plus les forces nécessaires. Elle se trouva étendue sur la même pierre où avait été allongé son mari. Elle avait la gorge trop sèche pour protester.
« Ai, fit le vieux roi des singes, nous allons procéder à ton accouchement. Nous ne pouvons pas laisser ton bébé mourir ! »
Ai ne réagit même pas, elle se sentait trop fatiguée pour cela.
« Nous devons nous dépêcher, s'écria le médecin, l'enfant va bientôt sortir du ventre de sa mère ! »
Les singes qui l'assistèrent déshabillèrent Ai et lui écartèrent les jambes. Elle voulait les en empêcher, garder l'enfant en son ventre pour toujours mais elle n'avait même pas eu la force de leur résister.
« La tête commence à sortir… l'enfant est très faible votre majesté… il risque de périr à chaque instant !
- Que se passe-t-il exactement ?
- Il a certainement perdu beaucoup de force depuis que Ai a arrêté de se nourrir. En plus, elle ne pousse pas…
- Que faut-il faire ?
- Votre majesté, c'est assez délicat mais …
- Je comprends, il est impossible de sauver l'enfant sans sacrifier la mère…
-Mon roi, elle est déjà condamnée.
-Faites tout ce qui est en votre pouvoir mais donnez la priorité à l'enfant !
-A vos ordres votre majesté.
L'accouchement dura plusieurs heures car Ai n'avait plus assez de forces pour rejeter le bébé. Le médecin et ses assistants se débrouillèrent cependant pour la maintenir en vie suffisamment de temps. Le bébé fut enfin dégagé du ventre de sa mère et il pleura de suite. Il était un peu faible mais c'était un très beau garçon.
« Six…oreilles….. » Fit Ai dans un dernier souffle. Elle trépassa.
Le garçon avait en effet trois oreilles de chaque coté. Le roi prit l'enfant dans ses bras et déclara :
« - Ai lui a finalement trouvé un nom ! Il a six oreilles, ainsi il se nommera Liuer !
-Qui va s'occuper de lui sa majesté ?
Le roi réfléchi un instant : pourquoi ne pas simplement l'adopter ? Cette idée lui tentait beaucoup lui, qui n'avait plus de famille. Cela lui faisait un point commun avec le bébé. Il allait le proclamer son petit fils adoptif quand une pensée le figea. S'il faisait cela, l'enfant deviendrait son héritier légitime. Il risquait donc de devenir la cible d'ambitieux et il n'avait pas encore fait ses preuves pour ce qui était de se révéler à la hauteur de la responsabilité d'un roi.
« -Je croyais que tous les membres de mon peuple étaient solidaires ! Nous nous occuperons tous de lui !
- Bien votre majesté !
Le roi ordonna également de ne pas ébruiter les circonstances de la naissance de Liuer. Cet ordre ne fut pas respecté.
Liuer ne vécu pas une enfance malheureuse même si ses parents lui manquaient. Il s'était toujours demandé ce qui avait bien pu leur arriver. « Ils ont attrapé une maladie grave », lui répondait-on toujours sans oser le regarder dans les yeux. Liuer ne comprenait jamais pourquoi des questions sur la mort de ses parents entrainaient toujours cette réaction de gène. Il était trop jeune pour y voir définitivement un mensonge mais il était assez intelligent pour comprendre que ce n'était pas normal. Les membres du peuple des singes s'occupaient beaucoup de lui. Il se sentait aimé et c'était très important pour lui. Les jeunes singes en revanche l'appréciaient peu : ils jalousaient son intelligence, sa force et sa vivacité. Liuer leur était supérieur en tout et il le savait. Il n'avait pas vraiment de rivale et un sentiment de supériorité s'encra facilement dans son esprit de façon durable. Liuer s'intéressa donc rapidement plus aux singes adultes qu'à ceux de son âge. Il voulait leur rendre servir afin de devenir indispensable. Il voulait être reconnu pour ce qu'il était. Il était très joueur et il aimait faire sentir à ses camarades sa supériorité tout en évitant de dépasser les bornes. Un jour, cependant, un incident se produit. Les singes de son âge lui tendirent un guet-apens. Alors que Liuer revenait de sa cueillette de pèches quotidienne, les autres singes qui étaient cachés se jetèrent sur lui et tentèrent de le rouer de coup. Cependant, car il était bien plus rapide qu'eux, Liuer parvint à bondir et à leur échapper.
« - Que vous êtes lent, déclara t'il en faisant semblant de bailler, vous ne parvenez même pas à me divertir. »
Les autres jeunes singes le regardèrent avec colère et frustration. Non seulement il avait échappé à l'embuscade mais en plus il osait se moquer d'eux. Ils grincèrent des dents.
« On ne veut pas de toi ici, cria l'un d'eux, même ta mère ne voulait pas de toi de toute façon !
- Comment ! Liuer était assommé par la révélation.
- Oh oui, c'est vrai ! Tu l'ignorais ! Ta mère ne voulait pas de toi ! Elle préférait mourir plutôt que de voir naître !
- N'en dis pas plus Kang sinon nos parents ne seront pas contents.
- Peu importe, j'en ai marre qu'il se moque de moi et…Il fut interrompu par une douleur agressive. Liuer l'avait frappé au visage avec son poing. Il était en colère et grinçait les dents.
- Répète ce que tu viens de dire et je te tue ! grogna Liuer
-Heu...il est vraiment énervé, firent les autres singes paniqués et ils fuirent.
Liuer resta seul avec celui qu'il venait d'agresser et qu'il tenait au col.
- Alors ! Tu oses répéter ce que tu viens de dire !
- Je …je… »
Liuer souleva le jeune singe d'avantage et il prépara son poing pour le frapper à nouveau.
« Arrête cela Liuer ! Des adultes venaient d'arriver derrière lui.
- C'est lui qui a commencé ! répliqua le très jeune singe.
- Peu importe, le recours à la violence est interdit entre les membres de notre peuple ! Le roi veut te voir ! Attend toi à être sévèrement puni !
Liuer lâcha sa victime et baissa la tête il n'avait jamais rencontré le roi en personne et, malgré la réputation de grande sagesse de se dernier, il le craignait un peu.
Les singes emmenèrent Liuer auprès du roi. Ce dernier dormait sur son trône ce qui agaça le gamin.
« Voici liuer votre majesté.
- Ah, fit le roi en s'étirant, il est enfin ici.
Il se leva et observa le jeune singe de plus près. Cela agaça Liuer mais il resta silencieux.
- Ainsi tu as frappé un de tes…
- C'est lui qui a commencé !
-Liuer, les disputes de gamins ne m'intéressent pas. Il faut cependant que tu te demande qu'elle est la raison de leur frustration.
- Ce n'est pas ma faute si je suis meilleur qu'eux …
- Personne n'est meilleur que personne. Quand tu grandiras, tu apprendras à apprécier la valeur des autres.
Liuer n'était pas convaincu mais il n'osa pas répondre.
-Je ne t'ai pas fait venir à cause de cette bagarre mais seulement parce que j'estime que tu es en âge d'apprendre la vérité sur la mort de tes parents.
-La vérité…
-Oui, ton père est mort d'une morsure de serpent quelques jours avant ta naissance. Ta mère était submergé par le chagrin et elle ne s'occupait plus de sa santé. Elle était trop faible quand elle a accouché. Nous avions deux choix, te faire naître en sachant qu'elle ne survivrait pas ou l'avorter pour qu'elle continue à vivre.
- Et qui a pris une telle décision ? grogna Liuer
-C'est moi, déclara le vieux roi. Cela n'a pas été une décision difficile à prendre ! Cependant, tout le peuple des singes et moi-même nous désirions te voir vivre !
Liuer était abasourdi : il savait que le peuple singe l'aimait mais il ignorait que le roi en personne le désirait vivant et lui avait permis de naître. Liuer aima immédiatement ce roi et il était persuadé qu'il y avait un lien spécial entre eux. Le roi l'a laissé vivre, il ne le décevrait pas.
Au fil des mois, Liuer et le roi se rapprochèrent. Ils éprouvaient une réelle affections l'un pour l'autre. Le roi n'hésitait pas à insinuer qu'il le préférait aux autres jeunes singes et Liuer recherchait sans cesse son approbation. Liuer se sentait de plus en plus spécial et cela gonflait d'avantage son orgueil. Il ne chercha pas à en savoir plus sur ses parents. Il estima que le peuple des singes était sa famille et le vieux roi son père. Il demeura ainsi heureux pendant quelques temps.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! L'histoire de la naissance et de l'enfance de Luier est une invention de ma part et j'espère ne pas avoir trop déformé la psychologie du personnage. Je vous rappelle que je n'ai pas lu le livre d'origine et que j'ai seulement vu l'anime. Je m'excuse aussi pour les éventuelles fautes d'orthographe.
