Bonjour !
Voilà ma deuxième fanfic, cette fois-ci à l'époque de ces chers Maraudeurs !
Disclaimer (parce qu'il faut au moins en mettre un…) : aucun personnage ne m'appartient, sauf : Lyssandra, et quelques autres qui apparaissent dans l'histoire, comme Jo, Penny, les jumelles, etc.
Pour info, 14 chapitres sont complets, le 15ème est commencé et je posterai sans doute toutes les deux semaines… Sauf changements !
Merci à lillyjade pour son aide dans la relecture !
Bonne lecture à vous tous, en espérant que cela vous plaira !
Chapitre I
La Rentrée
"Lyssandra ! Descends ! Tu vas être en retard !"
Ne vous inquiétez pas, ce hurlement, c'était ma mère. Je lui répondis sur le même ton du fin fond de ma chambre en finissant de boucler ma valise :
"Il est dix heures moins le quart maman ! Et le train ne part qu'à onze heures !
- Et s'il y a de la circulation, on fait quoi ? Hors de question que tu sois en retard !"
Je ne protestai pas. Ca n'aurait servi à rien de toute manière. Je pris mes deux grosses valises en soupirant, ainsi que la cage de mon petit hibou (prénommé Horus), et descendit avec peine rejoindre ma mère dans le hall.
Elle m'aida à mettre toutes mes affaires dans le coffre de la voiture.
"Où est Bastet ? Lui demandai-je.
- Déjà dans la voiture. Elle a hâte de partir on dirait."
Je montai et trouvai Bastet, ma chatte au pelage d'un beau gris tigré, assise sur le siège. Deux secondes plus tard, la voiture démarra et fila vers la gare de King's Cross.
Je profite du trajet -évidemment sans aucune circulation- pour me présenter. Lyssandra Rogers, seize ans, fille unique, élève à l'école écossaise de sorcellerie Poudlard, serdaigle, sixième année. La taille ? 1m58 (personne ne rit…). Le poids ? 48/49 kgs. Les cheveux ? Châtain foncé avec des reflets mordorés et acajous. Les yeux ? Marrons très foncés. Caractère ? Là ça se corse… Je dirais paradoxale. Mon caractère est paradoxal. Timide mais très sociable, ayant de furieuses crises de rire -et très fréquentes, il faut le dire- avec ma meilleure amie, travailleuse tout en étant sujette à des crises de paresse monstre. Ma mère vous dira que malgré mon air discret et calme, je suis en réalité une vraie tête de mule avec un caractère explosif. Sale caractère que je ne montre qu'en présence des personnes qui me connaissent le mieux, à leur plus grand bonheur…
A propos de ma mère, c'est une moldue. Tout comme mon père. Elle est française (beaucoup vous diront : Ah ! Ca explique le sale caractère !), enseignant sa langue maternelle avec passion. Mon père est anglais, travaillant au British Museum.
Comme vous l'avez remarqué -ou pas- en voyant les noms de mes animaux, j'ai hérité de mon paternel la grande passion de l'antiquité. Je suis tombée dedans quand j'étais petite. Dès ma naissance d'ailleurs : mon prénom, Lyssandra, vient en fait de Lysandre, un des soldats troyen de la mythique guerre de Troie. Vous rajoutez un "s", vous le terminez par un "a" et voilà le tour est joué ! De cette manière, difficile d'échapper aux civilisations anciennes, surtout quand mon père aime à laisser traîner un peu partout dans la maison des tas d'ouvrages sur la Grèce Antique, l'Egypte Ancienne, au grand désespoir de ma mère, un tantinet maniaque…
En parlant de la maniaquerie de ma mère, je regardai ma montre : 10 heures, et la gare était déjà en vue. C'était une autre de ses manies. Etre toujours extraordinairement en avance à tous ses rendez-vous, mais aussi à ceux de son mari et de sa fille, qui n'avaient, eux, d'autre choix que de suivre et de se taire. Car le lui rappeler, même une bonne centaine de fois (chacun), n'aurait, comme je l'ai dit plus haut, servit à rien. Et donc, comme toutes mes rentrées, j'arrivais désespérément à l'avance…
Une fois arrivées, elle m'aida à installer mes affaires et la cage de Horus sur un chariot, alors que Bastet vint sagement s'installer sur ma plus haute valise (merci Merlin d'avoir fait en sorte que cette chatte soit aussi obéissante !).
"Au revoir ma chérie, me dit ma mère en m'étreignant avec tendresse. Passe une bonne rentrée, travaille bien, profite de ton année. Et passe le bonjour à Jo !
- Au revoir maman, fais un bisou à papa de ma part, dis-je à mon tour en tentant de réprimer les larmes qui se formaient dans mes yeux."
Plus ça va, moins je supportais les départs… Ma mère me sourit et reprit place dans notre voiture.
Alors qu'elle partait, je lui fis un dernier signe de la main, jusqu'à ce qu'elle disparaisse à l'angle d'une rue. Poussant un soupir à feindre l'âme, j'entrais dans la gare, laissant derrière moi la magnifique journée de fin d'été.
Je m'avançai entre les quais 9 et 10, et m'appuyai négligemment contre la barrière, l'air de rien. Une seconde après, je me retrouvai sur le quai 9 ¾, où attendait fièrement le Poudlard Express.
D'un regard, je balayai le quai. Quasiment désert, excepté quelques premières années intimidés, accompagnés de leur parents, qui semblaient, pour certains, ne pas en mener large non plus…
Je souris en les regardant, alors que je repensais à ma propre première rentrée, à la fois si vague et si précise.
Puis, décidant que de rester plantée devant l'entrée du quai n'était pas la plus intelligente chose à faire, à part évidemment si l'idée de me faire lamentablement piétiner me venait en tête, je poussai mon chariot devant une des portières du train.
Au moment de monter, une femme, tenant une fillette aux cheveux châtain clair à la main, m'apostropha.
"Excusez-moi, mademoiselle ?
- Oui ? Fis-je en me retournant.
- C'est… C'est bien ici le départ pour… Pouplart ?"
Une moldue, sûr et certain.
"Ah non, ici, ce n'est pas pour Pouplart, dis-je. Mais si c'est pour PouDlard, alors vous y êtes ! M'empressais-je d'ajouter devant sa mine soudainement affolée.
- Oh merci ! Et on peut monter avant ? Demanda-t-elle en scrutant avec curiosité l'intérieur du train.
- Bien sûr ! Et c'est la meilleure chose à faire, les wagons sont tous pris d'assaut dès que les autres élèves arrivent ! Suivez-moi !"
Avec un large sourire reconnaissant, la femme monta à ma suite à bord du train.
"C'est la première année de votre fille ? Demandai-je en entrant dans un wagon, le même depuis ma première année.
- Oui.
- Vous devez être moldue, non ?
- Exactement. J'ai l'air si désespérée que ça ? Plaisanta la femme.
- Ne vous inquiétez pas, c'est normal. Mes parents aussi sont moldus, et la première rentrée n'a pas été facile non plus ! Mais ça vient vite ! Dis-je en chargeant mes valises et casant la cage de Horus dans le filet à bagages.
- En tout cas, merci de votre aide. Je m'appelle Victoria Scofield, dit-elle en m'aidant à soulever ma plus lourde valise. Ma fille s'appelle Pénélope, mais elle préfère de loin Penny.
- Lyssandra Rogers. Enchantée, fis-je un peu essoufflée. Alors Penny, il ne te reste plus qu'à choisir un compartiment, ajoutais-je en regardant la fillette."
Celle-ci posa ses grands yeux bleu-vert sur moi, et dit d'une voix claire, pleine d'espoir, qui me plu aussitôt :
"Je peux venir dans le tien ?"
Je restai un instant interloquée et surprise. Que dirait Jo, ma meilleure amie, quand elle verrait la gamine ?
"S'il te plaît, implora Penny, le regard triste devant mon silence."
Je me revis l'espace d'un instant à son âge, tout aussi paniquée.
"Bon d'accord, finis-je par dire. Comme ça tu pourras me poser toutes les questions que tu souhaites !"
Une fois les bagages installés, Victoria se tourna vers moi.
"Merci, vraiment ! Penny est assez timide en général…
- Oh, je connais ça…"
Mère et fille s'étreignirent longuement. Victoria me salua et sortit, en promettant à sa fille d'attendre le départ du train pour partir. Je me retrouvais seule avec la fillette.
"Il est beau ton chat, dit Penny en contemplant Bastet, qui s'était mise en boule sur mes genoux en ronronnant à qui mieux-mieux.
- Elle s'appelle Bastet, elle vient d'avoir un an. Tu veux la prendre ?
- C'est vrai, je peux ?! S'exclama-t-elle avec un grand sourire.
- Bien sûr, répondis-je en soulevant Bastet qui émit un miaulement, mécontente d'être ainsi dérangée. Mais sitôt qu'elle se retrouva sur les genoux de ma voisine, et, surtout, que celle-ci commença à la câliner avec émerveillement, les ronronnements de bien-être reprirent de plus belle.
- C'est quoi comme race ?
- Un mau égyptien. (On s'en serait presque douter, non ?) Et toi, tu as un animal ?
- Oui, un chat aussi ! Mes parents me l'ont acheté au Chemin de Traverse, dans une boutique de créatures magiques. Tu veux le voir ?
- Oui. Ca lui fera du bien de sortir un peu."
Penny me rendit Bastet et prit un panier dans le filet à bagages. Elle le mit sur la banquette et l'ouvrit. Son chat en sortit calmement. Sa fourrure, épaisse et foisonnante, était d'un beau blanc presque argenté et ses yeux d'un bleu de mer des caraïbes.
"Il est splendide ! Dis-je. Comment l'as-tu appelé ?
- Ben… Je l'ai eu il y a deux jours…
- Et tu n'as pas trouvé de nom ?
- Non, fit-elle tristement.
- C'est pas grave, à deux, on va bien trouver !"
Alors que son chat semblait faire connaissance avec Bastet, plusieurs noms, plus ou moins farfelus je vous l'accorde, furent émis : Argent, Bouboule, Diamant, Neige, Blanc, Montagne, Saphir, Beau… Mais aucun ne fut retenu. Nous en étions à débattre sur Océan (pathétique, je sais…) quand la porte du compartiment s'ouvrit, laissant apparaître une belle blonde au regard azur. Jo. Elle sourit de toutes ses dents à ma vue, mais se figea quand son regard se posa sur Penny.
"C'est sa première année, et sa mère avait un peu de mal, expliquais-je devant sa mine interrogative."
Je lui lançais un regard implorant, genre cocker en mal d'amour, agrémenté d'un sourire niais, bientôt imité par la fillette. Comme moi, Jo craqua finalement devant ses grands yeux.
"Très bien ! Fit-elle avec un sourire en installant ses affaires."
Sitôt terminé, elle se tourna vers moi.
"Au fait je t'ai pas dit bonjour ma belle !
- Je ne t'en veux pas, rassure-toi !"
J'eu à peine le temps de finir ma phrase, qu'elle se jeta sur moi et m'étreignit avec bonheur.
"Oh ma Lyssounette ! Tu m'as manquée !!!!
- Moi aussi Jo ! Et arrête avec ces surnoms débiles, pitié !"
Elle s'assit en face de nous.
"Bonjour, alors moi, je m'appelle Johanna Burrows, mais tu peux m'appeler Jo, dit-elle en tendant sa main vers la petite.
- Pénélope Scofield, répondit la fillette en serrant sa main.
- Mais appelle-la Penny, mademoiselle ne supporte pas son prénom. C'est pourtant très joli, la femme d'Ulysse s'appelait comme ça.
- Ulysse ? Demanda Penny.
- Un roi de la Grèce Antique, expliquais-je.
- Alors Pénélope était une reine ?
- Tout à fait. Et une très grande reine, elle est restée fidèle à son mari alors que celui-ci, partit faire une grande guerre, resta absent environ vingt ans !
- Whaaaa ! Fit Penny, avec de grands yeux étonnés.
- J'ai le bouquin racontant l'histoire, tu voudras que je te le prête ?
- Oh oui !!
- C'est pas vrai, soupira Jo. Tu ne peux pas t'empêcher de vouloir lobotomiser les autres avec ton Antiquité ?!
- Il n'y à rien de mal à lire un livre, rétorquais-je.
- Mwouai, fit-elle, suspicieuse. Et sinon, vous parliez de quoi avant que j'arrive ?
- Nous cherchions un nom pour monsieur le chat, répondis-je en désignant l'animal, qui s'amusait maintenant avec Bastet.
- Oh, mais il est beau comme un dieu ce matou ! S'exclama Jo.
- Beau comme un dieu, mais sans nom… fis-je."
Après un bref récapitulatif des suggestions, le silence se fit.
"Tu m'étonnes, tu pourrais trouver un nom en rapport avec l'antiquité, me lança Jo."
Je restais dubitative. Je réfléchissais... Soudain, ce fut le déclic ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ?!
"Beau comme un dieu ! Mais oui bien sûr ! M'exclamais-je.
- Tu as une idée ? Demanda Penny.
- Apollon !"
A ce moment, à la surprise générale, le matou releva la tête et émit un miaulement qui ressembla étrangement à un « oui ».
"Oh tu as vu ! Il le trouve bien ! Bravo ! S'exclama Penny en battant des mains.
- Tu pourrais au moins me dire merci, sourit Jo. C'est grâce à moi que tu as eu ton idée.
- Et oui, que ferais-je sans toi ? Fis-je avec emphase."
Soudain, il y eut un coup de sifflet sonore, et je vis des employées en uniforme fermer les portières du Poudlard Express.
Penny ouvrit la fenêtre de notre compartiment et fit de grands signes à sa mère, alors que la locomotive lâchait un puissant jet de vapeur. Le train s'ébranla et commença à avancer lentement. La petite continua ses gestes jusqu'à ce que le train prenne un virage. Elle reprit place, les yeux embués.
"Ca va aller, dis-je en mettant un bras autour de ses épaules. On est tous passer par là. Tu rentres à Noël ou pas ?
- Non, mes parents seront en déplacement, pour un congrès. Ils sont médecins, souffla-t-elle tristement. Ca les embête d'y aller, mais bon…
- Un an ça passe vite, tu verras ! Surtout la première année, on s'amuse bien ! Dit Jo.
- Et puis si tu veux, je pourrais te prêter Horus pour que tu leur écrives. Je suis sûr qu'il sera ravi, n'est-ce pas Horus ? Demandais-je en levant la tête vers la cage de mon petit hibou, qui se mit à hululer joyeusement."
Penny retrouva un petit sourire et me lança un regard reconnaissant.
Le voyage continua dans la bonne humeur. Penny nous posa de nombreuses questions sur Poudlard et la magie. Je découvris une petite fille à l'esprit vif, d'une étonnante perspicacité, doublé d'une maturité non négligeable, ayant un sens de l'humour et de l'autodérision à toute épreuve.
Finalement, Jo l'avait aussi adoptée ! Mais quoi de plus normal, Jo avait un cœur gros comme ça. Ca me rappelle que je ne vous l'ai même pas présentée ! J'implore votre pardon ! Donc, miss Johanna Burrows était né de parents tous deux sorciers. Elle était une « sang-pur », et pour tout vous dire, ça lui passait complètement par-dessus la tête. Blonde aux yeux bleus, vous le savez déjà, 1m65, 56 kgs, très jolie, aussi à serdaigle, donc forcément dotée d'une intelligence supérieure (oui bon d'accord j'exagère peut-être un peu… Chauvine me direz-vous ? Hé, je ne suis pas à moitié française pour rien !). Elle avait un caractère enjoué et très dynamique, et ne se laissait en aucun cas pas marcher sur les pieds.
Nous nous étions rencontrées pendant la première rentrée, dans ce même compartiment. Depuis ce jour, on ne se quittait plus. Etant toutes deux filles uniques, nous étions pour chacune la sœur que l'autre n'avait pas. C'était elle qui m'avait aidé dans mon apprentissage du monde sorcier, et j'avais fait de même sur le monde moldu, qui l'a passionnait littéralement. Elle m'avait sortie de ma carapace de fille trop timide, je lui apportais un peu de calme quand à son trop grand dynamisme.
Bref, on se complétait parfaitement.
Revenons dans notre wagon :
"Mais au fait ! S'exclama Jo en se frappant la tête. Je ne t'ai même pas félicité pour tes BUSEs !
- Tu l'as déjà fait par cheminée, soulignais-je.
- Par cheminée, c'est rien ! Allez viens dans mes bras !
- Félicitations à toi aussi, dis-je en l'étreignant.
- Vous avez eu de bons résultats ? Demanda Penny.
- On les a toutes eu ! Répondit Jo avec un sourire jusqu'aux oreilles. Je ne pensais pas avoir la potion, mais j'ai eu un Acceptable."
Devant l'air interrogateur de la petite, nous lui expliquâmes les différentes notes : optimal, effort exceptionnel, acceptable, piètre, désolant, troll. Soudain, un drôle de bruit se fit entendre :
"C'était quoi ? Demanda Penny.
- On aurait dit une sorte de petite explosion. A mon avis, quelqu'un a lancé un sort, dis-je."
Jo, curieuse comme personne, ouvrit la première la porte du compartiment et sortie, bientôt suivie par Penny et moi-même.
J'eus juste le temps de me plaquer contre la paroi, alors qu'un garçon de Serpentard que je reconnus sans peine, Severus Rogue, passait en trombe devant moi avec une mine furieuse, rouge de honte sous les rires des autres élèves, sortis eux aussi pour admirer le « spectacle ». Pourquoi une telle attitude de sa part ? Et bien car de toute évidence c'était lui le destinataire du sort, et que le sort en question lui faisait sortir des bulles de savon colorées du nez et des oreilles (nul doute que s'il avait ouvert la bouche, des bulles s'en seraient aussi échappées…).
Je poussais un profond soupir, sachant pertinemment qui était derrière tout ça… Ils ne devaient pas être bien loin, suivant leur proie comme une meute de loups affamés, et je n'avais aucune envie de croiser cette bande de crétins finis.
"On rentre vous voulez pas ? Fis-je avec un regard implorant vers Jo."
En bonne serdaigle et sœur spirituelle, elle me comprit aussitôt et entra dans le compartiment, en tenant Penny par la main, qui n'avait pas comprit grand-chose à la situation. Je m'apprêtais à entrer à mon tour quand…
"Jamesy ! Attends ! Hey ! Rogers !"
Sans prendre en compte ce que je venais d'entendre, je fermais la porte du compartiment et m'asseyais en levant les yeux au ciel… Pitié Merlin, pas déjà ! Mais notre bon vieux père spirituel ne sembla pas se soucier de ma pauvre petite prière, car la porte se rouvrit presque aussitôt, pour laisser apparaître quatre garçons. Le premier, grand, les cheveux bruns en pétard, lunettes rondes derrière un regard marron. Le deuxième, quasiment collé au binoclard, de la même taille, brun aux cheveux impeccablement lissés, des yeux bleu nuit, genre mannequin de couverture de magazines. Le troisième était le plus grand de tous, cheveux châtain clair, yeux bleus dorés. En quatrième, que j'apercevais à peine derrière binocle, un garçon de taille moyenne, rondouillard, châtain foncé. Respectivement, dans l'ordre de présentation : James Potter, Sirius Black, Remus Lupin et Peter Pettigrow. Tous seize ans ou proche de les avoir, tous à Gryffondor, tous très populaire et -surtout-, tous profondément immatures.
"Alors Jamesy, on ne veut pas parler à son cousin préféré ? Demanda James."
Je détournais la tête pour regarder le paysage défiler. Et finalement, ce que je craignais le plus arriva :
"Oh tu fais la tête ma Jamesy ! S'exclama James en entrant dans le compartiment et prenant place, alors que les autres faisaient de même."
Je me retrouvais donc prise en sandwich entre lui et Sirius (non les filles, il n'y a vraiment pas de quoi hurler d'hystérie comme ça…), alors que Remus et Peter s'était installé de part et d'autre de Jo et Penny.
"T'ai-je seulement fait signe d'entrer et de t'asseoir ? Demandais-je sur un ton posé.
- Voyons Jamesy, c'est moi James ! Ton cousin préféré !
- Je ne m'appelle pas Jamesy ! M'exclamais-je soudain. Et tu n'es pas mon cousin ! J'en ai déjà un et je t'assure que c'est lui mon préféré et de loin !
- Tu me fais de la peine, fit James avec une moue boudeuse."
Je ne répondis pas, préférant regarder devant moi, donc Jo. Je voyais dans son regard qu'elle trouvait la situation très comique, mais elle affichait tout de même une mine compatissante.
"Et qui est cette charmante demoiselle ? Fit soudain Sirius en voyant la petite.
- Je m'appelle Pénélope Scofield, mais tout le monde dit Penny. C'est ma première année, répondit-elle sur un ton aimable.
- Et bien je suis ravi de te rencontrer Penny, dit Sirius en lui faisant le baise main, ce qui fit rougir la fillette.
- Tu fais dans la pédophilie cette année ? Demandais-je avec sarcasme.
- Je ne fais que dire bonjour ma chère Jamesy, dit-il en se tournant vers moi.
- Arrêtez avec ce surnom stupide !
- Ne t'énerve pas ! Fit Peter.
- Je ne m'énerverais pas si vous n'étiez pas là ! Rétorquais-je avec un regard noir, qui le fit rentrer un peu plus dans le siège. Dehors ! Tous les quatre ! Allez retrouvez vos groupies !
- Parce que tu crois que Peter à des groupies ? Fit Sirius, goguenard."
Je fermais les yeux, atterrée par tant d'imbécillité.
"On ne voulait pas venir t'ennuyer Lyssandra."
Cette voix rauque. Remus. J'ouvris les yeux et lui lançai un regard qui se voulait reconnaissant.
"Pourquoi tu l'engueules pas lui ?! S'exclama James avec indignation.
- Parce qu'à votre différence, il essaye un minimum de voir la situation de mon côté, et en plus, il m'appelle par mon prénom, LUI, fis-je d'un ton cinglant.
- Mais je voulais juste te parler, se justifia James.
- James, je te parlerai le jour où tu arrêteras de croire que j'ai constamment besoin de toi pour me défendre, que tu arrêteras de me donner ce stupide surnom, et que ton cerveau sera assez évolué pour avoir une conversation normale, ce que est loin d'être le cas pour le moment.
- Mais, je… Enfin… Jamesy…!
- Stop !!!! Tu vois tu recommences !!!! Tu ne comprends jamais RIEN !!!! M'écriais-je alors avec force."
Sitôt après, une de mes valises s'ouvrit brusquement et déversa en un clin d'œil son contenu dans le compartiment. Et dans mon malheur, ce ne fut pas celle qui contenait mes affaires de cours, où mon chaudron et mes livres auraient pu les assommer, mais bien sûr ma valise de vêtements... Je vis donc avec horreur mes pantalons, mes jupes, mes chemises, mes T-shirts, mais SURTOUT, mes sous-vêtements étalés devant leurs yeux et aussi sur eux… La HONTE !
"C'est à toi ça ? Demanda Sirius avec un sourire carnassier en débarrassant sa tête d'une petite culotte en soie bleue. Je n'aurais jamais pu t'imaginer avec ça… En tout cas, c'est vraiment charmant !
- Dehors ! Criais-je en lui arrachant le tissu des mains, rouge de honte et de colère. DEHORS !"
La porte du wagon s'ouvrit soudain à la volée. Devant ma colère, les garçons partirent sans demander leur reste. Je refermais la porte avec fracas. Cherchant ma baguette magique dans mon sac de tous les jours, je la sortis.
"Failamalle ! Dis-je en décrivant avec ma baguette un arc de cercle au dessus du sol."
Aussitôt, tous les vêtements éparpillés s'envolèrent et se rangèrent dans la valise dans un ordre parfait.
Puis je me laissais tomber sur le siège, la mine catastrophée. Jo me regardait avec attention, les yeux inquiets, alors que Penny faisait les yeux ronds, la bouche légèrement entrouverte.
"Ca va aller ? Me demanda Jo."
Je fis un signe de tête affirmatif.
"Je reviens, dis-je en quittant brusquement le compartiment."
Scrutant le wagon de gauche à droite, mes yeux trouvèrent ce qu'ils cherchaient, en l'occurrence une bande de filles plantées devant un compartiment en poussant des gloussements des plus stupides. Je marchais donc vers la fin du wagon, pour me retrouver devant leur groupe. Elles devaient avoir dans les treize/quatorze ans. Finalement, elles arrêtèrent leurs caquètements et me regardèrent.
"Poussez-vous, lançais-je sèchement.
- Pourquoi on t'écouterait ? Demanda l'une d'elle."
Sans prendre la peine de répondre je les écartais sans ménagement.
"Ca va pas non ?! S'exclama la fille.
- Partez, dis-je en pointant ma baguette sur elles."
Je n'avais pas vraiment envie de les envoyez valser à l'autre bout du wagon, mais mon regard encore furieux les fit toutefois déguerpir. Me retrouvant seule devant le compartiment, je respirais un grand coup et l'ouvrit brutalement. Les occupants, ici les quatre débiles de tout à l'heure, tournèrent la tête vers moi.
"Si jamais vous soufflez un seul mot de ce qui s'est passé, je vous jure que je vous tue, peut m'importe d'aller à Azkaban ensuite, c'est clair ? Fis-je sans leur laisser prononcer un mot.
- Je ne suis pas sûr que tu te plairais tellement à Azkaban, sourit Sirius.
- Ce sera sûrement mieux car je ne serais plus obliger de vous avoir dans les pattes ! Répliquais-je.
- Et pourquoi on n'en parlerait pas ? Continua Sirius.
- Et bien, commençais-je en me tournant vers James, pour deux raisons. La première, cela voudra dire que mon cher cousin ne tient pas tant à moi qu'il le prétend. La deuxième, je ne crois pas que Lily soit tellement ravie d'entendre MA version de l'histoire.
- Tu n'oseras pas faire ça ?! S'exclama alors James.
- Tu crois ça ? Fis-je avec un petit sourire.
- Mais…! De toute façon, on n'avait aucune intention de le dire !!
- Ah oui ?!
- C'est vrai, déclara Remus. On n'allait pas le faire. Et on voulait même s'excuser, n'est-ce pas les mecs ?"
Les trois autres acquiescèrent.
"Oui, tu sais, dit James, on sait bien comment tu réagit quand… quand tu es vraiment en colère. Ce n'était pas mon intention de te mettre dans un état comme ça. Tu me pardonnes, Lyssandra ?"
Je restais muette, quelque peu dubitative.
"Tu peux avoir confiance, on ne dira rien, dit Remus, comme s'il avait compris la raison de mon silence."
Je portais mon regard sur lui. C'était le seul qui arrivait à se sortir du lot, mais bon, il n'avait pas beaucoup d'effort à faire non plus, vu le niveau des autres…
"Tu me pardonnes, hein ? Répéta James avec des yeux inquiets.
- On verra, marmonnais-je.
- Ah ! Je te connais, ça, ça veut dire que tu me pardonnes ! Dit-il avec un sourire."
Je levais les yeux au ciel en soupirant et partit sans dire un mot. De retour dans mon compartiment, Jo me dit :
"Penny était totalement dans le flou, alors je lui ai expliqué les grandes lignes.
- Tu as bien fait, soufflais-je."
En effet, je n'avais pas vraiment envie de parler de ce qui venait de se passer, mais plutôt l'oublier...
Mais voilà, vous, vous n'avez sans doute pas tout compris… Pourquoi James prétend-il que nous sommes cousins ? Pourquoi m'appelle-t-il Jamesy ? Pourquoi je ne les supporte que très moyennement ? Et enfin, pourquoi ma valise s'est ouverte, ainsi que la porte, quand je me suis mise en colère ?
Première question : oui, c'est vrai, James et moi étions cousins. Mais cousin très très éloignés. Pour trouver ce fichu lien familial, il faut remonter des kilomètres de branches d'arbres généalogiques. Je l'avais découvert lors de ma deuxième année en faisant de longues recherches à la bibliothèque de l'école et à la maison, car mon père, en bon passionné d'histoire, avait été très intéressé et avait poussé les recherches toujours plus loin, jusqu'à ce fameux soir où j'avais vu, côte à côte, les noms Potter et Rogers. Et le pire, c'est que James l'avait appris. Comment ? Ca je n'en savais rien, et pour tout vous dire, je m'en fichais. Il était au courant, c'était le plus important à savoir.
Voilà pourquoi, à partir de ce moment, Mister Potter avait eu la brillante idée de féminiser son prénom et de me surnommer Jamesy, bientôt reprit (ça alors, comme je suis étonnée…!) par ses trois acolytes.
C'est une des raisons du fait que j'ai beaucoup de mal à les supporter. Les autres ? Non seulement James et compagnie sont entrés dans ma vie sans m'en demander la permission, et, allez lui demander pourquoi, à partir de ce jour-là, binocle s'est mis en tête de me couver et de me surprotéger. Dès que j'avais le moindre petit ennui, vroum vroum, super James arrivait à la rescousse ! Bon d'accord, l'intention est bonne, je ne le nie pas, mais ça devenait étouffant ! Comme si je ne pouvais pas me défendre moi-même... Pour couronner le tout, la plupart des filles de Poudlard avaient désormais une dent contre moi (et Jo par la même occasion) d'avoir attiré les faveurs des Maraudeurs (ça, c'était le nom qu'ils s'étaient donné…).
Enfin, pour répondre à la dernière question, disons que lorsque je suis vraiment très en colère, je fais obligatoirement du dégât : verres cassés, fenêtres brisées, valises qui s'ouvrent… Bref, tout ce qui se trouve autour de moi au moment de la crise. Selon Mme Pomfresh, c'était une chose qui pouvait arriver chez un sorcier, un moyen d'expulser sa colère. Evidemment, c'était tombé sur moi et, évidemment, les garçons l'avaient rapidement découvert…
Le seul bon point dans l'histoire, car il fallait bien qu'il y en ait un, sinon je serais devenue dingue, était que les garçons nous respectaient, Jo et moi. Nous ne nous laissions pas faire face à eux, nous n'étions pas en totale adoration devant eux et ça devait leur plaire. De plus, James aimait sa lointaine cousine, alors…
"Et alors, tu as été les voir ? Demanda Jo.
- Oui, ils ne diront rien.
- Je m'en doutais, fit-elle avec un sourire.
- Celui qui m'a parlé, Sirius, il est beau, dit Penny avec des yeux pétillants.
- Peut-être, mais ce ne sont que des imbéciles, dit Jo.
- Arrogants, rajoutais-je.
- Des brutes…
- Qui jettent des maléfices à tous ceux qu'ils ne peuvent pas sentir, comme le garçon que tu as vu tout à l'heure, terminais-je enfin."
Le voyage continua finalement dans une atmosphère joyeuse. Quand la nuit commença à tomber, nous enfilâmes nous uniformes.
Enfin, le train commença à ralentir et j'entendis le tumulte habituel des élèves qui s'affairaient à rassembler tous leurs bagages.
Nous sortîmes ensuite du compartiment, nous mêlant à la foule qui avait prit d'assaut le couloir.
Enfin, nous arrivâmes sur le quai et je respirais avec bonheur l'odeur des pins qui bordaient le chemin du lac. Poudlard m'avait manquée !
Soudain une voix s'éleva :
"Les première année, par ici !"
Penny jeta un regard apeuré au géant et se tourna vers moi.
"Don't panic ! C'est Hagrid, le garde-chasse, il est très gentil ! Tu vas avoir droit à la traditionnelle traversée du lac !
- Pas vous ?
- Ce n'est que pour les première année ! Tu verras, c'est magique !"
Je la regardais partir en direction des barques, avant de suivre avec Jo la foule compacte. Quelques minutes plus tard, nous étions dans une diligence avec une bande de poufsouffle de quatrième année, sur le chemin menant vers Poudlard.
Plusieurs minutes plus tard, les diligences s'arrêtèrent et nous descendîmes. Nous montâmes ensuite l'escalier et franchîmes la gigantesque porte de chêne pour nous engouffrer dans l'immense hall d'entrée, éclairé par une multitude de torches enflammées. Puis, nous nous dirigeâmes vers la porte de droite, qui menait sur la Grande Salle de l'école. D'instinct, je portais mon regard vers le plafond magique, qui affichait un magnifique ciel étoilé.
"Je ne pensais pas que ça m'aurait autant manquée, me souffla Jo."
Je lui répondis par un large sourire, éprouvant le même sentiment de bien-être. Je la suivis vers la longue table réservée à la maison Serdaigle, et prit place à ses côtés en milieu de table.
"Hey ! Les filles ! Appela une voix."
Je tournais la tête pour voir s'installer en face de nous Katy et Judy Donovan, deux sœurs jumelles, petites blondinettes toutes fines, le visage parsemées de tâches de rousseurs, et en l'occurrence, nos deux compagnes de dortoir depuis la première année.
"Coucou vous deux ! M'exclamais-je avec un grand sourire. Comment ça va ? Bonnes vacances ?
- Super ! Répondirent-elles à l'unisson. Nous sommes partis à la Réunion avec les parents !
- Ca ne se voit pas du tout, souligna Jo avec ironie devant le teint bronzé des filles.
- C'était super ! La mer transparente… Commença Katy.
- Les poissons de toutes les couleurs… Continua Judy.
- Le sable fin…
- Le soleil…
- L'hôtel…
- C'est bon les filles ! Dis-je soudain. Gardez-en pour le repas !
- Et vous vous êtes parties ?
- Et bien à part les deux semaines que j'ai passées en France chez Lyssandra, je suis restée chez moi, dit Jo. Mais Lissy était venue les deux premières semaines !
- Et quand Jo fut partie, je suis restée en France avec mes parents pour voir mon oncle, ma tante et mon cousin. Nous sommes rentrées la semaine dernière, expliquais-je à mon tour."
A ce moment, je vis Hagrid rentrer dans la salle et faire signe à notre directeur, le professeur Albus Dumbledore. Les premières années devaient avoir traversé le lac et être arrivés au château. En effet, les portes de la Grande Salle se rouvrirent quelques secondes plus tard et les première année entrèrent en une longue file derrière le professeur de métamorphoses, Minerva McGonagall.
Je remarquais Penny qui me jetait des regards inquiets et lui fis un clin d'œil.
McGonagall plaça ensuite un tabouret où était posé le fameux Choixpeau magique devant les nouveaux, qui s'étaient arrêtés devant la table des professeurs.
Le moment de la sempiternelle chanson du Choixpeau était arrivé, et j'entendis Jo pousser un soupir de lassitude.
Deux minutes plus tard, les dernières notes du chant s'éteignirent et les applaudissements fusèrent.
Ensuite, McGonagall déroula un long rouleau de parchemin et balaya d'un regard sévère les tables remplies d'élèves, attendant le silence pour commencer la Répartition. Une fois assurée que le silence était fait, elle posa les yeux sur son parchemin et appela le premier nom de la liste :
"Abercrombie, Edward."
Peu à peu, la longue file des première année diminua, quand :
"Scofield, Pénélope."
Je vis la petite s'avancer d'un pas timide jusqu'au tabouret et coiffer le Choixpeau magique avec un regard rempli d'appréhension. Puis, son visage exprima la surprise, et je me doutais qu'elle entendait le Choixpeau parlementer sur ses aptitudes.
Le temps de décision dura plusieurs longues secondes, quand la déchirure en forme de bouche du Choixpeau magique s'ouvrit pour annoncer :
"Serdaigle !"
Un large sourire étira mes lèvres et j'applaudis bruyamment avec mes camarades de Serdaigle, tandis que Penny se dirigeait vers nous d'un air ravi. D'un commun accord, Jo et moi s'étions poussées pour mettre la petite entre nous deux. Alors qu'elle prenait place, j'ébouriffais amicalement ses cheveux en lui souriant.
Trois minutes, plus tard, Tobias Zeller fut envoyé à Poufsouffle et McGonagall emporta le Choixpeau et son tabouret hors de la Grande Salle, tandis que Dumbledore se levait pour son discours marquant le début du trimestre.
"Bonjour à tous ! A ceux dont c'est ce soir le début de la première année, je souhaite la bienvenue à Poudlard ! Déclara-t-il d'une voix claironnante, le visage illuminé d'un sourire rayonnant. Et à nos anciens, je dis : bon retour parmi nous mes chers élèves ! Je sais que vous avez tous très faim, donc je vais à présent vous laisser profiter de notre fabuleux festin. Alors, à tous et à toutes, bon appétit !"
Une salve d'applaudissement salua ses paroles. Je me retournais vers mon assiette et mon gobelet d'or, quand Penny souligna de manière dubitative :
"Mais il n'y a rien à manger pour l'instant…
- Ca ne va pas tarder, répondit Jo avec un regard mystérieux."
En effet, un instant plus tard et sous les murmures admiratifs des première année, les tables se couvrirent d'une énorme quantité de plats : viandes, rôtis, hâchis, tourtes, pâtés, panachés de légumes et de purées, petits pains bien chauds, sauces en tout genres et bonbonnes de jus de citrouille.
Je pris un morceau de poulet et versait deux louches de purées de céleri dans mon assiette. Le repas était vraiment succulent et j'étais heureuse de retrouver l'ambiance de Poudlard. Penny se présenta à Katy et Judy, qui lui firent très bon accueil.
"Je suis vraiment contente d'être à Serdaigle, ne cessait de dire la gamine. Le Choixpeau a longuement hésité, il trouvait que Gryffondor pouvait aussi m'aller !
- C'est arrivé aussi à Lissy, déclara Jo en portant à sa bouche une fourchette de tourte aux rognons.
- C'est vrai ? Fit Penny avec étonnement.
- Oh oui ! Répondis-je. Il a divagué pendant une éternité, disant que mon manque de sérieux dans le travail l'ennuyait, et que Gryffondor m'aiderait à sortir de ma réserve. J'en avais tellement assez que je lui ai promis de travailler dur pour qu'il se décide enfin ! Et je suis contente qu'il ait finalement choisi Serdaigle, je ne me voyais pas faire ma scolarité dans la même maison que les quatre zygotos de service. Déjà qu'ils sont usant, je les aurais eu constamment dans les pattes… L'horreur !"
Mes amies éclatèrent de rire en voyant ma tête horrifiée à cette idée.
"Mais je suis sûre que tu les aimes bien quand même, n'est-ce pas Jamesy ? Minauda ma meilleure amie en battant innocemment des paupières.
- Pitié Jo, la soirée se passe bien ! Fis-je en lui pinçant le bras.
- Et pourtant, moi, je ne crois pas que je pourrais me passer de vos prises de bec ! Ca m'a manqué cet été ! S'exclama Katy avec un sourire malicieux.
- Bien sûr… Mais tu sais quoi ? Moi, ça ne m'a pas du tout manquée et je crois que je pourrais définitivement m'en passer ! Déclarais-je. Et si je pouvais, j'irais voir Dumbledore pour qu'il me signe un décret les obligeant à être loin de moi !
- J'ai mieux, dit Judy. Tu devrais entrer au ministère et tu pourras faire passer ce décret sans problème !
- Oh brillante idée ma chère ! Approuvais-je. Je vois ça d'ici : Moi, Lyssandra Rogers, premier ministre de la Magie, déclare qu'à partir de ce jour, les maraudeurs doivent se tenir loin de moi, sous peine d'un envoi à perpétuité à Azkaban ! Ajoutais-je avec emphase d'un air pompeux, ce qui eut pour effet de déclarer une nouvelle vague d'hilarité parmi mes voisines.
- Où alors, tu pourrais aussi les exilés dans un lointain pays, avec interdiction formelle de remettre les pieds sur le territoire anglais, écossais et irlandais, réussit à dire Jo entre deux fous rires.
- Tu as raison ! Je vais envoyer ma candidature au ministère dès ce soir, et la tienne par la même occasion, en tant qu'associée de la future premier ministre !
- Avec vous deux aux commandes, je ne sais pas ce que ça va donner, dit Penny, qui éclata de rire devant nos mines outrées, avant que nous éclations de rire à notre tour."
Le dîner continua dans une ambiance délirante, et ce fut avec difficulté que j'avalais le dernier morceau de mon fondant au chocolat.
Dumbledore se leva alors en réclamant le silence, ce qui n'était pas vraiment difficile, vu que le niveau sonore avait diminuait au fur et à mesure du repas.
"Maintenant que notre délicieux festin touche malheureusement à sa fin, commença-t-il, je vous demande de m'accorder quelques instants d'attention avant de retrouver vos dortoirs, afin que je vous donne les traditionnelles recommandations de début d'année. Tous les nouveaux élèves doivent savoir que la forêt située dans le parc est formellement interdite d'accès, et ils ne seraient d'ailleurs pas inutiles que certains de nos anciens élèves s'en souviennent également…"
Je ne pu m'empêcher de ricaner en jetant un rapide coup d'œil vers binoclard & co, alors que le directeur poursuivait :
"Notre concierge, Mr Rusard, m'a demandé de vous rappeler pour la cent cinquantième fois selon lui, qu'il est également interdit de faire usage de la magie dans les couloirs entre les heures de cours. Beaucoup d'autres choses sont aussi non-autorisées, dont la liste totale est affichée sur la porte de son bureau. Les premier année et toujours certains de nos anciens élèves sont invités à aller la consulter pour se la mettre ou remettre en mémoire.
Je tiens maintenant à vous présenter votre nouveau professeur de Défenses contre les Forces du Mal, Eric McLeod."
On entendit des applaudissements polis s'élever parmi les élèves.
"Les essais pour la constitution des équipes de Quidditch, continua Dumbledore, auront lieu ce vendredi même. Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne nuit, et soyez en forme pour demain."
Tout le monde se leva dans un vacarme assourdissant, et nous montâmes jusqu'à la tour de Serdaigle, située dans l'aile ouest du Château.
Arrivés devant le tableau qui cachait l'entrée de notre salle commune, le préfet de notre maison arriva.
"Le mot de passe est : esprit sagace."
Aussitôt, le tableau pivota pour nous laisser entrer. Notre salle commune m'apparut aussi accueillante que d'habitude. C'était une pièce circulaire, épousant la forme de la tour, meublée de beaux fauteuils aux couleurs de notre maison, de tables en bois, et elle était chauffée par un beau feu dans la cheminée.
"Bon allez ! Au lit tout le monde ! S'exclama Jo. On a du boulot demain !
- Je vais dormir où ? Demanda Penny.
- On va te montrer, répondis-je en montant l'escalier menant aux dortoirs des filles.
Voilà, là, c'est le premier étage de la tour, réservé aux dortoirs des premières années. Tu y seras avec trois ou quatre autres filles, et vous serez ensemble pendant vos sept années ici.
- Alors toi, tu es au sixième étage, c'est ça ?
- Exactement ! Bon, allez au dodo la puce, dis-je en la serrant dans mes bras. On se voit demain matin au petit-déjeuner.
- Et on se lève à quelle heure ?
- Et bien les cours commencent en général à neuf heures, alors entre sept et huit heures selon le temps que tu passes à la salle de bain !
- D'accord, dit-elle en riant. A demain Lyssandra !
- A demain Penny !"
Je montais ensuite jusqu'à mon dortoir, où Jo, Katy et Judy étaient déjà en train de déballer leurs affaires.
"Penny n'est pas trop dépaysée ? Me demanda Jo.
- Je pense que ça va aller, répondis-je en ouvrant ma valise.
- En tout cas, elle est vraiment trop mignonne cette petite ! Dit Katy. Et ça se voit qu'elle n'est pas bête !
- C'est vrai, approuvais-je. Et au fait, vos résultats pour vos BUSEs ?
- Bien, à part en Botanique… J'ai eu un P. Mais bon, je m'en fiche, ça ne me servira pas pour devenir briseuse de maléfices en entrant chez Gringotts ! Répondit Katy.
- Et moi j'ai eu un P en Histoire de la Magie… Mais comme Katy, ça ne me servira pas pour mon futur métier, dit à son tour Judy.
- Tu veux toujours devenir guérisseuse ? Demanda Jo.
- Parfaitement ! Dit-elle avec fierté. Et toi Lissy, toujours à fond dans ta carrière d'Archéomage ?
- Toujours ! Répondis-je avec un clin d'œil."
Et oui, Archéomage… Archéologue, si vous préférez, mais pour la Magie. Mon père en était incroyablement fier dès qu'on abordait le sujet…
Après une discussion sur les différents métiers, nous nous couchâmes. Je retrouvais avec bonheur les draps bien chauds et me blottis dans mon lit avec un soupir d'aise. Deux minutes plus tard, je me sentis plonger d'un doux sommeil.
A suivre…
Alors, premières impressions ? Pour ou contre ? Roses rouges ou tomates ? Les reviews sont à votre entière disposition !
Bises. Nyny's.
