ALL COLORS ARE WHITE, ALL FLOWERS ARE WHITE :
Roses was red, scarlet summer, sunshine's dead,
Roses are white, summer,
to winter forever
Crossover FT/AnoHana. On jouait ensemble. On était pas fusionnelles, non. J'étais ce qu'elle n'était pas, elle avait ce que je n'avais pas. Je laissais mes yeux bouffés par mes immenses lunettes glisser sur les pages des livres pendant qu'elle soulevait ses jupons blancs, montait aux arbres et cueillait des cerises qui tachaient sa robe. Elle riait sautillait éclatait comme un prisme miroitant, lumineuse et heureuse, fraiche pure et innocente. On était pas fusionnelles, non. Moitié d'un même tout, peut-être, lumière et soleil. La lumière surpasse le soleil.
Personnages : Natsu, Lucy, Lisanna et autres.
Genre : Friendship, Drame
Rating : T
Disclaimer : Personnage à Hiro Mashima, texte m'appartenant
Il fait chaud.
Natsu a toujours aimé l'été. Les chaleurs accablantes, le soleil coupant. Les épées de lumière, fracassantes, qui venaient s'échouer sur son front. Les robes légères et vaporeuses des filles, les fleurs aux couleurs de bonbon arlequin. L'étreinte brûlante, rassurante, les perles de sueur roulant sur sa peau, entre deux mèches de cheveux. Natsu a toujours aimé l'été et ses réjouissances, l'été et ses orages, l'air moite et saturé qui lui prenait la gorge jusqu'à lui faire monter les larmes aux yeux.
Il fait chaud.
Natsu n'a jamais eu trop chaud. Plage, sable clair, brasiers sous ses pieds, cris de joie, de bonheur, étoffes multicolores. Natsu aimait les extrémités. Il aimait l'odeur du soleil, sa teinte d'or, sa coiffe faite de cuivre et de bronze. Natsu aimait les fêtes qui éclataient les villages tels d'innombrables feux d'artifices. Les trop pleins de couleurs, les étincelles flambant ses iris, les excès de parfums d'épice… Natsu aimait la cannelle et le chocolat chaud, Natsu aimait se sentir mourir et fondre et suffoquer sous le soleil. Ca ne lui était jamais arrivé, à Natsu, avant. Jamais il n'avait ressenti cet étouffement insupportable qui vous creuse l'intérieur à la petite cuillère, et vous pèle, dérobe toute votre vie.
Aujourd'hui, Natsu a trop chaud.
C'est l'été et il fait trop chaud. Natsu n'aime plus l'été. Du soleil trop blanc, il se cache. Sur les couleurs, il ferme les yeux. Sous ses paupières, c'est tout noir, tout noir tout noir. Pourtant, sans qu'il ne le veuille, ses visions se peinturlurent de blanc. La chaleur lui fait peur, les gens lui font peur. L'air moite et saturé lui prend la gorge et lui fait monter les larmes aux yeux parce que ce jour là, l'air était déjà sec et sans tourment et lui piquait le regard. Natsu n'aime plus se sentir mourir incessamment. Natsu n'aime plus ces explosions délirantes qui lui déchirent le corps et l'être de douleur et de plaisir mêlés. L'été et les chaînes qu'il traîne à ses pieds l'ont emprisonné, lui, lui qui l'aimait tant.
Lui qui n'a jamais eu trop chaud.
Alors peut-être qu'il l'aimait trop, le soleil, finalement, et qu'il s'en était brûlé les ailes. Pourtant, Natsu, il était tombé amoureux d'une volute de fumée, d'un firmament de nuages. D'une nuée de brume constellée de paillettes humides. Il aimait l'équilibre. La douceur et la brise tempérée du printemps. Natsu aimait : Lisanna. Sa stabilité pleine d'une grâce angélique et ses lèvres courbés d'une tiédeur toute enfantine, sa voix qui s'ouvrait comme un bouton de rose au matin et ses mains tendres et réconfortantes qui, au contraire de l'été, lui donnaient l'impression de vivre.
Lisanna était vie.
