PROLOGUE :

Albus Potter était comme ça. Il aspirait votre univers et le rendait plus beau, plus clair, plus ensoleillé.

Car malgré tout Albus était comme ça; avec sa famille, avec ses amis, et avec tout le monde finalement.

Il entrait brusquement dans vos vies pour s'installer de bon droit comme si il avait toujours était là.

C'est ce qu'il s'était passé avec ses parents. Il était arrivé sans qu'on ne le sache, ce bébé silencieux. Il s'était incrusté ce monstre de tendresse, entre ses parents, aux côtés de son frère.

Albus appartenait aux personnes qui étaient comme ça. Celles qui restaient égales à elles-mêmes. Même en grandissant, même quand sa sœur arriva, même quand son frère partit pour Poudlard. Et enfin surtout quand lui, partit pour Poudlard.

Scorpius le vit immédiatement, ce petit Albus avec ses cheveux bruns et ses yeux verts. Verts forêt. Verts émeraude. Verts amour.

Scorpius l'avait aperçu de loin, pourtant il sut que c'était lui. L'enfant dont on chuchotait le prénom dans son manoir de glace. Dont la présence entait ses parents. Lui ! Un enfant qui n'était pas le leur !

Albus faisait souvent cet effet-là.

Scorpius le jalousait. Scorpius l'enviait. Scorpius l'aima. Dès le premier regard. Dès qu'il monta dans le train. Dès qu'ils partirent pour Poudlard.

Car Albus et Scorpius étaient faits pour être amis.


Albus était le début de l'été, celui qui arrive sans prévenir, celui qui annonce les beaux jours, celui qui dit oui à tout. Il était le soleil qui chauffait les cœurs et illuminait les visages.

Albus était la fin de l'été. Il était cette brise entêtante, cette tempête qui pouvait tout ravager sur son passage.

Albus était de ceux à qui on ne refuse jamais rien, rien à cette douceur enfantine, rien à ce sourire banane.

Albus s'était imposé, entre ses parents. Entre son père et sa mère. Entre son frère et son père. Mais jamais entre son frère et sa mère.

Il y avait toujours eu cette distance entre eux, qu'il avait refusé à tous les autres. Comme si ce gouffre qui l'éloignait de sa mère, il avait essayé de le combler avec les autres. Son père, sa sœur, sa cousine, son meilleur ami, son amant, son âme sœur.

Car Albus était comme ça, il ne s'avouait jamais vaincu. il était l'été triomphant. L'été grandiose, sublime, invincible.
Car Albus était comme ça, invaincu, triomphant, grandiose, sublime, invincible.

Il était l'été, celui qui éclairé vos plus sombres souvenirs, celui qui envahissait la noirceur.

Albus Severus Potter était un fils, le second, le moins aimé, le bizarre, le distant.
Albus Severus Potter était l'été.
Albus Severus Potter était un ami en or, il était fidèle, il était là, il était présent.

Car Albus était de ceux dont on voulait appartenir. Il était grand. Il était beau. Il était rayonnant. Et par dessus tout, Albus était Albus.

Albus était cet enfant arrivé au milieu du mois de juin, au milieu de cette famille, au milieu de ce monde dont il se faisait un devoir de tout connaître.

Il était cet enfant rêveur, souriant à tous et à toutes, comme si la vie ne pouvait qu'être belle, car elle se devait d'être belle.


Lorsque le second fils Potter fut répartit à Serpentard, le silence gagna la Grande Salle. Mais Albus avait l'habitude du silence, c'était un ami, c'était son allié. Car ce petit garçon aux grands yeux et aux cheveux ébouriffés ne connaissait que trop bien le silence. Le silence qui gène, le silence qui pèse, celui qui dérange et celui qui agresse.

Mais Albus souriait, de ce sourire de Mona Lisa; ce sourire qui se moque.

Albus était de ceux qui font de leurs défauts une force. Albus faisait trop facilement confiance, et Albus en avait fait une force.
Cela lui permit de se battre contre cette mère trop peu aimante. Cela lui permit de cacher ses larmes derrière son sourire devant un frère envahissant. Cela lui permit de vaincre la colère et l'envie de ceux qui avaient perdu. Mais cela lui permit aussi de connaître la générosité, le respect et par dessus tout l'amour.
Car Albus était de ceux qui ont foi en l'humanité.

En entrant à Poudlard, Albus fut aimé, haït, adulé, détesté, choyé, moqué. Car Albus Severus Potter ne laissait personne indifférent. On pouvait bien se laisser avoir par son regard angélique, par ses manières calculées, par ses paroles mielleuses; mais jamais on ne l'ignorait. Il en avait trop souffert de l'ignorance.

Car après tout, qui aurait voulu d'un second fils, quand on en avait déjà un qui surpassait toutes nos espérances ? Qui aurait voulu d'un petit frère, trop curieux, trop collant ? Qui aurait voulu d'un enfant dont le seul crime était de vouloir de l'amour et de la reconnaissance ?