Ma troisième fic commence. J'espère qu'elle vous plaira. Désolé d'avance pour la longueur de mes chapitres.
Un énorme merci à mon frère jumeau qui organise tous mes fictions. Merci.
Blaine était debout sur un container et faisait des signes au grutier. Ronald lui souriait de son sourire édenté en haut dans sa cabine. Blaine lui rendit son sourire et il prit une rasade de whisky avant de continuer à regarder la grue.
Il ne vit rien mais entendit un énorme "Crac !" le forçant à regarder en hauteur. La seule chose qu'il aperçut fut les barres de béton lui tombant dessus. Apeuré, il se protégea avec ses mains. Cela ne servit à rien car les barres lui tombèrent dessus l'écrasant de tout leur poids. Puis il fut plongé dans le noir absolu.
Ce fut le chaos infernal autour de lui. Tout le monde hurlait déchirant la nuit de cris rauques et braillards. Des mains l'agrippèrent et l'aidèrent à enlever le poids sur ses jambes. Une autre main épongeait le sang sur son front. Des pleurs. Des cris. Une sirène d'ambulance. Des paroles vites lâchées. Des soupirs…
Puis plus rien pendant les heures qui suivirent.
Quand Blaine se réveilla, il n'était plus sur les docks qu'il connaissant tant mais dans une chambre blanche sentant les désinfectants. Il plissa le nez et chercha avidement sa flasque d'alcool.
Mais son torse nu était bandé et lui faisait extrêmement mal. La couverture lui couvrait juste les jambes. Il était relié à des millions de machines bipant inlassablement. A côté de lui, trainaient ses habits en boule sur une chaise. Et sa flasque de scotch.
Blaine parut rassure et tendit le bras pour l'attraper. Mais il était trop loin, voulant se déplacer, il essaya de bouger les jambes mais rien ne bougea. Il fronça les sourcils et a l'aide de ses bras, il se hissa hors du lit. Et il tomba à terre dans un bruit sourd lui arrachant un sifflement de douleur. Il ne comprit pas ce qui venait de se passer. Il regarda ses jambes affolé. Ils lui avaient fait quoi les médecins ? Il rampa jusqu'à la chaise et attrapa sa chemise qu'il enfila. Dans sa démarche, il débrancha le fil et la machine s affola.
Son ami Theo arriva dans la pièce en courant et vint vers lui.
- Blaine ? Ça va ?attends j'vais te porter.
- Non mais c'est bon Theo.
- Et oh ! Petit B tu m'laisses faire hein !
Theo était un pur irlandais : grand, fort comme un buffle, avec une barbe blonde et des cheveux roux. Il parlait fort avec sa langue de barbare comme disaient ses amis. Il surnommait Blaine "petit b" depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Parce que Blaine était plus petit que les autres dockers.
Theo souleva Blaine et le remit dans le lit en remontant la couverture comme à ses propres enfants. Puis il s'installa sur une chaise et regarda son ami qui était perplexe.
- P'tit B 'faut que tu m' promettes de pas faire quelque chose de con. 'coute les toubibs ont discutailler à propos de tes jambes.
- Ils ont fait quoi Theo ? Pourquoi je marche pas !? S énerva Blaine.
- Parce que t'es paralysé Blaine. 'Peux plus marcher.
Le monde de Blaine s'écroula en 2 secondes. Comment ça, il ne pouvait plus marcher ? Il ne voulait pas y croire. C'est trop bête d'être paralysé sur son lieu de travail. Et ça ne pouvait pas lui arrive à lui. Non, Theo devait se tromper. Il lui faisait une blague. C'est ça. En fait Ronald et lui avaient dû parier. Il sourit faiblement et lança à Theo :
- C'est ça. Ils m'ont juste mis un sédatif c'est tout.
- Rigoles pas Gamin. Tes jambes, elles fonctionnent plus, c'est la vérité.
- Mais...Mais alors je suis paralysé ?
- Oui ptit. Désolé. Écoute-moi. T'dois pas r'tourner au boulot. Les toubibs ont dit que tu devrais r'partir.
- Repartir ?
- Les toubibs et tes parents sont dehors. Ils vont rentrer. Je d'vais te l'annoncer.
Blaine avait les larmes aux yeux. Sa vie partait en fumée en l'espace de cinq pauvres minutes.
Il était heureux avant. Sa vie en Irlande était géniale. Il avait presque réussi à panser ses blessures. Mais là, il venait de se prendre un coup de couteau dans le ventre. Le choc était dur et il n'arrivait pas à réaliser qu'il ne marcherait plus jamais à cause de barres de bétons...
Theo se leva et marcha lourdement vers la porte et sortit. Il revint quelques minutes après accompagne de trois personnes. Il y avait ce vieil homme portant la blouse blanche et des lunettes bancal. C'est Gregson, un médecin assez connu en Irlande. Il regarda Blaine et lui sourit tout en commençant à vérifier son état.
Blaine avait fixé son regard sur les deux autres personnes. Ces parents se tenaient là devant lui. L'homme de trente-cinq ans ne les avait pas revus depuis trois ans et ce fut avec émotion qui les observa.
Etienne Anderson était un homme plutôt petit avec un teint jovial et toujours un grand sourire. Ses cheveux noirs bouclés le rendaient encore plus enfantin et ses yeux gris étaient rieurs.
Sophia Anderson dépassait son mari de quelques centimètres. Elle était gracile et élancée mais aussi élégante dans son paraitre, sa gestuelle et son langage. Ses longs cheveux bruns tombaient sur ses épaules et ses yeux verts mordores brillaient derrière ses fines lunettes.
- Maman ? P'pa ? Qu'est-ce que vous faites là ? demanda l'homme d'un air hébété.
- Oh mon chéri… dit juste Sophia avant de se jeter dans les bras de son cadet.
Blaine accepta l'étreinte respirant le parfum de lavande que dégageait sa mère. Son père arriva et lui embrassa le front d'un baiser tendre.
Quand il était petit Blaine avait placé ses parents aux rangs des Dieux. Son père était l'homme le plus gentil qu'on connaisse et il était très tendre et amical avec ses fils. Sa mère était plus strict mais n'avais jamais levé la main sur un de ses fils. Mais surtout ses deux parents avaient accepté sa différence et l'avaient aidé. Ils n'avaient rien dit lorsque Blaine avait choisi de partir des Etats Unis comme un bohémien. Ils avaient accepté ces choix. Et Blaine les respectait beaucoup pour cela. Ces parents étaient les meilleurs.
Theo s'assit dans un coin et fixa la petite famille d'un regard intéresse. Etienne détacha sa femme de son fils pour que ce dernier écoute Gregson avec attention. Le vieil homme prit la parole ensuite.
- Bien. Alors Blaine j'ai chargé votre ami de vous annoncer la nouvelle aussi dramatique qu'elle soit. Je suis vraiment navré pour vous… Sachez-le. Je vous explique les poutres ont écrasés vos jambes et elles vous sont maintenant inutiles. Vous ne pourrez plus jamais vous déplacer.
- Blaine... murmura Etienne triste pour son fils.
- C'est bon Papa. J'ai compris docteur. Je… je vais assumer ce handicap…
- Vous êtes brave mon petit. Bien votre chaise roulante est là. Je vais vous montrer comment procéder mais vos parents ont une annonce à faire avant. Theo venez m'aider pour débrancher Blaine
Blaine laissa le médecin travailler et reporta son attention sur ses parents. Il y avait un truc qu'ils ne disaient pas. Sa mère avait la lèvre pince et son père triturait sa cigarette. Ils étaient stressés mais à propos de quoi ? L'homme se redressa caressant sa barbe masquant juste ses joues et demanda à son père :
- Papa ? Il se passe quoi ?
- Rien mon chéri…
- Etienne ! s'indigna Sophia, dit lui la vérité !
- Ok mon amour mais ne hurle pas. Blaine écoute tu ne peux plus travailler.
- Je suis au courant papa ! Mais encore ? lâcha cyniquement Blaine en jouant avec ses bandages.
- Et bien…Voilà...Je veux dire…
- Etienne lâche morceau ! Lui cria sa femme irritée
- Ok ok ok. Voilà Blaine tu dois partir de l'Irlande. Le gouvernement ne veut pas de problèmes avec l'ambassade des USA. Pour ça il faut partir.
- Partir ? Mais ça va pas, répondit Blaine. Mais ma vie est ici ! Où je pourrais allez !?
- Chez nous, lui dit sa mère, A lima dans l'Ohio.
Le départ avait été si rapide...Blaine avait à peine eut le temps de saluer ses amis, de marcher une dernière fois dans sa ville, d'humer encore l'air de la mer. Il se mouvait maintenant à l'aide de son fauteuil et avait toujours besoin que son père le pousse .A 35 ans c'était un peu frustrant de dépendre entièrement de ses parents. Mais il n'avait aucun autre choix. Il savait aussi qu'il était reste trois jours dans le coma d'où sa barbe immense. Il avait aussi appris que son avion était dans l'après-midi. Il était éjecté de sa terre, du pays qu'il avait choisi, de son chez lui.
La mort dans l'âme, il avait quand même accepte de partir dans le premier avion. Il avait dormi pendant tout le trajet, imaginant sa vie avec son handicap. Cette idée le terrifiait mais il ne montra rien de peur que sa mère pleure comme à son habitude.
Ce fut vers midi qu'ils arrivèrent enfin à Lima. Blaine n'était pas fatigué vu qu'il avait dormi toute la nuit dans l'avion. Son père l'aida à sortir de la voiture quand ils furent devant la maison. Blaine n'avait jamais vu cette maison car ses parents habitaient Westerville avant. Elle était assez grande avec un petit jardin .Elle était jolie mais Blaine s'en fichait un peu. Ses affaires à lui tenaient dans un sac. Il avait habité dans une caravane en Irlande. Alors vivre dans une immense maison le mettait mal à l'aise. En plus, il n'y avait certainement pas de moyen pour permettre à Blaine de monter les étages.
L'homme eut soudain une envie de vomir et s'éloigna de la maison pour aller faire un tour dans le quartier. Ses parents le laissèrent faire pour qu'il s'habitue au fauteuil.
Blaine appela Theo et lui parla pendant de longues minutes appréciant chaque secondes avec son meilleur ami. Theo et sa langue de barbare lui manquait déjà. Il voulait encore entendre les paris stupides de Ronald et Theo et les plaintes de Mirtha sa femme.
Il dut raccrocher malgré lui et observa ma rue. Seul un petit garçonnet jouait emplissant l'endroit de ses rires. Blaine le regarda se souvenait des moments quand il habitait Lima. Des rires, des chansons, des baisers...
Il secoua la tête et avança vers le garçon qui venait de tomber hurlant à plein poumons.
- Hey p'tit ça va ? Lui dit Blaine avec son accent irlandais
- Non ! J'ai mal monsieur !
- Viens montre-moi ça. (Blaine regarda le genou du petit et lui dit en rigolant)Tu as rien ptit ! C'est partit.
- T'es qui Monsieur ? demanda le garçon.
- Je suis un voisin. Je m'appelle Blaine.
- Moi c'est Matt ! Mon Papa me dit toujours qu'il faut aider les gens en fauteuil.
- Ton papa doit être génial.
- Viens je vais te montrer ma maison, lui lança Matt en commença à montrer le chemin a son nouvel ami.
Blaine le suivit souriant devant l'enfant qui lui rappelait les enfants de Theo. Matt trottina devant la maison d'en face, une très belle maisonnée bleue.
Alors que Blaine allait dire à Matt qu'il ne pouvait pas rentrer chez lui, un homme arriva en courant.
- Matt ! Je t'ai dit d'arrêter de ramener des inconnus chez nous!
Blaine se figea de suite. Cette voix le transperça de toute part. Elle n'avait pas change en quinze ans. Elle était toujours aussi pure et belle. Et le blessait aussi.
A cette voix, s'ajouta une silhouette qu'il distingua. Une silhouette gracile, des cheveux châtains, des yeux bleus derrière des lunettes, une barbe très fine. Toujours aussi beau.
Devant lui se tenait l'homme qu'il n'avait pas vu depuis plus de quinze ans. Devant lui se tenait Kurt Hummel, son amour de jeunesse.
Kurt hoqueta à la vue de Blaine et murmura un petit :
- Oh mon dieu…Blaine ?
Alors c'était bien ? Moins bien ? Un petit commentaire ? Merci et à bientôt
