Les personnages appartiennent à Jun Mochizuki.

Poésie évasive

Jemarchais discrètement en dehors du manoir. Sous ce temps si limpide qu'était la neige. Moi, l'humble serviteur à qui j'ai prêté sermon à sa majesté. Je promis de demeurer éternellement à ses côtés. La neige... Ce temps que j'affectionne autant me suggère ces quelques idées...

Oz, prince de Vessalius

Tu es celui qui m'a sauvé de la mort

Blonds cheveux et regard printanier qui furent ma muse

M'inspira ces quelques vers que je clame haut et fort

Arborant un sourire qui vous emplit de bonheur

Mais qui trompe les esprits

Car, à travers on ne saisit pas toujours l'intense douleur

Que son altesse peine à dissimuler, ne voulant causer aucun ennui

Moi seul parvint, à saisir tout ce qui compose cet être

Ses humeurs, ce qui le caractérise, sans chercher à le connaître

Davantage, car je sais tout le concernant, depuis l'enfance

Je l'ai passée à le servir sans grande négligence

Que ma grande maladresse à laquelle il ne tint jamais rigueur

Ainsi, je suis maintenant une nouvelle lueur

Qui grandissait

Un nouvel homme dans cet univers ombragé, je devenais

Cheveux noirs style encre de seiche, ondulées

Vision dorée que même de nuit on peut observer

Je suis Raven ou plutôt Gilbert Nightray de mon vrai nom

Serviteur de sa majesté, à qui je ne dirais pas une fois non

Je ne pourrai me pardonner d'avoir attenté à sa vie

Qu'importe que j'ai été contrôlé, je m'en suis pris à lui

Je songe aux champs de blé quand je le vois

Même si l'eau est un meilleur qualificatif, cela va de soi

Si il devait être décrit ce serait comme un étang de calme "eau". Ces yeux lumineux sont comme le débit d'eau, qui se jettent dans le cœur de chacun ... Comme si ... On peut discerner à travers lui tout ce qu'il cherche à faire passer à travers nous.

Ce n'est plus un rêve, je l'ai retrouvé

Je ne veux plus être séparé de ma tendre moitié

Mon cœur en milles morceaux avait éclaté

Je ne savais plus quoi faire, j'étais déboussolé

Pourtant, on me redonna espoir

Et me permettre de te revoir

Est tout ce que j'avais espéré

Qu'à nouveau je puisse t'aimer

Comme au premier jour où je t'ai vu

Un garçon dont le côté stoïque est la principale vertu

Oz, prince de Vessalius

Ta tendre voix et tes manières guillerettes dont j'abuse

M'offrent cette chaleur humaine et j'en suis rempli d'émoi

Quand je vois tes lèvres, je désire ne les avoir que pour moi.

* Cela ne devait être que de simples mots. Je ne suis qu'un subalterne, je n'ai pas le droit d'éprouver de telles sentiments. *

« Gilbert... »

Il se retourna aussitôt et vit une chose très troublante. Son tendre ami qui le regardait, son visage encore mouillé par les larmes qu'il avait du verser. Pourtant, il s'était adressé à lui avec ce sourire qu'il ne cessait jamais de montrer.

« Oz, je... M'as tu entendu ?

- Depuis le tout début. »

Nightray rougit de gêne et était également très inquiet.

* Il sait tout ! J'aurais tant voulu garder jusque dans la tombe. Que va t-il faire ? Me rejeter, me renier ? *

Le blond n'esquissa aucun geste. Gil avait fermé les yeux, attendant la sentence qui lui était réservé.

A sa plus grande surprise, il sentit une main affectueuse passer sur sa joue. Il rouvrit alors les yeux et constata que le sourire de son prince aux cheveux d'or était davantage plus chaleureux que d'habitude.

« Tu pensais chacune des paroles que tu as dites, n'est-ce pas ? »

* !... Au point où j'en suis, autant être honnête avec mes sentiments. *

Il se décida à répondre en employant un ton assuré qui ne trahira pas sa nervosité intérieur.

« C'est exact, Oz, prince de Vessalius, je suis depuis longtemps amoureux de vous, bien que je ne sois que votre valet. C'est pourquoi je comprendrais que vous ne puissiez répondre à... »

BONG ! Gilbert avait reçu un petit coup de poing de la part de son maître.

« Idiot ! Arrête d'être aussi formel !

- … Désolé, mais...

- Depuis quand as-tu réalisé que tu m'aimais ?

- … J'ai tellement eu peur de t'avoir perdu, il y a dix ans. J'ai alors compris que je ne te considérais pas comme un ami, plutôt comme un... »

Le jeune blondinet le fit taire d'un doigt sur ses lèvres.

« Pourquoi aurait t'on du au paradis m'emmener ? J'ai l'amour sans y aller. »

Raven agrippa un bras de son prince et le blottit contre lui.

« Promet-moi juste une chose. De toujours m'aimer, quoi qu'il arrive.

- Je croyais que tu pensais que « toujours » n'était rien.

- Quand c'est avec toi, je serais prêt à croire beaucoup de choses.

- Votre altesse, je vous jure que peu importe les tourments et les moments difficiles, je serais votre amant et ce, même à travers la mort.

- Je n'en attendais pas moins de toi. »

Ce n'était pas de simples paroles, il s'agissait d'une promesse. Un engagement qui perdurera tel un long fleuve dont le lit se trouve à son terme, l'embouchure. Ce serment continuera d'exister même le jour où la vie finira par les quitter. Un lien indéfectible entre ceux hommes à qui l'existence a donné le plus merveilleux des cadeaux. Celui de se rencontrer.