Série : 30 millions d'amis

Auteur : Yuki-san, mais si vous voulez un responsable, tapez sur Mnémosyne, cette chère muse…

Genre : UA, Ultime Atrocité en langage clair. POV Duo, retour aux sources radical et tapage sans raison sur des personnages très gentils…

Couples : Oho, surprise… Bon pas vraiment d'innovation de ce côté, pour l'instant y a rien mais y aura 1x2 et 3x4, c'est prévu…

Disclaimer : Soit la fonction propriétaire, on prend la dérivée au point Sunrise de la courbe G-boys, et on voit que la dérivable f prime de moi n'existe pas… C'est pas clair ? Pour moi non plus…

Note : Cette fic est dédiée à tous ceux qui ont reviewé pour la première partie, à Kali pour son sujet de concours, à Caro qui m'a fait chié pour la lire, à Yami parce que si elle ne me sautait pas dessus comme une hystérique tous les jours je ne serais pas là, à Cathy pour son soutient silencieux mais précieux, à la boulette-band (biz à doubapapidouwappadapapou), à mon frère qui fut le premier à lire ceci et enfin à Onna Heera qui a été la déclencheuse de la carburation de ma Muse…

Merci.

Savez-vous planter les choux ?

Le mot « terreur » possède de nombreux synonymes. Peur, effroi… stage de réinsertion…

Tous les trimestres, nous sommes envoyés en vacances, une pseudo sinécure où l'on apprend à devenir des citoyens en s'amusant. Vous savez comme les logiciels deux en un : apprenez le Chilien de l'est sans peine, des heures d'amusement à venir !

C'est en cours de mathématiques que la nouvelle fut annoncée. Il paraît que les profs tirent à la courte paille celui qui va au coupe-gorge. Sommes-nous si terribles que ça ?

Il semblerait…

La prof était en pleine explication des systèmes d'équations du trente-six millième degré. C'est, je dois le reconnaître, une très bonne technique. Endormir l'ennemi.

Depuis le temps qu'elle s'était lancée dans ses explications bien trop compliquées pour la moyenne de la classe, tout le monde commençait à piquer dangereusement du nez. Trowa était même complètement affalé sur sa table. Sur ma feuille de cours étaient écrit en tout et pour tout trois mots.

« Nichols, tu pues »

Profondeur philosophique et réflexion intense, à fond.

C'est à ce moment que Miss Noin, après une vérification de l'état de léthargie avancée de la classe et un repli stratégique derrière le bureau, prit une profonde inspiration.

Rupture du rythme…

Wufei hausse un sourcil…

A l'autre bout de la Terre, une mouche pète…

-Le voyage de classe débutera dès demain préparez vos affaires cela durera une semaine nous ferons le voyage en car et seront logés dans des bungalows le rendez-vous pour prendre le bus sera à neuf heures.

Sans respirer.

Mais c'est qu'elle a du souffle la prof !

Mais elle manque un peu d'expérience. Elle a oublié le détail qui tue.

-On va o ? Demande Réléna, Barbie Girl pour les intimes.

Noin voit alors son erreur. Elle ne pourra pas nous échapper.

-Nous allons… à la. Ferme. Cantonale.

Là tout le monde passe du mode « mollusque à l'œil vitreux » à celui de « lièvre pris en chasse ».

La. Ferme ?

Notre réaction ne se fait pas attendre. Des boulettes de papiers – ce sont nos cours évidemment, recyclage oblige – ainsi que d'autres projectiles, gommes, crayons, trousses, une chaussure de Nichols, volent en direction de la prof qui, par ce fantastique réflexe de survie qu'on acquiert automatiquement à notre contact, se jette à couvert derrière le bureau.

Très aérodynamiques les nouvelles Adidas de mon voisin de classe.

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Lorsque nous sommes sortis de la classe, les réactions furent très diverses…

Heero se mit en tête de se préparer à l'expédition comme si la fin du monde était proche. Vivres et lampes torches, je crois que notre dernier voyage au centre de la Terre lui est resté entre la gorge.

Réléna s'est plainte à la seule personne assez courageuse pour l'écouter déblatérer ses inepties : Dorothy Catalonia, une kleptomane complètement givrée avec un rire… Je préfère encore le Regard-De-La-Mort d'Heero, c'est plus rassurant.

Alex et Mueller on cherché ce que voulait dire le mot « Ferme ».

Et Wufei et moi sommes partis voir Sally, l'infirmière du centre.

Wufei en pince pour elle, je pourrais le parier.

Je ne compte plus les gnons que je me suis pris pour l'avoir chambré ne serait-ce que plus de trois secondes six dixièmes.

Quelle impulsivité, c'est pas possible.

Donc nous faisions notre petit bonhomme de chemin vers l'infirmerie, Wufei regardant ailleurs et moi apprenant par cœur les symptômes de la péritonite aiguë généralisée.

-…contractions abdominales. Attention à la porte Wu !

BLAF !

En plein dans la face ! Ca lui apprendra à penser à sa chère et tendre en marchant dans les couloirs !

Vengeance personnelle, miam !

Il se relève, pas content pour un sou. Mmmh pas le moment de lui demander si c'était l'expression d'une de ses pulsions suicidaires, je crois.

-Etait-ce l'expression d'une de tes pulsions suicidaires ?

La ferme moi-même !

-S'il y a quelqu'un de suicidaire ici, c'est bien toi.

Wufei – 1, Duo – 0, yahoouu !

Tiens voilà Miss Poe, cette chère infirmière.

-Sally ! Quelle bonne surprise !

Comptez sur moi pour changer de sujet. Je tiens à ma peau tout de même.

Elle me fait un petit sourire, un plus grand pour Wufei – elle le fait exprès l ! – et me demande ce qui m'amène.

A moi de jouer.

-J'ai une péritonite aiguë généralisée, j'ai très mal au ventre, et j'ai des vomissements, et j'ai mal à la tête, et j'ai des problèmes de circulation sanguine, et les muscles de ma paroi euh… - je jette un coup d'œil à mon antisèche – abodominiale, mais qu'est-ce que j'ai écrit moi ? Abdominale sont contractés.

Pendant un instant elle me regarde comme si j'avais deux têtes et trois jambes. Puis elle me dit le plus sérieusement du monde, avec un air « je vous annonce que la fleuriste a fait un bouquet de pâquerettes pour vos obsèques » :

-Duo, est-ce que cette inflammation du péritoine est une conséquence tardive de l'éclatement de la rate du trimestre dernier ?

-Je crois qu'oui, mais c'est toi le médecin ici…

-Duo, sais-tu qu'actuellement tu devrais être en train d'agoniser au sol ?

-Si ça peut te faire plaisir…

Immédiatement je m'étale au sol en hurlant comme un porc qu'on égorge.

-AAAHH ! Je meurs !! Je meurs !! Je meu… Sally ? Bah où tu vas ?

Woéh l'autre ! Elle me lâche alors qu'elle devrait depuis longtemps m'avoir fait un mot d'excuse pour ne pas aller au voyage.

-Ne t'inquiètes pas Duo. Je vais chercher la seringue hypodermique et le sédatif pour cheval, je t'opèrerai pendant le trajet jusqu'à la ferme cantonale, vu que je vous accompagne.

Seringue hypodermique ?

Merde, je suis découvert.

-Bon euh… Wu ? Je crois qu'il est grand temps d'effectuer une retraite dans nos quartiers et de préparer nos effets personnels pour l'odyssée fantastique.

Alors que nous repartons vers la chambre que je partage avec Heero, Trowa, Quatre et Wufei, je me demande comment fait Sally pour deviner à chaque fois.

C'est pas comme si j'étais un mauvais acteur après tout.

Si ?

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Lendemain matin, à l'aube.

Lever six heures c'est pas humain.

Il paraît que si je traînais moins alors je pourrais dormir plus.

Ne pas traîner ? Vous voulez rire ?

Bref.

J'ai lambiné pendant environ une heure et demi et en une demi-heure, j'ai réussi à squizzer le temps. Je me suis lavé, habillé, j'ai mangé et fait mon sac. Je crois que j'aurais dû éviter de glander pendant des lustres hier soir.

Tout ça sous le regard réprobateur de môssieur Yuy, manageur de notre équipe.

Nous sommes tous sortis ensuite sur le parking et l

Consternation.

Abomination.

Oh-mon-Dieu-tion.

Une chose se tenait stationnée au milieu du terrain bétonné. C'est jaune, c'est vieux, c'est indéfinissable… et c'est notre moyen de transport.

J'en ai laissé tombé mon sac, tiens.

Je me suis rapproché de ce qui ressemblait légèrement à un bus scolaire – avec pneus ancestraux datant de la dernière glaciation – et ai jeté un œil au chauffeur. Lui aussi semble avoir été retiré des archives de l'Histoire.

Un mec neutre, l'air con, le regard vide. Il a des veuchs un peu longs et à l'origine peut-être frisés mais le fait qu'ils soient gras atténue un peu les boucles naturelles. En fait ses cheveux sont tellement gras que le reflet du soleil dessus a failli m'éblouir. La relique mâchonne une relique de mégot dans une relique de bleu de travail tâché de sauce ketchup et vieux MacDo.

Et c'est Miss Bigoudi qui va conduire cet engin ?

Ahum…

Je me déplace vers l'avant et soudain, la vision qui s'étale devant moi fait tilt.

Je me précipite vers mon sac, retire vivement les multiples marqueurs à tags que j'avais décidé d'emmener avec moi et reviens très vite vers le devant du bus.

Je dessine un œil sur chaque phare et un grand sourire sur le pare-chocs.

Bienvenue au bus magique !!

-Assieds-toi bien sur la banquette, installes-toi sans…

Et soudain je suis interrompu dans ma petite chanson par Quatre et Heero qui arrivent derrière moi.

-Duo, quess tu fous ?

-Je me demandais… C'est quelle planète qui a des anneaux ?

Je sais pas si le commun des mortels le sais à mon âge mais rappelez-vous que ce genre de trucs ne me préoccupent pas d'habitude, alors pourquoi aurais-je dû apprendre le nom, l'ordre, les habitants et les caractéristiques des planètes du système solaire ?

-Euh, chais pas… j'crois que c'est celle après Jupiter…Me répond Quatre.

-Attends, ça fait Mars, Vénus, Jupiter…

-Comment tu le sais ?

-Parce que, môssieur Yuy, moi j'ai regardé des épisodes de Sailor Moon quand j'étais petit.

-C'est peut-être pas dans l'ordre…

-M'en fous, donc Mars, Vénus, Jupiter… Saturne ?

-P't'êt'.

Quatre hausse les épaules, Heero me regarde, curieux de savoir ce que je vais faire sans doute. Je vérifie que Miss Bigoudi n'a rien remarqué. Non, le tas est toujours en train de fixer un point immatériel dans les profondeurs de l'espace-temps qui s'étale devant lui.

-Okay, Heero, Quatre, voulez-vous m'aider à relooker le bus magique ?

Deux sourires d'acception accueillent ma proposition. Enfin plutôt un sourire et une face neutre.

-Heero, tu vas à l'arrière et tu dessines un gros dinosaure, Quatre, tu vas sur le côté et tu dessines une molécule, moi je monte sur le capot et je dessine Saturne. Voici des marqueurs.

Immédiatement nous nous dispersons. Je grimpe doucement sur la surface de métal oxydé et bien pourri, Miss Bigoudi mâche encore son mégot. Alors que je m'apprête à terminer les multiples anneaux de ma belle planète, j'entends une voix qui me cries :

-Eh Duo ! Une molécule c'est des ronds et des traits, c'est ça ?

Je n'ai pas le temps de dire oui que quelqu'un s'écrie : « Woah la vache ! Se faire traiter de molécule, j'aimerais pas ! »

Muh ?

-Eh l'autre ! Y s'fait insulter et y réponds même pas !

-T'es con, espèce de molécule, va !

Je suis navré.

Ils sont navrants.

Je suis désespéré.

Ils sont désespérants.

Se faire traiter de molécule, je crois que l'on touche le fond.

Adieu monde cruel.

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Les joliiiies coloniiiies de vacaanceuh, merci papa merci maman !

Tous les trimestres on prie pour pas qu'ça r'commeeeeneeeenneeenneenceuh !

Lali lali lala.

Cela fait environ une heure que nous sommes partis du centre Sainte Geneviève. Je ne suis pas sûr que nous ayons fait plus de un kilomètre.

Miss Bigoudi doit avoir peur que la vitesse ne fasse tomber le bus en miettes, c'est pour cela que l'on roule à la vitesse d'une tortue narcoleptique en pleine crise. Avec un petit effort je crois que je peux compter le nombre de fleurs sur le bord de la route. Mais il serait plus facile de descendre faire un herbier et remonter. Le car n'aurait avancé que de cent mètres environ.

D'ailleurs, en plus d'avoir un chauffeur ayant égaré la notion d'intelligence quelque part dans le réservoir d'huile, nous avons de supers accompagnateurs !

Ironie, ironie.

Wufei a tourné couleur soleil couchant oriental – n'oublions pas qu'il est chinois de Chine le petit dragon – dès qu'il a aperçu Sally. J'ai sifflé, parce que là, franchement, c'était me tendre la perche, faut pas pousser. Je me suis pris un pain accessoirement. Il paraît que je ne suis pas discret. Il peut parler avec son teint feu-de-signalisation.

Et puis il y a mon copain Zechs qui nous accompagne. Ou DBZ pour les intimes.

Vous connaissez pas ?! Eh bien vous devriez.

DBZ, Dumm Barbie Zechs.

Dumm c'est le seul et unique mot que l'on ait réussi à retenir de nos fantastiques cours d'allemands. Ca et Scheiße. Entre Imbécile et Merde, on mesure l'étendue de nos connaissances rhétoriques de la langue germanique.

Barbie, c'est parce que Zechs ressemble comme deux gouttes d'eau à Barbie Princesse-Chai-Pas-Quoi. Le QI en moins. Déjà que les pauvres poupées sont pas gâtées par la nature niveau fonctionnement cérébral, vous visualisez l'intensité de la réflexion de Zechs. Bah oui, le pauvre est affligé de débilité congénitale, on le respecte pour ça. Il fait plein de conneries et il s'en rend même pas compte !

Disons qu'il a un don.

C'est pas donné à tout le monde de se croire le maître du monde et de pas savoir lacer ses chaussures.

Depuis il met des baskets à scratches.

C'est un autre monde.

On s'est fait bien engueuler pour les dessins de relookage du joli bus… Mais lorsque Sally a demandé au chauffeur si il exigeait une quelconque rémunération pour son bus tagué, il a tourné la tête vers elle avec un air de pas comprendre. Pauvre petite infirmière, elle nous a laissé tranquille et nous avons échappé au travail d'intérêt général. Merci au gentil chauffeur.

……

Quoique. Si c'est pour appliquer à la lettre le proverbe « rien ne sert de courir il faut partir à point », je crois que je vais retirer mes éloges précédents. Je me lève et me dirige vers l'avant du bus les mains dans les poches de mon baggy. Voilà la chose. Toujours effondré dans son siège.

Je plains les ressorts qui grincent sous le poids du pachyderme.

-Euh… Excusez-moi. Vous pourriez pas passer à la troisième au moins s'il-vous plaît? Demandai-je mielleusement.

J'ai les pieds dans une flaque de miel…

Un coup d'œil au compteur… dix.

Je crois que je me suis trompé quelque part.

Non, l'aiguille indique bien le dix.

C'est peut-être en miles ou en lieues marines… Ca peut pas être en kilomètres par heures!

Si.

-Monsieur? Meeeuuusieeeeuuuur!! Youhou!

Il tourne son visage vers moi. Vision d'horreur.

C'est la vallée des damnés et massacre à la tronçonneuse puissance dix.

Il lève un doigt boudiné tout en continuant de me fixer – pas besoin de regarder la route à une telle vitesse – et pointe une petite affichette en plastique effrité à peine lisible.

« ON NE PARLE PAS AU CHAUFFEUR »

Ah bon.

Illico presto je file vers l'arrière du car, farfouille deux minutes dans mon sac – j'ai tout là-dedans – et en ressors une feuille un peu froissée et un stylo. Je repars immédiatement vers Miss Bigoudi et lui montre la feuille où j'ai griffonn :

Enlève le frein à main, gros tas.

Je n'ai pas le droit de lui parler mais il a le droit de lire mon message. Je n'ai même pas envie de chercher la logique de la chose, j'y passerai le restant de mes jours.

Le cornichon tourne son regard vers la feuille si lentement qu'il va assurément se taper un torticoli avant d'avoir réussi à poser son regard sur mon message. Je mets en marche le chrono de ma montre. Il commence à lire.

……

………

Quatre minutes trente-sept secondes. Il a enfin compris.

-On est bientôt arrivés.

Tout ce temps pour cette simple phrase ?

Combien de fois a-t-il tourné sa langue dans sa bouche avant de parler ?

Je pousse un soupir résigné et pars rejoindre Heero, Tro, Quat et Wu au fond du bus.

Soudain, alors que je suis en plein milieu de l'allée toujours les mains dans les poches, le cornichon dyslexique prend un virage en épingle et accélère en même temps. Je suis projeté contre les sièges.

Il a eu son permis avec un bon de réduction ou quoi ?!

Une vérification rapide par la vitre et je vois que l'on pénètre dans la ferme communale.

Des champs. Des vaches. Des barbelés électrifiés.

Barbelés ?

Electrifiés ?

Bienvenue dans le camp concentrationnaire de Coin-Perdu sur Trou-Du-Cul-Du-Monde.

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Tadiin voici les nouvelles aventures de nos amis… bon j'ai décidé que ce serai en plusieurs chapitres… chaque journée de leur séjour fera un chapitre soit un prologue (ceci) 7 chp et un épilogue…(si j'y arrive).

Bref, j'espère que vous avez apprécié, et REVIOU, s'il vous plait !!