Et oui, encore une nouvelle fanfiction sur Underworld.
Les personnages ne m'appartiennent pas, heureusement pour eux.
Cette fanfiction prend place avant et pendant le premier film, les événements du Soulèvement des Lycans ont déjà eu lieu depuis bien longtemps.
Le prologue se situe après le reste de la fanfic (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?).
Les autres chapitres seront plus longs.
Prologue
Je dois m'en aller le plus loin possible, courir aussi vite que je le peux pour mettre de la distance entre nous même si ce simple instinct de survie n'arrive pas à me faire prendre une décision cohérente. Je ne suis pas une personne sage, j'ai déjà tué et je n'en éprouve aucun remord mais est-ce pour autant une raison de fuir, de faire preuve de faiblesse ? Ceux qui ont cru en moi sont là-bas, ceux qui ont formé une famille pour moi vont perdre la vie. Nos adversaires ne sont pas les plus puissants mais ils ont l'avantage de la surprise, un atout capable de faire basculer le fragile équilibre mis en place depuis des années. Et alors que la bataille continue, je reste à l'écart, à attendre, tout simplement parce que je me trouve dans l'incapacité de savoir ce que je veux vraiment. Ils m'ont demandé de partir, de me mettre en sécurité le plus rapidement possible pour ne pas tomber entre les mains de l'ennemi mais les abandonner est un geste que je ne peux pas admettre. Revoir son sourire ironique, son regard froid mais doux ne m'aide en rien et je prends ma tête entre mes mains, maudissant mes pensées.
Avec un soupir, je fais demi-tour, revenant sur mes pas en sachant pertinemment que c'est une erreur. Je n'ai aucune arme à portée de main, je n'ai même pas songé à en prendre une lorsque je lui ai obéi. Je n'ose pas penser à la manière dont il réagira quand il me verra arriver pour le soutenir. Comment ai-je fait pour être mêlée à une histoire pareille alors que tout allait bien ? Se cacher des humains n'est certes pas une vie très agréable mais c'est bien mieux que de devoir se battre en permanence contre nos ennemis héréditaires, surtout quand il y a assez de mortels pour assister à ça. Bien sûr, si on m'avait écoutée, rien de tout cela ne serait arrivé aussi vite mais je ne suis pas de celles que l'on respecte, même si je reste sa protégée, ce qui me suffit amplement. A l'affût du moindre mouvement suspect, je me glisse dans notre repaire, essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas attirer l'attention sur moi. Le fracas des armes me rappelle sans mal que je ne suis pas revenue au milieu d'une simple discussion entre nos deux espèces, loin de là. Et même si la frayeur commence à s'insinuer en moi, je garde la tête froide, aussi bien pour moi que pour lui.
Alors que je continue d'avancer, je ne peux m'empêcher de sentir mon cœur se serrer en voyant les corps sans vie de ceux que j'apprécie. J'avais beau savoir à quoi m'attendre, le voir de mes propres yeux est une horreur dont je me serais bien passée. Détournant mon regard, je cherche à m'orienter, pensant comme lui pour retrouver l'endroit où il pourrait être actuellement. Mais j'ignore où il a bien pu aller car il n'est pas si prévisible que ça et il a beaucoup de mal à accorder sa confiance aux autres. Pourtant, je ressens ce besoin impérieux de le voir pour m'assurer que tout va bien pour lui, pour contrer ce mauvais pressentiment qui refait surface. J'ai peur de ce que je risque de découvrir, je crains de reconnaître son corps parmi ceux qui auront perdu face à nos adversaires. Avancer est désormais la meilleure solution, tant pis si l'ennemi me voit, je dois impérativement le retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Et si pour cela, j'ai à combattre à mains nues alors je le ferai. Je ne suis pas inoffensive, j'ai des ressources et je compte bien les utiliser, même si le combat n'est pas ma solution favorite.
Au détour d'un couloir, je tombe nez à nez avec l'un de nos ennemis qui a aussitôt un rictus en me voyant. Dans sa main droite, il tient une arme et je devine sans peine qu'il n'hésitera pas à s'en servir. C'est la Mort qui brille dans ses yeux et qui guide son bras quand il pointe le canon de son pistolet vers moi. Je retiens un mouvement de recul, ce n'est vraiment pas le moment de faiblir, pas maintenant. Je sais que je peux gagner un peu de temps si j'arrive à le surprendre et je tente le tout pour le tout en prenant la parole.
- Ne perds pas de temps et tire. Les tiens auront rapidement besoin de renforts.
Je ne reconnais pas le son de ma voix, elle est trop tendue, je ne suis pas rassurée. Mon adversaire est tout de même surpris, ce qui prouve que mon plan marche un minimum. Il disait souvent que se perdre dans les mots n'est pas très utile face à nos ennemis héréditaires mais je dois avouer que certains se laissent prendre au piège.
- Si tu crois que tu me feras changer d'avis en essayant de discuter, tu te trompes lourdement sur mon compte.
- Je ne te connais pas, répliqué-je, donc je ne fais que tester ma méthode de persuasion. Après tout, tu trouveras un peu de gloire en me tuant avant de finir toi aussi par mourir.
- J'ai encore du temps devant moi, rétorque-t-il. Mais ce n'est pas ton cas. Tu finiras en Enfer.
- Dans ce cas-là, on s'y retrouvera, fis-je avec ironie.
Nous sommes considérés comme des immortels, presque invincibles, mais nous avons aussi subi des pertes malgré tout. Lycan, Vampire, c'est le même combat, et je compte bien défendre cette idée jusqu'à la fin. Je toise mon adversaire, sûre de moi, ne laissant rien paraître. Son doigt se pose sur la gâchette de son arme, prêt à l'actionner. Mais il n'appuie toujours pas, il continue à me fixer avec intensité. Étrangement, je souris, ce qui le désarçonne immédiatement. Il ne s'attend sûrement pas à un tel comportement de la part de l'un de ses adversaires mais si ça me fait gagner du temps, autant en profiter. Je tends l'oreille pour écouter les bruits autour de nous, essayant de percevoir le son de sa voix ou les battements de son cœur. Mon ennemi a son bras qui s'abaisse légèrement et je l'observe longuement, prenant une expression déterminée pour lui prouver que je n'ai pas peur de mourir. Ce n'est pas entièrement vrai, chaque être vivant craint la mort mais c'est surtout le fait de ne pas le revoir qui m'effraie le plus. Doucement, je me tends sur mes jambes, prête à bondir.
- Tu devrais te dépêcher de me tuer. Si ton cher maître rencontre seul notre chef, il n'aura aucune chance.
Je le vois chanceler légèrement face à mes paroles et je devine qu'il hésite à me croire.
- Allons, ne me dis pas que tu es trop galant pour tirer sur une femme ?
A peine ai-je fini ma phrase qu'il relève son arme vers moi. Une détonation retentit avec violence.
Alors, qu'en pensez-vous ?
