Les passants s'écartaient en le voyant passer, il était ce qu'on appelle quelqu'un d'original, avec sa longue barbe blanche, son long nez aquilin, ses yeux bleus et sa longue chevelure blanche. Il avait l'âge d'un homme qui a vécu et la tenue d'un drôle d'homme. Il portait une longue robe bleue ciel à manche longue qui trainait derrière ses pas. Il se dirigeait à travers les rues de Londres en direction d'un grand bâtiment en hauteur. Un orphelinat, un lieu lui rappelant qu'il y a des années de cela, il avait mit les pieds pour la même raison dans un même orphelinat de la même ville, et cela avait apporté les plus gros ennuis que le monde n'est jamais vu. Il redoutait ce moment de sa vie, et il redoutait surtout que le schéma se reproduise. Il entra dans le bâtiment et demanda à voir une jeune fille. En temps normal, dans un orphelinat, les filles partagent le même dortoir, mais celle-ci non, elle était la seule à avoir sa propre chambre. La raison ? Aucune idée, mais il devait la voir.
Il traversa la salle et monta les escaliers, jusqu'au dernier étage. Le couloir distribuait les chambres de bébés de l'orphelinat, ainsi que celles du personnel vivant sur place. La dernière chambre était le lieu de destination de l'homme. Il frappa à la porte et entendit une voix :
- Oui ?
Il ouvrit la porte et entra dans la petite chambre où se trouvait une jeune fille de l'âge de 11 ans, ou presque. Elle avait les plus beaux cheveux qu'il n'eut jamais vu, longs, bouclés, bruns avec des reflets blonds. Elle avait les yeux d'un marron chocolat brillant et des cils noirs et longs, des joues roses, un regard doux et sévère en même temps, des lèvres pleines… C'était la plus belle petite fille qu'il n'avait jamais vu et ce dit que si ca pouvait être sa fille, il serait très fille. Mais cette fille ne semblait pas humaine, même pas à moitié. Elle semblait différente de tous et c'était surement la raison pour laquelle elle ne partageait sa chambre avec personne.
Il s'approcha du lit où était assise en tailleur la fille, elle avait un livre sur ses genoux et d'autres livres éparpillés dans toute sa chambre. Elle le regarda avec interrogation.
- Je suis le professeur Dumbledore, je ne sais pas ce que tu sais de notre monde, mais je suis là pour t'apprendre quelque chose. Tu es bien Athalia…
- Oui, dit-elle précipitamment, comme si elle ne voulait pas qu'il prononce son nom. Oui, c'est bien moi et je ne sais pas grand-chose de votre monde.
- Et bien, tu en sais au moins un peu, je suppose que ton père avait du te parler de Poudlard ?
- Oui, enfin, dans une lettre. Il m'avait laissé une lettre avant de … avant de m'abandonner et il y avait écrit tout ce que je devais savoir. Donc je suis vraiment une sorcière ?
- Oui, Athalia, tu es une sorcière et tu es inscrite à Poudlard, l'école de sorcellerie.
- Je sais ce que c'est. Mon père m'a parlé de Poudlard, Pré-au-Lard, Le Poudlard Express, ainsi que le chemin de traverse.
- Tu ne sais rien tant que tu n'as pas vu …
- J'ai lu…
- Lire n'est pas comme voir, dit-il avec son habituel ton plein de sagesse. Je me pose une question par contre, pourquoi ne dors-tu pas avec les autres filles ?
- Les autres enfants ont peur de moi, ils me trouvent bizarre. Alors, l'orphelinat à aménagé cette ancienne buanderie en chambre pour moi, dit-elle avec un léger sentiment de honte.
- Je vois… C'est souvent comme ca. Je vais te donner ta lettre de Poudlard, ainsi que la liste des fournitures. Je t'attends devant ta chambre, rejoins moi quand tu seras prête, nous allons acheter tes affaires.
Elle ne dit rien et sourit. Dumbledore fut sous le choc, cette fille était vraiment une personne différente, il n'en avait encore jamais vu semblable. Elle avait ce sourire qui vous électrise, ce sourire si blanc, si grand, si beau. Un sourire qui vous rend tout de suite heureux. Il lui tendit une enveloppe et sortit de la chambre.
Athalia ouvrit l'enveloppe et commença à lire la première lettre ainsi que la liste des fournitures. Elle replia les deux papiers et les remit dans l'enveloppe. Elle se leva et alla s'habiller d'une jupe fleuri et d'un haut à manche longue rouge. Elle mit des bottines noires et un collier. Le collier était une petite chaine avec en pendentif, un triangle enfermant une photo de son père. Personne n'avait déjà vu la photo qu'il contenait hormis elle-même. Ce n'était pas un secret, l'identité de son père. Elle le voulait pour elle toute seule, même si elle était loin d'elle. Cela ferait bientôt 10 ans, dans la semaine pour être exacte, qu'elle n'avait plus de famille. 10 ans qu'elle vivait dans cet orphelinat après que son père ai du l'abandonner. Presque 11 ans qu'elle n'avait toujours pas vu sa mère, qu'elle ne savait rien de celle-ci. Le 31 juillet, dans 3 jours, elle aurait 11 et il lui resterait 7 ans à subir l'orphelinat, ensuite, elle serait libre. Chaque elle comptait le nombre d'année qu'il lui restait à vivre dans ce cauchemar qu'était l'orphelinat, l'ambiance de cet endroit où elle n'avait aucun ami, aucun camarade, elle n'avait que des enfants qui la fixait comme si c'était un monstre, qui la fuyait et surtout, qui ne l'approchait jamais. Comme si elle avait une maladie extrêmement contagieuse. Mais la raison de tout ce cirque, c'était son allure. Elle semblait parfaite, étrange, et surtout, inhumaine. Le pire était qu'il arrivait toujours des phénomènes étrange autour d'elle, surement du à son côté de sorcière, mais pas seulement. Elle avait tendance à attirer des sortes de monstre. Quand l'orphelinat organisait des sorties en foret, il n'était pas rare en sa présence d'apercevoir un animal étrange, jamais vu, qui semblait sortir d'un livre sur la mythologie grecque. Souvent, « l'animal » la fixait et ne détournait pas le regard jusqu'à ce qu'elle se tourne vers lui une deuxième fois pour voir qu'il avait disparu. C'était une drôle de situation pour elle, mais surtout pour les autres enfants.
Elle sortit de sa chambre totalement prête avec sa sacoche noire contenant l'enveloppe puis elle s'approcha de Dumbledore qui l'attendait en regardant un dessin d'enfant avec beaucoup d'appréciation.
- C'est un fort joli dessin, dit-il plein d'admiration.
Athalia regarda le dessin avec beaucoup moins de conviction et répondit tout simplement : « Ouais ». Dumbledore se tourna vers elle puis il lui fit signe de le suivre. Le trajet dans Londres fut rapide et ils arrivèrent rapidement devant une sorte de pub miteux, coincé entre une librairie et une boutique de disque, qui passerait totalement inaperçu en temps normal. Ils entrèrent dans le pub, un endroit nommé « Le Chaudron Baveur ». Dès que Dumbledore poussa la porte, un homme se dirigea vers lui pour lui serrer la main.
- Ah ! Professeur Dumbledore ! Cela faisait longtemps, je vous sers quelque chose ? Une bière au beurre ? Dit l'homme qui devait être le barman de toute évidence.
- Une quoi ? Questionna Athalia en entendant le nom de la boisson.
- Une bière au beurre, une sorte de bière délicieuse, tu devrais en gouter un jour, dit normalement Dumbledore. Non désolé, une prochaine fois, je suis occupée aujourd'hui. Je te présente Athalia…
- Ravie de faire votre connaissance ! Le coupa Athalia en tendant la main, évitant ainsi le moment fatal où Dumbledore dirait son nom.
- De même jolie demoiselle, êtes vous sur de ne rien vouloir ? dit-il poliment.
- On ne que peut plus sur, dit Dumbledore en se dirigeant vers une porte.
La porte menait sur une sorte de petite cour entourée de murs où il n'y avait que des poubelles et quelques mauvaises herbes. Il s'arrêta devant le mur et sortit sa baguette avec laquelle il tapota trois fois à un endroit précis. La brique se mit alors à trembloter devant le regard ahuri d'Athalia, puis un trou apparut en son milieu, s'élargissant au fur et à mesure. Au final, il s'y trouva une arcade suffisamment grande pour passer. Athalia aperçut au-delà une rue pavée qui serpentait à perte de vue. Elle suivit Dumbledore qui franchit l'ouverture puis elle se trouva dans une grande rue commerçante. Elle se retourna et s'aperçut que le mur était de nouveau fermé.
Elle n'avait jamais rien vu de semblable auparavant, que ce soit la boutique « Au Royaume du Hibou » ou la boutique de balais, de robes de sorcier, de télescopes, de grimoires, de parchemins, de potions, de globes lunaires, et de tout autre bizarrerie comme des foies de chauve-souris, des yeux d'anguille, des plumes d'oies et plein d'autres choses. C'était un festival de bizarrerie pour elle, et elle ne savait plus où donner de la tête.
- Il va falloir passer par Gringotts, la banque des sorciers, ton père t'y avait laissé une jolie petite fortune avant de partir à…, dit Dumbledore avant d'être coupé par Athalia.
- Oui, allons-y, et s'il vous plait, ne prononcez pas mon nom de famille devant les gens et encore moins où il est… C'est gênant.
- Je ne le dirais plus.
- Merci.
Après avoir récupéré de l'argent à Gringotts, ils allèrent au magasin de robes de sorciers, « Madame Guipure, prêt-à-porter pour mages et sorciers ». La femme s'avança vers Athalia et la regarda de haut en bas, la prit par le bras et l'entraina sans un mot vers le fond du magasin. Elle lui fit essayer une première robe puis l'ajusta.
- Tu es assez grande pour ton âge, je vais devoir te vendre une robe d'une plus grande taille, ma petite, dit la femme.
- C'est souvent le problème avec moi …
La femme enleva la robe à Athalia et repartit. Puis elle revint avec une nouvelle robe qu'elle lui fit essayer. Celle-ci allait mais la femme voulut quand même faire quelques retouches car « Madame Guipure est une boutique de haute catégorie en question de vêtements ».
Après l'essayage, Athalia repartit avec Dumbledore en direction de la libraire « Fleury et Bott », un sac contenant ses trois robes de travail, sa cape d'hiver, ses gants en cuir et son chapeau pointu à la main. Ils entrèrent dans la boutique et en ressortirent avec les livres et manuels dont avait besoin Athalia. Ensuite, ils entrèrent dans une autre boutique afin d'acheter un chaudron en étain ainsi qu'une balance. La boutique de l'apothicaire fut la boutique la plus étrange selon Athalia, voir des bocaux remplis de crochets de serpents et des serres de rapaces pendant au plafond fut de loin la chose la plus perturbante de sa journée. Quand elle ressortit de la boutique, elle alla au « Royaume du Hibou » en compagnie de Dumbledore qui lui conseilla de prendre un hibou, elle se décida sur une jolie chouette hulotte qu'elle décida de nommer Félix. Ce mot latin était le seul qu'elle avait retenu car elle l'aimait, Felix signifiant la chance et heureux, quelque chose dont elle manquait dans la vie.
Ensuite, ils allèrent à la boutique « Ollivander, fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.-C. ». Ce ne fut pas bien long pour Mr Ollivander de trouver la bonne baguette à Athalia, elle essaya près de 10 baguettes après avoir été mesuré. Mr Ollivander finit par lui tendre une baguette 30,5 cm, épicéa, plume de phénix, légèrement élastique. Elle prit la baguette et la ce fut une sensation étrange de chaleur qu'elle sentit se répandre dans ses doigts. Elle leva la baguette au-dessus de sa tête, puis l'abaissa. Et là, une gerbe d'étincelles rouge et or jaillit de l'extrémité de la baguette. Mr Ollivander fut ravi et lui vendit la baguette en lui rappelant que sa boutique était la meilleure dans le monde, qu'il était heureux que Mademoiselle l'ai choisit pour sa première baguette. Elle le remercia puis s'en alla.
Après cet après midi shopping, Dumbledore raccompagna Athalia à l'orphelinat et lui tendit son billet de train.
- N'oublie pas, le 1er septembre à la Gare de King's Cross, sur la voie 93/4. Elle n'existe pas selon les humains car il faut passer à travers la barrière entre les voies 9 et 10. Compris ? lui dit Dumbledore.
- Oui, passer au travers de la barrière entre les voies 9 et 10… Quoi ?! Mais comment je fais pour passer au travers d'une barrière ? dit-elle dans un moment de panique.
- Tu fonces vers la barrière et tu ne sentiras rien, tu te retrouveras sur la voie 93/4. Et surtout, soit à l'heure, le train part à 11h.
- D'accord, je peux le faire.
- On se revoit à Poudlard Miss…
- Pas mon nom ! S'il vous plait, n'oubliez pas…
- J'allais dire Miss Athalia, dit-il avec un clin d'œil en repartant vers la sortie de l'orphelinat.
Athalia retournant à sa chambre et rangea ses affaires en se disant qu'il lui faudrait peut être une grosse valise.
