Disclaimer : Alors pour le coup, je crois que à part l'idée vaguement horrible/originale ... Horriblinale. En plus c'est subliminal que c'est horrible. Enfin bref, c'était pour dire que ce n'était surement pas à moi. Homestuck à Hussie. Et Britannicus à Racine, bien que je haïsse cette pièce du plus profond de mon être. Mais pour ceux qui me connaissent, j'ai une fâcheuse tendance à adorer ce que je hais et …. Et en fait c'est comme pour le reste, voilà, j'y mets en homestuck.
BREF.

Comment expliquer. J'ai lu Britannicus, pour ceux que la trame intéresse, vous verrez vu que je la reprends. C'est un truc bateau hein, plouf un enlèvement d'une femme, empereur julio claudiens, un trône, une généalogie à s'arracher les cheveux et surtout DES VERS. 1768 VERS SI MA VERSION EST BONNE. Et donc un vers m'a fait passer sur une fanfic et j'ai dit un jour que je ferais de l'Erisol et du GamDan (CE PAIRING DECHIRE TOUT) et en fait bah voilà. Pr. Voilà. AH NON AUSSI C'EST DU ONESIDED GAMSOL. Eh ouais, dans mon but de destruction des OTP, j'en attaque trois à la fois. C'EST DU LOURD.
Comme un bon exo d'invention de seconde, je transforme Britannicus en roman –déconnez pas, attendez, j'ai une rédac du style à faire - et en fait on en a rien à foutre.

Bref, place au prologue.

AH NON JUSTE AVANT. Pour vous aider un peu …. Non en fait rien. Je ne reprendrais pas de citation, sauf dans des cas rares. Qui sont fréquents chez moi. Sur ce.


« Toujours la tyrannie a d'heureux prémices…. »

Le chœur se prépare. Un moment. Un silence. Et puis un chant. Le rideau se lève sur une tragédie qui ne veut pas commencer. Plus tard viendront les fanfares et les trompettes, les toges drapées sur des dignitaires qui tentent d'y cacher leurs vices et leurs fantasmes. Plus tard viendra la haine, la douleur et l'amour. Plus tard, plus tard …. Pour l'heure, le velours sombre de l'instant caresse toujours le sol de pierre, pour l'heure la nuit étouffe encore les sons et les hurlements dans le tissu aux reflets glacés de sa présence. Et le chœur continue de chanter, cette voix unique et pure qui accroche au firmament les étoiles pour éclairer le passé. Une voix. Un rideau qui n'est qu'illusion.
Le monde est une comédie absurde.
Le monde est un théâtre.
Le monde est.
Simplement.
Et le monde est mouvement, comme un souffle qui se cherche, comme une course effrénée dans une maison. Et la chanson du chœur devient un cœur qui bat.

Et les pas qui se perdent, une balle qui file sous une chaussure noire.
« Attrapez-le ! »
Une silhouette dans la nuit, ombre chinoise à la lumière d'une chandelle, des détonations.
« Attrapez-le ! »
Un tee shirt qui part en lambeaux entre les mains d'une autre ombre au regard dément. Noir et jaune. Taché de sang.
« Attrapez-le ! »
Une dernière détonation. Une fenêtre qui vole en éclats. Des étincelles, et rouge, et bleu.
Et boum.
Attrapez le.
Mais vous ne le pourrez jamais. Jamais si il ne veut pas que vous l'ayez.

Un corps qui tombe, par l'ouverture creusée, entre les débris de verre.
Le chœur se tait. Le cœur se tait. La chanson devient pensée, lamentation. Mais surtout, ne doit jamais s'arrêter. Pourquoi ? Pour mourir et s'oublier ?
Il ne se fera jamais attraper.
Du moins pas conscient.
Et le chœur continue de chanter….

Il n'entend pas le cri de rage, au premier. Il ne voit pas les soldats, ombres casquées d'indigo et de bleu foncé, l'entourer de leurs regards baissés et cracher sur son corps. Il ne sent pas leurs coups de pieds, leurs griffes qui se referment sur lui pour le balancer vulgairement dans un brancard.
Il ne voit pas l'autre ombre, aux yeux brillants d'une folie qui ne saurait s'apaiser que dans le sang, non il ne les voit pas, ces deux pupilles indigo teintées de rouge. Ni le sourire, digne d'un dément, sur le visage balafré auquel le regard appartient.

« Il est plutôt jeune, pour une fois.
- Tais-toi. »

L'ordre qui claque, comme un fouet. L'infortuné qui se recroqueville, inconsciemment. Même dans l'inconscience, la dureté du ton arrive à atteindre son cœur, son chœur.

« Prince, pourrais-je vous demander…
- Non.
-Mais….
-Non. »
Comme un dialogue inutile. Le brancard se met en route, alors que le Prince, dont le nom sera bientôt trop familier pour être oublié, piétine de ses lourdes bottes abimées une flaque de sang en regardant au loin son palais. Une flaque dorée.
Une flaque de soleil.

« La seule chose que tu as le droit de savoir, et même de penser, c'est qu'il sera mien.
- Même si….
- Même si rien. »

Et le chœur continue sa plainte, accroche une étoile de plus au cœur de l'instant, tandis que doucement le soleil se lève, que le moment se perd, et qu'au plus profond d'un château, des heures plus tard, le monde ouvrira ses yeux sur une autre atrocité.
Et le rideau se lèvera, cette fois.
Pour ne retomber qu'à la fin de la journée, tâché de sang et de pleurs, et d'espoirs vaincus et de douleurs.

Mais pour l'instant, laissons le prince cheminer, avec ses intentions de possession sur un corps qui nous est encore totalement étranger.

« Est-ce haine, est-ce amour qui l'inspire ?
Cherche-t-il seulement le plaisir de leur nuire ? »