Chapitre 1
Une journée parfaitement normale s'achevait à Princeton. Lisa Cuddy couchait sa fille Rachel. Rachel, sa vie, son combat, sa fierté. Et là, la regardant dormir paisiblement dans son petit lit, la chambre traversée par les derniers rayons du soleil donnant une atmosphère dorée, Lisa songeait que sa vie était presque parfaite.
Bien sur, elle pourrait l'être encore plus. Par exemple, si son stupide employé consentait accepter sa relation. Si par miracle, il se passait un jour sans qu'il réclame un examen dangereux... Mais elle n'avait pas envie de songer House maintenant.
Elle rejoignit sa chambre. Malgré le fait qu'elle partageait sa vie avec Lucas depuis 3 mois, ce soir elle dormirait seule boulot oblige. Se laissant glisser dans les draps portant l'odeur de son homme, elle tomba rapidement dans un sommeil de plomb.
Pourtant si elle avait prêté attention aux bruits extérieurs, elle aurait remarqué que quelque chose se tramait ...
House remplissait son verre pour la énième fois de la soirée. Il s'était installé au piano, essayant de se plonger dans la musique pour oublier les évènements de la journée. Mais la musique n'avait pas suffit. L'intermède qu'il avait fait dans le bureau de la doyenne ne cessait de se rejouer dans son esprit, alors il avait commencé à boire pour chasser ces images.
Celà aurait du être une journée normale. Il avait débarqué dans son bureau juste pour l'embêter, il aurait toujours pu se servir de son cas comme alibi. Les pics verbals s'enchaînaient de plus en plus vite, le ton montait tout comme la tension entre eux. Et c'est ce moment là , juste après un commentaire sur son pull indécemment trop décolleté, qu'il l'avait apperçu. Posé bien en évidence sur son bureau, un cadre avec une photo d'eux trois.
Il s'en était saisit si rapidement qu'elle n'avait pas eu le temps de réagir. Il l'avait observé longuement. Elle avait l'air si heureuse, elle rayonnait littéralement. Puis, il avait tout gaché "vous avez l'air idiote avec votre gigolo et votre sac à merde"
Voilà pourquoi il s'alcoolisait. Pour oublier à quel point il était con, oublier le regard embué de Lisa, oublier qu'une fois encore il avait fait souffrir la femme qui avait tant fait pour lui...
Le bruit de verre qui se brise réveilla Lisa en sursaut. Rapidement, elle se mit scruter les environs cherchant la source du bruit. Ce n'était pas dans la chambre, il fallait s'en douter. Empoignant le téléphone, elle avanca prudement vers la chambre de sa fille. Jamais l'obscurité ne fut si oppressante que ce jour là. Rachel dormait toujours aussi calmement. Des bruits se firent entendre au rez-de-chaussée. Lisa ne savait plus que faire. Devait-elle descendre ou appeller la police ? Si ça se trouvait ça n'était que Lucas éméché qui cherchait la chambre et avait cassé le vase de l'entrée. Un malfaiteur ne ferait pas autant de bruit.
Apaisée par ces certitudes, elle descendit les escaliers et illumina le séjour. L'intrus se retourna et Lisa dû se rendre l'évidence que ce n'était pas Lucas. Devant elle se trouvait un homme cagoulé. Il était corpulent mais pas corpulent de gras. Non c' était plutôt un amas de muscles. Lisa était de plus en plus terrifiée surtout qu'elle ne ferait pas long feu entre les mains de cet homme.
Un frisson la parcourut, dans la précipitation elle n'avait pas pris la peine d'enfiler quelque chose pour se couvrir, elle ne portait donc qu'un top et un shorty blanc cassé en satin.
- Qu'est ce que vous faites chez moi ?
- Ah docteur Cuddy je suis content que vous m'aillez rejoint ça m'évitera de devoir vous chercher
- Mais qui êtes vous ? D'où me connaissez vous et surtout que me voulez vous?
- Nous aurons tout le temps de discuter après, maintenant vous allez me suivre sans faire d'histoire.
- NON !!!
Un rire s'éleva dans les airs, rire qui lui glaça le sang. Elle risqua un coup d'oeil au téléphone.
- N'y pensez même pas Lisa.
Après un dernier coup d'oeil vers lui, elle décida de tenter le tout pour le tout. Après tout, ça pourrait difficilement être pire. A peine avait-elle fait un pas vers l'appareil que l'inconnu s'élenca vers elle. Il l'attrapa par le bras et la fit chuter sur la canapé. Sa tête percuta violement l'accoudoir la désorientant. Il la maitrisa facilement mais elle mit tant de force pour se libérer de son étreinte qu'elle réussit à dégager son bras droit. Il leva la main vers elle et avant que la paume de sa main vienne percuter sa joue, elle réussit lui enlever sa cagoule. Elle essaya de mémoriser les traits durs du visage de son agresseur ça pourrait toujours servir. La main trouva son but l'air sembla se raréfier.
Une seringue, une piqûre, la fatigue, le néant ...
TBC
