Notes de l'auteur: Me revoilà avec un recueil d'OS Harry Potter. Alors voilà, tout a commencé un jour d'ennui profond où je me suis retrouvée par hasard sur un site qui propose des pairings Harry Potter (je vous jure, j'ai pas fait exprès! *innocence*). Et donc voilà le résultat (je pense qu'il y aura une dizaine d'OS). N'hésitez pas à me laisser des reviews, à me dire que vous m'aimez, ou alors à manifester votre dégoût face à certains couples créé par ce site (je décline toute responsabilité!). Voilà! Bonne lecture ;)

Disclaimer: Harry Potter ne m'appartient pas, juste dans mes rêves les plus fous où JE suis J.K. Rowling.

Ce que l'auteur a oublié de dire: Pour des raisons d'OS aux sujets très différents, je mets le recueil entier en Rated M, bien qu'ils ne le soient pas tous. Je préciserais le rating en début d'OS.


Pairing: Cornelius Fudge/ Pomona Chourave

Rated: K

Titre: Les filets du diable

Cornelius Fudge se dirigeait d'un pas pressé dans les couloirs du ministère pour atteindre sa cheminée privée. Il venait de recevoir un nouveau hibou provenant de Poudlard lui indiquant qu'une nouvelle attaque avait eu lieu. C'était déjà la troisième et Cornelius commençait à perdre patience. Il allait remettre de l'ordre dans cette école, et au plus vite. Et tant pis pour Dumbledore ! Il n'allait pas laisser les pétrifications continuer. Il était le Ministre de la Magie, l'autorité suprême dans leur monde. C'est en se répétant ces mots que Cornelius pénétra dans le bureau du directeur.

« Ah Cornelius, nous n'attendions plus que vous.

-Je...je...je suis désolé, l'hibou a du se perdre en chemin. »

Et voilà ! Encore une fois, il s'était fait avoir. Mais il lui restait encore toute la durée de sa visite pour se faire entendre d'Albus. Et bon sang il se ferait entendre! Il suivit le directeur jusqu'à l'infirmerie où l'élève pétrifié avait été transporté. Il ne se rappelait déjà plus de son nom, mais ce n'était pas important après tout. Ce qui comptait c'était de faire fermer cette école !

Et soudain il la vit. Assise à côté du lit. Pomona.

Il se sentit instantanément ému et troublé. Il ne devait pas montrer son trouble pourtant. Il devait se maîtriser. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Et pourtant elle n'avait pas changé. Elle était toujours aussi belle. Certes un peu plus ronde, mais ces rondeurs lui donnaient un air chaleureux. L'espace d'un instant, il la revit, la jeune Pomona, poupée miniature, à la taille de guêpe, aux bouclettes brunes, penchée sur un filet du diable récalcitrant.

C'était à ses débuts au ministère, quand il n'était qu'un simple stagiaire, remisé au Département des accidents et catastrophes magiques, Brigade de réparation des accidents de sorcellerie, Section botanique. Pas qu'il n'y ait rien de noble dans la botanique. Au contraire. Enfin c'est ce qu'il pensait maintenant, mais à l'époque, ce n'est qu'avec dédain qu'il était rentré dans cette pièce moite sentant l'engrais magique, cette serre géante qui leur servait de bureau, cette jungle intérieure.

Et puis Pomona était rentré dans sa vie et avait tout changé. Tout. Il avait tout aimé avec elle. Il avait tout vu et tout découvert. Et il avait tout brisé un soir. Il s'en remémorait comme si c'était hier. Il l'aimait de toute son âme et de tout son être, mais Cornelius aimait encore plus son ambition. Il voulait monter en grade. Il voulait atteindre les neiges éternelles. Pomona voulait une famille, un mari qu'elle aimerait et qui ne serait rien qu'à elle.

Alors ce soir là, quand il fut rentré chez eux, dans leur minuscule appartement dans le Londres moldu (c'était un choix de Pomona, pour protéger leur amour), il avait pris son cœur entre ses mains et l'avait réduit en cendres. Il préférait qu'elle le haïsse pour le restant de ses jours que de lui faire du mal en la piégeant dans une relation sans espoir. Il préférait la voir heureuse avec un autre que malheureuse avec lui, lui qui l'aimait plus que tout au monde (exception faite de son ambition). Et il était parti, sans se retourner, sans sécher ses larmes, sans même la regarder.

Elle avait quitté le ministère et était devenu professeur de botanique, son rêve. Il espérait avoir quelque chose avoir avec cette décision. Il espérait qu'elle avait pu trouver de l'espoir dans le malheur qu'il lui avait causé. Pendant des années il l'avait cherché fébrilement dans la foule, souhaitant la voir au bras d'un autre, pour apaiser son propre cœur, qui saignait encore. Et puis il la chercha de moins en moins. Jusqu'à ne plus la chercher du tout. Jusqu'à l'oublier. Il s'était marié quelques années plus tard, avec une femme qui aimait elle aussi son ambition plus que tout au monde. Pomona n'était plus qu'une ombre dans son passé.

Et maintenant, elle était là, à quelques pas de distance. La lumière de la lune tombait en rayons d'argent sur ses boucles devenues grises. Elle était toujours belle. Elle le serait toujours pour lui. Comment avait-il pu l'oublier ? Et elle, l'avait-elle oublié lui aussi ? Mais alors que Cornelius s'apprêta à remplir le gouffre entre eux et à réparer les anciennes blessures, Albus l'appella derrière lui de sa voix tranquille.

« Cornelius, vous venez ? Je pense que nous avons assez contemplé le jeune Justin pour cette fois. Son état ne nous apprendras rien de plus que nous ne savions déjà. »

Au moment où il sortit de l'infirmerie, il sentit les yeux de Pomona lui brûler la nuque. Il ne se retourna pas. Le moment de panser les plaies était passé, il était temps maintenant de penser à demain. Il rentra chez lui le plus vite possible, retrouver sa femme, celle qu'il n'aimera jamais comme Pomona mais qu'il ne blesse pas en l'enfermant avec lui, sans même passer par le ministère, sans même demander à Dumbledore de fermer l'école.

Le lendemain, quand Cornelius entra dans son bureau, il vit posé là, sous une cloche de verre, une plante. Une toute petite plante. Un filet du diable récalcitrant.


Le retour de l'auteur: Je sais, je suis une personne étrange. Mais j'ai pensé que c'était le seul moyen de les rendre crédibles... Voilà voilà...