Bonjour à tous - j'ai une bizarre envie de me faire toute petite, sachant la quantité de temps qui a passé depuis ma dernière update, mais vous comprenez, les études, déménagement, travail etc...c'est difficile à organiser. Mais pour me faire pardonner, je vous ai concocté un petit crossover Harry Potter/Teen wolf (ce qui ne connaisse pas ou n'ont pas essayé plus loin que le 3e épisode doivent absolument prendre leur disposition pour passer l'étape du 4e épisode de la saison 1, parce qu'après cet épisode, ça devient génial) qui est en deux parties et qui est, Merlin soit loué, déjà terminé.

Je me permets de poster dans la section Harry Potter, et non la section crossover, parce que je sais que peu de monde va voir ce qui s'y passe, et j'ai déjà loupé de bonnes histoires comme ça. Je demande au puriste du site de me pardonner, si vraiment cela crée un tollé d'indignation, je changerais tout ça, mais en attendant, j'espère que vous apprécierez. ^^

PS: Un jour, vraiment, je terminerais mes fics, mais pas maintenant, veuillez m'en excuser.

DES GARCONS ET DES LOUPS

PARTIE I

Teddy se souvient encore du jour où son père – Harry Potter – lui annonça qu'il ne pourrait pas rejoindre Poudlard comme ses nombreux cousins, car contrairement à eux, il ne possédait pas plus de Magie qu'il ne lui en fallait pour modifier son apparence. Et encore, ce don ne lui avait été transmis qu'à moitié par sa mère et tout au plus réussissait-il à changer sa couleur de cheveux et la couleur de ses yeux.

C'était tout ce dont il avait besoin cependant, car ainsi il pouvait non seulement voir dans le miroir le visage fin de son père, le nez court et légèrement retroussé de sa mère, mais également les cheveux et les yeux de son père adoptif. Cela avait été dur pour Teddy, lorsqu'il avait 7 ans, d'expliquer à sa grand-mère pourquoi il refusait toujours de changer la couleur de ses yeux ou la masse de cheveux noirs qu'il gardait sur la tête.

Il voulait ressembler à Harry, expliqua-t-il à sa grand-mère. Il voulait lui ressembler parce qu'Harry était presque comme un papa pour lui, même s'il était souvent occupé à la fac et qu'il ne le voyait que les week-ends.

Teddy expliqua à sa grand-mère que certains de ses amis à l'école primaire avait des parents divorcés et qu'il ne voyait pas non plus tout le temps leur papa ou leur maman. Teddy s'était convaincu de la même chose, parce que même si il savait très bien que ses parents étaient morts – il le savait déjà, même à 7 ans, et il comprenait ce que cela voulait dire et ses parents étaient morts en héros – et bien Harry était là et il était son parrain.

Teddy expliqua aussi à sa grand-mère qu'il avait cherché à savoir ce qu'était un parrain et que la maîtresse lui avait expliqué que c'était quelqu'un à qui les parents d'un enfant auraient demandé de s'en occuper si jamais il leur arrivait malheur, comme une sorte de deuxième parent.

Et Teddy avait compris qu'Harry était le deuxième parent que ses premiers parents avaient choisi pour lui, alors Teddy, puisqu'il le pouvait, essayait de lui ressembler au plus possible pour qu'Harry le prenne pour son fils.

Teddy se souvient qu'après cela, sa grand-mère avait eu des larmes dans les yeux et elle avait appelé Harry, et ils avaient longuement discutés dans le salon avec du thé au lait et un sort de discrétion autour d'eux.

Et Harry était devenu son deuxième papa, ensuite.

Et comme il était devenu son deuxième papa, c'était à lui qu'était revenue la tâche de lui annoncer qu'il n'était pas un sorcier. Ou plutôt qu'il n'avait pas assez de magie à sa disposition pour la transformer en sort.

Il était magique, cependant. Il était magique parce qu'il était un demi-métamorphomage, et un demi loup-garou. L'hypothèse de son père et de Minerva McGonagall – enfin surtout de Minerva McGonagall – était que le croisement entre ces deux sortes de ce qu'elle appelait des shifters, des personnes capables de changer de forme, avait déglingué son socle magique, ou quelque chose comme ça, et que sa magie était mal réparti et ne s'était focalisé que sur les traits transmis par ses parents.

Bref, il pouvait vaguement changer ses cheveux et ses yeux, parfois sa taille et il lui était possible de se transformer en loup – mais en vrai vrai loup - ou à moitié loup – oreilles, crocs et griffes – à peu près tout le temps – et surtout quand il n'était pas content. Le truc, son père lui avait-il expliqué, était que contrairement à son premier papa qui avait été transformé enfant, contre sa volonté, et à qui le méchant loup-garou qui l'avait transformé avait probablement fait du mal, Teddy avait simplement hérité de cette faculté et pouvait donc la gérer plus calmement.

Teddy était presque sûr que le fait que son père adore le câliner pendant les pleine-lunes, lorsqu'il passait son temps à ronronner rouler en boule de poil contre lui, y était pour quelque chose. Après tout, comment quelque chose d'aussi agréable pourrait représenter pour lui une malédiction.

Mais même si Teddy ne considérait pas le fait de se transformer en loup et d'avoir l'obligation de respirer plusieurs fois quand un de ses camarades le cherchait pour éviter de se transformer devant lui et lui arracher le visage avec ses griffes, comme particulièrement problématique, ou encore d'avoir le pouvoir de changer ses traits physiques, il n'en restait pas moins que tout ce bazar génétique avait fichu en l'air son héritage magique et qu'il était donc un cracmol, ni plus ni moins.

« Je suis désolé, Teddy. » Avait terminé son père. Et bien sûr, son père lui avait expliqué tout cela avec un peu plus de clarté et d'assise magique – ou scientifique, si l'on peut dire – mais Teddy avait compris quand même.

« Hum…ok. » Avait répondu Teddy. Et bien sûr qu'il savait qu'il n'avait pas de magie comme les autres. Victoire passait son temps à faire exploser des fleurs et Hugo et Rose faisaient voler leurs jouets, créaient des bulles avec leur bouches et provoquaient des tremblements de terre pour faire tomber les bonbons de la table de leur grand-mère. Bien sûr, qu'il savait qu'il n'était pas un sorcier.

Mais il était beaucoup plus cool que ses cousins quand même, parce qu'il pouvait changer de visage – même si que un peu – se transformer en loup quand il le voulait, s'énerver méchamment quand on le cherchait – et donc on ne le cherchait pas – et son père était Harry Potter, le père le plus génial du monde et voilà.

« Tu n'es pas déçu ? » Lui avait alors demandé son père, assis sur le bord de son lit. Teddy avait souri, alors et levé les yeux au ciel. « Nop. Je le savais déjà. J'ai vu les autres faire plein de magie et je suis le seul qui n'en ait jamais fait. » Il avait déglutit cependant, et trifouiller le drap avec ses mains, ses ongles un peu plus pointu que d'ordinaire.

« Et heu…Et toi ? » Avait-il demandé d'une petite voix. Et son père avait un peu écarquillé les yeux, réalisant que Teddy était inquiet qu'il l'aime moins parce qu'il n'était pas un vrai sorcier.

Son père avait secoué violemment la tête alors, et ils avaient dormi tous les deux dans son lit et tout était bien.

« De toute façon, lui avait expliqué son père le lendemain, d'une certaine manière c'est mieux comme ça. Au moins, je n'aurais pas à te laisser partir pour un an, et tu finiras surement dans mon collège. » Son père avait alors eu un grand sourire prédateur.

Et Teddy avait presque regretté parce que même si son père était génial, il était aussi un professeur plutôt sévère – de ce que Teddy avait compris entre les jérémiades des élèves qu'il avait en colle (Teddy faisait ses devoirs là-bas de temps en temps quand son père rentrait tard).

Ha et oui, son père était un professeur dans une école moldu. Pourquoi ? Teddy ne savait pas très bien. Il avait quatre ans seulement quand Harry avait réussi à passer les examens du lycée moldu pour pouvoir rentrer dans une université et apprendre à être professeur – ce qui était un truc un peu étrange. Mais Teddy s'en fichait, vraiment, même si tonton Ron n'était jamais vraiment content avec son père parce qu'il aurait voulu qu'il soit Auror tous les deux. Enfin bref, son père était un prof maintenant, et c'était cool.

C'était vraiment trop cool, même, parce que son père pouvait changer de poste et de ville et même de pays si il le souhaitait et il avait apparemment décidé de déménager en Amérique, à Beacon Hills, plus précisément, où un poste de professeur d'anglais s'était libéré.

Teddy n'était pas ravi, bien sûr. C'était cool que son père puisse changer de boulot quand il le voulait, moins cool qu'il le fasse vraiment, parce que Teddy avait des copains à l'école et il aurait dû normalement les retrouver au collège l'année d'après mais son père avait décidé de partir alors il devrait se trouver des nouveaux copains et en plus le collège de Beacon Hills était un collège-lycée, et il serait avec des beaucoup plus grands que lui.

Et non, Teddy n'était pas effrayé, il s'inquiétait juste un peu du fait que peut-être, des idiots viendraient l'embêter parce qu'il était petit et le fils d'un prof et donc il s'énerverait sûrement et les réduirait en charpie avec ses griffes et peut-être aussi avec ses crocs.

Mais il avait eu beau faire part de ses inquiétudes à son père, celui-ci avait juste souri doucement, lui avait ébouriffé les cheveux – et merde, il avait plus huit ans – et avait dit de son air de père fier qu'il avait confiance en Teddy et qu'il savait que tout se passerait bien.

Argument imparable. Et honnêtement, Teddy savait que son père y aurait réfléchi à deux fois si il s'était vraiment opposé à un déménagement aussi loin, si il avait pleuré et gémi et tapé du pied et détruit les coussins, mais le fait est que Teddy était intéressé par cette sorte d'aventure, le fait de partir loin dans un autre pays parce que de toute façon, il restait à un coup de cheminette de Papi et Mami et ses cousins donc ce n'était pas si dramatique.

Sauf que Teddy n'avait pas pensé que Beacon Hills serait un coin pommé au milieu de la forêt, à presque cent-cinquante kilomètres de Los Angeles, qu'il y ferait vraiment chaud l'été – et que ce ne serait pas du tout comme Londres.

Oh, et que son voisin, quelque chose Stilinski appelez-moi Stiles, qui était venu offrir son aide et des cookies lorsqu'ils avaient commencé à déballer les cartons, faisait 'mumuse' avec des loup-garous dans son jardin – ou dans un autre jardin, mais c'était pareil – et que l'un de ses loups avaient une odeur vraiment bizarre (sur Stiles) qui donnait à Teddy envie de s'asseoir par terre et de faire le beau, la patte en l'air et la langue pendante. Et ça, ce n'était pas quelque chose dont Teddy était ravi du tout.

Bref, excellente idée qu'avait eu son père donc. Mais comme il était un bon fils inquiet de rendre son père heureux – et oui vraiment, il voulait rendre son père heureux parce qu'il avait perdu vraiment trop trop de gens quand il était petit et quand il était à l'école, et ce n'était pas normal et pas bien alors Teddy avait décidé d'être celui qui le rendrait heureux - et bien il ne dirait rien sur les Loups avant un moment – ou jusqu'à ce que son père s'en aperçoive lui-même.

Teddy décida quand même de garder un œil sur le voisin appelez-moi Stiles Stilinski, fils du sheriff et ami avec des Loups.


« Ton nouveau voisin est super chelou, Stiles. » Dit Scott en entrant dans la chambre de Stiles. L'adolescent qui pianotait sur son ordinateur à la recherche d'aconite en poudre sur Amazon pivota sur son siège et leva les mains en l'air. « Je sais ! C'est flippant. Il passe son temps à me fixer, » répondit Stiles observant Scott se jeter sur son lit.

Et Stiles n'avait rien contre le fait que Scott se jette sur son lit sauf peut-être le fait que Stiles se souvenait très bien de la façon dont il s'était blottit contre Derek la nuit d'avant et Scott ne le savait pas et –

Ha si, il le savait, réalisa-t-il en observant Scott froncer le nez et se redresser rapidement. « Oh nan, nan, Stiles. Qu'est-ce que vous avez fait ?! » S'exclama Scott en se jetant presque de l'autre côté de la pièce.

Stiles leva les yeux au ciel. « Rien, Scott. Derek ne veut rien faire tant que je n'aurais pas au moins 18 ans, pour éviter de se prendre une balle par mon père quand il l'apprendra. »

Stiles observa Scott écarquiller les yeux et se retint d'éclater de rire, le visage de son meilleur ami ressemblant à celui d'un chien surpris par une giclée d'eau.

« Oh mon Dieu, Oh mon Dieu, vous êtes vraiment…Vous le faites vraiment…Oh mon Dieu, Isaac avait raison. Stiles, c'est Derek. » Balbutia Scott en sautillant, l'air de vouloir faire descendre l'information – ou la faire monter dans son cerveau, plus certainement.

Stiles sourit largement et secoua la tête. Scott était son meilleur ami, sans aucun doute, même s'il avait été plus que décevant ces derniers mois, ce que Stiles voulait bien lui excuser puisqu'il était celui qui l'avait mené dans la forêt ce soir-là, mais parfois – souvent – Scott était vraiment vraiment un idiot.

« Scott, Isaac avait raison parce qu'il est au courant. »

« Pourquoi est-ce qu'il est au courant et pas moi ? » Demanda Scott, les sourcils soudainement froncé et l'air plutôt vexé. Stiles soupira et automatiquement, il se mit à ronger ses ongles. « Parce que tu ne fais pas parti de la meute de Derek. » Répondit-il finalement.

Scott eut un mouvement de recul et il eut l'air de vouloir dire quelque chose avant de se raviser, son visage se ferma et il serra les poings.

« Mais tu fais partie de ma meute, tu aurais dû me le dire, » répliqua Scott. Oh et voilà ce que Stiles redoutait. Parce que bien sûr, Scott jouerait la carte du meilleur ami et du fait qu'il appartenait forcément à sa meute alors que Stiles ne lui avait jamais confirmé la chose.

Scott avait été le seul à déclarer à Derek qu'il ne faisait pas partie de sa meute, même si Boyd et Erika s'était fait la malle (et qu'ils n'avaient pas réapparu depuis que Chris Argent les avait tous les trois libérés du sous-sol de leur maison de l'horreur) et que Isaac passait trop de temps au goût de Derek avec Scott et que Jackson faisait sa tête de mule.

Quoique Jackson était sans doute le plus proche d'appartenir corps et âmes à la meute, au même titre que Stiles, et à Derek parce que Jackson avait besoin de quelqu'un pour le guider et avait besoin d'appartenir à quelque chose dont il était sûr – contrairement à sa famille dont il n'était jamais sûr parce qu'il n'avait pas ses vrais parents – et il avait besoin d'être rassuré, parce qu'il avait tué tant de gens.

Donc non, non, bien sûr que Stiles n'appartenait pas à la meute de Scott, parce que Scott n'avait pas vraiment de meute, il n'était même pas un alpha, et honnêtement, même si Scott avait fait preuve d'ingéniosité avec son plan contre Gérard Argent – plan sûrement entièrement concocté par Deaton – Scott n'avait pas la maturité d'être un Alpha, le chef d'une meute.

Dieu, même Derek n'avait pas la maturité d'être un Alpha 99% du temps mais au moins avait-il quelques demi bêtas sur lesquels se reposer et Peter, qui, même si il restait vraiment vraiment flippant avait réussi à faire son mea culpa et à presque prouver qu'il souhaitait aider son neveu.

Il avait été fou, rendu fou par la douleur et par toutes ses pertes – et Stiles avait presque pleuré quand il avait appris que Peter avait deux petits jumeaux de 6 ans morts brûlés – et il avait été dévoré par la rage et la volonté viscérale de se venger, de les venger tous, et le seul moyen pour se faire était de devenir Alpha.

Il avait expliqué à Derek – et Stiles était là parce que Stiles était toujours un peu là – qu'il n'avait même pas vraiment réaliser que c'était Laura, parce que pour lui tout le monde était mort et il était tout seul. Pour lui, elle n'était qu'un Alpha et ce qu'il devait tuer pour recouvrer des forces et tuer tous ceux qui les avait détruits. Derek ne lui avait pas pardonné, mais il avait compris, et il acceptait que Peter soit là et soit redevenu un peu de son oncle perdu.

Et Scott n'était rien de ça. Scott n'avait rien perdu, n'avait pas d'excuse, à part le fait qu'il était devenu un Loup contre sa volonté.

Il n'avait pas d'excuse pour avoir menti à Stiles et l'avoir laissé dans l'ignorance quant à son plan alors que Stiles avait fait tant pour lui.

Il n'avait pas d'excuses pour lui avoir raccroché au nez, ou même ne pas avoir répondu à ses appels à l'aide parce qu'il était avec Allison.

Et il n'avait pas d'excuse parce qu'il continuait de voir Allison comme si elle n'était pas devenu totalement folle et avait tiré à maintes reprises sur ses camarades de classe et avait essayé de découper Isaac parce qu'elle avait perdu sa mère.

Putain, Stiles aussi avait perdu sa mère, et il n'était pas devenu complètement taré. Non. Non, il avait aidé son père et ramassé les bouteilles d'alcool tant que la dépression était là et il lui avait fait des plats diététiques et il avait fait des attaques de panique comme n'importe qui qui aurait du mal à supporter la mort d'un parent.

Il n'était pas devenu complètement taré et n'avait pas essayé de tuer d'autres adolescents. Mais Scott ne comprenait pas ça, parce que Scott ne réfléchissait pas plus loin que le bout de son nez, son propre nez.

Et non.

« …STILES ! » Stiles sursauta brusquement et manqua tomber par terre lorsqu'il réalisa que le visage de Scott était à quelques centimètres du sien. « Putain, ça fait au moins cinq minutes que je t'appelle, où est-ce que t'étais parti ? »

Stiles le fixa alors, longuement, parce que c'était quand même son meilleur ami et il pourrait le perdre, là maintenant, mais il ne pouvait pas lui mentir.

« Non. » Dit-il simplement. Et il pinça les lèvres et pianota sur son bureau et il n'aurait pas dû prendre trois pilules d'Aderall aujourd'hui au lieu des deux règlementaires.

Scott reprit son air de chiot surpris par la pluie et recula, s'asseyant du bout des fesses sur son lit. « Quoi non ? » Demanda-t-il.

« Je ne fais pas parti de ta meute, Scott. Si je dois appartenir à la meute de quelqu'un, ce sera celle de Derek. » Répondit-il. Et il observa avec chagrin le visage de Scott se fermer brusquement et ses poings se serrer, une nouvelle fois.

« Mais tu es mon meilleur ami, » murmura rageusement Scott. « Et je suis quelque chose avec Derek. Et Scott, putain, tu passes la plupart de ton temps avec Allison même après tout ce qu'elle a fait, tu passes l'autre moitié de ton temps avec Deaton et Isaac. Quand tu viens me voir, c'est que les autres n'étaient pas libres. Quand Allison s'entraîne pour tuer des Loup-Garous avec son père et qu'Isaac repart auprès de son Alpha. Derek. Scott, tu n'as pas de meute. Et si tu continues comme ça, tu vas devenir un Omega. Et tu sais ce qu'ils font aux Omegas encore plus qu'aux meutes. Il faut – on n'arrivera pas à vaincre la meute d'alpha si on n'est pas ensemble, Scott. »

Scott resta silencieux et Stiles ne pouvait s'empêcher de bouger, de mâcher sa lèvre inférieur et de déglutir parce qu'il ne voulait pas faire du mal à Scott. Il était la raison pour laquelle Scott était dans cette situation alors qu'il détestait être un Loup Garou, mais il ne pouvait pas continuer à prétendre qu'ils vivaient dans un monde de bisounours.

« Tu veux que je rejoigne la meute de Derek, » déclara finalement Scott. Et Stiles ferma les yeux mais hocha la tête.

« S'il te plaît. » Stiles pouvait vaguement sentir l'attaque qui s'insinuait doucement mais sûrement dans ses poumons parce que Scott était son meilleur ami depuis qu'ils avaient cinq ans, tous les deux seuls face au monde.

Stiles avait été là quand le père de Scott avait claqué la porte en traitant sa mère de pute et son fils d'attardé et Scott avait été là quand la mère de Stiles était morte.

Scott était le seul à qui il avait avoué que la mort de sa mère était de sa faute, que Stiles avait fait tomber son livre et sa mère lui avait dit ne pas se détacher. Il lui avait dit que c'était de sa faute parce qu'il ne voulait pas faire tout le reste du chemin jusqu'à la maison sans lire son livre et que c'était de sa faute si sa mère s'était un peu penché pour récupérer le livre et qu'elle avait quitté la route des yeux une seconde, juste une seconde et qu'elle était morte après parce que la voiture qui arrivait en face avait dévié juste un peu et avait frappé leur voiture.

Il avait été tout ce qu'un meilleur ami pouvait être et Stiles avait tellement essayé de l'aider alors qu'il était un Loup Garou mais c'était comme si rien n'était assez et il ne pouvait plus continuer à prétendre, pas alors que Stiles avec un Derek maintenant.

« Stiles, » retentit la voix de Scott au milieu de sa panique. Ha oui, il paniquait bel et bien, finalement. Stiles prit une inspiration tremblante et releva son visage vers Scott – et quand était-il tombé de sa chaise de bureau pour venir se coller contre le mur ?

« Stiles, » répéta Scott, les sourcils froncés, les yeux plein d'inquiétude.

« Scott, » répondit Stiles. Et ils se fixèrent un moment, comme si rien de tout ça n'était jamais arriver et qu'ils étaient encore seul face au monde.

« D'accord, » lui parvint la voix de Scott alors qu'il se sentait repartir. Le sursaut, de surprise et d'anticipation qui parcourut son corps cette fois-ci le fit presque sortir instantanément de sa panique.

« Quoi ? » S'exclama-t-il, les yeux écarquillés, ses mains allant agripper le sweatshirt de son meilleur ami.

Scott soupira et passa une main sur son front, puis sur son visage. « D'accord, Stiles. Allons parler à Derek, » dit-il. Et Stiles déglutit parce qu'il allait pleurer. Ce n'était pas possible. Scott ne faisait pas ça. Il ne surprenait pas Stiles et il ne le regardait pas avec cette sorte de soudaine maturité et d'acceptation dans les yeux. A moins que – à moins que Scott n'ait soudainement grandi.

« Pourquoi tu ferais ça ? » Lui demanda Stiles, parce qu'il détestait ne pas comprendre. « Isaac, » répondit Scott. Et l'air sans doute peu satisfait de Stiles le fit sourire et continuer. « Isaac parle de Derek, et de Jackson, et même de Peter tout le temps, de l'effet que cela fait d'appartenir à une meute, de l'attention que Derek lui porte maintenant que tout est à peu près en ordre, des enseignements que lui donne Peter, du réconfort que lui offre Jackson – et il s'étouffa un peu à ses propres mots – et Stiles, putain, la seule raison pour laquelle je n'y suis pas allé avant c'est parce que j'ai pas envie de… »

« De passer pour un con parce que t'es trop fier de dire que t'avais tort, » l'aida Stiles. Un poids immense – presque aussi gros que celui que représentait le problème de la meute d'alphas – s'enleva brusquement de sur sa poitrine et sa panique s'évapora totalement.

Il tendit brusquement les bras et attira Scott violemment contre lui. « Bordel, Scott, putain. Merci. Merci, merci, merci. »

Ils restèrent ainsi un moment, avant que Scott ne toussote contre lui et se recule, le nez froncé. « Mec, je peux sentir que Derek a mis ses lèvres contre ton cou et je veux pas savoir, » dit-il, fermant violemment les yeux comme si cela pouvait le lui faire oublier.

« Scott, allons voir Derek. »


Teddy était dans le jardin de devant la maison. Il y avait bien un jardin derrière la maison, mais c'était derrière la maison et le voisin n'y était pour ainsi dire jamais, et Teddy avait vu le Loup Garou entrer et il voulait absolument le voir repartir.

Il sentait bizarre. Pas bizarre comme l'odeur qu'appelez-moi Stiles avait toujours sur lui (celle qui lui donnait envie de faire le beau) mais plutôt comme une odeur de tristesse, de poids, de tout seul. Teddy ne savait pas trop comment l'expliquer parce qu'il ne possédait malheureusement pas de 'lexique des odeurs pour les nulles' mais il savait que ça ne sentait pas heureux.

Bon, Appelez-moi Stiles ne sentait pas non plus vraiment heureux. Il sentait 'stressé','pressé', 'inquiet', une autre odeur douçâtre comme un bonbon que Teddy était presque sûr était de l'amour – ggh – et quelque chose d'autre de plus épicé qu'il ne voulait pas du tout analyser – c'était comme l'odeur qu'il avait senti quand il avait surpris oncle Charlie et Oncle Vali (un roumain) dans la salle de bain presque tout nu en train de faire des choses (du sexe). Oui, d'accord, Stiles sentait comme du sexe et stressé et pressé et comme de l'amour. Voilà, il l'avait dit et voilà.

Il dribla et lança avec force son ballon dans le filet que son père avait installé quelques jours plus tôt. Il marqua le panier, et fit quelques bons de victoire avant de se figer brusquement, entendant la porte du voisin s'ouvrir.

Ses yeux se fixèrent immédiatement sur Appelez-moi Stiles et son ami le Loup qui quittaient la maison du Sheriff. Les deux garçons le regardèrent en fronçant les sourcils, avant de les lever presque en même temps et de secouer la tête.

« Vraiment, vraiment space ton voisin. »

« Arrêtes, il me fait tellement flipper que j'en ai parlé à Derek, pour être sûr que c'est pas un alien ou je sais pas. En plus, je dois le ramener de l'école à partir de la semaine prochaine quand son père bosse. C'est le nouveau prof d'anglais.»

« Sérieux ? Qu'est-ce que Derek a dit ? » Demanda le Loup en ouvrant la porte de la jeep bleu d'Appelez-moi Stiles – OK Stiles. « Rien, il a rigolé et après hum…Tu veux pas savoir. »

« Oh merde Stiles, je croyais que vous aviez rie… » Les deux portes claquèrent et Teddy fit la grimace face au bruit soudain. Il les observa quitter l'allée et disparaître dans la rue.

Derek était donc apparemment le nom du Loup qui lui donnait envie de se rouler par terre pour avoir des caresses (enfin de faire le beau, quoi).

Récapitulatif De ce que Teddy avait pu remarquer depuis les trois semaines qu'il vivait ici, il y avait au moins trois Loups à Beacon Hills.

Loup 1 : Scott qui apparemment était un très bon ami, voir le meilleur ami de Stiles.

Loup 2 : Loup 2 parce que Teddy n'avait aucune idée de son nom mais il avait des cheveux châtain clair bouclé, grand, un peu courbé, timide, gentil (il lui avait souri en passant devant lui).

Loup 3 : Derek. Le Loup qui rôdait autour de chez Stiles la nuit et que Teddy avait espionné en train de grimper à la fenêtre de Stiles. Celui qui sentait bon comme un châtaignier et lui donnait envie de se rouler – de faire le beau.

Teddy avait consciencieusement noté toutes ces informations sur la dernière page de son carnet à dessin. C'était des informations très importantes qu'il devait garder précieusement au cas où il avait besoin de faire un rapport à son père si les choses devenaient mauvaises.

Mais pas pour l'instant, il marquait des paniers comme un pro.

« Teddy, à table ! » Cria son père par la fenêtre ouverte de la cuisine. Teddy soupira – il pouvait déjà sentir les épinards à la crème – et rangea rapidement son ballon dans le garage avant de rentrer dans la maison et d'ôter ses chaussures.

« Papa, l'école recommence demain, t'aurais pas pu faire un repas de fête ! Je voulais de la pizza ! » Grogna-t-il en se lavant les mains, avant d'aller s'étaler sur sa chaise et de bouder en regardant son père lui servir une plâtré d'épinard. Son père sourit gentiment et s'assit en face de lui, avant de se pencher en avant et de lui ébouriffer les cheveux. Ses yeux verts le fixèrent un moment avec fierté et amour (et Teddy fronça le nez parce que c'était bizarre toutes ses odeurs sucrés – mais c'était vraiment bien).

« On passera prendre des pizzas demain après l'école, qu'est-ce que t'en dis ? »

Teddy se redressa brusquement sur sa chaise et hocha la tête vigoureusement, attrapant sa fourchette et piochant dans son assiette.

« Ok, une cinq fromages avec des saucissons peppéroni, » dit-il, et son père rit doucement.

« Bien chef, on fera ça. Comment tu te sens à la veille de ta première journée d'école ? » Demanda-t-il ensuite. Teddy haussa les épaules et avala une gorgée d'eau.

« Sais pas. On verra. » Il y eut un instant de silence avant que Teddy n'avale une nouvelle bouchée d'épinard.

« Papa, » dit-il ensuite. Et il ne voulait pas vraiment parler de ça avec son père parce que – ggh – mais c'était autre chose que les Loups et quelque chose de – de ggh.

« Oui chéri. » Teddy leva les yeux sur son père et sourit timidement. Il A-DO-RAIT son père. Vraiment. Parce que son père jouait avec lui et était pas aussi vieux que certains pères et il l'aimait quand même même s'il n'était pas un sorcier et tout ça mais ggh.

« Est-ce que tu es amoureux du sheriff ? » Demanda-t-il. Et Teddy savait qu'on ne tombait pas vraiment amoureux en trois semaines à part dans les films et quand on avait 6 ans (et il n'avait été amoureux de Victoire que quatre jours après être tombé amoureux d'elle) mais son père sentait doux et content quand le sheriff venait prendre un café avec son père le dimanche et Teddy pouvait sentir un peu du sheriff sur son père de temps en temps, preuve qu'il était certainement passé au poste de police pour le voir.

Et donc – ggh.

Il observa son père rougir furieusement puis balbutier dans son verre d'eau et un sourire apparut sur le visage de Teddy.

« D'accord papa, » dit-il tout sourire avant de reprendre une bouchée d'épinard.

Ce soir-là, quand son père vint demander à Teddy d'éteindre les lumières à 8h45 parce qu'il avait école le lendemain, il resta assis un peu plus longtemps à côté de lui et tritura inconsciemment ses draps.

« Par rapport à Damon… »

« Ggh papa, je veux pas savoir en vrai, » l'interrompit Teddy en enfonçant son visage dans son coussin. Son père éclata d'un petit rire et tapota son dos.

« Damon a perdu sa femme il y a plusieurs années, Teddy, et je ne sais pas du tout si l'idée d'être avec un homme l'attire. Tu sais que j'ai des sentiments pour lui, mais ne t'attends pas à ce qu'il se passe quoique ce soit, d'accord. »

Teddy fronça les sourcils dans son coussin et se retourna. « Pourquoi il voudrait pas être avec un homme ? »

Harry soupira doucement. « Le fait d'aimer un autre homme n'est pas aussi accepter ici qu'en Angleterre. Certaines personnes sont encore un peu hésitantes ou pas du tout convaincu qu'un garçon devrait être avec un autre garçon. Ca dépend des gens, de leur éducation, de la façon dont ils imaginent tout ça. Donc c'est tout un peu compliqué, mais je te promets que si Damon et moi finissons par nous mettre ensemble, j'en parlerais avec toi avant, d'accord?»

Teddy fit une grimace et haussa les sourcils. « Papa, je suis pas sûr que je veuille savoir quoique ce soit tu sais. En plus, je peux sentir tout ça. » Harry rougit un peu mais son sourire ne quitta pas son visage. « Et c'est justement la raison pour laquelle c'est important qu'on en parle. »

Teddy grommela en réponse et laissa son père l'embrasser sur le front avant d'entourer sa nuque de ses bras et de lui déposer un gros baiser sur la joue. « Bonne nuit papa. »

« Bonne nuit chaton, » répondit son père en éteignant la lampe. Il se leva ensuite et quitta la pièce.


« Scott, regardes Isaac ! Il faut que vous vous battiez ensemble. On est une meute. Imagines que vous êtes une équipe, si vous jouez en solo, vous perdez ! » Cria Peter en croisant les bras, les yeux rivés sur Jackson, fier comme un paon, agenouillé sur Scott.

« Je le regarde et il se passe rien, » grommela Scott en fixant Isaac une minute. Peter, Isaac et Jackson éclatèrent de rire avant que le blond ne se relève et laisse échapper sa proie.

« Il faut que tu le regardes avant d'être mis KO par l'adversaire. »

Stiles leva les yeux au ciel avant de replonger dans son livre d'histoire. Derek avait presque sauté de joie en apprenant que Scott voulait rejoindre la meute. Bien sûr, sauter de joie pour Derek signifiait hausser un sourcil et détendre d'une fraction ses épaules mais cela avait tout de même fait chaud au cœur de Stiles de voir la meute de Derek finalement récupérer le chainon manquant – même si l'absence de Boyd et d'Erica restait vive.

Il avait fallu quelques jours à Scott pour s'habituer à Peter, mais l'homme était réellement devenu quelqu'un d'autre – ou quelque chose comme ce qu'il était avant – et Scott n'avait pu bien longtemps résister à ses remarques sarcastiques et à son intérêt certain pour l' « épanouissement » de la meute. Scott lui avait également expliqué que l'odeur de Peter avait changé, était plus douce, moins âcre que toute sa rage, et qu'il sentait inquiet et coupable à l'égard de son neveu.

Le livreur de pizza, parce que oui, les livreurs livraient même dans des dépôts désaffectés, sonna la fin de l'entrainement et tous se réunirent autour de la table basse, dans les larges canapés délabrés dont Stiles ne voulait pas connaître la provenance.

Derek avait acheté un appartement cependant. Stiles avait forcé Derek a acheté un appartement parce qu'il ne pouvait pas espérer obtenir soutenir Isaac dans sa demande d'émancipation s'il n'avait pas au moins un toit à faire apparaître sur la demande. Isaac devait passer devant le juge dans quatre jours, pour expliquer qu'il désirait réellement obtenir son émancipation, non pas pour disparaître n'importe tout en tout illégalité mais pour terminer son éducation au lycée de Beacon Hills. Il expliquerait alors qu'il avait un logement, qu'il habiterait avec deux adultes responsables – ha ha ha – et qu'il suivrait une thérapie pour l'aider à surmonter les horreurs que lui avait fait vivre son père.

Isaac avait refusé l'idée de la thérapie, mais l'avocat que Peter avait sollicité pendant les vacances avaient insisté, expliquant que le fait qu'Isaac soit volontairement suivi faisait montre de sa maturité, et par extension, de sa faculté à prendre des décisions rationnelles seules. Isaac avait boudé, s'était renfermé mais Jackson avait réussir à le faire sortir de son cocon un brin trop destructeur au goût de Stiles et avait promis que si Isaac acceptait de suivre une thérapie, Jackson en suivrait une aussi. Et oh, Stiles avait manqué s'étouffer quand il l'avait appris. Il avait manqué l'apoplexie complète quand Derek lui avait avoué que lui aussi suivrait une thérapie, ainsi que Peter.

Des Loup-Garous en thérapie. Stiles avait trouvé ça hilarant. Jusqu'à ce qu'il se souvienne que ces Loup-Garous étaient des êtres humains avant tout et qu'ils avaient vécus des horreurs inimaginables, et que lui aussi, quelque part, était en thérapie avec la responsable psy de l'école.

Au moins serait-il occupé en attendant que la meute d'Alpha se décide à bouger.

« StiIiIIileseuh ! »

Stiles sortit de ses pensées et croisa le regard de Scott qui avala un morceau de pizza en souriant. « Tu étais encore parti, » chuchota Derek sur sa droite. Stiles tourna la tête et sourit, contrit, en haussant les épaules.

Il n'aurait pas dû penser à la meute aussi fort. Bon il n'y avait pas pensé très fort, juste une pensée en passant, mais il s'était involontairement plaint de leur manque d'action et c'était certainement la raison pour laquelle il était maintenant collé contre un mur – et ça ne vieillissait pas – le nez d'un Alpha beaucoup plus dangereux que celui auquel il était habitué dans son cou. « La petite pute de l'Alpha. » Grogna le Loup Garou en serrant vicieusement son poignet. Stiles déglutit, prit une profonde inspiration et retint un gémissement de douleur – et de terreur et de l'attaque de panique qu'il sentait monter en lui.

« Qu'est-ce que vous voulez ? » Réussit-il à articuler. L'alpha se recula et son nez n'était qu'à quelques centimètres de celui de Stiles. Il était à peine plus petit que lui, les yeux d'un rouge vif mauvais, les cheveux blonds sales et l'haleine fétide. Un vrai méchant quoi.

Stiles retint un hoquet de terreur quand l'alpha se laissa tomber à genoux et colla son nez contre son ventre. « Cette odeur. »

« Quoi ? Qu'est-ce que vous voulez ? » Répéta Stiles. Et il avait dix-sept ans et il avait peur et il ne voulait pas mourir. Dieu, il ne voulait pas faire ça à son père, ni à Derek, ni à Scott, et Isaac et Peter et même Jackson putain. Il ne voulait pas être l'humain de la bande à être tué et les laisser seul à supporter la culpabilité de ne pas l'avoir protégé et –

« Réponds-moi ! » Siffla l'Alpha, ses griffes entourant son visage et le forçant à le regarder. « Quoi !? Qu'est-ce que vous voulez ? »

« D'où vient cette odeur ? » Demanda l'Alpha, et Stiles était sûr que son poignet était cassé, maintenant.

« Quelle odeur, je ne sais pas de quoi vous parlez. »

« Une odeur, » dit-il d'un ton suave, horrifiant, avant de plonger son nez contre les clavicules de Stiles « -délicieuse. »

« Hey ! » Retentit une voix au bout de la rue. « Hey, lâches-le gamin, tout de suite. » Oh Stiles aimait vraiment Beacon Hills parce que dans les films, personne ne s'arrêtait, normalement. L'alpha grogna contre lui, prit une dernière inspiration et ronronna vicieusement avant de s'écarter brusquement et de disparaître dans la nuit. Et si ça, ce n'était pas un scénario de film d'horreur, il ne savait pas ce que c'était.

Il prit une inspiration et il ne savait pas si c'était la panique ou le manque d'oxygène dans ses poumons qui le fit paniquer ou la douleur dans son poignet ou la peur mais Stiles se laissa glisser le long du mur et entoura ses genoux de ses bras et tenta de respirer.

« Hey, gamin, » entendit-il et il tenta de se coller plus au mur parce qu'il n'arrivait pas à voir qui était l'homme qui lui parlait parce que son esprit manquait d'air.

« Oh merde, t'es le gosse du Sheriff. » Dit encore l'homme, et Stiles savait que l'homme était en train de prendre son téléphone et d'appeler le poste de police et il ne pouvait pas respirer.

« Stiles, Stiles, c'est ça ? Regarde-moi, » il sentit l'homme lui prendre le visage et un flash de l'Alpha le fit crier, se reculer et il frappa violemment sa tête contre le mur. « Merde ! » murmura l'homme en prenant doucement sa tête. Stiles put sentir le sang déjà couler le long de son cou et il gémit, mais le coup apparemment le fit sortir de sa panique et il put mieux respirer.

« ….le fils du sheriff, oui. » Il devait avoir manqué un moment, tout de même, parce que l'homme était apparemment déjà en train d'expliquer ce qui lui était arrivé.

« Sheriff ! Oui, je suis avec votre fils. Il – non – il – d'accord, un instant. Stiles, Stiles, regarde-moi. » Et Stiles avait eu l'impression qu'il regardait l'homme jusqu'à maintenant, mais apparemment ce n'était pas le cas.

Il leva les yeux et il reconnut finalement l'épicier du coin de la rue. Il tenta un sourire mais sa tête se mit à tourner violemment et il ferma les yeux.

« Il s'est cogné la tête, je pense qu'il a une commotion, est-ce que vous pouvez envoyer une ambulance. – A 500 mètre du magasin, oui. Je reste avec lui Sheriff, vous inquiétez pas. »

L'homme raccrocha ensuite et ses mains encerclèrent de nouveau le visage de Stiles. « Stiles, tu me reconnais ? Je tiens l'épicerie. Tu te souviens de moi ? Quand t'étais petit tu forçais toujours ton père à t'acheter des trucs, tu te souviens ? C'était quoi déjà ces bonbons ? Avec ton copain, vous essayiez toujours d'en ajouter au course de ton père. Comment il s'appelle ton copain déjà. »

Stiles avait du mal à réfléchir, et il savait que l'homme – Jeffrey – essayait de le faire parler pour qu'il ne tombe pas dans les pommes au cas où il ait une commotion cérébrale, et Stiles ne pensait pas qu'il s'était tapé si fort la tête, mais la panique et le manque d'oxygène étaient apparemment des bons facteurs pour le faire s'évanouir alors il mordit sa langue et déglutit, parce qu'il n'allait pas tomber dans les pommes alors que son père allait arriver. Il ne pouvait pas l'inquiéter plus qu'il ne devait l'être.

« Des Mars et des Snikers. Avec Scott. Scott préfère les Snikers, je préfère les mars. Il y a plus de caramels dedans. C'est meilleur. » Il se sentait partir, et il pouvait entendre que sa voix n'était pas aussi articulé qu'elle le devrait mais c'était de plus en plus dur de rester éveillé et –

Qu'est-ce qu'avait voulu dire l'Alpha ? Qu'est-ce qu'il avait senti ? Qu'est-ce qu'il voulait lui faire ? Il l'avait senti. Il l'avait senti là où Derek l'embrassait et –

« Stiles, Stiles, respires. Fils ! Regarde-moi, c'est moi, c'est papa, Stiles. » Stiles leva des yeux brumeux et se mit presque à pleurer – il pleurait – en apercevant son père.

« Ca va aller, Stiles, okay, tout va bien, je suis là. Regarde, l'ambulance est là et on va aller à l'hôpital pour soigner ta tête et ton poignet, okay. Stiles, d'accord ? » Lui dit son père, d'une voix qu'il tentait de garder calme.

« D'accord papa. Okay. » « Stiles, est-ce que tu peux me faire une faveur ? » Les yeux de Stiles tentèrent de se concentrer sur le visage de son père et d'oublier les mains de l'ambulancier qui posait un bandage sur le derrière de sa tête et l'autre qui entourait son poignet d'une attelle et cligna des yeux, plutôt que d'hocher la tête. « Stiles, » murmura son père en se penchant, les lèvres sur son front. « Est-ce que tu peux essayer de rester éveiller jusqu'à ce qu'on arrive à l'hôpital ? Après tu pourras dormir, je te le promets. »

« Papa. » Fit Stiles, un sanglot dans la voix parce qu'il ne savait pas s'il pourrait rester éveiller et il ne voulait pas dire 'oui' à son père et lui mentir encore parce qu'il n'arrêtait pas de lui mentir, et il ne voulait pas l'inquiéter comme ça non plus et –

Il sentit les lèvres de son père déposer un baiser sur son front et il ferma les yeux.


Voilà pour la première partie. La deuxième ne devrait pas tarder. Bonne soirée à tous.

Blibl'