Ne m'appartiens que les idées, et pas les personnages - - Voici encore une autre histoire, par contre là, chers amis, vous allez être étonnés, peut être choqués ou en tout cas déçus par les premiers évènements. Soyez courageux de tenir jusqu'au final.

Sorry Amica Kay, You will be very sad the first chapters, I assure you I am still DO, but imagination sometimes takes us on winding shores. Hopeful until the end, I say no more.


Crime pardonné

Olivia est assise au bar depuis une demi-heure et elle en est déjà à son troisième verre. Elle n'est pas d'humeur ce soir, et boire un peu lui évite de trop penser.

Puis une main se pose un instant sur son épaule. Elle se retourne furax : c'est Dean. Il lui sourit un peu gêné :

- Salut !

- Te gêne pas Porter ! Tripote-moi tant que tu y es !

- Désolé si je me suis permis de poser ma pauvre main sur toi ! Mais après cinq tentatives, j'en ai eu assez de m'égosiller inutilement. Je sais bien qu'ici c'est loin d'être le monde du silence, mais ne rien entendre à ce point-là, ça devient pathologique

- Hum... ouais… j'étais perdue dans mes pensées

- Étaient-elles joyeuses au moins ?

- C'est loin d'être le terme le plus approprié

- Tu fais quoi ici ?

Elle le regarda stupidement :

- Y a pas trente six mille activités de possible dans un bar, tu sais !

- Non je veux dire … pourquoi tu es toute seule à boire ici ?

- Besoin de calme

- Ici ? Tu as une capacité d'abstraction impressionnante !

- Qu'est ce que tu veux Porter ?

Il s'assoit à côté d'elle :

- Ben, puisqu'on se croise par hasard… si on discutait un peu ?

- Quel genre ?

- Genre … aplanir les choses ! Prendre le temps d'expliquer calmement…

- J'ai mieux à faire de mes soirées

- Ouais en effet, c'est ce que je vois ! Écoute… tu crois pas qu'il serait temps ?

Elle regarde sa bouteille et passa un doigt dessus.

- Peut être…

- Allez viens, j'te ramène chez toi. On discutera sur la route

- Je suis bien ici

- On s'entend à peine. Et je préfère éviter d'être encerclé de potentielles armes tranchantes - dit-il en secouant sa bouteille vide.

- Ok, allons-y alors

Dean jette un billet sur le comptoir.

- Tu fais quoi là ?

- Ben … on s'en va, faut bien payer ! Je veux pas qu'on nous embarque pour vol !

- Je suis capable de payer moi-même ma note !

- Ohla ! C'est pas la peine de le prendre comme ça ! - dit-il en levant les yeux en l'air. Elle lui rend son billet et dépose son propre argent. Ils sortent, Dean l'emmène à sa voiture. Il se retient de lui ouvrir la portière, de peur qu'elle critique encore.

Ils roulent tranquillement, sans oser prendre la parole. Puis il se rend compte qu'il faut qu'il se lance.

D ============================================================================ O

- Olivia, tu sais, je voudrais vraiment qu'on redevienne amis. C'est trop con de se fâcher tous les deux

- C'est pas moi qui couvre des meurtres et qui m'en sort la tête haute ! Et tu voudrais faire comme si de rien n'était !

- Tu crois que ça m'a fait plaisir, peut être ? J'avais les mains liées par mes supérieurs. Les opérations à Cuba sont trop importantes pour les laisser être rendues publiques ! C'est pas moi qui fais la politique Olivia ! Je suis comme toi, un petit maillon à qui on demande pas son avis

Elle le regarda soudain triste :

- Je croyais … je te voyais comme … un ami, un véritable ami. J'étais sûre de toi, je te faisais aveuglément confiance

- Olivia, tu mélange tout ! Tu ne dois pas laisser interférer ton travail et ta vie perso ! Nos actes professionnels n'ont rien à voir avec notre amitié

- Comment puis-je te croire à nouveau ?

- J'ai menti à l'inspecteur, ok, parce que j'avais des ordres, c'est tout. Mais ça n'avait rien à voir avec toi, à ce que tu es pour moi. Comment peux-tu faire l'amalgame comme ça ?

Ils étaient arrivés. Dean se gare et éteint la voiture, mais aucun ne sort. Il se bougea dans son siège pour lui faire face.

- Olivia, si j'avais pu faire autrement, je te jure que je l'aurai fait ! Je suis désolé de t'avoir blessé, je n'ai jamais voulu ça. Tu as le droit de détester l'agent, mais l'homme … ne cherchera jamais à te faire du mal.

- « Au contraire » - ajouta-t-il dans un murmure.

Elle le regarda dans les yeux.

- Tu m'as balancé en pleine poire que nos sentiments ne sont rien ! De quel droit tu me dénies le droit d'avoir des sentiments ? De quel droit ?

- Olivia, Olivia ! - - Il l'immobilisa gentiment par les bars - Face à une menace nationale, on ne peut pas laisser nos susceptibilités, ou nos opinions politiques, ou sociales, interférer ! Nos agents en immersion risquent leurs vies pour nous protéger, pour nous éviter des guerres ! On peut bien, nous, passer outre quelques attachements quels qu'ils soient !

- Des attachements ?

- Je ne pouvais rien te dire, parce que je n'en avais pas le droit ! Sous peine d'être tous les deux accusés de trahison ! Tu réalise un instant ?... Ça ne veut pas dire que je ne tiens pas à toi, car Dieu sait combien tu compte….- - Il s'arrêta - Tu as compris que je ne tenais pas à toi ? C'est ça que tu as cru ?

- C'est ce que cela voulait dire, qu'il n'existe aucun sentiment important entre nous !

- Non, non, non, Olivia ! Je tiens à toi ! Énormément… si tu savais…

Elle préféra regarder par la fenêtre, puis ouvrit la portière.

- Je commence à avoir froid ici. Rentrons.

Il la suivit à son appartement en silence. Elle lui sert d'emblée un verre de vin, et prend pour elle une autre bière. Elle dépose le tout sur la table basse et se cale dans le divan, à côté de lui, mais à distance raisonnable, qui démontre son humeur.

Il la regarde boire sa bière, comme si c'était pour elle la chose la plus importante à faire ! Elle est à la fois concentrée et perdue, et il a tellement envie de la prendre dans ses bras. Il n'y a pas eu un seul jour où il n'a pas eu envie de la voir, surtout cette année, surtout maintenant.

- Est-ce que tu me pardonne ?


Va-t-elle lui pardonner, nous savons tous qu'Olivia peut être très têtue ! Le meilleur (ou le pire) reste à venir !