Le couloir souterrain était sombre et humide, comme le nid d'un serpent. Ses pas résonnaient contre le sol dallé, tandis qu'il s'approchait de la porte qui se trouvait de l'autre coté du couloir. Quand il l'ouvrit, il entra dans une chambre illuminée par une seule bougie posée sur une table, à coté du corps d'un enfant, qui était entouré de machines médicaux. Un pour mesurer son rythme cardiaque, un pour lui donner de l'oxygène, un pour extraire l'urine, et un pour lui donner une grande quantité de drogues, de médicaments et autres mélanges chimiques. Entouré de ces machines, l'enfant avait les yeux ouverts, regardants le plafond, un tube de plastique dans le nez, et d'autres dans la bouche. Le bip du cardiogramme résonnait toutes les secondes, tandis qu'un homme près de l'enfant plaçait une nouvelle réserve de morphine.

Le visage pâle d'Orochimaru se retourna vers le visiteur quand celui-ci entra dans la chambre.

Alors ? demanda-t-il d'une voix sifflante.

Son équipe a été envoyée en mission comme prévu, répondit Kabuto. Dans une heure et demie exactement, ils trouveront le cadavre. Cela nous donnera plus de temps pour l'étudier.

Il y a un changement de plan, dit Orochimaru.

Maître ? dit Kabuto.

Au lieu du faux cadavre, ils trouveront le vrai, dit-il.

Vous vous avouez vaincu ? dit Kabuto très étonné.

Oui, je ne crois pas que ce gamin ait hérité le keikei genkai de son grand-père.

Poussant un soupir, il lava le sang de ses mains.

Assure-toi d'effacer les cicatrices de l'opération, et faits en sort qu'on croit qu'il a été attaqué par des ennemis.

Le shinobi médecin réajusta ses lunettes sur son nez.

Faîtes-moi confiance, Orochimaru-sama. Même Tsunade ne pourra découvrir ce qui lui ait arrivé.

Il était sur le point de s'éloigner de la table quand quelque chose l'attrapa. La main du garçon se resserra sur sa manche.

Ni-san, dit-il avec une voix rauque. Aide-moi… quelqu'un m'a… attaqué…

Le visage pâle du garçon traduisait la panique qu'il ressentait. Sa main tremblait tandis qu'il attendait qu'Orochimaru dise quelque chose.

Ni-san répéta-t-il.

Orochimaru se détacha de l'emprise du garçon.

Je ne suis pas ton ni-san, dit-il sur un ton aussi froid que la glace.

L'étonnement remplis les traits du garçon. Quand il comprit, il chuchota :

Ma sœur te le fera payer.

Ta sœur ne fera rien, répondit Orochimaru en s'éloignant.

Nawaki le regarda avec des yeux remplis de haine, mais les drogues envahirent son corps, et il sombra dans un sommeil profond.

Avant de quitter la chambre, Orochimaru demanda ã Kabuto :

Combien de nouveaux-nés disposons-nous ?

Soixante, Orochimaru-sama, répondit le bras droit.

Prépare-les pour recevoir une transfusion, à mon retour, je vais sortir.

Où allez-vous ?

Visiter la tombe du Shodai Hokage, répondit Orochimaru en sortant.

Kabuto resta seul dans la chambre avec le corps de Nawaki. Regardant le corps du garçon, il poussa un soupir. Dommage q'il ne savait pas le Mokuton. Il s'approcha de la table, sortant ses instruments de chirurgie d'une poche et déshabilla le garçon, laissant uniquement un collier pendre au coup.