Retour avec une petite histoire sans prétention. J'espère que vous aimerez. Moi j'adore jouer avec les expressions célèbres de ma langue maternelle.


Anthony DiNozzo se glissa derrière son bureau avec un sourire satisfait. Il était de retour après une semaine de repos, forcée il va s'en dire. Son patron était réellement parano quand il s'agissait de lui et qu'il se retrouvait blessé. Tony a réellement cru qu'il allait se faire interner en psychatrie après une semaine à ne rien faire d'autre que regarder des films . Il adorait ça mais s'il y a bien une chose qu'il préférait, c'était son boulot.

Tony adorait son travail, courir arpès les suspects, se battre avec Kate sur qui avait la meilleure hypothèse et le must, assister à interrogatoire du célèbre Leroy Jethro Gibbs. Tony avait déjà pensé faire payer l'entrée parce que c'était réellement le meilleur spectacle qu'il avait vu de toute sa vie. Voir le patron dans tous ses rôles, du bâtard glacial au sympathisant moqueur. C'était toujours le meilleur moment de l'enquête et Tony avait même droit à un petit bonus quelquefois en assistant le patron lors de l'interrogatoire.

Mais ce qu'il préférait dans son travail, c'était cette équipe, son équipe. Il avait attendu tellement longtemps d'avoir une véritable équipe, des personnes sur qui il pouvait compter, des personnes dont il était sûr qu'elles assuraient ses arrières. Des personnes qu'il voulait voir en dehors de son travail, avec qui il voulait regarder des films, jouer au basket et taquiner sans qu'on lui en veuille.

Il adorait balancer des surnoms ridicules à McGee et le faire victime de ses blagues de collégien. Il adorait faire des blagues sexistes à Kate et qu'elle lui rétorque par un coup de coude dans les côtés, même si c'était douloureux. Il adorait écouter Ducky divaguer sur une de ses anecdotes légendaires. Il adorait comploter avec Abby pour voir lequel d'entre eux pourrait tirer en premier un sourire à Gibbs. Et il adorait Gibbs parce que...parce que c'était Gibbs.

Il avait vraiment un boulot de rêve. Ce dont il avait réellement toujours rêver. Son esprit divagua quelques instants sur ce qu'aurait pu être sa vie s'il avait eu un autre job. Et s'il avait repris l'entreprise familiale comme l'avait voulu son père?

Obligé de se lever aux aurores, de s'habiller tout le temps avec un costume, même les jours où il n'en avait pas envie, des chiffres encore et toujours des chiffres et entouré d'une multitude de requins de la finance plus hypocrites les uns que les autres. Plus de vie sociale, plus de matchs de basket, plus de rires au bureau, plus de blagues...plus de claques derrière la tête.

Plus personne pour le remettre à sa place, plus personne pour répondre à ses répliques mordantes, plus personne pour être sa victime, plus personne pour le prendre dans ses bras lorsqu'il était épuisé, plus personne pour lui dire qu'il pouvait le faire. Plus de Kate, plus de McGee, plus d'Abby, plus de Ducky, plus de Gibbs. Plus d'équipe.

Non, Tony n'aurait pas pu faire un autre travail que celui-ci et tant pis que son père l'ai renié parce qu'il voulait que son fils reprenne l'entreprise familiale. Tony n'aurait pas pu. Il l'avait senti. Son instinct Gibbsien à lui ne l'avait pas trompé. Il avait la vie qu'il voulait. Et un job qu'il adorait. Loin des promesses de l'entreprise familiale des DiNozzo.

Tony releva les yeux sur ses coéquipiers qui s'affairaient déjà à leurs bureaux. Puis il croisa le regard de celui qui lui avait offert cette vie, ce boulot. Un sourire échangé avec lui et Tony se fit la réfléxion qu'en fait, il avait bien repris l'entreprise familiale, mais ce n'était certainement pas celle des DiNozzo.

E.N.D