Bonjour tout le monde !
J'ai décidé de faire une fiction à chapitres dédiée à la superbe série d'histoires de l'auteur Maiden Of The Moon.
Sa série 'Shorts' compte presque trente chapitres ( pour le moment ), des one-shots, tous sur Kuroshitsuji, pour la plupart indépendants les uns des autres, et mettant en scène principalement Ciel et Sebastian.
Tous les genres sont présents, et tous sont superbement écrits.
J'espère leur faire honneur en traduisant bout par bout ( pas forcément dans l'ordre, puisqu'ils sont souvent indépendants les uns par rapport aux autres ) ce recueil de one shots !
Fiction originale : http(:/)www(.)fanfiction(.)net/s/5470513/17/Shorts
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Yana Toboso, et je ne fais que traduire le recueil de fictions écrit par Maiden Of The Moon :
http(:/)www(.)fanfiction(.)net/u/374373/Maiden_of_the_Moon
Merci à elle de me permettre de faire ces traductions !
Résumé : Recueil de moments entre Ciel et Sebastian, à notre époque, avec Sebastian… comme père adoptif de Ciel. ( Non Yaoi, donc !) Les personnages peuvent être un peu OOC, mais j'ai trouvé ce recueil absolument adorable. Deux autres chapitres sont en relation avec celui-ci. Leur traduction arrive prochainement =)
Adoption Papers :
01: Confort
Sebastian n'était pas habitué à s'occuper d'enfants, et encore moins d'enfants de dix ans effrayés et récemment orphelins. Dire au jeune garçon qu'il était désolé pour la perte de ses parents semblait tellement insensible et détaché ; parler de tout et de rien était inutile et condescendant. Et bien qu'il n'ait aucun désir de rester assis dans un silence inconfortable avec le garçon, Sebastian n'avait pas la moindre idée de comment interagir avec ce petit étranger.
Cela l'aurait aidé si l'enfant lui avait donné quelques indications sur son état d'esprit … ou encore sur toute sa situation, mais non - il restait là, la visage fermé, muet, décidant de simplement regarder la campagne enneigée défilant derrière la fenêtre.
Les mains gantées de Sebastian se crispèrent sur le volant de la voiture.
« Je suppose que je devrais me présenter, n'est-ce pas ? … » commença-t-il avec précaution, ses yeux auburn passant de la route à l'enfant à coté de lui. « Mon nom est- »
« Je sais qui tu es, » dit le garçon d'une voix sèche, le regard fermement fixé sur la campagne anglaise. « Tu es l'ancien majordome de mon père. Et tu es coincé avec moi parce que personne d'autre de ma famille ne voulait me garder avec eux. »
Sebastian cligna des yeux rapidement, un peu surpris par l'amertume présente dans le ton de l'enfant nouvellement à sa charge.
« Mais ce n'est pas complètement vrai, n'est-ce pas ? » corrigeât-il, essayant de ne pas paraître trop indiscret. « Ce n'est pas que les Middleford ne voulaient pas de toi, c'est simplement que ton père a laissé des instructions explicites, comme quoi tu devais être laissé à ma charge- »
« Ne mens pas, » dit Ciel d'un ton cassant, s'enroulant dans ses bras fins. Lové ainsi, il semblait presque trop jeune pour être assis à cette place sans un siège pour enfants… « J'ai vécu avec eux pendant un moment, tu sais. Je sais qu'ils n'ont pas envie de me garder. Eux aussi étaient des menteurs … et je hais les menteurs. »
Un nouveau silence, lourd et inconfortable. Sebastian songea à allumer la radio, mais chassa rapidement cette pensée; il ne voulait pas que l'enfant pense qu'il veuille le faire taire.
« … donc tu es toujours un majordome ? » demanda le petit garçon, après quelques minutes. La question était accompagnée par un petit coup d'œil, d'un unique iris couleur saphir; l'œil droit de Ciel était caché derrière un lourd bandage blanc. Apparemment, il avait été blessé quand les malfaiteurs avaient pénétré dans sa maison et…
Sebastian s'éclaircit la voix. « Oui, en effet. »
« C'est un métier plutôt vieux jeu, » murmura Ciel, dédaigneux. Sebastian oublia presque le ton sec; il était trop impressionné par la capacité d'insulte du préadolescent. « Es-tu certain que tu peux te permettre de me garder avec le salaire maigre que tu doit rapporter ? »
Et- enfin- c'était là. A peine remarquable, mais Sebastian était assez fier de sa bonne écoute… et il savait parfaitement ce qu'il avait entendu : un subtil mais néanmoins présent craquement dans la voix de l'enfant. Faible et camouflé, mais tout de même une véritable émotion ( une véritable appréhension ).
Le majordome sourit doucement, se détendant un peu. Même avec toutes ses épines, il n'était qu'un enfant effrayé …
« Tu n'as pas à t'inquiéter, Ciel, » rassura-t-il, jetant un bref regard au garçon. « Je ne t'enverrais nulle part. Tu es à la maison, maintenant. »
Ciel haussa un unique sourcil sardonique.
« … enfin, tu le seras, quand nous aurons atteint le manoir, » rectifia Sebastian, un peu penaud.
Le garçon grommela, marmonnant sombrement dans son souffle. Mais même avec ses marmonnements, ses lèvres fines le trahissaient : elles s'étaient étirées en un petit sourire, grandissant de plus en plus alors que son corps visiblement raide se détendait peu à peu.
02: Baiser
« Um… »
Sebastian regarda le garçon de douze ans danser d'un pied sur l'autre, une expression de légère curiosité peinte sur ses traits. Devant lui, Ciel rougissait fortement, se tortillant presque dans son pyjama imprimé de dinosaures. Ses orteils s'enroulaient et se désenroulaient sur eux même dans ses chaussettes tombantes; ses mains étaient entortillées dans le tissu de son haut. De toute évidence, il était un homme en mission, mais la mission en elle-même était, pour l'instant, un mystère.
« … oui ? » tenta le majordome, son chiffon à poussières à demi levé - comme son sourcil.
Ciel avala difficilement. Hésita. Devint rouge cramoisi. Puis-
Tirant violement sur le devant des vêtements de son gardien, le petit garçon baissa Sebastian à son niveau ; se levant sur la pointe des pieds, il passa rapidement ses lèvres sur la pommette de l'homme plus âgé.
« Bonne-nuit-Sebastian-dors-bien-à-demain-matin. »
Avec cet au revoir confus, Ciel décampa dans l'obscurité, laissant un complètement perdu - et tout aussi rouge - Sebastian dans son sillage.
03 : Douceur
« Ce gamin est en train de t'adoucir, » ricana Bard, jetant un regard entendu à Sebastian par-dessus les casseroles et ustensiles variés présents sur le plan de travail de la cuisine.
Le majordome, en retour, lança un regard plein de mépris au cuisinier.
« Absolument pas. », rétorqua-t-il avec un reniflement hautain.
« Bien sur… » grogna le blond, roulant des yeux tout en allumant une cigarette. « Mais deux mois auparavant, tu aurais tué quiconque aurait tenté d'accrocher un ruban dans tes cheveux… »
Sebastian toussa, s'éclairant la gorge, les joues rouges et le regard noir.
« C'était un cadeau, » expliqua-t-il ( protesta-t-il) faiblement. « Et il a dit que ça allait bien avec mes yeux. »
04. Douleur
« Tu t'es cogné le genou sur la table de la cuisine ? Tu as fait mal à la table ? Oh, je plaisante… non, Ciel, ne pleure pas. Tu vois ? Tout va bien. Laisse moi mettre un pansement dessus… Voila. C'est bien mieux ainsi. »
05. Pommes de terre
« Pas de dessert tant que tu n'as pas fini ton dîner. » décréta Sebastian, alors que Ciel sifflait comme un chat en colère. « Et tu peux rester assis ici jusqu'à ce que tu ais vidé ton assiette. »
« Mais je hais les pommes de terre ! » se plaignit Ciel, gigotant et donnant des coups de pied dans le vide, assis sur une chaise de la salle à manger. Son gardien l'ignora, décidant à la place de commencer à nettoyer ses couverts : Remarquant cela, l'enfant garda son énergie, et commença plutôt à faire un château avec la purée qu'il refusait ( par principe ) de manger.
06: Pluie
« On s'est levé du pied gauche ce matin, Ciel ? »
Le garçon de onze ans jeta rapidement un regard par-dessus son bol de céréales, visage sombre et lèvres boudeuses. « Non… » grommela-t-il en réponse, se tournant à l'opposé du Sebastian en pyjamas et de sa tasse de café. « Il pleut. »
Son gardien pencha sa tête ébouriffée sur le coté. « Et alors ? » dit-il, prenant une gorgée prudente de sa boisson fumante. « Quel est le rapport avec ton air revêche ? »
Uh, tout. « Tu as dit qu'on irait au parc aujourd'hui, » expliqua Ciel - de son ton le plus exaspéré, n'était-ce pas totalement typique des adultes d'être stupide à ce point ? « Mais on ne peut pas parce qu'il pleut. »
« … pourquoi pas ? »
Ciel pencha la tête pour voir Sebastian s'approcher de lui, un air de confusion peint sur son visage.
« Il n'y a aucune règle qui nous oblige à rester à l'intérieur, » fit remarquer le plus âgé, haussant des épaules. « Je ne t'ai pas acheté cet imperméable pour rien. En plus, je te parie que nous auront le parc entier à nous tout seuls par un temps pareil. »
Sebastian sourit, amusé par l'air ébahi de l'enfant. « Bien, » conclut-il, posant de coté sa tasse vide. « Fini ton petit déjeuner et prépare toi. »
Ciel ne fut que trop heureux d'obéir.
07: Chocolat
« Ciel! J'ai dit pas de dessert tant que tu n'as pas fini ton dîner ! Sort du placard à bonbons ! »
08: Bonheur
Ses genoux étaient éraflés, ses vêtements sales, et son cache-œil commençait à glisser… Mais le garçon de onze ans était trop excité pour le remarquer, criant de joie tout en courant le long du terrain de football pour se jeter dans les bras tendus de son coach.
« Est-ce que tu as vu, Sebastian ? Tu as vu - J'ai mis un but ! »
Sebastian - trop étouffé pour parler - fit un signe de tête, poussa une exclamation, et se mit à faire tourner le garçon riant en des cercles exubérants, tellement fier qu'il aurait pu en pleurer.
09: Téléphone
« Allo? »
« Oui, Sebastian Michaelis est-il là ? »
« Je suis désolé, il est sorti. Est-ce que je peux prendre un message ? »
« Oh, vous êtes son fils ? »
« … »
« Allo? »
« … oui. Oui, je suis son fils. »
10: Oreilles
« Je n'arrive pas à croire que tu te sois percé les oreilles, Ciel ! »
« Tu n'avais pas à me traîner hors du magasin ! Tu m'as complètement embarrassé ! »
« Moi, je t'ai embarrassé ? Tu ressembles à une fille ! »
« C'est faux ! »
« Tu n'as même pas demandé la permission, d'abord… »
« J'ai quinze ans ! Je fais ce que je veux ! »
« Réfléchi un peu plus, jeune homme ! »
11: Nom
« Papa, tu me passes le sel ? »
« Bien sur, le voila- »
Sebastian se figea, salière en main et bras à demi étendu. Il cligna des yeux, surpris.
Le garçon de quatorze ans, en retour, jeta un regard curieux à son gardien figé sur place, l'expression classique du 'Est-ce que tu as perdu la tête ?' que les adolescents utilisent au moins une fois par jour peinte sur son visage.
« … Ca va ? » demanda Ciel, comme si il ne comprenait pas toute la signification de ce qui venait de se passer. Et peut être était-ce vrai ; peut être qu'il n'avait même pas fait attention à ce qu'il avait dit.
Mais Sebastian, si, et il avait de plus en plus de mal à ne pas sourire comme un détraqué.
« Oui, je vais bien. Vraiment très bien. Excuse moi ; le voila… »
12: Sensualité
« Qui est-elle, Sebastian ? »
« Ciel! »
Sebastian ( tout comme son invitée ), ne fut pas loin de bondir de surprise quand la petite forme sortit de sous le canapé, habillée en grenouillère et portant dans ses bras un énorme lapin en peluche.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? Je t'ai mis au lit il y a trois heures ! » répliqua Sebastian d'un ton sec, fronçant les sourcils à l'adresse du petit garçon, qui était maintenant occupé à escalader le dossier du canapé. Avec un dernier tortillement, l'enfant de dix ans se laissa tomber ( intentionnellement ) entre son gardien et l'étrangère, regardant la femme aux cheveux bruns et bouclés d'un air suspicieux.
« … on dirait qu'elle fait partie du cirque, » renifla l'enfant avec désapprobation. Il se rapprocha de Sebastian, comme pour le protéger, ou le cacher de la vue des autres. « Elle porte assez de maquillage pour être un clown. »
« Ciel! » gronda Sebastian, essayant à la fois de jeter un regard mécontent au garçon et de lancer un coup d'œil désolé vers sa compagne. « C'était impoli et inutilement méchant ! Fais tes excuses à Miss Beast. »
« Non. »
« N-? Ecoute moi bien-! »
« Ne t'inquiète pas Sebastian, » l'interrompit Beast avec un petit sourire embarrassé, ne sachant pas si elle devait se sentir offensée ou amusée par le comportement du garçon. Quand elle eut pris sa décision, elle ajusta les bretelles de son haut, s'assurant qu'elles étaient bien attachées…
« Je suis désolée, Ciel. Nous n'avons pas encore été présentés, n'est-ce pas ? Mon nom est Beast. Sebastian m'a tout dit à propos de toi. »
« Vraiment ? », la réponse de Ciel était aussi mordante et froide que le regard de son œil. « C'est drôle. Il ne t'a jamais mentionnée. »
Beast baissa la main qu'elle avait levée joyeusement; son sourire était décidément de plus en plus forcé. Sebastian, pendant ce temps, cachait sa tête dans ses poings serrés.
« Hé bien.. Hum… ». La jeune femme s'éclaircit la gorge, et essaya d'être gentille. Essaya de se rappeler que ce petit garçon venait tout juste de sortir d'un grand traumatisme; essaya de se rappeler qu'il était naturel qu'il soit aussi protecteur envers son nouveau gardien. Il était dans l'intérêt de tout le monde qu'elle devienne son amie….
« Tu avais raison. Je travaille effectivement au cirque. »
« Est-ce que tu fais partie du numéro de prestidigitation ? » demanda le petit garçon d'une voix traînante, absolument pas impressionné. « Parce que j'adorerais te voir disparaître. »
La visage pâle de Beast devint alors aussi cramoisi que son rouge à lèvres.
« … très bien, si on arrêtait là, d'accord ? »
13: Mort
« Tu sais quel jour on est ? »
« Mmm. »
« Est-ce que tu veux… visiter leurs tombes ? »
« Pas vraiment. »
« D'accord. »
« … Tu viendrais avec moi ? »
« Si tu veux que je vienne, oui. »
« … okay. »
14: Sexe
Sebastian devint instantanément pâle à la seconde où la question passa les lèvres de Ciel. Il savait que ce jour viendrait, mais oh, comme il l'avait redouté…
« Hum, hé bien… quand un homme et une femme…. Hum… tiennent beaucoup l'un à l'autre … »
15: Toucher
« Je me fiche de savoir si tu es d'accord ou pas - tu vas tenir ma main quand on va traverser, point final. »
16: Faiblesse
Maylene essaya - avec peu de succès- de cacher ses gloussements derrière sa main.
« J'aime beaucoup votre nouveau nœud pour les cheveux, Mr. Sebastian, » le complimenta-t-elle avec un sourire, et fut encore plus ravie quand son collègue rougit et marmonna quelque chose à propos de l'adorable enfant qu'il avait à sa charge.
17: Larmes
« … tu sais, » dit doucement Sebastian, s'asseyant sur le bord du lit de Ciel. « Tu peux pleurer, si tu veux. Je sais que ta mère et ton père doivent te manquer… »
L'enfant de dix ans leva les yeux de son live de poésie, tête penchée et air étonné.
« Pourquoi est-ce que je pleurerai ? », demanda-t-il, complètement déconcerté. « Je veux dire, je t'ai, toi, n'est-ce pas ? »
18: Vitesse
Sebastian ne savait pas qu'il pouvait courir aussi vite, jusqu'à ce qu'il l'entende - le cri, la chute, et ce silence terrifiant.
19: Vent
« Regarde le cerf volant que j'ai fait en classe, Sebastian ! Tu peux m'aider à le faire voler ? »
20 : Vie
« D'accord, d'abord tu lances le dé, puis tu déplace ta petite voiture. »
« Est-ce que je commence sur 'école' ou 'métier' ? »
« Ecole, bien sur ! De nos jours, tu dois avoir une bonne éducation pour espérer - »
« Sebastian ? »
« Oui ? »
« Je voulais jouer à un jeu, pas recevoir une leçon de morale. »
« … désolé. »
21: Jalousie
« Très bien Ciel. Regarde moi - regarde moi - c'est mieux. Maintenant, dis moi honnêtement. Pourquoi n'aimes tu pas Miss Beast ? »
22: Mains
Les épaules de Sebastian s'affaissèrent quand il soupira, regardant les empreintes de mains multicolores formant une mosaïque sur le mur.
« On a fait de la peinture aujourd'hui, Ciel ? »
Le petit garçon ( dont le visage arborait plus de couleurs qu'un arc en ciel ), sembla impressionné.
« Comment tu as deviné ? »
23: Gout
« C'est délicieux ! »
« Tu mens. »
« Non, je te jure. C'est vraiment très bon ! »
Pour appuyer sa phrase, Sebastian mit une nouvelle cuillère remplie à raz bords d'œufs brouillés mélangés à de la poudre de cacao dans sa bouche, ( retint une grimace ), et avala. Et Ciel, paré d'un tablier trop grand pour lui, couvert de traces de nourriture, ne put s'empêcher de sourire.
24: Sang
« Ciel, tu vas bien ? »
Assommé par sa chute et complètement sonné, Ciel détacha son regard trouble de l'arbre dans lequel il avait essayé de grimper, et tenta de se concentrer sur le visage paniqué de Sebastian. Une goutte de sang glissait de sa tempe, traçant le contour de sa joue pâle; l'enfant se rappelait vaguement s'être cogné le coude dans quelque chose avant qu'une paire de bras ne le rattrape. Il y avait eut un craquement, et il se rappelait de la douleur qui en avait découlé…
« Sebastian …? » croassât-il avec difficulté, essayant d'entendre son gardien par-dessus le battement de son cœur chargé d'adrénaline. « Est-ce que ça va ? »
Sebastian le serra dans ses bras aussi fort qu'il pouvait, en guise de réponse.
25: Maladie
Toc, toc.
« Sebastian ? »
Toc, toc.
« Sebastian….? Ca va là dedans ? »
Toc, toc.
« Tu as attrapé ma grippe ? »
Toc, haut le cœur.
« …tu veux que je t'apporte une bassine ? »
26: Mélodie
« Qu'est-ce que tu chantes ? » demanda soudain le jardinier.
Ciel, ramené à la réalité, leva les yeux de sa collection de Legos. Si ça avait été n'importe qui d'autre, il n'aurait peut être pas répondu… Mais il aimait bien Finny - il était drôle et gentil et jouait avec Ciel pendant sa pause déjeuner. Donc il lui dit :
« Une chanson que ma mère avait l'habitude de chanter. »
« …Oh. »
« C'est très joli, » dit la femme de chambre tout prés de lui, couvrant le murmure désolé de Finnian.
« Oui, » approuva l'enfant. Il aimait bien Maylene, aussi - elle était jolie et sentait bon et lui donnait des bonbons quand Sebastian ne regardait pas.
« Est-ce qu'il y a des paroles ? » demanda le cuisinier, se penchant pour ajouter un lego vert à la construction en plastique de Ciel.
Ciel appréciait vraiment beaucoup Bard, lui aussi ( ce qui expliquait pourquoi il l'autorisait à l'aider avec sa tour ); il était fort et courageux et faisait exploser des choses - ce qui était quand même assez génial.
« Mhm. »
« Est-ce que tu nous apprendrais les paroles ? » demanda Finny, souriant d'une oreille à l'autre tout en rejoignant Ciel sur le sol carrelé de la cuisine.
Le visage de l'enfant prit tout de suite un air de suspicion et il hésita.
« Pourquoi ? » demanda-t-il, tout en partageant ses legos avec le jardinier.
« Nous aimerions la chanter avec toi, » expliqua Maylene, offrant un sourire encourageant au garçon de onze ans.
« Si tu es d'accord, » ajouta Bard.
Ciel fixa les trois autres d'un air solennel. Puis, avec un brusque hochement de tête, annonça :
« … d'accord. Ca commence comme ça… »
27: Etoile
Ciel ne croyait pas à la magie ( pas vraiment ), mais ça ne l'empêchait pas de faire un vœu à sa bonne étoile chaque nuit.
« J'aime ma nouvelle maison, » murmurait-il tout en regardant vers le paradis par sa fenêtre ouverte. « S'il vous plait, laissez moi la garder, cette fois ci. »
28: Peur
« Ciel… Je suis fâché contre toi parce que tu as cassé le vase. Ca ne veut pas dire que je te hais, ou que je vais t'abandonner. Ca veut juste dire que je suis en colère. »
29: Eclair/Tonnerre
Des petites mains tremblaient et frémissaient en s'agrippant à la couette, donnant au couvre lit ( et à l'homme en dessous ), une secousse; le majordome se redressa d'un coup, pour trouver un petit visage terrifié à quelque centimètres du sien, ses traits pâles illuminés à chaque fois qu'un éclair déchirait le ciel.
« Ciel…? » bailla Sebastian, prenant une seconde pour jeter un coup d'œil au réveil. 2h34 du matin. « Quel est le problème…? »
« Sebastian… » murmura le petit garçon, sursautant quand un autre coup de tonnerre déchira le ciel printanier agité. « Je, hum… sais que les orages sont effrayants… donc, si tu veux, j'ai pensé que je pourrais dormir avec toi dans ton lit. Et -eep!- t'empêcher d'avoir peur… »
Pendant un bref moment, Sebastian ne répondit pas. Ou plutôt, ne pouvait pas répondre - il craignait qu'en ouvrant la bouche, il ne puisse pas s'empêcher de rire. Mais quelques secondes lui suffirent pour se calmer; peu après, il hocha la tête sobrement, et se déplaça pour laisser Ciel grimper dans le lit, à coté de lui.
« Mais comment as-tu fait pour savoir que j'avais besoin de toi, Ciel ? » demanda-t-il - capable par on ne sait quel miracle de cacher le sarcasme affectueux présent dans sa voix, pour ne pas que le garçon ne se rende compte qu'il le taquinait. En réponde, l'enfant se roula en boule contre lui, enfouissant son visage dans la poitrine de Sebastian et l'entourant de ses bras comme si il était un ours en peluche géant.
« Je suis juste intelligent, » l'informa le garçon avec un bâillement.
Sebastian leva les yeux au ciel alors que tous deux sombraient dans le sommeil.
30: Supermarché
« Je veux des cookies. »
« Nous n'allons pas acheter de cookies, Ciel. Tu n'en as pas besoin. »
« … alors je peux avoir des céréales ? »
« Si le sucre n'est pas le premier ingrédient sur la liste. »
« Hmph. »
« Ne boude pas - et ne donne pas de coups de pieds non plus ! Tu fais bouger le chariot, et tu vas finir par me donner un coup. »
« Alors ne prend pas cette tomate ! Je n'aime pas les tomates. »
« Tu aimes la sauce tomate. »
« C'est différent. »
« Tant pis. »
« Non ! Et je ne vais pas la manger si tu l'achètes. »
« Très bien, tu n'auras pas de dessert ce soir. »
« Quoi ? Je te déteste ! »
« Bien sur. »
« … »
« … »
« … »
« … »
« …Sebastian ? »
« Hm ? »
« … Je ne te déteste pas, en fait. »
« Je sais. »
« Mais je déteste les tomates. »
« Dommage. Elles vont aller dans le chariot quand même. »
« Sebastiaaaaaaaan ! »
« Cesse de pleurnicher. Et enlève tes mains de sous les étagères- tu vas les salir. »
« Je te déteste vraiment ! »
« … »
« … »
« … »
« … Je ne te déteste pas. »
« Je sais. »
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J'espère que ce premier one-shot vous a plu !
