Bonjour tout le monde, je fais enfin mon retour dans le monde de la fanfiction avec, bien évidemment, un SSHG, Sevione ou Snanger pour les intimes ;-)
Je ne sais pas encore où cette histoire ira ni combien de mots elle fera une fois terminée, on verra bien. En tout cas, j'espère qu'elle vous plaira !
FYI : Le titre vient de la chanson des Mumford & Sons "Babel" pour le passage qui me fait toujours penser au Snanger : "You'll build your walls and I will play my bloody part, To tear, tear them down"
Disclaimer : Harry Potter ne m'appartient pas, je dois tout à J.K. Rowling, notre maîtresse à tous :-)
Prologue
Hermione entendit la porte des donjons claquer dans son dos et la prit comme une gifle en plein visage. Les bras ballant le long de ses hanches, elle sentit ses mains commencer à trembler légèrement alors qu'un mélange de frustration, de colère et de peine s'emparait d'elle. Elle ne savait plus quoi faire, quoi dire, ni où aller. Son cerveau était à la fois éteint et en ébullition, des milliers de choses s'entremêlant dans son esprit sans qu'aucune n'arrive réellement à prendre plus d'importance qu'une autre. Les pensées se bousculaient dans sa tête et rebondissaient contre les murs comme un morceau de caoutchouc contre des parois faites en mousse. La fatigue de la journée s'empara d'elle soudainement tandis que des larmes de frustration lui montaient aux yeux.
Le bruit sec d'une porte qu'on claquait à l'intérieur des donjons finit par la sortir de sa torpeur. Elle sursauta tandis que son cœur se mit à battre la chamade, sans que la jeune femme ne puisse rien faire pour l'arrêter. Elle prit une longue inspiration et commença à courir aveuglément dans les couloirs du château, des larmes amères commençant à couler le long de ses joues. Elle croisa un groupe d'élèves de Serpentard qui traînaient dans le couloir après le couvre-feu mais ne s'arrêta pas pour leur demander de regagner leur dortoir. Elle ne prit pas le temps de s'arrêter sur leurs regards ébahis et n'entendit rien des chuchotements étonnés qui suivirent son passage. Elle était incapable de s'arrêter.
Elle monta les marches deux à deux et tourna à droite au niveau de la statue du chevalier borgne au 3ème étage. Ses pas étaient lourds, leur bruit ricochant contre les pierres froides du château tandis qu'elle commençait à perdre son souffle. Elle avait du mal à respirer, sa gorge obstruée par un sentiment d'amertume qu'elle avait rarement éprouvé auparavant. Elle ne s'arrêta pas. Ses pas la menèrent bientôt jusqu'à la porte qu'elle cherchait, sa conduite trahissant une connaissance des lieux que seul quelqu'un qui y avait vécu plusieurs années pouvait avoir. Elle n'hésita pas avant de porter trois coups lourds contre la porte des quartiers de l'apprentie du professeur Flitwick. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit pour révéler une chevelure rousse.
Le visage de Ginny en voyant la jeune femme devant sa porte passa rapidement d'une expression de joie, à une expression de surprise puis à une d'inquiétude.
« Hermione ? » demanda-t-elle avant de faire un pas dans sa direction. « Que s'est-il passé ? »
Hermione releva la tête, découvrant un visage légèrement émacié par la fatigue, des yeux rouges et des larmes qui coulaient doucement le long de ses joues. Elle prit une inspiration pour se préparer à répondre mais le seul son qui sortit de sa bouche fut un court gémissement. Elle se mordit la lèvre inférieure et détourna le regard, se sentant ridicule de venir pleurer ainsi sur le pas de porte de son amie sans même être capable d'articuler un mot. Elle sentit son corps commencer à trembler alors qu'elle se mit à pleurer pour de bon, incapable de s'en empêcher.
« Mione… » Chuchota la jeune rouquine avant de poser une main sur l'épaule de son amie.
Ginny ferma doucement les yeux, ne pouvant désormais que trop bien imaginer ce qui s'était passé. Elle attrapa doucement la jeune femme par le coude pour la forcer à se tourner vers elle avant de la prendre dans ses bras.
Quelques instants plus tard la porte de la chambre de Ginny se claqua à son tour, laissant le couloir vide.
