ISHBALA
Et c'est parti, une troisième fic rien que pour vous! N'allez pas croire que je vais en faire autant à chaque fois, mais elles sont déjà présente sur un site concurrent de celui ci, alors j'ai décidé de les mettre au même niveau!^^
Comme d'habitude, pour les disclaimer, nous devons les personnages de FMA à la très grande Hiromu Arakawa...
J'espère que vous aimerez!
Hagaren
Prologue
- Réveille-toi, Edward
La voix était douce, et calme.
Du vrai miel liquide qui lui coulait dans les oreilles.
Il resta néanmoins immobile, savourant pleinement la félicité dans laquelle cette voix le plongeait.
Mais où diable était-il ?
-Allons, Edward Lève toi... Je sais que tu m'entends...
Oui, Edward Elric entendait parfaitement cette voix tendre qui prononçait ces mots et qui l'enveloppait comme un nuage chaud et sucré.
Il se sentait si bien qu'il n'avait aucune intention de bouger le moindre cil. Rester là, dans la béatitude dans laquelle il était actuellement, lui paraissait un excellent programme pour les trente années à venir, voire plus.
Et il savait que s'il bougeait ou se réveillait comme la voix le lui demandait, cela cesserait aussitôt.
Il ne le voulait surtout pas.
Mais malheureusement, on en avait décidé autrement :
-Edward !
Cette fois-ci, il sentit l'urgence. Il se mit debout en une fraction de seconde, avec la désagréable impression de recevoir sur la tête un immeuble entier.
Et ce faisant, tout lui revint en mémoire.
Son énième duel, à mort celui là, avec Envy. Le théâtre à l'italienne dévasté, dans lequel ils combattaient depuis maintenant plusieurs heures. Son flanc gauche transpercé quelques instants plus tôt par l'homonculus, de son bras devenu une pique dure et tranchante. Luttant contre l'envie de porter sa main encore valide son côté douloureux, il serra les dents.
Il ne montrerait pas son ennemi qu'il venait de se vider des quelques forces qui lui restait.
Non, il ne montrerait pas qu'il allait certainement bientôt mourir.
Rapide comme l'éclair, il claqua ses deux mains l'une contre l'autre, puis posa la gauche sur le sol.
Il jouait le tout pour le tout, il le savait : allait-il réussir à maitriser suffisamment l'énergie que cette probable dernière transmutation demandait, ou bien allait-il s'effondrer avant? Et d'où venait la voix qui l'avait réveillé après qu'il eut perdu connaissance quand Envy l'avait embroché ? Combien de temps était-il resté évanoui ? Pourquoi son adversaire n'en avait-il pas profité pour l'achever ?
Ces questions tourbillonnaient dans son esprit, mais il réussit se concentrer suffisamment pour faire jaillir de terre deux immenses mâchoires sous les pieds de l'homonculus.
Non, il se battrait jusqu'au bout.
Non, il ne serait pas facile tuer.
-Edward..
La voix douce et sucrée, à nouveau.
Il était seul, à l'exception de cette voix ensorcelante.
Il en était maintenant convaincu ; il était bel et bien mort.
Alors pourquoi ne voyait-il pas la Porte près de lui ? Il ferma les yeux pour profiter des derniers instants de l'incompréhensible bonheur dans lequel ce murmure enchanteur le plongeait.
Puisqu'il était mort, il n'allait bientôt plus rien entendre, de toute faon.
-Non, Edward, tu n'es pas encore mort... Et tu peux ouvrir les yeux, tu sais...
Docile, l'alchimiste découvrit ses prunelles d'or. Devant lui, un point lumineux qui irradiait une douce lumière bleutée, grossissait doucement, jusqu'à atteindre la taille dune boule de cristal. Fasciné, le jeune homme tendit la main afin de la saisir. Mais avant que ses doigts ne se referment dessus, la boule se décupla une vitesse fulgurante, et il se retrouva tout entier l'intérieur.
C'était tout simplement incroyable... Jamais il n'avait ressenti cela.
Il ne s'expliquait pas pourquoi il n'était pas plus surpris que ça de voir qu'il était loin de tout ; du théâtre qui servait de champ de bataille, de la haine d'Envy, de ses peurs, de sa douleur, de ses blessures... Il passa négligemment sa main le long de son côté : la plaie béante était guérie.
Mais pourquoi ?
-Tu auras les réponses très bientôt, FullMetal... Toutes tes réponses ...
Edward tourna la tête plusieurs fois de tous les côtés, en vain. Il était toujours seul. Mais il n'en était pas inquiet.
Soudain, une irrépressible envie de se glisser dans un sommeil réparateur le terrassa.
-Repose-toi, Edward... Tu en as besoin... Cette fois, je ne te réveillerai pas...
Puisqu'il pouvait le faire avec cette voix merveilleuse qui lui murmurait à l'oreille, il n'allait pas s'en priver ; c'était tout simplement le bonheur le plus parfait qu'il lui ait été donné de connaître.
Toujours à l'intérieur de la bulle de lumière, il s'allongea sur ce qui lui paraissait être le sol et s'endormit aussitôt.
