Auteur : Censure

Titre : une bien étrange aurore

Rating : T pour être sûr

Note : c'est ma toutes première fic alors s'il vous plait offrez-moi de jolies rewiew pour me dire ce qui va ou ne pas pas ( chapitre reposté après avoir trouvé nouveau correcteur orthographique)

Chapitre 1 :

- SIRIUS ! Hurla Harry. SIRIUS !

Il était parvenu à pied des gradins, la respiration brûlante, saccadées. Sirius devait se trouver juste derrière le rideau, Harry allait le sortir de là…Mais lorsqu'il se précipita vers le socle de pierre, Lupin l'attrapa fermement et lui enserra la poitrine pour l'empêcher d'aller plus loin.

- Tu ne peux rien faire, Harry…

- Il faut aller le chercher, le sauver, il est simplement passer de l'autre côté !

- Il est trop tard, Harry.

- On peut encore le rattraper.

Harry se débattait avec une violence rageuse mais Lupin ne le lâchait pas. Ce n'était pas possible. Pourquoi lui mentait-il ? Pourquoi l'empêchait-il d'aller secourir son parrain, de le sauver ? Il était sensé être son ami. Sirius était de l'autre côté, peut-être inconscient, incapable de bouger, peut-être en train d'agoniser faute de soin.

- Harry, Sirius ne reviendra pas !

L'étoffe déchirée continuait à s'agiter au gré d'un vent imaginaire, semblant le nargué, lui dire « Viens, viens si tu en es capable, libères-toi de cet idiot qui ne comprend pas que ton parrain a besoin de toi. Si tu ne viens pas, je le garderais prisonnier pour toute l'éternité. ». Harry se calma, cédant à l'étreinte du dernier des Maraudeurs, qui soupira de soulagement et l'attrapa par le poignet pour l'entraîner à sa suite.

- Viens, Harry, tu dois te mettre à l'abri.

Le lycanthrope ne vit pas venir le coup de poing qu'il le frappa en pleine tempe, le sonnant et lui faisant perdre l'équilibre. La dernière chose que vit l'homme fut Harry se précipitant au travers du voile et la dernière chose que l'adolescent aperçut, avant que les ténèbres ne se referment sur lui, fut Remus Lupin qui, encore sonné par son coup de poing, ne put éviter le sortilège de la mort.

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- Ne me regardez pas comme ça, Professeur Mcgonagall. Je n'ai fait que le salué…sans même une arrière pensée.

- Je n'ai jamais remis cela en doute, Salacia. Rétorqua le professeur de métamorphose sur un ton pincé.

Il avait l'impression d'avoir une enclume posée sur le crâne et sa gorge sèche le faisait atrocement souffrir, comme si on avait essayé de l'étrangler. Progressivement, il reprit conscience de son corps en nage et endoloris, puis la mémoire lui revint. Sirius ! Où était-il ? Est-ce qu'il était parvenu à attraper sa main ? Lupin était-il vraiment mort par sa faute ?

Près de lui, dans un espace indéfini, les deux femmes continuaient de parler. La voix de la dénommée Salacia était grave, rauque et sensuelle, même si un peu étouffée. Mcgonagall semblait fatiguée et inquiète. Il essayait de se concentrer pour comprendre ce qu'elles se disaient. Il discerna les mots « serpent », « libre-arbitre » et « fourchelang ». Ce dernier terme avait été prononcé d'une voix forte, comme par bravade.

Il se sentait bouillir de l'intérieur. Une main douce et affectueuse le caressa à la limite du cuir chevelu, repoussant les mèches trempées de sueur qui lui plaquaient le front. Il y eu un bruit mouillé sur la gauche et on déposa un linge humide sur son visage. Il régnait dans l'air un léger parfum floral qui le paniqua étrangement. Une main étreignit la sienne, lui intimant le calme.

- Tout va bien, Harry. On s'occupe de toi.

Il sentit des larmes de joie perler au coin de ses yeux. Lupin ! Il n'était donc pas mort. Il ne se le serait jamais pardonné, si cela avait été le cas.

- Sirius ? Balbutia-t-il, si bas qu'il n'était pas sûr d'avoir été entendu.

- Calmes-toi. Tu fais monter ta fièvre.

Un bras se glissa derrière sa nuque et le bord d'un gobelet fut pressé contre ses lèvres. Il avala une gorgée de la potion au goût de menthol tellement fort qu'il en était presque insupportable et sentit un froid intense envahir ses veines. Avec la fraîcheur, une irrésistible envie de dormir s'empara de lui. Il entendit encore quelques brides de phrases.

- Reposes-toi, Harry.

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Un rayon de soleil, doux comme du velours, lui chauffait le bout du nez. De petits pas secs claquaient sur un sol de pierre, tandis que quelqu'un s'afférait autour de lui. Les draps raides et puants de sueur dans lesquels il était allongé redevinrent propres et doux, son oreiller retrouva sa fraîcheur et son bouffant originel, une main ferme se posa sur son front pour évaluer sa température…

- Madame Pomfresh ?

Il sentit qu'on remettait ses lunettes sur son nez et ses paupières se soulevèrent d'elle-même mais au lieu de l'infirmière scolaire, c'était une femme de la trentaine à la longue chevelure blond cendré et au yeux bleus arctique, qui se tenait penchée sur lui. Elle lui sourit.

- Vous nous avez fait très peur.

Il se trouvait bien dans l'infirmerie de Poudlard. La légitime maîtresse des lieux ne tarda d'ailleurs pas à se montrer et se dirigea à grand pas vers lui pour poser la main sur son front.

- Il n'a plus de fièvre, Pomona. Dit la femme d'un ton timide.

L'infirmière hocha la tête, comme si elle consentait à confirmer ce diagnostic. Voyant son regard insistant vers la cruche d'eau, la plus jeune des deux lui servit un verre. Elle voulut l'aider à boire mais il la repoussa gentiment, lui montrant qu'il était capable de se débrouiller seul.

- Luxina, pourriez-vous aller prévenir le Professeur Lupin que le garçon est réveillé ?

Il se retrouva donc seul avec la sévère mais attentionnée Madame Pomfresh, qui partit fouiller quelque instant dans son armoire à potion et revint avec une fiole en terre cuite.

- Buvez ça ! C'est un fortifiant. S'ils vous voient avec ce teint cadavérique, je ne pourrais plus chasser vos amis d'ici.

Il avala sans broncher la substance à la désagréable consistance de bave de limace et au goût assorti. Il se sentit immédiatement beaucoup mieux. La lumière qui se déversait par la fenêtre lui appris qu'il était probablement plus de midi, quant à savoir de quel jour. La porte s'ouvrit en grand pour laisser entrer Remus Lupin.

Harry nota qu'il avait bien meilleure mine qu'à l'ordinaire mais ne put s'empêcher de demander :

- Comment est-ce que ça va ?

L'homme le regarda un peu interloqué.

- C'est plutôt à moi de te poser la question. Tu te sens mieux ?

- Oui…où est Sirius ?

- Sirius ? Ah ! Ce sacripant ne s'est pas encore décidé à réapparaître ! Ne t'inquiète pas, il va bien finir par remontrer le bout de son nez.

- Mais vous aviez dit qu'il ne reviendrait pas !

Nouveau regard surpris de l'homme, qui fronça les sourcils comme s'il fouillait dans sa mémoire.

- J'ai dis ça, vraiment ? Ce devait être sur le coup de la colère. En tout cas, lorsqu'il se pointera, il aura intérêt à courir vite. Salacia est remontée contre lui.

Harry s'abstient de demander qui était cette fameuse Salacia et pourquoi elle en voulait à son parrain, trop occupé à savourer son soulagement. Il y était parvenu. Il avait sauvé Sirius. Il ne reprocha pas non plus à son professeur d'avoir essayé de l'en empêcher, ce n'était pas la peine de lui faire de la peine avec ça, puisqu'en fin de compte, tout finissait bien.

Lupin du lire le bonheur sur son visage car il lui sourit d'un air complice, même s'il semblait penser d'avantage à ce qu'allait subir son vieil ami à son retour qu'à ce qu'ils venaient de traverser.

- En tout cas, tu nous as bien effrayé. T'effondrer comme ça, au beau milieu du hall.

- Du hall ? A propos comment suis-je arrivé à Poudlard ?

Jusque là il avait pensé qu'on l'y avait transporté inconscient, après la fin du combat mais il avait comme un doute, a présent.

- Tu ne t'en souviens pas ? C'était la rentrée, hier, tu es arrivé par le Poudlard express, avec tout les autres, mais alors que tu te dirigeais vers la grande salle, tu t'es effondré par terre. On t'a amené ici. Tu avais énormément de fièvre, au point que si on ne l'avait pas fait rapidement baissé, cela aurait pu être létal.

- La dernière chose dont je me souviens, c'était au ministère…

- Mais Harry, ça fait plus trois mois qu'on y est allé la dernière fois…lorsqu'on est allé voir comme se portait Dumbledore à son nouveau poste…avec lui comme ministre, les choses utiles vont enfin être faites.

- Dumbledore…ministre…Non, je parle du combat !

- Quel combat ?

- Mais enfin, le département des mystères, les mangemorts, le voile !

Il y eut un long silence. L'homme adulte le scruta du regard d'un air inquiet, pendant un long moment. Harry réprimait l'envie de l'attraper par le col et de le secouer pour qu'il lui explique ce qui se passait.

- Harry, je crois que tu as fais un cauchemars à cause de la fièvre.

- Mais non ! C'était réel ! On était au département des mystères. Sirius est tombé ! Et vous vous me reteniez !

- Je ne sais pas ce que tu sais du département des mystères mais tu n'y es jamais allé, ni moi non plus d'ailleurs et Sirius va très bien, il a juste fait une petite fugue…Il profite à fond de sa nouvelle liberté.

Harry fronça les sourcils. Tout ça, pas réel. Ombrage, les centaures, le vol sur le dos des sombrals, les salles toute plus étrange les unes que les autres du départements des ministère, le combat, la prophétie…C'est vrai que sur le moment, tout ça avait eu l'air d'un cauchemars mais…Il décida de se renseigner plus avant.

- Dumbledore est devenu ministre de la magie ?

- Mais oui, juste après le retour de tu-sais-qui. Tu te souviens du retour…

- Évidemment que je m'en souviens ! S'exclama-t-il avec colère.

- On a proposé à nouveau le poste de ministre à Dumbledore et il l'a accepté. Sinon pourquoi Salacia serait-elle ici ?

C'est ce moment là que choisit une voix forte et grave mais cependant très féminine pour retentir et résonner sur les vieux murs de l'infirmerie.

- Qu'ouis-je ? Il me semble que l'on parle de moi par ici !

Une femme de la belle quarantaine, à la longue chevelure d'ébène retenue en une natte qui lui tombait jusqu'aux reins, se tenait sur le seuil. Les mains sur les hanches, elle parcourait la pièce de son regard noir, vif et malin et était accessoirement enceinte jusqu'aux yeux. Lupin se leva aussitôt pour la saluer.

- Madame la directrice, n'êtiez-vous pas sensé rester alitée ?

- Oh, je vous en prie, tous ! Je ne suis pas en porcelaine !

- Je ne comprend plus rien à ce qui se passe ! Qui est cette femme ?!

- Cela ne va pas, Harry ? Demanda la directrice stupéfaite.

- Je crois qu'il ne vous reconnaît pas. Dit prudemment Lupin. Il est très désorienté et sa mémoire semble avoir été affectée. Il se souvient du retour de vous-savez-qui mais après….

Il y eut un long moment de silence. Madame Pomfresh et la dénommée Luxina était revenue dans la pièce et tout le monde fixait Harry d'un air profondément inquiet, qui commençait à lu taper sur le système. Le percevant sans doute, la directrice s'avança vers lui et lui tendit la main, braquant droit son regard malin et assuré dans celui vert émeraude du garçon.

- Bon ! En attendant que ta mémoires s'éclaircissent un peu, je me présente, Salacia Serpentard, actuelle directrice de Poudlard. .

- Serpentard ?

- Oui, mon frère et moi sommes les derniers à porter ce patronyme. Comme cela posait problème à certaine personne de parler de la directrice Serpentard, tout le monde m'appelle par mon prénom. J'ai eu un peu de mal à me faire accepté mais je n'ai aucunement honte de mes origines, j'ai fait mes études dans la maison de mon ancêtre et je parle fourchelang. Durant l'année dernière, nous sommes devenu relativement proche tout les deux mais si tu ne te souviens pas de moi, je comprendrais que tu ne me fasses pas confiance. Cependant, tu vas devoir te laisser soigner. On pourra sûrement faire quelque chose pour te rendre tes souvenirs.

Elle avait débité tout ça d'une voix calme et posée, sans le quitter des yeux. Harry hocha la tête, un peu hébété. On lui expliqua que les trop forte fièvres pouvaient causer des pertes de mémoires et qu'alors les rêves et les délires remplaçaient les véritables souvenir. Il raconta ce dont il se souvenait de l'année passé à Lupin qui lui expliqua comment cela s'était réellement déroulé selon lui.

Personne n'avait mis en doute sa parole, après le retour de Voldemort. On avait trouvé des preuves et des mangemorts avaient parlé. Dumbledore avait accepté de devenir ministre de la magie, jusqu'à ce que la crise soit finie. Salacia, héritière de Salazar Serpentard avait prit sa place, ce qui n'avait pas été sans en faire grimacer certains.

Sirius avait été totalement réhabilité et ovationner comme un héros. Dolorès Ombrage n'avait jamais mis les pieds à Poudlard. D'ailleurs, il se demandait comment il la connaissait. Avec ses amis, il avait fait quelques bêtises, s'était attiré les habituels ennuis et avait passé beaucoup de temps à se faire sermonner par la nouvelle directrice.

Harry l'écouta sans mot dire, ne posant pas de question, même lorsqu'il y avait des noms qu'il ne connaissait pas, comme un certains « Brictius » qui revenait souvent et qui avait apparemment joué un rôle amical à son encontre. Il ne savait toujours pas qu'en penser. Il avait hâte de voir Ron et Hermione pour pouvoir en discuter avec eux