OS : Thé ou Café ?

Et un « petit » OS qui me trotte dans la tête depuis longtemps. Vous connaissez tous mon coté barge. En voici un autre aperçu.

Alors : Jisbon bien entendu (POV Lisbon encore une fois). Délire complet également. Et une situation anodine. OS en 4 parties.

Ça se boit chaud et à déguster sans modération ….

Partie 1, Situation initiale.

Ouais situation initiale, ou comment un mec de la logistique va mourir dans peu de temps. Quoi ? Vous ne me croyez pas ? Alors vous ne me connaissez pas. Il y a une tradition chez nous. Et des règles.

Et pour les règles l'administration est particulièrement douée. A la limite « comment utiliser du papier toilette aux chiottes pour économiser sur la note dédiée à l'entretien des locaux ». Si si. Vous êtes dans une administration.

Donc comme je le disais, ou pas, je m'appelle Lisbon. Teresa Lisbon. Mouais, ok, ça fait un peu trop James Bond. En même temps, on travaille dans un même but : sauver le monde des vilains méchants pas beaux. On a juste une légère différence de moyens, de méthodes… et de sexe.

Bref pour obtenir ce monde de bisounours, se taper toutes les fem… Euh non mecs dans mon cas, il faudrait que j'ai une chose magique. Une simple petite chose que James Bond himself ne pourrait pas ne pas supporter d'avoir.

Mieux que la potion du druide Panoramix : le café….

Ne sentez-vous pas son odeur fraiche le matin remplir la salle de travail comme si quelqu'un, dans l'optique de votre arrivée, avait sacrifié au bien commun un peu de son précieux temps pour vous offrir cet élixir qui vous motive à travailler ?

Donc comme je le disais : les règles. Nous en avons instauré plusieurs officieuses qui ont une nette tendance à devenir officielles très rapidement lorsque cette question vitale est en jeu.

Car, juste après la règle qui veut que « toute personne venant au CBI en tant qu'invité ou en tant que représentant … bla bla bla… passe le portique de sécurité et porte un badge » (bref on s'en fout), une autre dit qu' « il doit toujours y avoir du café à portée de main dans une administration et surtout dans un lieu remplis de d'agents spéciaux. »

TOUJOURS. On est au CBI, et si vous savez pas ce que c'est, et bien cherchez. Moi-même je l'ai fait quand on m'a proposé un poste.

Je vais donc vous raconter comment j'en suis arrivée là.

Café – café – café - Café – café – café - Café – café – café - Café – café –

Donc ce matin là, ça commençait mal. Mon réveil n'a pas sonné … Coupure d'électricité. Vous y croyez ? Déjà que je me suis prise une cuite la veille. Vous imaginez l'humeur du jour… C'est un coup de fil d'un de mes subordonnés, en clair une espèce de robot à qui vous dites quoi faire et quand le faire, qui m'appelle.

« Allo, Boss ? »

« QUOI ? » je rugis dans mon téléphone et son oreille a du en prendre un coup. Mais je m'en fous.

« Euh… Bah il est 8h30 et vous n'êtes pas là… »

« Tu racontes quoi Van Pelt (quel nom à la bourge …), - je me redresse vers la chose indiquée comme étant l'horloge de ma salle de bain que je vois de ma chambre et je m'écris super élégamment quelque chose comme – F**** réveil à la c** »

« Ok je dis à Hightower que vous… »

« Que j'arrive dans peu de temps. Que je ne me sentais pas bien… » (Ce qui est loin d'être faux vu les 4 marteaux piqueurs qui défoncent mon crâne et non pas une quelconque chaussée)

Elle raccroche vite fait, elle a compris. Génial. Bon je commence par le lever … pour me prendre les pieds dans ma couette et m'étaler par terre. Sursaut des marteaux piqueurs. Je rampe finalement façon Black Ops shooté à la coke jusqu'à la salle de bain pour me faire couler une douche.

J'esquive le miroir. Pas la peine de faire une attaque. Je suis, selon mon opinion et l'OMC, encore trop jeune pour mourir de ça. Ne faisons pas mentir les stats.

Bref après m'être faite frigorifiée, ébouillantée, et re-frigorifiée, je sors de la douche les lèvres bleues et le reste de la peau rouge. Un véritable steak congelé posé par inadvertance sur le barbecue. Entre le bleu et le saignant.

Je finis donc par me rendre à peu près présentable. Disons que mes cheveux sont relativement disciplinés : chignon et 40 épingles. Ma tenue est parfaite, quoique un peu noire et pas vraiment repassée, et enfin mon visage blafard, mes yeux globuleux et mes lèvres desséchées sont magnifiquement mis en valeur par mon eye-liner retrouvé par miracle, mon gloss transparent (un baume pour lèvre) et un fond de teint autobronzant qui me fait passé du mode « Casper » au mode « Babs Bunny qui s'est fait une orgie de carottes ».

En clair, je suis normale. Je cherche mes clés, mon sac, mon badge, mon flingue que je retrouve en évidence, dans mon congélateur. A votre avis, qu'est ce qui est le plus grave : le fait que je les ai mis dans le congélateur ou que c'est là ou j'ai pensé à regarder en premier…

Faut que j'arrête de boire, ça commence à se voir… Donc péniblement, je grimpe dans la voiture. Je conduis sans m'arrêter au Starbucks du coin prendre mon triple café extra corsé avec double ration d'édulcorant jusqu'au CBI. Je suis quasiment sur que c'est ce type qui a donné l'alerte.

Je gare donc ma voiture comme je peux. Je sais même pas comment j'ai fait pour pas avoir d'accident en chemin. Mystère. Ah si ! J'ai mis la sirène d'urgence : tout le monde s'écartait. Le top.

Je passe mon copain le portique de sécurité et bien sur, si je le passe avec succès, en revanche l'officier lui ne me laisse pas passer sans la remarque bien sarcastique « Alors Agent Lisbon, panne de réveil ? Nuit corsée j'imagine ». Lui et son imbécile de collègue aurait mieux fait de la boucler.

Je fais mon grand sourire, je rigole avec eux. Puis mon visage change radicalement d'un coup. Bizarre il rigole plus Laurel et Hardy.

« Bien puisque vous êtes particulièrement attentifs au bien être de tous les agents, je vais vous confier une mission de haute importance. Une note de service faisait mention, hier, de la vacance de poste d'une de nos femmes de ménages, malade. Votre altruisme m'ayant tapé dans l'œil, j'ai tout de suite pensé à vous pour des heures sup' non payées bien sur, ou vous feriez le ménage. Si je me souviens correctement de cette note, elle se chargeait des parties communes comme les … toilettes. Merci pour ce volontariat. Soyez sur que cela sera marqué dans vos dossiers bonne journée. »

Fière de moi, je m'avance vers l'ascenseur, monte tranquillement pour tomber sur un autre des mes désastres ambulants : (roulement de tambour) l'extraordinaire, le magnifique, Patrick Jaaaaaaaaaaaane !

« Pas très sympa Lisbon. Mais que vous est-il arrivé ? Vous n'avez pas l'air dans votre assiette. »

« Sans blague ! Jane, vos talents m'impressionnent toujours autant. Voir qu'une personne arrivant à … 9h30, la tête à l'envers, et fulminant contre deux imbéciles, vous fait penser que quelque chose cloche ? Vous êtes trop fort pour moi. »

« Aouch… Mais je n'aurais pas dit la tête à l'envers mais plutôt overdose de fond de teint… »

Regard noir. Haine totale. Ce type est super le mec le plus agaçant de la Terre. Il sait toujours tout sur tout. Du moins en ce qui concerne les personnes. Et moi en particulier. A coté de lui je me sens comme … j'en sais rien, la chose la plus insignifiante qui soit. Et le pire c'est que sur toute la composition du CBI, 65% sont dingues de lui. Ce chiffre comprend les femmes, les homo, et les femmes et homo qui ne savent pas encore qu'elles/ils sont dingues de lui. Et je suis malheureusement contrainte d'avouer que moi aussi j'ai craqué. Je suis hyper jalouse.

Enfin… l'ascenseur arrive. Je passe en mode « désolée de mon retard…. Et excuse bidon » auprès de Cerbère aka Hightower, directrice. Puis file vers mon bureau, un rapide détour par l'openspace de mes collaborateurs.

Donc Jane, sur son canapé, Blond, charmeur, bien foutu, intelligent et riche (on parle de Jane pas du canapé). Cho, stoïque, professionnel, concentré, asiatique comme son nom l'indique. Rigsby, le symbole même du dandysme du 21eS, et Van Pelt, miss informatique et un cœur aussi gros que les bisounours. De bonnes têtes de vainqueurs, et moi je joue au chef d'orchestre.

Je me rends compte d'une chose : pas de nouvelle enquête donc paperasse. Ô joie. Au bout d'une loooooooooongue demi heure, pendant laquelle je m'absorbe dans le travail, en clair le temps que Cerbère descende quelqu'un d'autre aux Enfers, je file en catimini vers la cafétéria chercher mon café.

Et là c'est le drame.

La cafetière est vide.

TOUT EST VIDE !

Partie 2, élément perturbateur à venir bientôt ! Probablement vendredi ou samedi.

N'hésitez pas pour les comm's.

Bisous, MC.