Oracles

Disclaimer : les personnages ne sont pas à moi, mais je pense que tout le monde le sait. Je peux seulement affirmer la maternité sur ce scénario ce qui est en soit pas mal du tout… je sors.

Nota : Je suis de retour ! Pour vous jouer un mauvais tour. Oui, je viens de citer Pokémon. Je répète, Pokémon. Je régresse… J'ai disparu de la circulation pour plusieurs raisons : numéro un, la pire peur de l'auteur, le syndrome de la page blanche. Satanée page blanche. Numéro deux, ma santé. Un horreur. Neuf mois de douleur, une dépression et un burn out. Non, je ne suis pas tombée enceinte, je n'ai juste pas de bol. Numéro trois, un mémoire ET un travail aux trente cinq heures. Mâtiné à tout cela, ben, ça va faire presque deux ans. Mais j'ai retrouvé la passion, donc voici une nouvelle histoire, et mon autre fanfiction sera reprise d'ici peu.

Bon, l'étalage de ma vie est terminé. Parlons maintenant d'Oracles. Une fanfiction de trente chapitres, prologue et épilogue compris. Oracles aura deux définitions : ceux qui peuvent changer le futur et la vision du futur. Oracle est donc un personnage mais aussi une vision.

Le titre de ce chapitre est Requiem. Je conseille bien évidemment celui de Mozart, magnifique, et notamment le premier mouvement, Requiem. Comme Accidentally, chaque chapitre aura un titre tiré d'une musique. Et comme Accidentally, il y a un plan.

Voilà, bonne lecture et passez un bon moment.


Prologue

« Requiem »

Harry James Potter, le Survivant, la seule personne au monde faisant peur à Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom, courait. Il courait pour sauver sa vie, courait pour échapper aux lycans, lâchés par l'infâme Voldemort. Ron était devant lui. Ron Weasley, son meilleur ami, son frère même. Le grand roux était encore sous le choc du massacre de sa famille qui venait d'avoir lieu. Ses yeux bleus, d'habitude si bienveillant étaient devenu fous. Hermione, une jolie jeune femme, la sorcière la plus intelligente de leur génération, tenait la main de son petit ami, elle aussi sous le choc. Personne ne s'attendait à l'attaque du Terrier, lieu des Weasley.

L'Ordre du Phénix, où ce qui en restait depuis la mort de son fondateur, Albus Dumbledore, un an et demi plus tôt, avait été surpris. Deuxième fois. Pour la deuxième fois, ils avaient été trahis par l'un des leurs. Un Gardien des secrets. Qui l'eut cru qu'un Weasley pouvait trahir les siens ? Harry le savait très bien. Ses parents étaient morts à cause d'une trahison, il y a aujourd'hui dix sept ans.

Nous étions en effet le 31 octobre 1998. Depuis plus d'un an, le Trio d'or, comme ils étaient surnommés, sillonnait l'Angleterre à la recherche d'une solution pour éradiquer Lord Voldemort de la surface de la Terre. Sans succès. Ron était retourné chez lui au début de l'été, suivi par Hermione. Harry était resté seul, survivant et fuyant les chasseurs de primes à ses trousses. Et puis, aujourd'hui, il y eut la trêve. Un jour de trêve, où le Trio d'or s'était réunit et où Harry avait baissé sa garde. Grand mal lui fasse, pensa t-il en chassant les larmes de ses yeux si verts.

Derrière lui, Mangemorts, Lycans et même Vampires étaient à leur trousse. Derrière eux, leur famille était soit morte, soit sur le point de mourir. Enfin, ce qu'il restait de sa famille. Sirius, son parrain, était mort depuis de longues années. Rémus, son second parrain, ne ressemblait plus à rien à la fin. Sa femme, enceinte de sept mois, était dans un bien pire état que lui. Les professeurs de Poudlard, l'école des sorciers, les suivants de Dumbledore avaient été obligés à faire des choses si horribles, qu'ils finirent par se suicider.

Il ne restait plus que le Trio d'Or. Trois adultes de dix huit ans. Trois adultes brisés. Et ils couraient pour sauver leur vie.

Arrivés à une clairière, Hermione Granger stoppa Ron, et tendit sa main à Harry. Elle voyait très bien les créatures des ténèbres approcher, et criait à Harry de se dépêcher. Elle fixait les yeux verts de son meilleur ami, ne voulant pas voir la mort arriver. Elle ne le vit pas.

Ron, lui, accueillit la faucheuses avec un sourire. L'Avada Kedavra, le sortilège de la mort, de la même couleur que les yeux de son frère d'adoption, était portant destiné à son amour. Il la protégea, car elle était bien plus importante que lui. Et mourut avec le regard franc et protecteur que tout le monde lui connaissait.

Hermione hurla, de désespoir. Harry, lui, se retourna, pour faire face à la plaie de l'humanité, Monsieur je-me-crois-le-plus-fort, Lord Voldemort. Une espèce d'ersatz humaine mâtinée à un reptile. Potter entendait sa meilleure amie pleurer, et il savait.

Le destin était une drôle de chose.

Le Survivant, dernier espoir, si ce n'est le seul, serra sa baguette magique dans sa main droite si fortement qu'il s'écorcha la main. Son regard vert s'assombrit. En ce moment, il n'était plus que haine et vengeance. Il ne voulait pas sauver les autres, il voulait les venger. Que leurs âmes trouvent le repos. Il s'élança vers le Lord des Ténèbres, tellement concentré qu'il ne vit pas le sortilège de la mort à sa gauche.

Il tomba raide, sur l'herbe glacée. Hermione ne fit même pas attention, serrant dans ses bras Ron, qui devenait de plus en plus froid. Elle savait sa fin proche, mais elle était perdue dans sa folie.

Tellement, qu'en en avait oublié la fiole de potion expérimentale et le carnet dans sa veste.


Harry se réveilla dans ce qui ressembla à la gare King's Cross. Enfin, la gare, sans les couleurs. Tout était gris. C'était… monochrome. Si le Paradis ressemblait à cela, il se demandait à quoi ressemblaient les Enfers.

« Eh bien, mon petit Harry, je suis bien surpris de te voir ici, lança une voix si familière »

Il ouvrit les yeux et tomba sur son ancien mentor, Albus Dumbledore. Lui qui adorait les robes de sorciers colorés, il faisait triste mine avec ses habits gris. Mais son sourire et ses yeux pétillants étaient réconfortants. Après ces temps difficiles, c'était agréable.

« Suis-je mort ? demanda-t-il ?

- Non. Tu es dans le Purgatoire, ni vivant, ni mort, expliqua le plus grand sorcière qui n'eut jamais existé. Ce qui a été tué ne provenait pas de toi.

-Un Horcruxe. Je suis un Horcruxe.

-Tu étais. Et même Tom ne le savait pas. As-tu réussi ta mission ? »

Harry baissa les yeux, honteux. Non, il n'avait pas réussit. Il avait eu confiance, s'était épanché chez les Weasley cet été. C'était pourquoi toutes les pistes des Horcruxes étaient fausses. Tom le savait.

« Ah. Je vois. Tout est perdu alors… dit doucement Dumbledore.

-Oui, j'ai échoué. Je suis si désolé….

-Voyons, mon enfant, tu as fait de ton mieux. »

Albus prit dans ses bras le jeune adulte. Oui, il avait fait de son mieux. La prophétie, une fois connue, l'avait conduit dans un cul-de-sac. Une prophétie le reliant lui et Voldemort. Que de tragédie…

« Que va-t-il se passer maintenant ? demanda Potter

-Tu vas revenir à la vie. Il sera surpris, mais il n'y rien d'autre à faire.

-Ah. Bien. »

Ils restèrent comme ça un bon moment. Tout était perdu, le monde n'était plus à sauver. Le monde voulait-il peut-être ne pas être sauvé. Qui sait. Le destin, encore une fois.

« Au fait, est-ce que Severus Rogue était de notre côté ?

-Bien évidemment.

-Vous vous êtes sacrifié pour qu'il puisse continuer d'espionner Voldemort ?

-Oui. Et j'étais mourant Harry. Severus a juste accéléré ma mort, avoua l'ancien directeur de Poudlard.

-C'était bien lui qui m'a donné l'épée de Gryffondor ?

-Oui. Je l'y ai poussé.

-Et le livre ? »

Dumbledore regarda le jeune homme, surpris. Quel livre ?

« Je ne vois pas de quoi tu parles, mon petit. Un livre ?

-Un carnet de notes, plutôt. D'une certaine Viviane. C'était écrit à la main et sur les potions. Hermione a trouvé cela passionnant.

-Je n'en doute pas. Viviane, tu dis ? Intéressant. »

Harry regarda son mentor sourire. Il pouvait voir les rouages de son cerveau se mettre en marche et trouver une explication plausible. C'était un imprévu pour le grand Manitou, mais un bon imprévu.

« Te rappelles-tu de tes cours de Divination, mon jeune ami ?

-Ces conneries ? J'ai des choses bien plus importantes à me souvenir. Pourquoi ?

-Ah, le destin est une merveille ! Quand tout est fini, il trouve le moyen d'envoyer de l'espoir !

-Mais de quoi parlez-vous, à la fin ? Allez-vous me l'expliquer ?

-Non, tu comprendras en temps et en heure…

-Mais nous n'avons plus de temps ! Je n'ai plus de temps ! hurla le jeune homme. »

Albus Dumbledore lui fit son sourire, le sourire qu'il exècrait le plus au monde. Celui qui lui fait dire qu'il en savait plus que lui, et que délibérément, il le lui cachait.

« Mon enfant, trouve Severus. Il t'aidera. Emmène tes compagnons avec toi et trouve-le. S'il est présent, il te trouvera. Vous devez vous parler. As-tu compris ?

-Pourquoi ? Personne ne peut changer le destin, le futur !

-Oh, détrompes toi. Quelqu'un peut. Quelqu'un l'a fait. Et tu devras trouver cette personne. Va, mon garçon, et nous sommes tous fier de toi.

-Mais… »


Harry respira. Profondément. La mort, ça fait un mal de chien. Désolé, Sirius, pensa-t-il. Il ouvrit les yeux et tomba sur un visage familier. « Trouve Severus », lui avait demandé Dumbledore.

Ben, ça, c'était fait.

« Il est mort, Maître, dit d'une voix froide son ancien professeur de potion. Que fait-on de la fille ?

-Bellatrix ! siffla le maître des Ténèbres. Amène-la près du Sauveur. Je veux qu'elle le voie avant de mourir. »

Les yeux noirs de Severus Rogue lui intima de jouer le mort. Il ferma donc les yeux, mais entendit son amie hurler. De douleur. Bellatrix dans sa folie, lui avait lancé un sortilège de douleur, le Doloris. Il entendit quelque chose atterrir lourdement à côté de lui. Hermione. Elle croisa les yeux de Rogue, qui lui fit un regard doux et lui montra Harry. Harry, vivant. Mais que se passait-il ?

« Prenez-vous les mains, chuchota le professeur. »

Voldemort s'avançait doucement vers eux. Ils le sentaient tous les trois. Et quand ils disparurent tous les trois, ils ne virent pas le visage interloqué de leurs pire ennemi. Dommage, cela valait le coup.


Severus les firent transplaner dans une de ses cachettes, en plein milieu du Pays-de-Galle. C'était miteux, mais le toit et les murs étaient corrects. Il retira ses mains et reprit sa respiration. Ce qu'il venait de faire relevait presque du miracle. Pas autant que Potter, mais presque.

Il s'appuya sur le mur et regarda Granger pleurer dans les bras de Potter. Il ne pouvait pas leur en vouloir, après le massacre d'aujourd'hui. Lui aussi, pleurait tous les soirs. Ce monde était pourri. Et rien ni personne ne pouvait le sauver.

« Je vous présente mes plus sincères excuses et mes condoléances. Mais nous n'avons pas le temps, dit-il de sa voix la plus amicale possible. »

Harry Potter arrêta de caresser le dos de sa meilleure amie et le regarda. Ce gosse avait les mêmes yeux que sa mère. Pourquoi avait-il le même regard que sa mère ?

« Merci, Professeur. De ma part, de celle d'Hermione, et de celle de Dumbledore. Je reviens du Purgatoire où j'ai eu une discussion avec lui.

-Et que vous a-t-il dit ? siffla Rogue, gêné de la tournure que prenait cette conversation.

-Que tout n'était pas perdu, souffla Potter, en se relevant, entraînant Granger.

-Tout n'est pas perdu ? demanda-t-elle, le regard dans le vague.

-Non. Tu as le livre ? »

Elle hocha la tête et sorti de sa poche un flacon et un carnet de voyage noir. Il savait ce que c'était, puisqu'il le lui avait donné. Mais Rogue était étonné que ce carnet expérimental fût leur salvation. Après tout, il était apparu sur son bureau, à Poudlard, des années auparavant. Il ne connaissait aucune Viviane potioniste mais ses annotations et réflexion étaient géniales.

« Allons dans le salon, nous serons plus à l'aise, proposa le Professeur, désappointé. »

Les deux jeunes le suivit silencieusement jusqu'au salon décrépi, où les attendait fauteuils et canapé confortables, ainsi qu'un feu de cheminé qui ne mit pas longtemps à s'allumer. Severus alla chercher aussi du thé, ils en avaient tous grand besoin. Harry ne lâcha pas son amie, qui serrait le carnet dans ses bras, comme si sa vie en dépendait.

Quoique, ça devait être le cas.

Les deux jeunes enlevèrent leurs robes de sorciers, découvrant leurs habits moldus plus pratiques. Le Professeur en fit de même. Trois adultes sur un pied d'égalité.

Ils burent leur première tasse silencieusement. Harry commença à parler lors de la deuxième tasse.

« Pourquoi m'avoir, nous avoir sauvé la vie ? demanda le Survivant. »

Fichu regard vert. Il lui devait bien la vérité, pensa le potioniste.

« Je connaissais ta mère, admit-il.

-Oui. Vous étiez à Poudlard ensemble, dit Harry.

-Nous avions trois ans et je suis celui qui lui a dit qu'elle était sorcière. Elle était vexée aux premiers abords, puis passionnée, se remémora Rogue, tendrement. Je l'aimais. Mais la vie nous a séparés.

-Mon père.

-Non, nos choix, répondit-il rapidement. Ton père a juste été le catalyseur de ma haine. Toi aussi. J'avais réussi à convaincre le maître de lui laisser la vie sauve…

-Mais elle s'est sacrifiée pour moi. Ça explique pourquoi Il ne voulait pas la tuer, murmura Harry.

-Elle est morte pour te sauver, alors, je devais te protéger. Pour elle. »

Il parla de son amie Lily Evans pendant trois heures. Hermione s'endormit, mais pas Harry. Il l'écouta religieusement, avidement même. On lui avait souvent parlé de son père mais pas de sa mère. Et il adorait chaque secondes. A la fin, il se leva et enlaça son professeur, le remerciant et lui disant que sa mère devait être très fière de lui.

Pour la première fois depuis longtemps, Severus Rogue pleura. Cela faisait une éternité qu'il attendait ses paroles. Son amie lui pardonnait et l'aimait. Cela lui suffisait. Alors, il enlaça aussi Harry et le remercia. Comme une litanie, il le remercia encore et encore.

Hermione se réveilla à ce moment là. Finalement, ces deux personnes honorables se comprenaient. Enfin. Le Professeur brisa l'accolade et alla chercher de l'alcool. Selon lui, il avait grand besoin d'un verre. A vrai dire, ils en avaient tous besoin.

Une horloge annonça midi. Cela faisait quatre heures que le Terrier avait été attaqué.

Rogue avala cul sec un shoot de whisky pur feu. Cela lui redonna la force de prendre la parole.

« Qu'à dit Dumbledore ?

-Rien, comme à son habitude. Il me dit me remémorer mes cours de Divination….

-Ces conneries ?

-Exactement ce que je lui ai dit. Ensuite, il a parlé de destin et de personne qui peuvent changer le futur. Avez-vous idées de ce qu'il voulait dire ?

-Non. Je n'ai jamais été à un cours de Divination, admit Rogue.

-Et toi Mione ? Une idée ? »

La jeune femme réfléchissait. La troisième année avait été dingue. En effet, elle avait décidé de prendre toutes les options, chose qu'elle pouvait faire avec un retourneur de temps. Mais elle ne se souvenait plus du cours de Divination. Conneries, comme avait dit les deux autres.

« Non. Et en ce qui concerne le carnet ? demanda-t-elle.

-Je ne sais pas qui l'a écrit. Mais j'ai pensé qu'il vous serait plus utile qu'à moi.

-Vous n'avez pas trouvé le message codé ?

-Quel message codé ? s'interrogea Severus. »

Hermione lui expliqua que les moldus intégraient souvent des messages cachés en temps de guerre dans des documents. Il suffisait de chaleur et de jus de citron pour voir apparaitre un autre message. C'était le cas pour ce carnet. Elle lui montra le carnet, à l'envers, où elle avait retranscrit tous les messages cachés.

Il lu, ébahit, les instructions. Fils de lune, crins argenté de licorne et même l'orchidée verte. Des légendes ! Et pourtant, le carnet indiquait des endroits précis et même des conseils pour la récolte. Lieux, dates et heures.

« Les fils de Lune servent, selon la légende, de passage pour un esprit. Les crins argenté de licorne sont, quand à eux, pour la stabilisation du lien. Et l'orchidée verte est pour la séparation du corps et de l'esprit. Ces ingrédients sont inestimables.

-Oui, je sais. Après tout, j'ai bien fait du polynectar en deuxième année, admit Hermione.

-Tu quoi ? hurla le Professeur. C'était toi la voleuse ?

-Eh oui.

-Deuxième année ? Eh bien, c'était très Gryffondor de ta part.

-Et parfaitement réussi. Vous devriez être fier de moi.

-Malheureusement, je le suis. Tu as fait la potion ?

-Oui. Dans la fiole. Mais je ne comprends pas pourquoi. Où est-ce que l'esprit irait ?

-Le Purgatoire ? proposa le Professeur.

-J'y reviens et c'est franchement déprimant, admit Harry, qui était resté hors de la conversation potion.

-Y avait-il quelque chose pour nous aider ? demanda Hermione.

-Nope. C'était tout gris et il n'y avait que Dumbledore. »

Severus examina la potion argenté qui reposait dans la fiole. Magnifique réalisation de la part de son ex élève. Mais c'était trop risqué de la boire sans savoir ce qu'elle faisait. Il la serra dans son poing, frustré.

La porte et les fenêtres explosèrent. Hermione et Harry se mirent sur leur garde, leurs baguettes pointées vers l'entrée.

« Voldemort ? demanda-t-elle.

-Aucune idée, je ne le sens plus. Ça devait être l'Horcruxe, admit Harry.

-Il n'y a plus de le temps de tergiverser, reconnu Rogue, en donnant la fiole à Hermione. Attention ! »

Il se jeta entre le rayon de la mort et Potter. Il exauça son souhait en mourant pour son amie. Protégeant sa chair et son sang.

Voldemort regarda son ancien suivant tomber, sans aucun sentiment. Severus Rogue était certainement la seule personne au monde à l'avoir surpris. Avec Harry Potter. Mais Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom était trop paranoïaque pour ne pas avoir mit de sortilège de traçage sur des plus proches confidents. On n'était jamais trop prudent.

Hermione donna la fiole à son ami et s'élança contre le maître des Ténèbres. Malheureusement, Fenrir Greyback, lycan, lui aussi s'élança et la mordit sur son flanc. Harry essaya d'intervenir mais un Avada se dirigea vers lui. Les cris de douleur de son amie couvraient les attaques de toute part. Trois, quatre, puis dix personnes lancèrent le sortilège de la mort.

Mais ce fut Voldemort qui lança le fatal. Il toucha sa cicatrice, symbole de leur lien.

Au même moment, la fiole s'écrasa par terre. Un nuage argenté s'éleva et vint recouvrir le Survivant. Voldemort eu peur un moment d'une troisième résurrection de Potter. Mais lorsque le nuage se dissipa, Harry Potter était toujours là. Les yeux grands ouverts. Morts.

Son règne de terreur pour véritablement commencer maintenant.

Il avait gagné.


Harry se réveilla une troisième fois aujourd'hui. Groggy, avec un mal de crâne insoutenable, il entendait l'âtre d'une cheminé et le silence.

Il ouvrit les yeux et vit que ses lunettes étaient cassées. Encore. Il ramassa sa baguette et répara ses verres. Une fois remises sur son nez, il put observer l'endroit où il se trouvait.

C'était une grande pièce, éclairée par des bougies disséminées en hauteur et l'immense cheminée. Il était assis sur un canapé de très bonne facture, moelleux et qui appelait à la sieste. Une table basse avec des piles de livres était en face en lui. Un autre canapé et un fauteuil assorti entouraient la table basse.

Il se leva et parcourut la pièce. Une immense bibliothèque, bien plus grande que celle de Poudlard était derrière son canapé. Une grande table, d'autre moins quatre mètres était juste à côté.

Mais quel était donc cet endroit ?

Certainement par le Purgatoire. C'était bien plus chaleureux que le Purgatoire. Et Dumbledore n'était pas là.

« Hé ho, y'a quelqu'un ! lança-t-il. »

L'écho lui répondit. La pièce devait être immense. Trop épuisé pour la parcourir de fond en comble, il se rallongea et dormit. Alors, on pouvait être fatigué même en étant mort. Intéressant.

Quelqu'un le secoua fortement. Il se réveilla et, dans la pénombre, ne distingua pas qui le dérangeait dans son repos bien mérité.

« Qui êtes-vous ? Et que faites-vous dans les limbes ? demanda la voix.

-Les limbes ? Ça existe ce truc ? Et qui être vous ?

-Ceci est mon lieu. Le lieu pour les Oracles.

-Oracles ? Ça existe ce truc ? Comme les Devins ?

-Les Devins sont des arnaqueurs, merci bien ! dit la voix, vexée. Je suis la cinquième Oracle.

-Et les Oracles peuvent changer le destin. Bordel, il avait raison ! Encore une fois !

-De quoi, mon cher ? demanda la voix en s'asseyant dans l'autre canapé.

-Dumbledore. Je le hais autant que je l'admire.

-Cela arrive souvent. Quel est ton nom ? Et ton époque, ici, toutes les époques se confondent.

-Harry James Potter. 1998. J'ai dix huit ans. »

Harry pouvait voir l'ombre, une voix de femme par ailleurs se tendre lorsqu'il annonça son nom. Elle était surprise. En fait, la mort, ça pouvait aller. C'était bien moins bizarre que sa vie.

« Ah. Es-tu un Oracle ?

-Non, bien sûr que non. Par contre, je suis mort.

-Alors comment es-tu venu ici ?

-Une potion d'une certaine Viviane, maugréa-t-il.

-Viviane, hein ? Tu vois, mon petit, lorsqu'on voit le futur comme moi, tout devient ironique.

-Quand on a ma poisse, la vie devient rapidement merdique, dit sarcastiquement Harry, n'appréciant pas vraiment le 'petit' de l'inconnue.»

L'ombre s'avança à contre jour. Ainsi, Harry ne pouvait pas distinguer ses traits. Elle s'approcha de lui et l'enlaça. Tendrement.

« Quelle vie as-tu pu avoir pour atterrir ici, Harry ? demanda la femme, en pleurant. Mon pauvre petit… »

Non, en fait, la mort, c'était bien, bien plus bizarre.


Yoru : Voilà. Les chapitres seront aussi longs. Par contre, ils auront une structure différente. Pour le moment, je vous laisse mariner avec l'Oracle et Viviane. Mais ça n'a rien à voir avec la légende du Roi Arthur, et l'histoire à lieu au temps des parents de Harry. Enfin, en quelque sorte. Vous verrez.

J'espère également ne pas être allé trop rapidement. Mais les trous seront expliqués plus tard. C'est un prologue, il est là pour vous mettre l'eau à la bouche.

Le prochain chapitre s'intitulera « Gravity », merveilleuse chanson de Maaya Sakamoto.

J'espère que ça vous a plu. Pour que je le sache ? Le bouton juste en dessous… vous y êtes ? Cliquez sur Review this Chapter. Une fenêtre s'ouvre. Deux choix s'offre à vous : s'enregistrer si vous avez un compte, ou juste laisser votre pseudo. Puis, écrire un petit mot. C'est tout et c'est grandement apprécié.

See ya !