Hello everybody. Ca faisait un bail ! Voilà bien longtemps que je n'avais pas pointé le bout de mon nez par ici ! Mais oui, I'll be back (probablement suite au mail de Valandra Smith, et aussi de ma bonne Nadège). Pourquoi revenir ? Sur un coup de tête j'ai décidé de reprendre mon Gallifréen déjanté là où je l'avais laissé, accompagné de sa compagne fétiche et incongrue que certains connaissent sous le nom de Kate Wilson. Duo choc qui j'espère vous fera encore sourire tout au long de cette fic que j'écris pour vous ! Bref, contente d'être de retour, pour le meilleur et pour le pire... niark iark niark ! (Ca c'est le rire sadique que j'ai quand j'entends une certaine lectrice dont je ne citerais pas le nom enrager devant son ordinateur... que voulez-vous la vie est faite de petits plaisirs).

Biensûr la série ne m'appartient pas, je ne fais qu'utiliser son incroyable potentiel et ses personnages extraordinaires.

Bonne lecture !

UNDERGROUND

Je m'appelle Kate Wilson, et ceci est ma tentative numéro sept… d'écrire un Mémoire sans le jeter par la fenêtre ! Enfin par la fenêtre… Dans un Tardis adimensionnel et atemporelle, il n'y a pas à proprement parler de fenêtre digne de ce nom, seulement quelques hublots verrouillés à double tour pour empêcher « une déflagration du continium espace-temps de balayer l'intérieur du vaisseau »… Bien sûr je laisse le copyright de cette réplique à mon compagnon de voyage, un Gallifréen déjanté dénommé « le Docteur » qui me promène un peu partout à travers les étoiles et les époques, probablement par désespoir de solitude, et aussi parce que je suis une espèce « d'hybride conflictuelle entre Rose Tyler et la partie interne de son vaisseau »… Aller comprendre quelque chose en jargon extraterrestre ! Je ne suis pas stupide, mais je laisse les dictionnaires ambulants à leur définitions barbantes et je profite du spectacle que m'offre cette aventure spectaculaire aux confins de l'Univers où je cherche encore ma place …

- Nous sommes arrivés ! s'exclama le Docteur en sautant dans sa chambre.

Kate Wilson se redressa soudainement, aussi raide qu'un piquet, un peu déstabilisée par l'apparition saugrenue de son compagnon de voyage, et lui siffla les dents serrées :

- Vous n'avez rien oublié ?

- Quoi donc ? s'étonna le Docteur en se grattant la tête et en furetant la pièce à la recherche d'une quelconque raison à ce changement brusque d'humeur.

- Comme… frapper avant d'entrer ? tenta la jeune femme toujours aussi rigide.

- Pourquoi vouliez-vous que je…

Il se stoppa alors, le rouge lui montant aux joues. Kate Wlison était assise de profil, penchée sur une machine à écrire, ses boucles cuivre cascadant sur ses épaules dénudées… Encore s'il n'y avait que ses épaules de dénudé… mais il s'avérait que la jeune femme ne portait en tout et pour tout qu'un ensemble particulièrement sexy de lingerie fine, composé de dentelles noires et turquoises, qui laissait entrevoir –et même accentuait sans limite- ses formes exquises de jeune femme âgée d'à peine vingt-cinq ans. Le Docteur se pinça les lèvres, tâchant de passer outre la force croissante avec laquelle ses deux cœurs battaient en cadence contre sa cage thoracique, et les fourmillements qui lui nouaient davantage l'estomac devant cette vision de grâce.

- Que…Qu'est-ce…Que faîtes-vous dans cette tenue ? parvint-il finalement à articuler.

- Je suis dans ma chambre ! Je m'habille comme je veux ! C'est pas vrai ça ! explosa-t-elle en se levant brusquement de sa chaise. Si l'envie me prend d'être en sous-vêtements, ou bien même toute nue parce que vous être trop long à réparer la climatisation, c'est mon problème ! ajouta-t-elle en s'approchant à grands pas, un index inquisiteur dans sa direction.

Le Docteur ne put s'empêcher de glisser un regard vers sa poitrine blanche et charnue, qui paraissait plus gonflée encore dans cet accoutrement si envoûtant. Le sang lui fouettait les tempes, et la chaleur environnante n'arrangeait rien à l'ivresse que lui occasionnait cette situation quelque peu déroutante. Il inspira profondément, se sachant particlièrement dangereux dans ces moments là...

- Certes…, acquiesça-t-il sans même l'écouter.

Kate sembla saisir la portée de son regard et croisa les bras. Comme le Gallifréen ne se réveillait pas de son hypnose, elle émit un bruyant raclement de gorge. Il sursauta, plus rouge encore de sa béatitude, et se força à fixer le plafond :

- Je réparerais la climatisation au plus vite… J'étais juste, tellement impatient de vous faire découvrir Pandora… que j'ai oublié qu'il faisait 45°C à bord du Tardis…

Il baissa à nouveau les yeux vers elle, et contempla sa figure fougueuse et revêche. Tout un tas de souvenirs, plus ou moins saugrenus il faut l'admettre –en compagnie de Kate Wilson, tout prenait une allure dérisoire, même la mort- lui revenaient en mémoire. Ils avaient arrêté des Missionnaires du Temps à Venise lors du célèbre Carnaval de 1650, ils avaient empêché l'armée des Time Lords de rayer la Terre de la carte, enrayé l'invasion des Spectres Soniques à Londres, combattu le Dark Doctor, et survécu à l'Arène de l'Empire Romain en l'an de grâce 12500.

Elle l'avait rendu heureux quelques mois, elle lui avait fait remonter cette pente raide où le désespoir envenimait chacune de ses pensées, chacune de ses actions. Où la perte de Rose devenait suffocante, où son combat contre les Daleks l'avait affaiblit à tel point qu'il n'avait plus la force de se relever, où la perte de ses proches finissait tout simplement par l'achever... Elle l'avait sauvé, à sa façon, avec quelques bouteilles de rhum, ses piques véridiques et sa rébellion sans relâche à l'encontre des intellectuels pédants.

Il émit un faible soupir devant sa silhouette attrayante, sous son regard pétillant de malice, réalisant qu'elle s'était mariée depuis lors… et que par conséquent, elle était vouée corps et âme à un homme encore trop mystérieux à son goût. Un certain Paul Armand, un neurologue qui ne lui inspirait aucune confiance, et qui avait fait de sa compagne sa propriété privée.

- Je vous laisse le choix, annonça-t-elle avec douceur. Ou vous sortez dans la seconde…

- Oui ? l'écouta-t-il avec une attention toute particulière.

- Ou je vous mets dehors à coups de pieds aux fesses ! claqua-t-elle mauvaise.

- Ah euhm… oui excusez-moi, balbutia-t-il déconcerté. Je… je…

Il se recula pour sortir de la chambre mais, trop pressé, et encore trop confus par cette entrevue pour le moins « hot », il cogna violement son coude contre l'encadrement de la porte, lâchant par la même un fort gémissement de douleur.

- Je vous attends dehors, geignit-il les dents serrées.

- C'est ça…, marmonna Kate non sans un sourire espiègle.

La jeune britannique se rhabilla pressement, enfilant un débardeur blanc et un short noir, priant secrètement que l'extérieur du vaisseau serait davantage plus frais que l'intérieur. Elle pesta encore contre le Docteur, qui avait eu la bonne idée de la « mater » alors qu'elle était quasiment nue. D'une certaine manière, elle se sentait violée, d'une autre, elle aimait toujours autant le mettre mal à l'aise, même si en l'occurrence, elle avait également son lot d'embarras.

- Tu es bien trop dure avec lui, murmura une voix.

Kate sursauta, et se retourna instinctivement vers le miroir de sa chambre. Elle n'y discerna pas son reflet, mais plutôt l'image d'une jeune femme blonde aux yeux rieurs et dont la joie de vivre semblait irradier la pièce toute entière.

- Tiens donc Rose…, soupira Kate avec une moue dédaigneuse. Quel bon vent t'amène ?

- Je viens m'assurer que tu prends bien soin de mon Gallifréen.

- Aux dernières nouvelles ton Gallifréen occupe une place dans ta maison, dans ton univers, dans ta dimension… En quoi le type écervelé qui tient les rênes de ce vaisseau peut-il encore te préoccuper ? N'as-tu pas suffisamment de problèmes à gérer avec l'autre guiche qu'il faut encore que tu t'inquiètes pour le boulet que je me traîne ici ?

- Hey je peux vous entendre ! clama une voix dans le vide.

Kate reconnut sans mal le Docteur de l'autre dimension. Son image n'apparut pas dans le miroir, néanmoins elle soupçonnait ce dernier d'avoir créé un appareil à la hauteur de son génie pour faciliter les communications entre leurs mondes. Super… ils allaient pouvoir se téléphoner tous les jours maintenant…

- Du moment que vous ne pouvez pas me voir en petite tenue, grommela la jeune anglaise.

- Quoi c'est vrai vous êtes en sous-vêtements ?

Rose parut un instant outrée par le comportement de son compagnon et Kate la vit hausser un sourcil lourd de menace au-dessus de son épaule, tant et si bien que le Grand Seigneur du Temps et de l'Espace finit par ajouter un peu maladroitement :

- Vous faites ce que vous voulez, après tout, vous êtes dans vos quartiers. Cela ne me regarde pas.

- Bon ce n'est pas que je n'ai pas envie de vous parler les amis, mais mon chauffeur de taxi a enfilé sa casquette de guide touristique et il m'attend dehors alors…

- Oui bien sûr Kate, va le rejoindre ! Et veille sur lui ! Il en a besoin ! assura Rose avec un clin d'œil.

Kate la gratifia d'un sourire. Pas besoin de lui rappeler que le protecteur de la Terre avait lui-même besoin d'un ange gardien. Elle se coiffa assez rapidement, puis sortit au grand jour. Elle plissa les yeux. La lumière du dehors l'éblouissait. Elle peinait à distinguer son entourage. Cette intense clarté provenait sans doute d'une étoile plus chaude que le Soleil, mais ce n'était son rôle d'émettre de telles hypothèses…

- Docteur ? appela-t-elle. Docteur vous êtes là ?

Kate fronça les sourcils et fureta les environs du regard. Des passants en costumes et tailleurs, mallettes à la main, la bousculaient de part et d'autre, sans même lui adresser un regard. Les femmes, malgré leur sérieux notoire, étaient coiffées de façon extravagante, leurs cheveux apparaissant violets, selon diverses nuances. Elle appela une fois encore son compagnon, sans aucune réponse. L'anxiété la gagnait, le doute qu'il ne reviendrait pas s'accentuait... Où Diable était-il ? Un pressentiment noir et malsain ne faisait qu'accroître sa panique, lui nouait l'estomac, l'étouffait d'inquiétude : l'idée funeste mais non dénuée de sens qu'un malheur l'avait frappé… Il ne pouvait pas disparaître ainsi ! D'un claquement de doigt ! Pas lui ! Pas après s'être précipité dans sa chambre pour lui faire découvrir cette planète ! Impossible !

- Excusez-moi Monsieur, vous n'auriez pas vu un type au regard aliéné et au long par-dessus dans les environs ?

- Mademoiselle, n'avez-vous pas croisé le chemin d'un homme grand, la tignasse ébouriffée et enjôleur malgré lui ?

- Monsieur c'est important, dîtes-moi si je peux trouver les autorités quelque part ou bien…

Mais rien, les gens ne faisaient qu'éviter son regard et ses supplices. Kate Wilson s'agitait, seule parmi cette populace, égarée en plein milieu d'un quartier d'affaire semblable à Wall Street, perdue dans cette foule de commerciaux et autres employés modèles, sur une planète dont elle ignorait absolument tout, si ce n'est le nom... Elle le cherchait désespérement du regard, s'époumonnait à l'appeler, mais rien... Rien du tout... Le néant. Le Docteur, cet être si excentrique et si grand de par sa personalité et son karma, cet homme incroyable qui pouvait sauver le monde tout en dansant le charleston, avait tout simplement disparu sans laisser de trace. Et elle... elle était là, incapable d'agir, torturée par l'angoisse, complètement anéantie à l'idée d'avoir mis son compagnon à la porte,... et de l'avoir perdu.

- S'il vous plaît Docteur… revenez…, marmonna-t-elle la gorge serrée…