Heather Wright: La bataille finale


NDLA et Disclaimer :

Salut tout le monde ! Voici donc les deux premier chapitre de cette fic qui sert de bonus à ma précédente fic, Heather Wright, si vous ne l'avez pas lue, je vous conseille grandement d'aller la lire, car il y aura dans ces vignettes (dont certaines seront très courtes, et d'autres pourront faire trois pages) sitations de personnages, soit de mon invention, soit très peu développés dans les livres et auxquels j'ai fait plus souvent appel dans ma fic.

Pour le reste, les personnages et l'univers de HP sont la propriété exclusive de J.K. Rowling. Et je ne touche donc pas le moindre peseta pour écrire et publier cette histoire, et il est interdit à d'autres de me la piquer et d'en faire commerce (enfin surtout de me la piquer !)


Ils avaient quitté la Salle sur demande et s'étaient précipités tous deux vers le deuxième étage. Elle ignorait toujours ce qu'il avait en tête et commençait s'impatienter.
- Ron, si tu me disais où nous allons maintenant !
- On y est presque, se contenta de répondre le rouquin.
Il tourna l'angle d'un couloir et s'arrêta devant une porte. Il regarda des deux côtés, puis ouvrit et fit signe à Hermione de le suivre.
- Ron, pourquoi nous as-tu amenés ici ?
- Tu as bien dit qu'il nous fallait un moyen de détruire les horcruxes en notre possession. Et bien il y en a un ici mme ! répondit fièrement Ron.
Hermione comprit immédiatement ce à quoi il faisait allusion, mais c'était impossible, le passage était fermé et...
- Dites-donc, faut pas vous gêner ! lança une voix criarde particulièrement agaçante. Oh ! C'est vous ! reprit le fantôme comme si on venait de lui offrir un merveilleux présent. Que faites-vous ici ? Harry est là lui aussi ?
- Il n'est pas avec nous en ce moment même Mimi, mais il est au château, dit Ron avec une lueur de malice dans les yeux. D'ailleurs, il va y avoir un autre garçon que tu connais, je crois, qui va bientôt arriver.
- Ah oui ? minauda le spectre aux pensées lubriques. Qui ça ?
- Ce cher Tom Jedusor. Il va bientôt arriver, et j'ai pensé que tu aurais envie de l'accueillir tout spécialement. Histoire de lui apprendre qu'on ne tue pas les filles dans les toilettes de l'école.
- Quoi ! hurla presque Mimi. Ce monstre, cet assassin, il ose venir ICI ! Ouh il va voir de quel bois je me chauffe !
Et le spectre de la jeune fille disparut dans les canalisations, laissant les deux Gryffondor tranquilles.

Hermione n'en revenait pas. Ron avait manipulé le fantôme avec une finesse psychologique dont, il fallait bien l'avouer, le garçon faisait rarement preuve. Mais elle n'oubliait pas leur problème immédiat.
- Ron ! Si tu penses aux crochets de basilic, il reste un problème, aucun de nous deux ne parle fourchelang, on ne pourra pas ouvrir le passage !
- Fourchelang est un langage, non ? répliqua le rouquin.
- Oui, acquiesça la jeune fille sans comprendre où le jeune homme voulait en venir.
- Alors il doit être possible de le parler même si ce n'est pas naturel pour nous !
Hermione voulu intervenir, mais déjà son ami s'était retourné vers le dernier lavabo et se mit à siffler un peu la manière d'un serpent. Elle sentit un frisson parcourir ses bras l'espace d'une fraction de seconde.
- Raté, fit-il. Réflchissons... comment c'était exactement ?
Ron ne lui parlait pas, il pensait simplement à voix haute, il se remit à produire un sifflement de serpent, cette fois, le bruit se répandit dans toute la pièce, et Hermione ne frissonna pas seulement au niveau des bras, ce fut tout son corps qui fut parcouru par une vibration, et quand le garçon eut fini, la chair de poule ne la quitta pas pour autant. Ce fut alors que, sans qu'elle s'explique comment ni pourquoi, la vasque blanche s'enfonça dans le mur et laissa apparaître un long boyau qui descendait dans les profondeurs de l'école.
- Ron, mais comment as-tu... demanda-t-elle stupéfaite.
- Je me suis contenté de reproduire ce qu'avait "dit" Harry quand il a ouvert le médaillon de Serpentard. Je me suis dit que puisqu'il s'agissait d'un langage, même un sorcier n'étant pas un fourchelang devait pouvoir parvenir à le parler en reproduisant ce qu'il entendait du langage.
- Ron c'est formidable ! s'émerveilla la jeune fille.
- Bien, fit le garçon. Il nous faut juste un moyen de remonter une fois qu'on aura le nécessaire. Tu connaîtrais pas un sortilège pour faire apparaître une corde ou...
Hermione hocha la tête, d'un mouvement de baguette, elle matérialisa une corde enroulée sur elle-même. Ils en attachèrent une extrémité à un tuyau sous la vasque adjacente, et prirent l'autre avec eux. Ils se laissèrent ensuite glisser le long du tuyau.

Ils avaient franchi l'éboulement provoqué cinq ans plus tôt par Lockhart, et Ron avait répété les mots en fourchelang devant la porte qui fermait la Chambre des Secrets. Pour l'un comme pour l'autre, c'était la première fois qu'ils mettaient les pieds dans cet endroit. L'ambiance était lugubre, Serpentard avait clairement apposé sa marque. Une allée avançait droit vers une grande statue représentant sans doute Salazar Serpentard lui-même. De chaque côté de l'allée, des piliers soutenaient la voûte située à sept ou huit mètres de hauteur, et chaque pilier était gravé de serpents. Enfin, derrière les piliers, deux rigoles étaient remplies d'une eau saumâtre d'où semblait émaner la seule source de lumière de la pièce, une lumière verte, bien entendu. Au beau milieu de l'allée, la carcasse du basilic que Harry avait terrassé avait été bien entamée par les rats et les insectes mais il restait encore une bonne quantité de chair putride dont l'odeur souleva le coeur d'Hermione. Elle plaça une main sur son nez, et lança un sortilège pour assainir et rafraîchir l'air.

Le crâne de l'animal était entirement nu, et laissait voir ses énormes crochets.
- Mon dieu ! geignit Hermione. Quand je pense que Harry a dû se battre contre ce monstre...
Ron ne dit rien, mais acquiesça de la tête en déglutissant. Ils sectionnèrent à coups de sortilèges quelques crochets.
- Allez, filons d'ici et apportons tout ça à Harry, fit Hermione, pressée de quitter cet endroit, et inquiète de ce qui se passait à la surface.
- Attends ! l'arrêta Ron. Sors déjà la coupe de Poufsouffle.
- Quoi mais...
- Ecoute, il se peut que la bataille ait déjà commencé là-haut, fit le rouquin, alors autant éviter de s'encombrer d'un horcruxe si on peut déjà le détruire.
Hermione approuva et sortit la coupe.
- Vas-y, fit-elle.
Ron leva un crochet, mais ne frappa pas.
- Non, fit-il.
- Comment-ça non ?
Hermione se rappela que le médaillon de Serpentard avait exercé une forte influence sur son ami, et elle redouta soudain qu'il reste en lui des traces de Jedusor.
- Non, répéta Ron d'un ton assuré. C'est à toi de le faire Mione. Harry a détruit un horcruxe, Dumbledore un deuxième, moi j'ai brisé le troisième. Ce morceau d'âme, c'est à toi de le détruire.
Ron n'avait pas besoin d'en dire plus. Hermione avait parfaitement compris ce qu'il voulait dire, et sentait qu'il y avait peut-être là-dessous une forme de magie qui leur échappait, une magie du même genre que celle qui protégeait Harry de son ennemi. Une magie ancienne et insondable. Elle prit le crochet que le rouquin lui tendait et l'abattit sur la coupe. Au contact du venin, l'objet fuma, siffla et se racornit comme une feuille qu'on approche du feu sans pour autant la laisser brûler.