Disclaimer : Gundam est la propriété exclusive de Sunrise. Tous les personnages lui appartiennent et je ne tire aucun profit en écrivant cette fic, si ce n'est, j'espère, vous faire plaisir autant qu'à moi !
Les mots en italique et ente guillemets sont les pensées de Heero.

Merci à ceux qui sont là. Gros kissuuuu à tous et je rappelle que pour les reviews… c'est le petit bouton, tout en bas à gauche à la fin de la fic.

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YUKI

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Pov de Heero.

Je n'ai vécu que dès ce jour là, sous les neiges éternelles.

A l'abri de ces arbres dénudés, symboles d'un simple baiser.

Un baiser gravé au plus profond de moi, inscrit dans la glace, celle de mes yeux disais-tu.

Glace que tu as faite fondre, en même temps que la peur.

La peur du vide, la peur de l'absence, la tienne, indispensable à ma vie, à mon être, à mon souffle.

Tout commença ce jour d'hiver, emplie de tourments…

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Encore une journée d'hiver froide et pour moi sans intérêt. Du moins jusqu'à ton arrivée…

Ta silhouette frêle se détachait du ciel et ton allure féline ne pouvait laisser planer le doute.

Une démarche que j'avais longtemps observé, que je connaissais par cœur.

Cœur que je refusais de t'offrir, par peur, par désir.

Celui de détenir un secret… enfoui en moi, comme un chaton se love dans une couverture.

Caché, dissimulé à tes yeux, aux miens, à ceux de l'amour aveugle et absolu.

Celui pour qui l'on offre sa vie.

Lentement , sans geste, je t'ai laissé approcher, éblouit par ton sourire, aspiré par tes yeux… si chaud dans ma nuit polaire, tellement toi…

D'une couleur améthyste, trop profonde, où je me noie encore sans aucune retenue, sans salut pour mon amour.

Salut dont je ne veux pas.

Tu as continué à sourire, à parler, à rire.

A mon habitude je n'ai rien dit, et je t'ai aimé…

Bridant mon âme, emprisonnant mon cœur avec ses mots qui m'étaient interdits.

Tu me guidais encore. Bien plus que tu ne le croyais… bien plus loin que vers cette salle où je ne pouvais aller seul de moi-même.

Étrangement plus la neige tombait, plus cette vague me submergeait, plus ces barrières désuètes cédaient.

Pour toi, par toi.

Tes paroles rassurantes me libérèrent au moment où je passais la porte et c'est d'un pas moins terrible que je m'avançais vers le portrait déjà si ancien, orné gracieusement d'un ruban noir.

- Heero.. est-ce que ça ira ?

Ces mots, si rarement prononcés alors par tes lèvres de satin… Ma voix se scella dans ma gorge.

- Heero… va il t'attend.

Mes pensées les plus profondes me paraissaient transparaître dans mes yeux.

« Duo ne fait pas ça. Ne me soulage pas. »

La douleur était encore la seule chose qui m'empêchait de céder.

Pourtant tu posa ta main sur mon épaule. Le contact chaud me rassura et je pouvais m'adresser à lui.

« Et toi, tu me regarde de là haut. Alors, es-tu fier de moi ? A présent que pense tu de tout ça ? »

Je te vis t'agenouiller devant ce cadre noir et sans vie, toi, ma joie incarnée.

- Odin low, réintégré pour service rendu à la terre et aux colonie… malgré le meurtre de feu Heero Yui, notre chef bien aimé. Ils n'ont pas pu s'empêcher de préciser hein ?

Je te regardais. La lueur que je lisais en toi me poussait à avancer.

- Oui… il fallait bien.

Tu te relevas.

Pour la première et la dernière fois je te montrais ma faiblesse. Après je ne verrai plus… Je ne le pu… je pliais bien avant.

La porte coulissa et l'air s'engouffra dans notre petite salle.

Cet air ma givra et je sentais déjà cette épaisse couche de glace me recouvrir.

Ma seule consolation était cet amour que j'emportais avec moi.

Le neige tombait sur nous. Nous… un mot que je voulais te dire Duo.

Je ne le voyais pas, mais je le sentais… tu me sondais.

Tu ne comprenais pas je crois…

Les délicats flocons tombèrent sur mes joues et leur beauté froide m'effraya.

A cet instant je te vis trop loin. J'avais le souffle court. Mes genoux cédèrent.

Ta présence se faisait plus forte, je te sentais là, en moi… tes bras et tes mots m'entourèrent. Des mots qui coulaient à flots, comme les cristaux fondaient sur ta peau.

- Duo.. laisse moi.

- Non Heero.

- Laisse moi.

- Ne me demande pas ça.

- Je te le demande.

- Je refuse

Mes yeux se brouillèrent lorsque tu me fis face.

Je crois qu'à cet instant tu compris.

Ma vie fut basée sur le modèle d'Odin Low. Il finit par disparaître et la seule personne à laquelle je m'étais attaché venait de laisser un grand vide.

Je crois que j'avais peur d'aimer, peur de te perdre.

Ce jour là, tu as glissé ta main sur ma joue et ces paroles furent gravées en moi :

- Heero… l'amour est un oiseau fragile, il peut blesser et l'être. Ce n'est qu'un chant que l'on porte, un être qui nous fait vivre, même dans les neiges éternelles de l'oubli.

Une vapeur de cristal se formait à chacun de tes mots… mots qui me libérèrent, qui aujourd'hui encore conservent tout leur sens.

Je me souviens de ton étreinte à cet instant, cocon doux où je me réfugiais.

Alors les mots simples, les mots du cœur surgirent de moi, comme ces fleurs qui te plaisent tant et qui renaissent au printemps. Immortelles, comme toi.

- Aishiteru… Duo, pardon.

Pardon de te l'avouer alors que je pensais qu'il t'étais impossible de répondre.

Sans un mot tu as posé un doigt sur ma bouche si chaude à cet instant, avant de laisser place à tes lèvres, pleines et tendres.

Alors sans un mot cette fois, j'ai compris. Tu m'aimais et je n'avais rien vu.

Tu te donnais et je ne savais rien.

Tout ce temps près de toi… tout ce temps sans rien te dire alors que tu savais.

Ce jour là, les branches des arbres, lourdes de neige, ont ployées pour nous protéger.

Ton premier baiser sous la neige à fait fondre celle de ma vie, à fait mourir cette prison de glace, ressusciter mon bonheur.

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Aujourd'hui je vis près de toi… tu m'es « lilium inter spinas » (1)

La neige tombe toujours…

Mais elle n'est plus de glace, elle est d'amour.

Notre amour.

Je n'ai vécu que dès cet instant là, pour toi, par toi.

A l'abri dans mes bras petit oiseau fragile, rendors-toi.

Mon améthyste d'or…

Mon amour, ces mots sont pour toi, dans les neiges de l'hiver partagé, entrelacé d'amour, tandis que j'écris de ma plume à l'encre cobalt l'histoire d'une rencontre, l'histoire d'un amour, mon amour, mon ange à qui je livre cet instant.

Ange qui possède ma vie, comme je la possède, comme je te possède.

Aishiteru Duo.

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Owari

(1) : le lys parmi les épines.