Résumé: Au cours d'un féroce duel avec un véracrasse réincarné en sangsue gay et un écervelé à l'intelligence d'une coquille d'escargot, Severus se retrouve à l'âge de ses jeunes années où nourriture rimait avec petits pots: l'enfance.

Disclaimer: aucun personnage ne m'appartient, tout est à J.K.Rowling.

Note: cette fic est sans nulle doute la seule fic dont la continuité ne dérogera pas étant donné que je suis en période d'examens et que j'ai très peu de temps pour taper quelque chose. Mais j'aime vivre dangereusement, donc, je jure solennellement de finir cette fic avant les grandes vacances qui approchent.

Note 1 (et dernière): Le prologue est avant tout un essai parce-que, oserai-je...et puis oui jetons-nous à l'eau: Je recherche un/une bêta-readeur pour cette fic sans prétention aucune .

Bonne lecture!


Run Baby Run


Prologue:

L'aube naissante éclaira de ses timides rayons rosés le visage délicat du nouveau né. Un bras d'une blancheur presque immaculée se balançait paresseusement au bord du berceau. Une femme aux longs cheveux bruns se tenait accouder, les yeux cernés de mauve.

Ses habits chiffonés la vieillissaient étrangement alors qu'elle n'avait que trente ans.

Le battant d'une porte frappant sèchement la réveilla brusquement et ses yeux d'un noir profond regardèrent frénétiquement la porte.

Telle une bête traquée, elle se plaça devant le berceau dans un geste desespéré, ses mains tremblant d'une peur mal contenue.

Dans un grincement sinistre, la porte s'ouvrit et un homme à la carrure imposante pénétra dans la pièce. Acier face à l'onyx. La voix rauque de l'homme résonna comme un échos.

« Eileen, je t'avais pourtant dis de te débarrasser de lui avant mon retour ».

Le femme tortilla nerveusement ses doigts.

« Je sais... ». Sa voix presque inaudible, elle soupira de lassitude. « J'avais pensé...que tu changerais d'avis ». Dans un geste calculé, il leva la main prêt à frapper froidement sa femme mais un cri d'enfant transperça le silence.

« Severus...chuuut...ce n'est rien, maman est là mon ange ». Faisant fi de la présence de son mari, elle prit l'enfant larmoyant dans ses bras et le berça tendrement.

Loin d'être attendri par la scène, la colère de l'homme augmenta et c'est avec le ton de la dernière réplique qu'il se prononça.

« Je ne me répète jamais Eileen, tu le sais. Abandonne cet enfant où tu veux, à la gare ou dans un orphelinat, mais je ne veux plus le voir ici. Une heure...c'est le temps que je te laisse pour l'emmener ».


Selon la loi universelle de l'effet papillon ou boule de neige, l'amorceur d'une probable troisième guerre mondiale version sorcière se tenait surpri- gardant extérieurement un visage quelque peu impassible- devant le résultat d'une des réactions en chaine la plus pitorresque qu'il n'ai jamais eu à être confronté.

Pourtant tout avait bien commencé, si l'on pouvait utiliser l'expression. Marchant calmement vers la salle commune des Serpentards après une matinée d'étude intensive à la bibliothèque, Severus se remémorait tous les ingrédients des potions faites depuis le début de l'année ainsi que les évènements marquants dans l'histoire de la sorcellerie. En ce début d'après-midi d'automne, le soleil bien que camouflé par les nuages éclairait brièvement les carreaux de verre envoyant le spectre aux nuances colorées de la lumière blanche. Tout à ses pensées, le sombre personnage ne remarqua que tardivement l'approche inopinée du groupe des quatre, si bien nommé, les Maraudeurs.

La tête cherchant frénétiquement une porte secourable, un trou, ou même le bureau directorial. Tout plutôt que ces chahuteurs de seconde zone, ces écervelés à l'intelligence d'une coquille d'escargot, ces...Bref, la cachette idéale se faisait attendre, ou plutôt, le placard de fortune.

N'écoutant que son courage, ou plutôt son intelligence typiquement serpentardienne, Severus observa les quelques élèves prenant le couloir comme lieu de rencontre. .

Finalement au prix d'un grand effort sur son manque consternant de contact social, il tenta de passer incognito dans un groupe de serdaigles de troisième année. Malheureusement, Madame la chance n'était pas disponible et le petit groupe composé de deux groupies hystériques et d'un raisonnable au bord légèrement gay fit défaillir toutes les lois naturelles régissant le monde de Severus.

Les deux blondes- pour la deuxième, Severus n'était pas sûr- se mirent à le fixer de la tête aux pieds ayant pour quelques minutes détourner leurs attentions de leur but premier, à savoir leur salle commune. Bien malheureusement, le serpentard avait l'air du goût du seul garçon du groupe et Severus se fit rage pour ne pas lui envoyer un sort loin d'être autorisé dans l'enceinte même de Poudlard.

« On se serait pas déjà croisé à la bibliothèque? » demanda d'un ton qu'il croyait séducteur le serdaigle.

Roulant presque des yeux, Severus prit une grande inspiration.

« Hé bien je suppose que oui, bien que je n'en ai, hélas, pas le souvenir ».

Comment un simple mot pouvait amener à des situations si...cocasses.

Le 'hélas' était de trop. De vraiment beaucoup, de trop.

« Dans ce cas, qu'est-ce que tu dirais de se...croiser d'avantage? ».

Palissant jusqu'à arriver à la couleur d'un cachet d'aspirine, Severus recula jusqu'à toucher le mur se demandant par quel sortilège pernicieux en était-il arrivé là. Première tentative de socialisation... sans aucun doute la dernière.

« Qu'est-ce qu'il lui arrive?... N'ais pas peur, on ne te veut pas de mal tu sais », déclara stupidement l'une des deux blondes.

Le prenait-elle vraiment pour un crétin de première année ou le droit d'ainesse était un simple mythe?

Les rires- dont l'un s'approchant étrangement à un aboiement de chien- firent grincer les dents du serpentard et avec un tour de main épatant, Severus attrapa par les hanches le serdaigle et le plaça devant lui dans un geste totalement desespéré.

Le ridicule ne tue pas disait-on, cela allait être revu.

« Je savais que tu craquais pour moi bébé, mais tu devras attendre un peu avant les contacts plus...poussés ».

Avec une expression de pure terreur- du jamais vu chez Severus Snape qui n'a...n'avait jamais peur de rien- il s'échappa de l'étreinte que lui avait rendu le serdaigle et préféra se jeter sur le chemin des Maraudeurs plutôt que rester une seule seconde de plus avec ces trois serdaigles sortis des cendres de Grindelwald lui-même.

« Tiens tiens, mais c'est Ser... ». Sirius n'eut jamais le temps de finir sa phrase que Severus courra- plutôt marcha à grande vitesse, Severus ne fuit jamais- vers eux, passa entre Rémus et James et c'est à peine si il ne rentra pas dans la porte d'une salle de classe qu'ouvrit un élève.

« Il avait un rendez-vous ou quoi? ».

Un fou rire collectif suivit cette réplique qui s'étouffa bien vite en entendant ce qu'ils n'auraient jamais cru entendre dans leurs jeunes vies.

« Mais bébé reviens, si tu as peur, ne t'en fais pas. Je serai entreprenant pour deux! ».

Le serpentard en fut tellement choqué qu'il se prit les pieds dans sa robe et s'écroula sans aucune grace sur le sol. Avec une peur de dément, Severus tenta à coup de sortilèges de se dégager de l'entrave causée par sa robe noir, les yeux observant avec horreur le véracrasse aux couleurs bleux et bronze s'approchait.

« Ne t'approche pas de moi sale petit...mais c'est pas vrai! ». Pestant, jurant contre cette robe qu'il avait pourtant chéri à une époque pas si lointaine, Severus tenta de se relever en prenant appui sur ses mains et avec une poussée puissante. Tout ce qui en résulta fut une chute directe dans les bras du serdaigle énamouré et tout émoustillé.

« Si je m'attendais à ça...Peut-être bien qu'on pourrait passer aux choses sérieuses ».

Un cri digne des plus grands films d'épouvante résonna dans tout Poudlard, descendant des cachots pour monter à la tour d'astronomie.

Les Maraudeurs totalement figés commencèrent à se remettre du choc suite au cri.

« Dites moi que c'est un cauchemar...dites-le moi les gars... ».

Il n'eut pas de réponse- et ne l'aurait sans doute pas entendu- puisque des cris de porcs égorgés éclatèrent derrière eux.

« C'est Sirius Black et James Potter... ». Une autre voix intervint. « Et Rémus Lupin, il est trop booooo! ».

Pendant ce temps-là à l'autre bout du couloir, Severus se débattait tant bien que mal avec son 'agresseur'.

« Je sais que t'es pressé chéri, mais tu devras être patient...au moins jusqu'à ce soir ». Le tout agrémenté d'un clin d'oeil explicite, le serpentard en eut presque un arrêt cardiaque.

Tentant le tout pour le tout, il balança sa jambe droit vers l'entrejambe du serdaigle mais ce dernier l'évita, toute fois de justesse. N'en pouvant plus, Severus lança un sort mais il n'eut pas la cible voulue et le rayon bleu se dirigea vers l'une des deux blondes.

Sirius voyant le sort arrivait vers la serdaigle n'écouta que son courage et plongea vers elle pour la pousser. Malheureusement le sort l'atteignit et le gryffondor se retrouva à plat ventre quelques mètres plus loin.

« Merlin, Sirius! ». James, remontant ses lunettes sur son nez, laissa échapper un cri de rage et lança un sort vers le petit 'couple'.

Typiquement serpentanesque, Severus profita de l'occasion et plaça le serdaigle sur la trajectoire du sort. Sans surprise, le serdaigle fut touché et se retrouva lui aussi quelques mètres plus loin, ayant subi le sortilège 'expelliarmus'.

« Snape, espèce de bâtard, tu vas le payer! », s'écria un Sirius Black échevelé- comble de l'horreur pour ses si beaux cheveux- et particulièrement sur les nerfs. Le sort d'un rouge éclatant arriva droit vers le serpentard qui tenta un sort de 'protego', malheureusement, ce dernier n'eut pas l'effet escompté.

La porte de la salle de classe toujours ouverte fit avec sa petite vitre effet miroir et le sortilège doublement dévié atteignit l'un des chaudrons de la salle. Le professeur Slughorn- ayant eu la classe de potion initale en réparation suite à une explosion- essaya par tous les moyens d'arrêter le processus que semblait avoir amorcé le sort mais rien n'y fit.

Severus légèrement déconcentré par la scène de la salle de classe en oublia quelques secondes sa garde et Sirius en profita pour lancer un nouvel 'expelliarmus' qui atteignit cette fois-ci sa cible.

Le serpentard fit un vol plané l'envoyant se cogner la tête à un montant de la porte.

Les élèves sortaient de la classe dans un désordre sans nom et personne ne se douta de l'issue de ce combat titanesque entre Slughorn et le chaudron à la potion douteuse. Le professeur de potion préfèra, après moults essais infructueux, sortir de la pièce et demander de l'aide à Albus mais la potion ne lui en laissa pas le temps. Une explosion au volume effrayant fit trembler Poudlard jusque dans ses fondations. Lorsque la fumée se fut dissipée, une autre salle de classe était dévastée et un tas de robes noirs se trouvait près de la porte. Un craquement en sortit et un léger mouvement fit reculer la plupart des élèves.

« Qu'est-ce... ». Lorsqu'Horace Slughorn souleva la robe, ce fut pour découvrir un enfant de trois-quatre ans, le fixant de ses yeux onyx, imperturbable.

Les yeux onyx fixèrent avec attention chaque personne dans un périmètre allant d'un bout à l'autre du couloir avant de se remplir de larmes en n'en reconnaissant aucune.