Bonjour à toutes et à tous, voici ma première histoire (s'il vous plait, soyez-indulgent :-) ) et j'espère que ce premier chapitre vous donnera envie de continuer à me lire.

Bonne lecture, on se retrouve en bas.

Disclamer : tout appartient à J.K. Rowling


Chapitre 1

Une colocation d'enfer

Pansy envoya valser son oreiller contre la cloison de sa chambre, elle était de très mauvaise humeur, sa soirée avait été désastreuse et en prime elle avait eu le bonheur de rentrer chez elle et d'y trouver Weasley, Weaslette, Granger et le pire, Potter. Pansy avait appris à apprécier Granger et Weaslette, au début pour leurs formes, puis elle avait découvert les jeunes femmes dans d'autres circonstances. Le seul problème qui persistait était leurs concubins.

L'oreiller s'écrasa par terre et les cris, à peine étouffés, raisonnaient à ses oreilles.

- Elles vont m'entendre.

Habituellement quand Potter et Weasley étaient là, elle s'arrangeait pour s'absenter, trouver une conquête pour la nuit et revenir le matin quand ses colocataires étaient parties. Cette nuit n'aurait pas du faire exception si seulement tout s'était passé comme prévu. Sa dernière conquête avait visiblement trop bu et lui avait exprimé sa joie directement sur ses chaussures. Enervée, elle avait du rentrer chez elle se changer. Et maintenant, elle était là à écouter les gémissements de ses colocataires.

Elle finit par se lever, une idée avait jailli dans son esprit, puisque sa nuit avait été écourtée, elle ne voyait pas pourquoi celle des autres ne le serait pas.

Elle se retrouva dans le couloir, faisant face aux deux portes.

- Alors, Weasley ou Granger ?

Un sourire étira ses lèvres, rien ne lui faisait plus plaisir que de mettre Potter en rogne dès le matin. Elle prit la poignée de la porte et pénétra d'autorité dans la pièce

- Weasley, gardes en un peu pour moi quand même, il ne faudrait pas que tu sois trop fatiguée je suis très exigeante

- Parkinson, dégage de ma chambre.

- Weasley, toujours un plaisir de te sa….

Une chaussure vola à travers la pièce et s'écrasa contre le bois de la porte derrière laquelle Pansy venait de disparaitre. Harry était furieux

- Harry calme toi, s'il te plait. Ginny connaissait bien les tensions entre son copain et sa colocataire.

- Tu me demandes de me calmer alors que cette… cette catin passe son temps à nous chercher. On en a déjà parlé, je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines à habiter avec Hermione et cette gourgandine alors que tu vis principalement tout ton temps avec les Harpies de Holyhead. Les seuls moments où tu es à Londres, tu préfères vivre avec elles plutôt que de venir chez moi au Square Grimmaud.

- Harry, s'il te plait, pas encore, je ne me sens pas prête pour que l'on vive ensemble, c'est tout. Si j'habite avec elles, c'est juste pour pouvoir faire ce que je veux sans devoir rendre des comptes à ma mère quand je sors.

- Mais ça fait 5 ans que l'on a quitté Poudlard, quand décideras tu qu'il est temps ? Comment veux-tu que l'on ait de l'intimité, comment veux-tu que l'on conçoive un bébé dans ces conditions ?

- Je ne sais pas Harry, on a le temps, on peut prendre le temps.

Soudain, un cri retentit à travers la cloison.

- Tu vois, j'avais raison, on a aucune intimité et cette fille est une peste, une…

Pansy était ravie de son petit effet. L'idée qu'elle avait eue était indéniablement brillante lancer une araignée, juste sur le visage de Weasley avait créé une grande panique dans la chambre de Granger.

Une fois dans le salon, Pansy éclata d'un rire grave en voyant le regard noir que Potter lui jetait. Celui-ci s'était visiblement habillé tout en laissant à sa douce moitié le temps de le faire. Vraisemblablement, il n'était pas ravi de son intervention pendant sa petite partie de jambes en l'air à moins que ce soit ses sous-entendus qui ne l'ont fâché. En attendant, il n'avait pas l'air de bonne humeur, autant en rajouter une couche.

- T'as un problème Potty, faut que je te montre le chemin de mon lit ou bien tu préfères suivre l'odeur de transpiration qu'émet ta futur femme après que je ne l'ai prise contre le mur avant de l'y conduire.

- Ne m'appelle pas comme ça, et j'en ai plus que marre de tes allusions à propos de Ginny, tu sais ce qui te fout en l'air, c'est que même si t'es une sale trainée, Gin' n'ira jamais avec toi parce qu'elle aime les mecs et t'en seras jamais un.

Ginny entendait la conversation derrière la porte de la chambre et décida de ne pas intervenir, peut-être que s'ils se tapaient sur la tronche une bonne fois pour tout, ils oublieraient les querelles de Poudlard.

- Pauvre Potter, on ne t'a jamais appris qu'une femme n'as pas besoin de queue pour procurer du plaisir, tu veux peut-être des cours pour savoir utiliser le reste de ton corps ?

- Ne t'approches pas d'elle, c'est clair.

- Ho, mais c'est qu'il va mordre le petit Potter, dit-elle ironiquement.

Furieux, Harry saisi Pansy par les épaules et la plaqua contre le mur le plus proche.

- Fais gaffe où tu mets tes mains Potter, sinon je crie au viol.

- J'espère que tu m'as bien compris Parkinson, je ne me répèterai pas : Garde tes mains de catin loin d'elle.

- Je mets mes mains où je veux, maintenant barre toi de chez moi.

Après un dernier regard noir, Harry se décolla de Pansy et s'en alla vers la porte d'entrée qu'il referma dans un bruit assourdissant.

- Aller, après numéro un, numéro deux.

Ron sorti de sa chambre aussi rouge que ses cheveux. Sa chemise était à peine remise. La ceinture de son pantalon tenait à peine. Pansy le trouvait toujours aussi pitoyable. Elle n'arrivait pas à comprendre comment Granger faisait pour être avec lui. A moins qu'elle ne fasse cela parce qu'elle a pitié.

- Tiens Weasley, tu ne sais pas t'habiller, ta maman ne te l'a pas appris.

- Toi, je vais te…

- Ron s'il te plait, calme toi.

Hermione venait de sortir de la pièce et retint Ron par le bras. Elle l'embrassa et lui chuchota qu'ils se reverraient le soir au Terrier. Pansy les regardait, les doigts dans la bouche, simulant l'envie de vomir.

Une fois les deux garçons partis, Ginny sorti elle aussi de sa chambre. Elle s'approcha de Pansy et lui écrasa le pied.

- Aie, mais ça va pas Weasley.

- Ça t'apprendra à dire des bêtises.

- Je ne vois pas ce qu'il y avait de mal. En plus, je ne vois pas ce que vous trouvez à ces deux zouaves, Franchement.

- Peut-être parce que tout le monde ne met pas la fidélité à la même hauteur que le libertinage.

- Ça te va bien de dire ça Granger, t'aimerais bien j'en suis sure. Et puis, peut-être que tu restes avec lui juste parce que tu n'oses pas te déclarer à qui de droit.

Pansy était satisfaite de son petit effet, elle avait mouché Granger, la Miss-Je-Sais-Tout. Elle lui adressa un sourire narquois et un clin d'œil avant d'ajouter.

- Bon c'est pas tout mais faut que j'aille à la fac, j'ai un prof de droit qui n'est pas aussi flexible que McGonagall sur les horaires.

- Minerva n'a jamais accepté les retards, répondit-elle en essayant de cacher le trouble que lui a donné la dernière réplique de Pansy.

Le son de sa voix s'écrasa sur le bois de la porte derrière laquelle Pansy avait disparu. Ginny qui avait assisté à l'échange entre les deux jeunes femmes était perplexe. C'est alors qu'elle se retourna vers Hermione et essaya de sonder les expressions présentes sur le visage de sa meilleure amie. Elle avait la tête basse, les cheveux devant les yeux et abordait un air de culpabilité. Serait-il possible que ce ne soit pas si rose entre Ron et elle. Parkinson l'avait embarrassée avec sa réflexion, fallait-il qu'elle prenne cela pour argent comptant ? Pansy aime mettre les gens mal à l'aise.

- Herm' ! Ginny voulait capter toute l'attention de la brune.

- Oui. Le sourire innocent qu'affichait Hermione cachait forcement quelque chose.

- Dis-moi, ce que Pansy a sous-entendu, c'est….

- Complétement faux répondit-elle un peu sèchement, ce que je veux dire c'est que je…je ne sais pas ce qu'elle a encore été inventé.

- Herm', tu sais que tu peux tout me dire, n'est-ce pas ?

Hermione plongea ses yeux dans ceux de la rouquine, son cœur tambourinant contre les parois de sa cage thoracique. Elle aurait tellement voulu lui dire, lui dire qu'elle ne pense qu'à elle depuis des mois, depuis qu'elle l'a surprise nue sur son lit. Lui dire que lorsqu'elle voit les cheveux roux de Ron, c'est les siens qu'elle voit et qu'elle préfère regarder ses fesses musclées de sportive à la dérobé plutôt que les abdos de son frère. Hermione pensait que Ron allait la combler, mais, en réalité, il n'en est rien. Comment avouer à Ginny qu'elle ne rêve que de l'embrasser, de la caresser. Pansy l'avait mise dans un sacré pétrin et elle ne savait comment s'en sortir merci Pans'.

- Gin', en fait, je ne sais pas comment… Elle s'interrompit, elle savait comment sortir de cette conversation plus qu'embarrassante. Et toi, avec Harry, il est pour quand le petit bout, Harry m'a dit que vous essayez depuis un petit moment déjà. Tu le verrais, il est comme un gamin le jour de noël quand il en parle.

Ginny baissa les yeux à son tour, Hermione le remarqua mais ne fit aucun commentaire, en réalité, elle ne voulait pas savoir cela lui faisait mal, terriblement mal de savoir que leur relation se confirmait, et que paradoxalement, celle qu'elle entretenait avec Ron, prendrait surement la même tournure. Elle n'entendit presque pas la faible voix de Ginny lui répondre.

- Heu, ouais, on essaye…

Hermione n'écouta pas la fin de la phrase, elle avait dévié la conversation et c'était cela le principal. Relevant la tête, elle aperçut l'heure, elle devait se rendre en cours mais avant cela elle devait voir quelques détails finaux avec Minerva remplacer son ancien professeur à mi-temps tout en suivant ses cours à la fac lui demandait beaucoup de temps. Heureusement qu'à la fin de l'année, elle prendrait la suite de son ainée.

Quand Ginny jeta un coup d'œil pour voir si son amie n'avait pas vu l'approximation de ce qu'elle avait dit, elle remarqua qu'Hermione avait déjà mis son manteau. Elle était donc la seule à ne pas travailler aujourd'hui. Herm' lui claqua deux bises sur les joues et s'en alla en lui disant qu'elles se voyaient le soir même.

Regardant autour d'elle, Ginny était maintenant seule dans l'appartement universitaire qu'elle partageait avec Hermione et Pansy aussi paradoxale que cela puisse paraître, il était né entre les trois jeunes filles une amitié particulière depuis qu'elles avaient refait leur 7ème année ensemble. Pansy avait changé, et en bien.

Ginny s'assit sur le canapé, la question d'Hermione avait soulevé des secrets qu'elle essayait de cacher aux autres, mais aussi à elle-même. Les souvenirs affluèrent sans que Ginny n'y puisse rien en une fraction de seconde, elle se retrouva plongée il y a quelques mois sur la colline qui habite le centre d'entrainement des Harpies de Holyhead. Ce club, dont la composition est exclusivement féminine, est l'un des plus strictes du pays les joueuses ont d'ailleurs la réputation d'avoir un caractère bien trempé. Ginny s'est toujours demandé si la personnalité du capitaine n'influençait pas sur le caractère des joueuses Gwenog Jones n'étant pas connue pour être la délicatesse incarnée.

Ce soir-là, les joueuses avaient organisé une fête pour la victoire du championnat. Elles avaient fini devant les Canons de Chudley pour la troisième année consécutive et elles allaient le fêter dignement. Chacune des joueuses avait pu inviter son compagnon, certaines étant tout de même venue seule. Ginny faisait partie de cette dernière catégorie. Harry n'ayant pas voulu l'accompagner, il lui avait dit d'y aller quand même et de s'éclater sans penser à lui. Ce qu'elle avait malheureusement trop bien fait.

Bien décidée à profiter de l'ambiance et de l'absence de son concubin pour faire tourner les têtes comme du temps où elle était à Poudlard, les danses s'enchainèrent, Ginny passant de partenaire en partenaire, empruntant de temps à autre le compagnon d'une de ses coéquipières. Quand la musique se fit plus langoureuse, un slow commença. Ginny se trouvait dans les bras d'un beau blond aux yeux verts elle fit un mouvement pour passer ses bras autour des épaules du jeune homme se collant ainsi contre lui. Néanmoins, son cavalier recula avant même que Ginny puisse émettre la moindre protestation, elle se sentit attirée contre le torse d'une autre personne. Celle-ci se trouvant dans son dos, Ginny se retourna tout en gardant les mains de l'inconnu sur ses hanches. Son regard croisa les yeux bleus d'une grande brune ténébreuse dont le regard l'envoutait. Les bras musclés de l'attrapeuse posés à la limite de ses fesses ne semblait pas la gêner l'alcool qu'elle avait bu y était surement pour quelque chose. Sans qu'elle ne comprenne comment elle s'était retrouvée là, elle se lovait contre le corps de la sportive se laissant aller à diverses danses. Un sentiment de plénitude l'envahissait à ce moment, elle n'aurait pas voulu que cela se termine. Les mains de sa partenaire se déplaçaient allègrement sur son dos et son torse, caressant au passage, sa poitrine et son ventre plat.

Lorsque le jour vint couvrir de son éclat les visages des deux jeunes femmes endormies, Ginny émergea doucement. Son corps était nu, enlacé à celui de l'autre femme dans le lit la vision n'offrait pas d'autre explication qu'un plaisir charnel consommé pendant la nuit.

- Qu'est-ce que j'ai fait ?

Le réveil était brutal, elle avait mal au crâne et les questions qui se superposaient maintenant dans sa tête empiraient encore plus les choses. Elle avait fait l'amour avec une femme, une superbe femme de surcroit. Fallait-il en conclure à une attirance pour la gente féminine. Avant d'avoir le temps de répondre à cette dernière question, des flashs de la nuit s'imposèrent à elle.

Les danses s'étaient succédées sous les sifflements des personnes dans la salle, les mains de Sam s'étaient faites langoureuses et au moment où elles avaient caressé ses seins une explosion lui avait contracté le bas ventre. Elle avait alors relevé les yeux vers ceux de sa partenaire, s'approchant de ses lèvres pour l'embrasser bien qu'elle n'ait jamais fait ça, la tentation était trop forte pour la contrer. Le baiser n'avait rien de timide, il était charnel, langoureux Ginny aurait même dit possessif. Dès qu'elles eurent repris leur respiration, Sam lui pris la main et l'emmena vers son appartement chacune des joueuses ayant le sien.

Une fois la porte franchie, elle fut plaquée au mur, Sam étant plus grande mais aussi plus musclée. Dès lors, elles avaient fait l'amour passionnément, sauvagement puis de plus en plus langoureusement jusqu'au moment où elles se sont endormies lovées l'une dans les bras de l'autre.

Ginny avait honte de ce qu'elle avait fait cette nuit-là, mais, quoi qu'elle dise, elle avait aimé faire l'amour avec une femme plus encore qu'avec tous les garçons qu'elle a connu. Sam était puissante, impressionnante mais surtout terriblement sensuelle et chaleureuse malheureusement, tous ces aspects, Harry ne les avait pas. Ce souvenir rappela à Ginny le temps depuis lequel elle lui ment, le temps depuis lequel elle fait semblant avec lui, semblant de vouloir un enfant de lui, semblant de vouloir passer du temps avec lui mais surtout semblant d'apprécier ce qu'il lui fait lorsqu'ils font l'amour. Parce qu'elle ne pouvait plus, ni mentir ni jouer la comédie, elle succombait dès qu'elle voyait les yeux bleus, quasiment gris de Sam empli de désir se poser sur elle, sur ses formes, sur ses lèvres. Les nuits n'étaient plus si froides finalement, dans les hautes tours qui gardent les secrets des femmes de Holyhead.

Reprenant conscience de son environnement, Ginny essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues, cela faisait une semaine que Sam était partie poursuivre sa carrière loin, loin des Harpies, loin de leur histoire. Les derniers mots échangés avec elle avaient été tendre, une séparation faite dans la douceur à l'inverse de leur première nuit d'amour.

- Ne te mens plus à toi-même Gin', tu mérites que l'on te rende heureuse, une femme y arrivera mieux qu'un homme, aussi riche ou puissant soit-il.

- Je ne te l'ai jamais dit, mais tu m'as fait me sentir femme, ce qu'il n'a jamais réussi à faire.

Elles se sont séparées après un dernier baiser, une dernière nuit leur histoire à fini comme elle a commencé, par une chaude nuit ensoleillée. Après le départ de Sam, Gwenog Jones lui avait dit qu'elle pouvait disposer de vacances, deux semaines. Ginny avait toujours supposé que sa capitaine était au courant, mais elle n'avait jamais fait de remarque, aucune allusion leur histoire n'appartenait qu'à elles.

Les larmes s'étaient mises à couler plus fort, plus amères. Personne n'avait compris pourquoi Ginny avait eu si soudainement des vacances, mais beaucoup étaient heureux de pouvoir profiter d'elle, Harry le premier le principal étant que pendant ces moments-là, elle ne pensait pas à la main glacée qui enserrait son cœur.

Doucement, elle se calma et repris pied, il fallait tourner la page et envisager l'avenir. Il fallait qu'elle aille faire un tour, elle souffla et pris sa veste. Elle devait absolument trouver un cadeau pour l'anniversaire de sa mère qu'ils fêtaient tous ce soir au Terrier.


Ce premier chapitre vous donne-t-il envie de continuer l'histoire ? Je l'espère ! Je publierais la suite dimanche prochain et en attendant, n'hésitez pas à me faire part de votre avis. A Dimanche et bonne semaine.

Solveig