Bonjour tout le monde me revoilà avec une nouvelle Stony ^^
Un grand merci a Cybelia et Bruniblondi pour leur précieuse aide pendant l'écriture de cette fic
Je préviens tout de suite elle est Très NC17 je me suis un peu lâcher
Cette fic est terminer d'écrire je publierais une fois par semaine et chaque chapitre fait à peu près 10 pages. Il n'y aura rien de très original du moins je ne crois pas mais j'espère que ça vous plaira.
Risque et péril
Souvent dans sa vie, il lui avait fallu prendre des décisions difficiles. Mais il ne s'était jamais défilé. Que ce soit le jour où on lui avait injecté le sérum, ou lors de ses nombreuses batailles, il avait fait face. Pourtant, il se retrouvait là, devant cette tour immense avec plus d'appréhension qu'il n'en avait jamais ressentie.
Appuyé sur sa moto, Steve fourra ses mains dans ses poches.
Trois mois que la lettre de Tony Stark était arrivée, lui disant que la tour Stark était rénovée et qu'il en avait fait la tour Avengers.
Natasha, Clint et même Bruce y vivaient maintenant.
Il avait poliment refusé quand le milliardaire l'avait invité à faire de même. Hors de question de vivre sous le même toit que Stark, c'était bien trop dangereux pour sa santé mentale.
Et pourtant, il se retrouvait là, comme souvent maintenant, à regarder cette tour. Toujours aussi horrible, mais qui avait l'air de plus en plus engageant, comparée au sinistre appartement qu'il louait. Il n'avait rien de spécial, il était même plutôt grand et bien agencé. Mais il était vide et triste. La solitude lui pesait de plus en plus.
Le pire, c'était le silence, il lui rappelait la glace et l'horreur du crash. Dans ces cas-là, il mettait la télé ou la musique à fond, mais c'était le bruit, la vie qui lui manquait.
Et il se retrouvait là de plus en plus souvent, craignant d'entrer, mais craignant encore plus le silence de son appartement.
Il sursauta quand le téléphone dans sa poche se mit à sonner, il ne s'habituerait jamais à ce truc. Numéro inconnu :
- Allô ?
- Est-ce que tu vas entrer, cette fois ?
Son cœur manqua un battement, en reconnaissant parfaitement la voix :
- Tony Stark.
- Tu t'attendais à Rita Hayworth ? Navré de te le dire, mais elle est morte.
- Comme pas mal de monde.
Un silence étrange retentit dans le combiné, Steve se racla la gorge :
- Qu'est-ce que tu veux, Tony ?
- Rien, je me demandais si tu les avais retrouvées.
Il ne devait pas demander, ça ne pouvait être qu'une connerie, il le savait et pourtant il ne put s'en empêcher :
- Retrouvé quoi ?
- Tes couilles ! Ça fait un mois que tu viens là, que tu restes une heure et que tu repars sans trouver le courage d'entrer.
Bien entendu, Tony était au courant, il aurait dû s'en douter :
- Je cherche à comprendre pourquoi tu as fait retaper cette horreur, alors que tu aurais pu la raser.
- J'aurais pu, ouais ! Mais alors, tu n'aurais jamais eu l'occasion de voir ta chambre. Tout le monde t'attend.
Avant même qu'il n'ait eu le temps de digérer l'information, Tony avait raccroché. L'homme semblait persuadé qu'il allait craquer et venir vivre dans la tour.
Vivre avec Tony Stark, qu'est-ce qui pouvait lui arriver de pire ?
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Vivre seul.
La réponse n'avait pas été difficile à trouver. Steve sortit son repas du micro-onde, priant pour que Fury appelle pour une mission.
Mais rien. L'appartement restait désespérément silencieux.
Sa vie était devenue tout aussi vide que son logement. La constatation lui coupa l'appétit, il abandonna son plat sur la table.
La voix de Tony résonnait dans sa tête. Cette voix toujours un peu moqueuse, toujours pleine d'intelligence et de malice. Steve se rappelait parfaitement la voix d'Howard Stark. Il avait, lui aussi, une intelligence hors-norme, pourtant jamais son ton n'avait été aussi hautain. Son fils était une véritable énigme, la façade derrière laquelle il se cachait semblait plus épaisse à chacune de leur rencontre.
Il se leva, se sentant soudain oppressé. De quel droit jugeait-il cet homme après tout, lui qui avait caché l'avorton qu'il était derrière un super-sérum.
Sans vraiment avoir pris de décision, il se retrouva à fourrer ses affaires dans un sac. Des mois et des mois qu'il était revenu à la vie et toutes ses possessions entraient dans un seul paquetage…
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Cette fois, il passa les portes de l'immense baie vitrée, le hall était lui aussi démesuré. Il y avait des fauteuils où, malgré l'heure tardive, une tonne de gens était installée. Son casque et son sac en main, il passa le portique de sécurité avec l'impression d'être dans un aéroport.
Dans le fond, se trouvait l'accueil, un bureau énorme derrière lequel une dizaine de femmes semblaient plus qu'occupées.
Steve s'approcha de l'une d'elles, une jeune femme brune avec un chignon gigantesque. D'une voix douce, mais sans relever la tête de son écran, elle le salua :
- Bonsoir Monsieur, que puis-je faire pour vous ?
- Bonsoir, je voudrais voir Tony Stark, s'il vous plaît.
- Comme nous toutes !
L'affirmation déclencha quelques rires parmi les autres standardistes avant que d'une voix ferme, elle n'ajoute :
- Mais Monsieur Stark ne reçoit pas.
Ce serait plus facile si elle voulait bien relever la tête et le regarder :
- Moi, je crois qu'il me recevra. Le connaissant, je crois même qu'il m'attend.
Intriguée, la jeune femme quitta enfin son écran des yeux :
- Oh mon dieu, vous êtes euuh…
- Oui.
Le regard qu'elle posa sur lui le mit mal à l'aise. Les femmes de ce siècle semblaient toujours prêtes à vous dévorer tout cru. Elle sembla se rendre compte de sa gêne. Elle secoua la tête et se reprit :
- En effet, Monsieur Stark vous attend. Prenez l'ascenseur juste là.
Steve suivit son regard, il y avait 4 immenses ascenseurs, mais elle en désignait un autre plus petit et un peu à l'écart.
- Quel étage ?
Le sourire qu'elle afficha le vexa juste un peu :
- Montez juste dedans.
Pas vraiment confiant dans ces nouvelles technologies, Steve obéit néanmoins. Il n'y avait aucun bouton, aucune touche.
Il allait redescendre quand les portes se refermèrent.
Pour s'ouvrir quelques longues minutes plus tard, sur un immense couloir. Avec une dizaine de portes toutes closes.
- Tiens, voilà le héros de l'Amérique. Tu en as mis du temps.
Steve serra les dents pour ne pas sursauter :
- Tony.
L'homme entra dans l'ascenseur qui se remit en branle :
- Je te dirais bien bienvenue, mais je ne m'embarrasse jamais de formules de politesse.
- Je vois ça.
Les portes de la cabine s'ouvrirent, et il dut quasiment courir pour rattraper le milliardaire :
- Bien. Laisse-moi t'expliquer. Il y a eu du changement, j'ai rajouté des trucs, cette tour compte 71 étages. Du rez-de-chaussée au 50ième, ce sont les bureaux. Ainsi que le self, les salles de repos du personnel et leur salle de sport, tu peux aller où tu veux. Les 10 étages suivants, ce sont les labos et tu n'y auras pas accès.
- Pourquoi ?
La question sembla désarçonner le génie qui se stoppa en plein milieu du couloir, pour se retourner. Steve ne dut qu'à ses réflexes de super-soldat de ne pas le percuter :
- Tu veux y avoir accès ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Non.
- Alors pourquoi tu demandes pourquoi ?
Ils échangèrent un regard d'incompréhension, avant que Tony n'ordonne en se remettant en route :
- Laisse tomber. Ensuite, si tu suis, on en est du 61ième étage au 70ième, ce sont les parties privées, là aussi, tu peux aller partout. Mais vu que ce sont les appartements des autres, je serais toi, je demanderais la permission avant de me retrouver dans la chambre de Natasha.
Tony avançait vite dans un couloir semblable au précédent, sans s'arrêter que ce soit de parler ou de marcher :
- Elle peut être assez vindicative quand on entre dans ses quartiers privés sans avoir demandé. Le 71ième, c'est la salle commune. Tu y trouveras de quoi te sustenter et te divertir. Ensuite, les sous-sols sont aussi privés, il y a une salle de sport pour nous et tout un tas d'autres trucs et aussi, mon parking où j'ai fait conduire ta moto. Des questions ?
Le milliardaire entra dans un bureau et fouilla dans un tiroir, Steve l'observa un moment avant de lâcher :
- Comment tu fais pour avoir un tel débit de paroles ?
- J'aime m'écouter parler ! Si tu as besoin de quelque chose, demande à Jarvis !
Il sortit triomphalement une paire de lunettes de soleil, dudit tiroir :
- Ah les voilà. Je te laisse, j'ai rendez-vous avec les jumelles Philips et elles n'aiment pas attendre.
Avant même que Steve n'ait pu prononcer le moindre mot, l'homme avait filé. Le laissant planté là. Il resserra sa main sur la lanière de son sac. Pourquoi était-il venu ?
Il envisagea deux secondes de rebrousser chemin et puis, le souvenir de son appartement le rattrapa.
En poussant un soupir à fendre l'âme, il se mit à la recherche de ce fichu ascenseur. Qu'il finit par retrouver après quelques tâtonnements.
Il monta dedans et se sentit ridicule. D'un, il ne savait pas où aller. De deux, il ne savait pas comment s'y rendre.
- Puis-je vous aider, Captain ?
C'était toujours aussi surprenant cette voix :
- Jarvis ?
- Oui Monsieur.
Devait-il demander où aller ? Était-il vraiment prêt à demander son chemin au plafond ? Cette technologie aurait sa peau.
Non.
Tony Stark aurait sa peau.
L'étrange majordome virtuel sembla saisir son dilemme :
- Peut-être souhaitez-vous vous rendre dans la salle commune ?
- Oui, pourquoi pas.
Tout pour éviter de rester là-dedans. La cabine se mit en branle pour s'ouvrir quelques minutes plus tard, sur la pièce où ils avaient arrêté Loki. Tout avait été refait et c'était bien entendu cette pièce que Tony avait choisie comme salle commune pour les Avengers. Il aurait dû s'en douter.
Il avança avec l'impression d'entrer chez quelqu'un sans son autorisation. Par bonheur, Bruce Banner se trouvait là, accoudé au bar avec un ordinateur portable. C'était étrange de le revoir après tout ce temps
L'homme se leva en le voyant et lui tendit la main :
- Steve, je suis content de te voir ici.
Il laissa tomber son sac et serra la main du médecin :
- Merci.
- Tu n'as pas déposé tes affaires dans ta chambre ?
Steve ouvrir la bouche, mais la referma :
- Laisse-moi deviner. Tony t'a laissé planté en plein milieu d'un couloir.
- Dans un bureau en fait, je ne sais même pas où.
Le rire de Bruce le détendit instantanément. Il était vraiment heureux de le voir et ça semblait réciproque.
Le physicien redressa ses lunettes sur son nez, avant de lancer :
- Jarvis, tu sais où sont les appartements de Steve ?
Instantanément, la voix retentit :
- 70ième étage monsieur.
Bien entendu, il aurait dû s'en douter :
- Je trouve la blague plutôt de mauvais goût.
- Monsieur a bien compris l'humour de Monsieur Stark.
- Ça ne vole pas bien haut, Jarvis.
- En effet.
Il commençait à bien aimer ce truc, il croisa le regard de Bruce qui ne comprenait visiblement pas et puis, un éclair de compréhension passa dans ses yeux :
- 70 ans dans la glace !
- Oui… Tony Stark dans toute sa splendeur.
Le médecin lui donna une tape dans le dos en souriant avant de l'inviter à le suivre :
- Viens, je t'emmène.
Une fois de plus, il se retrouvait dans cet ascenseur. Il allait vraiment finir par le prendre en grippe :
- Jarvis 70ième étage, ordonna le médecin.
- Oui Monsieur.
Steve leva les yeux au ciel, exaspéré :
- Tu as juste à demander l'étage ?
- Oui. Et si tu ne sais pas quel étage, tu peux demander à Jarvis, il te dira où se trouve ce que tu cherches. En fait, ça vaut pour le reste aussi. Si tu as besoin d'aide, demande-lui.
- C'est ce que Tony a dit.
- Il s'en remet beaucoup à lui. C'est un vrai petit bijou.
- Tony ?
Le regard amusé que lui jeta Bruce le fit grimacer :
- Non Steve ! Jarvis est un vrai bijou. Tony lui est bien trop prétentieux pour mériter ce titre. Je suis sûr qu'il pourrait passer le test de Turing.
Est-ce que toutes les intelligences supérieures étaient aussi difficiles à suivre ? Il demanda quand même :
- Tony ?
- Non Jarvis. D'ailleurs est-ce que tu l'as passé le test de Turing, Jarvis ?
- Non Monsieur, j'ai refusé.
- Vraiment ? C'est passionnant.
Steve ne voyait pas très bien ce qui pouvait être passionnant là-dedans, mais préféra se taire. La cabine s'arrêta, ouvrant ses portes sur un salon immense. Tony devait vraiment avoir un complexe avec la taille. Tout ce qu'il voyait depuis son arrivée était démesuré.
La pièce était décorée avec goût, mais suintait le luxe. Tout était dans les tons taupe et gris, il y avait un canapé cendré devant le plus grand écran plat qu'il n'avait jamais vu. Dans un coin, se trouvait une cheminée avec deux fauteuils taupe juste devant. Il y avait un bar avec un évier et un mini frigo. Le mur du fond était tapissé d'une bibliothèque qui devait contenir au minium une centaine de livres. Et un bureau avec un ordinateur portable dernier cri et ce qui ressemblait à une chaîne hi-fi.
Il ferma la bouche quand le médecin fut secoué d'un petit rire :
- Je sais. À moi aussi, ça m'a fait ça, la première fois.
- Ce salon fait la superficie de tout mon appartement.
- Et attend de voir la salle de bains. Ou la panic-room.
Steve reporta son attention sur son ami :
- La panic-room ?
- Tony a fait construire une chambre pour… l'Autre. Je suis censé y aller quand je n'arrive pas à me calmer. C'est une pièce immense avec…
- Avec ?
- Avec des écrans plats encastrés dans le mur et qui passe des vidéos de chatons. Il y a des cousins en forme petits cœurs et… Des photos de bébés et un tas d'autres trucs stupides soi-disant apaisants.
Steve haussa les sourcils, au début persuadé que le médecin se fichait de lui. Mais en y réfléchissant bien, c'était tout à fait le genre de Tony Stark :
- Tu dois commencer à bien le connaître maintenant, non ? Demanda-t-il au physicien.
- Je crois que personne ne le connaît vraiment. Même pas quand il vous apprécie. Pourquoi ?
C'était sans doute vrai. Le milliardaire ne laissait personne l'approcher, à part Pepper peut-être, Steve demanda quand même :
- Est-ce qu'il est cinglé ?
- Je ne suis pas psychiatre. Mais tu veux quand même mon avis ?
Il hocha la tête :
- Il est totalement cinglé.
C'était dit avec énormément d'amour et de gentillesse :
- Je te laisse t'installer Captain. Je vais retourner bosser un peu.
Une fois l'homme parti, Steve balança son sac sur le canapé et avança vers la porte à l'autre bout de la pièce.
La chambre était dans les mêmes tons. Le lit aurait pu contenir facilement 4 hommes bien bâtis et était entouré de deux tables de chevet. Juste en face, se trouvait une commode avec un miroir qui semblait vraiment ancien. Il y avait même une armoire. Même avant la guerre, il n'aurait jamais eu assez de vêtements pour remplir tout ça.
La porte du fond devait mener à la salle de bains. Il s'y dirigea et fut estomaqué. La douche était énorme, il n'aurait aucune difficulté à y entrer. Il y avait deux vasques, et même une baignoire où on pourrait probablement en mettre deux comme lui.
Alors oui, cet appartement était bien plus grand, bien plus luxueux. Mais qu'est-ce qui l'empêcherait de se sentir moins seul que dans l'autre ?
Il se mit à fixer le plafond et bien qu'il se sente tout à fait ridicule, il tenta quand même :
- Jarvis ?
- Oui Captain Rogers.
- Rien, je voulais juste vérifier un truc.
- Monsieur a-t-il faim ? Je peux faire monter un repas si vous le désirez.
- Euh non, je te remercie, ça va.
Il sortit de la salle de bains, en se disant qu'il allait devoir s'habituer à tout ça. Bien trop las, mais ne regrettant pas son choix, il se laissa tomber sur le lit disproportionné et s'endormit rapidement.
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Steve ouvrit les yeux le lendemain matin et mit quelques secondes à se souvenir où il était. S'il eut le moindre doute, il fut vite dissipé :
- Bonjour Monsieur Rogers. Il est 6h du matin, la température extérieure est de 9° et le soleil commence déjà à briller.
Il fronça les sourcils. Est-ce que ce truc était toujours branché ?
- Euh merci Jarvis.
- Je vous en prie Monsieur.
- Est-ce que tu sais où je peux avoir un café ?
- Monsieur Banner est déjà dans la salle commune et a préparé le petit-déjeuner.
Légèrement dubitatif, Steve se leva :
- Bruce a préparé le petit dej ? Est-ce que je dois fuir ou monter ?
La voix de l'IA paru amusée :
- Si c'était Monsieur Stark qui avait cuisiné, j'aurais conseillé à Monsieur de fuir. Mais si je m'en réfère aux commentaires des autres Avengers, Monsieur Banner sait extrêmement bien cuisiner.
- Ah oui ? Bien, allons voir ça alors.
Il allait falloir qu'il se méfie. Il commençait à faire comme Tony à dire « on » à la place de « je », mais comme Jarvis semblait toujours présent, c'était difficile de faire autrement.
Après une douche rapide, Steve se rendit à l'étage au-dessus. Bruce était effectivement là, dans le coin cuisine, buvant un café devant le journal du matin. La télévision était allumée sur une chaîne d'info et une pile de pancakes attendait sur le bar :
- Bien installé ? Demanda-t-il.
Steve prit place sur le tabouret près de lui :
- J'ai du mal à me faire à tout ça. Mais oui.
- M'en parle pas, j'ai jamais vécu dans un tel luxe. Vas-y, sers-toi.
Il attrapa une assiette dans un placard et se servit généreusement que ce soit en pancakes ou en café.
Le soleil commençait à entrer par la baie vitrée, on pouvait dire ce qu'on voulait sur l'esthétisme de ce bâtiment, la vue, à elle seule, valait le détour.
Discrètement, pendant que Bruce jetait un œil à la télé, Steve goûta un bout de la préparation. C'était étonnamment bon quand on savait que ça avait été préparé par un type qui passait plus de temps dans un labo que dans une cuisine.
Bruce releva la tête et se mit à rire devant sa tête :
- Je ne cherche pas à t'empoisonner.
- Euh non ce n'est pas ça, c'est…
Il abandonna devant l'air amusé de son ami.
- Oui bon ok, je doutais très fortement des talents de cuisinier d'un physicien-médecin-je sais pas quoi et petit génie génétique.
- La physique, c'est une sorte de cuisine, mélanger des trucs et voir ce que ça donne. C'est une passion.
Bruce parvint à rester sérieux deux secondes et ils mirent à rire. Steve avala la moitié de ses pancakes. Il se sentait bien là. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas été aussi bien :
- Où sont les autres ?
- Natasha et Clint sont je ne sais pas où en mission. Thor passe de temps en temps, mais tu peux être sûr que tout le monde sait quand il arrive. Quant à Tony, je ne crois pas qu'il soit rentré.
- Et Pepper ? Je ne l'ai pas encore rencontrée, j'aimerais vraiment connaître cette femme.
Bruce ouvrir la bouche pour répondre, mais l'ascenseur derrière lui s'ouvrit.
Tony Stark dans toute sa gloire, les cheveux en bataille et ce qui semblait être du rouge à lèvres maculait ses lèvres.
Ses lunettes de soleil glissaient sur son nez. D'une voix rauque chargée d'alcool, l'homme ordonna :
- Jarvis !
Aussitôt, les stores de la baie vitrée descendirent et une lumière tamisée venant du sol remplaça celle du soleil :
- Merci.
- De rien Monsieur.
Sans leur jeter un seul regard, le milliardaire vint s'affaler sur le canapé. Il jeta un œil torve à la télé avant d'ordonner :
- Mute.
Aussitôt, le son fut coupé. Steve jeta un regard à Bruce qui s'approchait sans crainte du propriétaire des lieux. Lui ne s'y serait peut-être pas risqué. Tony avait parfois une langue acérée, mais le côté médecin de l'homme semblait prendre le dessus :
- Tu devrais manger un truc Tony, ça aide pour la gueule de bois.
- J'ai pas la gueule de bois ! File-moi un Alka Seltzer.
Bruce lui tapota l'épaule, revint vers la cuisine et sortit un verre et une boite de médicament. Il prit deux cachets et les fit dissoudre dans de l'eau avant de le ramener à son ami.
Au lieu de prendre la préparation, Tony se mit à fixer le médecin :
- Quoi ? Demanda celui-ci.
- Je t'avais pas demandé un truc ?
- Si, de revoir tes derniers calculs sur les électrons libres.
Malgré le brouillard qui semblait entourer le milliardaire, il prit le verre, l'avala d'un trait et finit par demander :
- Et tu l'as fait ?
- Bien sûr ! Je ne vois pas où tu veux en venir avec ces travaux, mais oui, je l'ai fait.
Tony poussa un profond soupir en s'enfonçant un peu plus dans le canapé, Steve se sentait vraiment invisible. Les deux hommes semblaient l'avoir totalement oublié.
La voix pâteuse du milliardaire retentit dans la pièce, accusatrice :
- Oh, tu me déçois Bruce. Moi quoi croyais que tu étais intelligent.
- Je le suis, mais je suis loin d'avoir ton QI, Tony.
Il agita la main en direction du médecin :
- Laisse papa se reposer, tu veux. Va donc jouer avec tes éprouvettes.
Bruce récupéra le verre en secouant la tête :
- Si tu as besoin d'un médecin, tu sais où me trouver.
Il déposa le verre, salua Steve et monta dans l'ascenseur. Et maintenant quoi ? Stark ne pouvait pas dormir là dans ce canapé, même s'il semblait confortable. Il s'approcha et murmura :
- Tony.
L'homme releva la tête et Steve regretta de ne pas pouvoir croiser le regard du brun :
- Captain America en personne et ce regard si désapprobateur made in USA.
- En effet, je ne comprends pas vraiment qu'on puisse se mettre dans des états pareils.
Steve poussa un soupir avant de continuer :
- Tu ne vas pas dormir là, tu n'as pas une chambre ?
- Désolé Capsicle, je ne te servirais à rien dans une chambre pour le moment. Mais la prochaine fois, pourquoi pas…
Le commentaire mit Steve mal à l'aise. Tout ce qui était de l'ordre du sexe le mettait mal à l'aise en général, mais c'était bien pire quand ça venait de Tony.
Pas vraiment, enfin pas uniquement parce que c'était un mec. Mais surtout parce qu'il avait toujours cette sensation étrange quand il était en présence de Iron Man, sensation qui devenait dérangeante quand Tony faisait ce genre d'allusion. Agacé par sa réaction, Steve tenta de secouer l'homme :
- Tony, tu serais mieux dans ta chambre.
La voix désincarnée de Jarvis retentit dans la pièce :
- Je crois qu'il est inutile d'insister Monsieur.
La désapprobation perçait dans sa voix, sans qu'il ne le veuille vraiment :
- Et donc quoi, il va rester là ?
- Probablement quelques heures oui.
Visiblement, personne ne trouvait à redire au comportement du milliardaire, pas plus le médecin, que le majordome virtuel.
Steve secoua la tête, en se demandant pourquoi Tony se mettait dans des états pareils. Il attrapa la couverture posée sur le dos du canapé et la posa sur le dormeur, avait de sortir de la pièce.
A suivre...
J'espère que ce début vous a plus prochain chapitre Lundi 18
