Les nuages noirs accompagnés de leurs éclairs pourpres meurtrier les poursuivaient.
Le grondement de ce miasme funeste gagnant du terrain sur eux était assourdissant.
Cependant, la menace de cette nature corrompue n'était rien en comparaison des cris de rages de la bête qui tentait de se libérer.
Qui allait se libérer.
Il l'avait compris, ce n'était qu'une question de minute avant que le félon ne puisse se déchainer.
Plus que quelques minutes et il serait de nouveau après eux.
Plus que quelques ridicules minute avec les deux êtres qu'il aimait le plus au monde.
Il savait qu'il devait faire un choix, tous ne survivrais pas.
C'était lui ou eux.
Alors ce serait lui.
Se tournant ver l'être qui avait été sa semi clarté dans ce monde si longtemps teinté de gris il lui déclara avec sérieux : « prends notre espoir et sauve toi »
Bien sur, comme souvent, elle n'en fit qu'a sa tête et rétorqua :
- il est hors de question de te laisser l'affronter seul !
- Je ne te laisse pas le choix, c'est mon devoir de protéger notre avenir et celui du royaume.
- Et moi je refuse de te perdre ! Il s'en est déjà fallu de peu alors…
- C'est mon peuple, mon royaume notre futur et celui de notre espoir qui est en jeux ! Je refuse qu'il détruise tout ça si il nous attrape avant l'arrivé au sanctuaire et…
« Et quel espoir crois tu qu'il restera une fois que tu seras mort stupide héros ? »
Fulminant de colère dans son regard, il se tourna vers un de ses derniers alliés encore en vie.
Le seul dont il se méfiait.
Le seul qu'il aurait voulu voir mort.
Devinant l'état d'esprit de son homologue « l'indésirable » poursuivit : « je ne sui pas charmé non plus à l'idée de me trouver a tes cotés tu sais…pour être honnête, si la princesse ne me l'avait pas demandé je me serais ranger du coté de votre ennemis pour garder une mince chance de survie. Cependant le temps nous manque alors ne t'en déplaise « héros », tu va nous accompagner jusqu'au temple et si le félon se libère avant, nous l'affronterons tout les deux. » affirma-t-il avant d'ajouter à l'adresse de la seule femme du groupe « et c'est non négociable princesse. »
La jeune femme allait répondre quelque chose quand soudain, un rugissement perça les grondements de l'orage maléfique…
« Il c'est libéré… » Murmura la jeune femme en serrant contre elle quelque chose envelopper avec soin dans ses bras.
Sentant poindre l'inquiétude chez leur princesse d'ordinaire si forte, les deux hommes décidèrent d'un accord tacite de faire taire leurs vielles querelles pour la rassurer…
« Tu n'a rien à craindre, je ne le laisserais pas vous avoir » commença le héro tendis que son ancien adversaire rajoutait « je ne manquerais pas a mon devoir princesse : ou je parviendrais à protéger votre espoir ou je mourais quand l'obscurité sera total. Car après tout, sans un faible rayon de lumière, il ne peut y avoir d'ombre… »
Un maigre sourire passa sur le visage de la jeune femme avant qu'elle ne réponde : « je me fiche de mourir si ils survivent… »
Hochant la tête en signe de compréhension, le chevalier de la princesse répondit avec détermination : nous ne mourons pas. Aucun d'entre nous. Je vous le promets princesse.
Le héros lui, ne dit rien. Incapable de se résoudre à faire une promesse qu'il ne pourrait certainement pas tenir à la femme qu'il aimait.
Il préférait laisser la tache de mentir a son sombre jumeau, incarnation selon lui de la duperie sur terre.
Leurs chevaux se stoppèrent enfin. Signe qu'ils étaient arrivés au sanctuaire.
« Nous y sommes enfin… ne perdons pas un instant de plus » déclara le chevalier à l'adresse de son rival.
Ce dernier opina du chef et vint prendre avec délicatesse ce que portait la princesse.
Cette dernière lui jetât un regard triste qui lui brisa le cœur.
« Ne t'en fait pas, je ne serais pas long. Et quoi qu'il se passe par la suite, nous l'affronterons… ensemble. » Déclara le héro en passant l'une de ses main libre sur le visage de la femme qu'il aimait.
Mais elle ne répondit rien.
Retirant en douceur sa main, il s'écarta donc de la princesse et se dirigea leur espoir dans les bras, dans le temple.
Comme beaucoup de temple, les portes se refermèrent derrière lui.
Il ne s'en inquiéta pas plus que ça et procéda dans l'antique structure jusqu'à atteindre une petite pièce faiblement éclairer au centre du quel résidait une espèce de cercueil en pierre ou il déposa son précieux chargement.
Puis sans un mot de plus il quitta la pièce qu'il verrouilla derrière lui. Avant de quitter le temple.
Cependant il était loin de se douter de l'insoutenable spectacle au quel il assisterait en sortant du temple : de son rival pleurant des larmes de rages sombres sur un corps bien trop connu et désormais … a jamais inerte.
Alors son esprit c'était comme mis en veille et seule la rancœur et la rage de vengeance avait guidé sa main et celle du chevalier contre l'adversaire qui leur avait pris leur source de lumière dans l'obscurité.
Leur princesse.
Mais ce combat était vain à présent et ils le savaient.
Mais qu'importe, ils ne laisseraient pas le félon gagner. Ils se battraient jusqu'à leurs derniers souffles.
Et c'est ce qu'ils firent.
Cependant leurs efforts ne portèrent pas leur fruit.
Car le malin, bien qu'affaibli par cette alliance a la quelle il ne s'attendait pas, se retira après avoir été blessé gravement par ses adversaires laissant le soin au miasme du chaos de finir de se rependre et en finir avec eux.
Le monde semblait prêt à sombrer une nouvelle fois dans le chaos mais heureusement pour le royaume, les forces sheikah aux services de la royauté usèrent de leur magie pour piéger le souverain noir dans un lieu savamment choisit afin de limiter la destruction qu'il voulait engendrer.
Cependant, seul le héros pouvait terrasser la bête fourbe scellé par le peuple antique.
Et ce que tous ignoraient à cet instant, c'est que le héros n'était plus.
Le miasme maléfique du seigneur noir semblait avoir eu raison de lui, condamnant le monde aux chaotiques ténèbres…
Cependant, aux milieux de ces morts et désolation il restait une personne.
Une personne qui c'était accommodé depuis fort longtemps aux ténèbres maléfique, à la mort et à l'odeur du sang répandue dans un royaume devenu celui de la nuit.
Et cette personne, ce chevalier, bien que gravement blesser, n'avait pas oublié sa promesse de protéger l'espoir d'Hyrule.
Alors quand le plus gros de la poussière maléfique soulevée par la bête démoniaque fut retombée, le chevalier de la princesse ce redressa et entra d'un pas chancelant dans le sanctuaire.
Comme le héros avant lui, le chevalier se dirigea vers la pièce ou son prédécesseur avait déposé « l'espoir d'Hyrule ».
Arrivé dans la pièce, le chevalier se rapprocha du « cercueil » d'où émanait des petit bruit et se penchant au dessus du réceptacle de pierre il murmura : « ne pleur plus, tu n'est plus seul maintenant…les ténèbres qui t'entourent ne te toucheront pas car mon ombre te dissimulera aux yeux du mal jusqu'à ce que ton gardien te revienne…dors à présent…plonge dans les profondes abysse de l'inconscience…quand tu te réveillera, ce sera dans un monde meilleur… »
Ayant lâché ces mots, le chevalier passa sa main a la teinte grise presque noir sur le visage de la petite silhouette gigotante dans le réceptacle de pierre avant de s'éloigner pour refermer la porte afin de mieux se fondre dans les ténèbres.
Car tel était sa place.
Car sans la lumière du héros, le chevalier des ombres n'aurait pas survécu dans ce nouvel Hyrule doté d'une l'une rouge sous la quelle même les loups se mangeaient entre eux.
Dans un tel univers l'espoir du peuple hylien n'aurait pas survécu non plus.
C'est pourquoi la créature des ombres devait rester là pour veiller.
Veiller pour le déclin ?
Vieller pour le renouveau ?
Honnêtement il ne pouvait pas le dire.
La seule chose dont il était sur c'est que tant qu'il y aurait l'espoir, il n'abandonnerait pas.
Le félon, son créateur, avait détruis la femme à la quelle le chevalier avait prêté allégeance et, pour ça, le « fils de l'ombre » allait tout faire pour le mettre a terre.
Quitte à utiliser comme arme de ses desseins l'âme pure et innocente de l'être qui dormait paisiblement dans ce tombeau.
Mais pour l'heure, cette arme était trop fragile.
Il devait attendre que son corps se fasse à ce nouveau monde qui se disloquait.
Cela prendrait surement du temps.
Mais il n'était qu'une ombre dans les ténèbres.
La perspective du temps passant ne lui faisait pas peur vu qu'elle n'avait pas d'emprise sur lui.
Il allait donc attendre que le moment vienne et que le nouveau héros voit le jour.
Et le jour ou la lumière de ce nouveau héros resplendirait après avoir terrassé le mal, ce jour là, serait l'aube de sa vengeance.
Mais en attendant c'était le crépuscule d'une suite de nombreuses nuits de tourment et de chaos qui guettait le royaume d'Hyrule…
