Salut tout le monde! Ceci est ma première fic sur le SdA donc voilà soyez sympas! C'est l'héroïne, Azetriel, qui est la narratrice et l'intrigue commence vers le début de Les Deux Tours.

CHAPITRE I : A l'orée de Fangorn

Nous avions été envoyés en renfort à la suite de la cuisante défaite des Uruk-Haï face aux Rohirrim afin de rattraper les semi-hommes qui s'étaient enfuis dans la forêt.

Nous étions à l'orée de Fangorn lorsque nous les aperçûmes : trois cavaliers, dont un homme, un elfe et un nain. Aussitôt les Orcs chargèrent en poussant des hurlements déchaînés, sans se poser des questions. Ces créatures n'ont pas de cervelle.

Je n'aurais pas pu me mettre plus en danger qu'ici, à la tête d'une bande d'abrutis de monstres chevauchant des Wargs, alors que j'étais à cheval et que, de surcroît, je ne ressemblais nullement à un Orc.

La charge fut tellement discrète que les cavaliers étaient déjà préparés au combat lorsque nous arrivâmes à leur niveau et, malheureusement, ils n'avaient pas vraiment l'air effrayé.

De ce que je vit de la bataille, elle fut brève et sanglante. Mes répugnants compagnons, bien qu'en supériorité numérique, furent littéralement pulvérisés jusqu'au dernier. J'eût espéré disparaître discrètement dans les profondeurs de Fangorn, mais apparemment je n'étais pas passée inaperçue.

Je me sentis brutalement projetée à bas de ma monture, et je vis mon dernier allié s'effondrer dans gargouillement de douleur alors que j'étais à terre, couverte de sang et de poussière.

Le contact glacé d'une lame contre mon cou me fit me retourner. C'était l'humain qui me menaçait de son épée, et puisque j'avais gardé mon foulard, je savais que de mon visage il ne pouvait voir que mes yeux.

Il émanait un aura de puissance de cet homme, de force et de sagesse. Son visage me disait quelque chose, il me semblait connaître son regard… Je levai la tête et je lus dans ses yeux qu'il pouvait me tuer sur le champ. J'espérais alors de toute mes forces que sa curiosité aurait raison de sa colère, et qu'avant de me tuer il se demanderait au moins ce que je faisais parmi un bataillon d'Orcs.

Je n'eus pas le temps de réfléchir plus longtemps parce que l'Elfe me retira brutalement mon foulard, libérant ma cascade de cheveux roux flamboyants – pas forcément ce qu'il existe de plus discret. Un murmure de surprise parcourut le groupe.

-Qui êtes-vous ? demanda l'humain.

-Azetriel, fille d'Azechion, répondis-je sur la défensive.

-Elle ment, intervint l'elfe. Azechion est un parent d'Haldir, cela impliquerait qu'elle ait du sang elfe.

-Tuez-la, Aragorn, renchérit le nain.

Ce nom fut comme une décharge électrique.

-Aragorn ? m'exclamai-je. Aragorn, fils d'Arathorn ?

Il posa ses yeux bleus sur moi, fronçant légèrement les sourcils. C'est à ce moment que l'elfe posa son pied sur ma gorge, me plaquant au sol. Il se pencha sur moi et je crus qu'il allait en finir, mais il ne fit qu'écarter mes cheveux pour découvrir mes oreilles. Elles n'étaient pas pointues comme les siennes, seulement allongées sur le haut. Ce détail sembla semer le doute dans son esprit.

-Elle dit vrai, finit-il par soupirer. Elle a du sang elfique, ça ne fait aucun doute.

Je m'apprêtais à pousser un soupir de soulagement – un elfe n'en tue pas un autre, c'est contre nature – lorsque qu'il m'attrapa les poignets et, sans plus de cérémonies, me les lia ; il laissa un peu de mou entre mes deux mains pour me permettre quelques mouvements, mais ses nœuds étaient étroitement serrés. De plus c'était une corde elfique, il fallait donc tout de suite oublier la possibilité de la couper. Cependant le contact menaçant de la lame d'Aragorn contre ma carotide me dissuada de répliquer ; je me contentais de le foudroyer du regard.

-La nuit tombe, Aragorn, établissons le campement ici, suggéra le nain.

L'humain acquiesça et, enfin, retira sa lame. Il rangea son épée dans son fourreau sans cesser de me dévisager, puis enfin il détourna son regard et partit desseller sa monture. L'elfe, lui, ne bougea pas.

-Ais-je besoin de vous entraver les pieds ? finit-il par me demander.

Je tournai la tête vers lui, et évitai sa question par une autre.

-Vous êtes le prince de Mirkwood, pas vrai ?

Il fronça les sourcils.

-Comment le savez-vous ?

-Je le sais parce que je vous ai déjà vu. Je n'ai jamais pu trouver refuge dans la Lothlòrien, alors c'est dans le royaume de votre père que, bien souvent, je me suis cachée.

-Cachée de qui ?

La question de mes liens lui était complètement sortie de l'esprit. Je fuyais son regard et cela ne faisait qu'aiguiser sa curiosité. Je fus sauvée par Aragorn, qui intervint à ce moment.

-Legolas ! Pouvez-vous aider Gimli à ramasser un peu de bois ?

Ah tiens. Il s'appelait donc Legolas, et le nain Gimli. L'elfe me lança un dernier regard qui signifiait clairement que cette conversation – interrogatoire ? –n'était pas terminée, puis il se leva et partit rejoindre ses compagnons.

Je me levai et m'apprêtais à me rendre auprès de mon cheval lorsque je m'aperçu qu'Aragorn s'était déjà occupé de lui, et qu'il était à présent attaché à un arbre avec les montures des autres.

Je songeai un instant à m'enfuir, mais réalisai aussitôt que c'était de la folie. De jour, et sous surveillance, je ne pourrais faire dix mètres sans être rattrapée et/ou abattue. Charmante perspective. En revanche, si Legolas ne revenait plus sur la question de m'attacher les pieds, une évasion serait possible à la faveur de la nuit. Motivée par cette idée, je tentai de gagner la confiance de mes geôliers, et me joignit à eux.

Gimli s'acharnait sur un malheureux tas de bois mort, enrageant de n'en tirer que de maigres flammèches. A ce moment, je choisis d'ajouter mon grain de sel. Je m'approchai du nain et, fouillant dans mon manteau – ce qui ne fut pas une mince affaire étant données mes mains liées – je sortit une fiole contenant un liquide sombre.

Avant qu'il ait pu protester, je versai la moitié de son contenu sur le bois. Sous son regard ébahi, alors que je rebouchai soigneusement le tube, le liquide s'enflamma d'un seul coup, donnant naissance à un foyer ronflant.

Aragorn arriva en courant, suivi par Legolas.

-Quel est ce prodige ? murmura l'elfe.

L'homme resta d'abord silencieux, fixant le liquide qui brûlait sans jamais se consumer. Puis il se tourna vers moi. Sa voix était dénuée de curiosité ou de surprise ; seules la méfiance et l'autorité lui donnaient un timbre.

-Je voudrais que vous fassiez la lumière sur votre histoire, Azetriel.

Nous étions assis tous trois autour du feu, tous les regards tournés vers moi, l'homme et le nain fumant la pipe, lorsque je pris la parole. J'avais décidé de ne pas mentir, parce que je pressentais que si je le faisais, d'une manière ou d'une autre Aragorn le saurait.

-Jusqu'à aujourd'hui, Saroumane était mon maître. Il mettait à ma disposition ses connaissances et ses ingrédients, en échange je lui louais mes talents guerriers lorsqu'il en avait besoin. Je remplissais principalement des missions d'espionnage, ne me voyant que rarement confier des bataillons à commander ; la guerre n'était pas de mon ressort. Si j'étais à la tête des ces imbéciles aujourd'hui, c'est parce que Saroumane avait envoyé ses Uruk vous attaquer il y a quelques jours, et comme ceux qui vous avaient survécu se sont fait massacrer par les Rohirrim, je me suis vu assigner un commando d'Orcs pour retrouver les semi-hommes.

-Ces semi-hommes sont nos amis et nous devrions vous tuer sur le champ! explosa le nain.

-Cela serait inutilement barbare, Gimli, murmura l'homme de l'Ouest. Dès que nous aurons retrouvé nos amis, nous la livrerons aux Rohirrim.

Sur ce il se leva et, sortant une autre corde elfique de son manteau, il s'approcha de moi sans un mot et commença à me lier les chevilles. Ce n'était ni de mon goût ni de celui de mon plan d'évasion, aussi je dégageais rapidement mes pieds de la corde.

Il leva vers moi un regard glacé et m'envoya un formidable coup de poing dans la figure, lequel m'arracha un gémissement de douleur. Je crachai un peu de sang au sol, puis fixai haineusement Aragorn qui avait repris sa tâche. Ce faisant, il s'adressa à moi :

-Vous êtes ma prisonnière Azetriel, je vous conseille de ne pas l'oublier.

Et moi qui pensais qu'il était un homme d'honneur ! Cela n'avait pas l'air de l'avoir gêné que de frapper une femme. Peut-être me considérait-il comme un ennemi avant que d'une créature féminine. Intérieurement, je me jurai de prendre ma revanche dès que la situation le permettrait.

L'homme et le nain désertèrent le coin du feu et allèrent en silence se rouler dans leur couverture. « Bonjour l'ambiance » pensai-je amèrement. Je fixai mon regard sur les flammes crépitantes, alors que je sentais l'atmosphère se rafraîchir. Malheureusement les liens qui entravaient à présent mes chevilles m'interdisaient jusqu'à de me relever, aussi restai-je assise là, grelottante.

Soudain, je sentis une couverture chaude tomber sur mes épaules et je sursautai violemment. Puis je vis Legolas s'asseoir à mes côtés et je me détendis ; j'avais complètement oublié qu'il ne dormait pas – ce qui en soit n'avait rien d'étonnant, puisque les Elfes n'ont besoin que des quelques heures de sommeil par nuit.

-Il faut excuser Aragorn, murmura-t-il, il a bien trop souffert pour admettre qu'il y ait un palier entre l'extrême mal et l'extrême bien.

-Il a raison, répondis-je sans le regarder. J'étais jeune lorsque mon père a disparu, mais je ne me suis pas retrouvée livrée à moi-même sans aucun enseignement du bien et du mal. On a toujours le choix, prince Legolas, et si j'avais voulu survivre autrement, j'aurais pu.

Je resserrai la couverture autour de mes épaules, essayant de ne pas laisser mes yeux se remplir de larmes. C'était faible de ma part, mais de voir un homme bon, un homme d'honneur incorruptible, tel que le seigneur Aragorn, m'avait abattue ; et parce que plus jeune, je m'étais laissée dire que la vie était plus palpitante du côté des méchants, c'était aux méchants qu'aujourd'hui j'appartenais. Et pourtant, à cet instant, j'aurais fait n'importe quoi pour être honnête et honorable comme lui.

Je sentis le bras de l'elfe passer autour de mes épaules.

-Ne vous accablez pas, Azetriel, il n'est jamais trop tard.

J'acquiesçai, sans vraiment savoir ce que j'approuvais. Ses mots, la chaleur de son corps qui s'était imperceptiblement rapproché du mien, ajoutée à celle du feu, me faisaient l'effet d'une brume enveloppant mon cerveau transi de froid et de fatigue.

Mes yeux se fermèrent doucement, inexorablement, et je crois que j'appuyai ma tête contre son épaule et que finalement je m'endormis dans ses bras.

Voilà donc j'ai déjà écrit deux autres chapitres mais des reviews m'encourageraient à les publier!! Voilà même si c'est pas constructif juste pour me dire que vous avez trouvé ça suuuuuuper bien ou suuuuuuuper nul... xd