Il avait toujours eu cette part de sombre en lui, toujours. Mais, il avait été assez intelligent pour la cacher, pour la dissimuler à tous. Et tous avait été berné, même ceux censés être « les plus proches » de lui : ses soi-disant meilleurs amis, son soi-disant mentor et bienfaiteur, son soi-disant parrain. Tous y avaient cru. En fait, il les avait bernés autant qu'ils l'avaient berné. Ironique n'est-ce pas ?
Tout avait commencé à sa naissance. A peine né, la maternité avait été attaquée et lui kidnappé. Pendant une longue année, il avait subi des tests et avait été le sujet de nombreux sorts interdits. Puis, il avait été transformé en un autre, en un petit bébé mort né, pour prendre sa place afin de réaliser son destin « pour le plus grand bien ». Rajeuni, il avait vécu un an et demi avant que sa nouvelle famille se fasse tuer, et qu'il tue pour la première fois de sa vie. C'est cette nuit là qu'Harry Potter, ou qui qu'il soit, avait tué Lord Voldemort.
A partir de là, les choses ne sont allé qu'en empirant pour lui. Placé de force chez une famille haïssant la magie, il ne connu que les coups, le mépris, la faim, la soif, et autres tortures. C'est à cette époque là que quelques sorts qu'il avait reçu bébé sautèrent, permettant ainsi à sa magie de ressortir occasionnellement. Rapidement, le petit Harry comprit qu'il était différent, et que cette différence était la cause de sa vie horrible. Dix longues années passèrent, durant lesquelles il tenta de survivre tant qu'il put. Sa magie l'aida grandement, le soignant quand il était aux portes de la mort, effaçant les cicatrices qu'il aurait du avoir, empêchant le pire d'arriver.
Le jour des onze ans d'Harry Potter, le petit garçon vivant sous son identité découvrit le monde magique. Etrangement, il avait été fortement attiré par l'Allée des Embrumes, bien que son accompagnateur lui ait dit qu'elle ne comportait que de la magie noire. Harry Potter reçu la baguette qui lui était destinée, pourtant il sentait bien qu'elle ne lui correspondait pas.
Le premier septembre, il entra à l'école de sorcellerie Poudlard. Très vite, juste en écoutant les rumeurs dans le train, il comprit quel rôle lui était attribué : un sorcier de la Lumière opposé à Voldemort et ses Mangemorts, un pur Griffondor haïssant les Serpentards. Quand il passa sous le Choixpeau, il en apprit plus sur sa vie, son identité, et les manigances le concernant.
« - Enfin te voilà, je t'attendais l'année dernière, dit une voix dans sa tête
- Qui êtes vous ? demanda Harry
- Je suis le Choixpeau, l'artefact magique qui place les élèves dans les différentes maisons. Mais la question n'est-elle pas plutôt qui es-tu toi ?
- Je suis Harry Potter.
- Autant que je suis Merlin ! Cette identité n'est pas la tienne, tu as été manipulé et toute ta vie n'est que mensonges. Je ne peux malheureusement pas te dire qui tu es réellement, mais je peux te conseiller.
- Je ne suis pas sur de bien comprendre, aidez moi, demanda Harry
- Le meilleur moyen pour toi de découvrir la vérité est de te fondre dans le rôle que l'on veut que tu joues. Gardes tes ennemis au plus près de toi, ne donnes ta confiance à personne, et surtout méfie toi de Dumbledore. Il n'est pas ce qu'il parait.
- Merci de ces conseils monsieur le Choixpeau, remercia Harry
- Maintenant ta répartition. Tu es sans aucun doute un Serpentard, même si tu dispose des qualités des quatre maisons…
- Mais pour trouver mes réponses je dois aller à Griffondor.
- En effet. Bonne chance mon jeune ami, et fais confiance à ta magie. »
C'est ainsi qu'Harry alla à Griffondor et fit ce que l'on attendait de lui. Il s'opposa au prince des Serpentard, Draco Malfoy, et au chef de cette même maison, Severus Snape, accessoirement professeur de potions. Il se rapprocha de Ronald Weasley, un Griffondor pro-Dumbledore, et d'Hermione Granger, une née-moldue pro-Dumbledore.
Pendant plusieurs années, il laissa trainer ses oreilles, faisant ce que l'on attendait de lui tout en espionnant tous ceux proches de son directeur. Ce n'est que pendant les vacances d'été de ses treize ans au Square Grimmault avec son parrain qu'il en apprit plus, bien plus. Il se réveilla dans la nuit, sentant sa magie s'agiter. Voyant que Ronald n'était pas dans son lit, il se leva discrètement et espionna la discussion qui avait lieu dans la cuisine. Tout l'ordre du Phoenix était réunit avec les enfants Weasley et Hermione.
« - … il ne se doute de rien, dit Hermione
- Tu veux dire qu'il se morfond toute la journée et qu'il ne fait que se plaindre, railla Ronald
- Il a quand même du affronter plusieurs détraqueurs, tempéra Mme Weasley
- Peu importe, coupa Sirius, s'il savait la vérité il les aurait laissé me tuer
- La question n'est pas là, dit Maugrey. De toute façon, il est impossible pour lui de découvrir qu'il est le fils du couple Lestrange
- Et si cela arrivait par hasard, il n'y croirait pas. Nous n'avons qu'à lui dire que le Seigneur des Ténèbres lui a envoyé une vision, dit Dumbledore
- Ou on pourrait lui lancer un sort pour qu'il agisse comme l'arme qu'il est, proposa Snape
- A propos, vous pourriez baisser l'intensité de ses soi-disant visions, il n'arrête pas de hurler la nuit, râla Ronald »
Harry remonta dans sa chambre, estimant qu'il en avait assez entendu. Il était perdu. Certes, il savait qu'il n'était pas Harry Potter et qu'il était utilisé, mais il ne pensait pas être le fils du célèbre couple sadique de Mangemorts. Il lui fallait agir vite, demain soir il allait commencer les cours d'occlumentie avec Snape. Désespéré, il fit sa valise d'un coup de baguette et appela l'elfe Kreatur.
« - Monsieur a appelé ? demanda l'elfe
- Que peux-tu faire sans que Sirius ne le sache ? demanda Harry
- Rien, le bâtard est mon maître
- Kreatur, je jure sur ma magie de ne rien répéter de ce que tu me diras. J'ai vraiment besoin d'aide. Tu connais ma vraie identité puisque tu espionne les conversations de l'Ordre n'est-ce pas ? En tant que fils de Bellatrix Lestrange née Black, je réclame ton aide.
- O-oui
- Peux-tu sortir d'ici comme tu le veux ? S'il te plait, j'ai besoin de toi !
- Oui, Kreatur peut sortir. Kreatur peut aider le petit maitre à sortir s'il le veut »
Deux minutes plus tard, Harry et Kreatur apparurent dans un petit hôtel. Harry s'y installa, puis envoya une lettre à Gringotts pour demander une entrevue privée pour le lendemain. C'est le directeur Ragnok en personne qui le récupéra et le fit entrer à la banque caché sous une grande cape. Ensemble, ils s'installèrent dans un bureau immense insonorisé. Harry demanda à Ragnok si un briseur de sorts pouvait lever tous ceux qu'il portait, et une heure plus tard il subissait une douleur intense. En effet, certains sorts comprenaient une sécurité : si le sort était levé, Harry subissait une grande douleur. Or, il était en train d'enlever beaucoup de sorts. Cela commença par les brideurs de magie, puis les sorts de contrainte et obéissance, et enfin les sorts cachant son identité. Malheureusement pour lui, Harry s'évanoui de douleur : il ne vit pas le briseur de sorts reculer de stupeur, ni Ragnok jeter sur lui un sortilège d'oubliette avant de le sortir de son bureau, et encore moins le sourire qu'afficha le gobelin.
Quand il se réveilla, la première chose qu'il remarqua fut que sa vue s'était grandement améliorée : plus besoin de lunettes ! Puis, il se leva et fit apparaitre un miroir. Il resta subjugué par ce qu'il vit. Face à lui, se tenait un jeune homme très beau. Le visage fin, aux traits aristocratiques, était orné de deux grands yeux bleus aux contours noir ébène. Un nez droit, légèrement retroussé, surplombait une bouche gourmande et rouge. Son visage était encadré de longs cheveux corbeaux lisses, descendants jusqu'au milieu de son dos avant d'onduler jusqu'à ses fesses. Assez petit, sa silhouette était indubitablement androgyne, bien qu'il soit assez musclé. Un bruit le fit se retourner, et il tomba sur Ragnok.
« - Le changement est assez saisissant, vous en conviendrez ? Ricana Ragnok
- En effet, mais il est au mieux, sourit-il
- Sans aucun doute
- Connaissez vous mon vrai nom ? Je sais juste que je suis le fils des Lestrange
- Savant mélange entre Bellatrix Black et Rodolphus Lestrange, vous n'avez pris que leurs bons cotés. Depuis des années ils vous recherchent, et c'est grâce à l'espoir de vous revoir qu'ils tiennent bon à Azkaban. Vous êtes la raison pour laquelle ils sont si …
- Sadiques ? Offensifs ? Directs ?
- Oui. A votre naissance, ils vous ont donné le nom d'Onyx Acturus Black Lestrange. Vous êtes actuellement le chef de la famille Black et de la famille Lestrange, expliqua Ragnok
- Onyx Acturus Black Lestrange … Attendez, je suis le chef des maisons Black et Lestrange ?!
- En fait, vous êtes aussi le chef de la famille Potter. James Potter a eu des scrupules je pense, puisqu'il a fait de vous son véritable héritier avant de mourir. Cependant, ce titre vous porte à la tête de la famille Peverell puisque les Potter sont leurs derniers descendants. Vous devez savoir que c'est l'une des plus vieilles familles sorcières qu'il existe, et que vous êtes le seul descendant.»
Onyx, puisque c'était son vrai nom, était abasourdit. Au final, il avait plus de pouvoir politique que tout le ministère, et il était plus riche que tous les sorciers d'Angleterre réunit. Mais une question restait entière : que devait-il faire ? Rejoindre ses parents et Voldemort, ou partir construire sa vie au loin ? Pour l'instant, il devait disparaître : il ne tiendrait pas une seconde face à l'Ordre ou aux Mangemorts. Il devait donc trouver un endroit où devenir plus fort.
Onyx retira une grande quantité d'argent de son compte puis partit se commander une chambre dans un hôtel de l'Allée des Embrumes. Il pensait que personne ne le reconnaîtrait sous son apparence, et qu'aucun sorcier de Dumbledore ne penserait à le chercher ici. Alors qu'il cherchait un restaurant où manger, il sentit sa magie s'emballer. Il se mit immédiatement sur ses gardes, interprétant à juste titre l'avertissement de sa magie. Alors qu'il s'engageait dans une ruelle sombre d'où il espérait pouvoir s'échapper, un sort fila au dessus de sa tête. Il n'eut que le temps d'essayer d'envoyer son Patronus à Ragnok, et de remarquer que celui-ci avait changé pour une panthère, puis ce fut le noir complet. Son Patronus disparut en même temps que lui, malheureusement.
Quand il se réveilla, Onyx observa son environnement. Il était dans un cachot, et d'après ce qu'il voyait celui-ci se trouvait à Poudlard. Donc, il n'avait pas pu fuir Dumbledore, et celui-ci devait d'ors et déjà avoir compris qu'il avait appris toute la vérité. Onyx eu un sourire désabusé en se demandant ce qui allait se passer maintenant pour lui : serait-il tué, torturé, ou pire ? Il n'avait qu'à attendre pour le savoir. En fait, il n'eut pas à attendre longtemps. Une heure après son réveil il entendit quelqu'un approcher de lui, et finalement il vit Dumbledore en personne apparaître. Oh joie, il allait être interrogé par le grand manitou en chef. Contrairement à ce qu'il pensait, celui-ci ne lui adressa pas la parole mais lança directement une batterie de sorts sur lui. Avec une grimace, Onyx sentit sa vue baisser le vieux lui avait redonné l'apparence d'Harry Potter. Avec horreur, il sentit sa magie diminuer et son esprit être bridé.
« - Que me faites-vous ? Haleta Onyx
- Je te remets à ma disposition. Tu es mon arme, tu dois agir en tant que telle ! Rugit Dumbledore
- Jamais, cracha Onyx
- Mais maintenant tu n'as plus le choix, tu vas agir à mon bon vouloir ! Tu n'es rien, et ne seras jamais rien ! Quand tu auras enfin fait ce pour quoi je te destine, tu seras libéré par la mort. Mais n'ais pas d'inquiétude, la mort est une grande aventure qui te plaira. C'est une promesse. »
Trois mois plus tard, Onyx croyait à cette promesse. La mort lui semblait bien plus douce que le simulacre de vie qu'il était obligé de vivre. Il se retrouvait sous différents sorts de contrainte et d'obéissance, bien plus puissants que ceux d'avant. Dumbledore avait pensé à tout dans ses ordres qu'Onyx était obligé de suivre : obéir aux personnes dans le secret, ne rien révéler à personne d'une quelconque manière, agir comme Harry Potter avant sa disparition, ne se nourrir qu'au minimum, ne pas parler à d'autres qu'aux personnes dans le secret, interdiction de se suicider, interdiction d'aller autre part que sa salle commune, la grande salle ou ses salles de cours, ... En bref, Onyx se retrouvait complètement asservi.
Finalement, Onyx se laissa complètement dépérir. Il avait tenté de tester les limites des sorts, mais une violente douleur le prenait à chaque fois. A la fin de l'année scolaire, il était complètement isolé de tous et seuls les ordres de Dumbledore l'obligeaient à vivre. En plus de cela, le tournoi des Trois Sorciers lui avait attiré la haine des rares personnes qu'il appréciait, comme Neville Longdubas. Le jour de la dernière épreuve, Onyx se retrouva dans un piège de Voldemort. Comme Dumbledore ne lui avait donné aucun ordre concernant sa conduite dans si cela arrivait, il regarda un Mangemort tuer Cédric Diggory sans broncher : cet imbécile ne serait une perte pour personne, en plus il l'avait tellement rabaissé cette année que sa mort n'était que justice. En souriant, Onyx lâcha sa baguette alors qu'il n'était pas encore menacé. Il prit appui sur une tombe et croisa les bras, attendant que les choses commencent. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas le regard d'incompréhension des Mangemorts présents.
« - Potter ! Cria un mangemort
- Lucius Malfoy, que puis-je pour vous ? Ricana Onyx ayant reconnu la voix de l'aristocrate
- Si tu pouvais avoir l'obligeance de mourir, et de nous aider au passage à ramener le Lord, railla Lucius
- Je suis malheureusement dans l'impossibilité d'accéder à votre première requête, mais la deuxième devrait être faisable
- QUOI ? Hurlèrent les présents
- Dois-je vous faire un dessin ou vous allez enfin vous bouger et me dire ce qu'il faut faire ? Je ne savais pas que les Mangemorts avaient des problèmes d'audition
- Attachez-le à cette tombe, ordonna Lucius
- Si vous tentez cela, je vais devoir me défendre. Restez loin, et dites moi ce qu'il vous faut, répliqua Onyx
- Donnes nous une fiole de ton sang et un de tes cheveux, demanda Lucius après avoir réfléchi »
Les Mangemorts regardèrent Harry Potter avec effarement faire voler vers Lucius les ingrédients demandé. Que se passait-il donc ici ?
« - Quand votre maître reviendra, dites lui de ne surtout pas faire appeler son espion, dit Onyx avant d'haleter de douleur
- Que ? Comment sais-tu cela ? demanda Lucius
- Il joue double jeu, grinça Onyx sous la douleur, depuis la mort de Lily Potter. Merde, ne me demandez rien de plus, supplia Onyx
- Pourquoi nous dis-tu cela ? Insista Lucius
- Je ne suis pas … Har … sorts … obligé … Aaaaaaaaaah ! »
Onyx tomba à terre de douleur en hurlant. Il regarda le rituel de renaissance de Voldemort, et quand celui-ci ressortit du chaudron nu, il eut une grimace de dégout face à son apparence. Il écouta d'une oreille distraite Lucius Malfoy informer son maître de la situation, tiraillé par les sorts de Dumbledore qui le poussaient à retourner à Poudlard.
« - Qu'est-ce que le vieux fou a encore inventé ? demanda Voldemort
- Je dois partir, maintenant, haleta Onyx, j'ai fais ce que j'ai pu »
Avant de récupérer le Portauloin qui l'avait emmené ici, il fit apparaître une boule de magie totalement noire qui se précipita sur Voldemort. Puis, avant qu'un sort ne l'atteigne, il se lança de lui-même un Oubliette en saisissant le Portauloin et le cadavre de Cédric.
Les Mangemorts regardèrent avec effroi la magie se diriger à toute vitesse vers leur Lord, puis l'envelopper. Harry Potter avait disparu et leur maître était à la merci d'une magie inconnue … Voldemort, lui, avait commencé par paniquer avant de comprendre que la magie n'avait pas de mauvaise intention à son égard. Il saisi la feuille qui apparut devant lui et lit ce qui était écrit dessus : « Récupère ton âme, AD connait ton secret. Journal détruit, mais âme contenue dans Chambre. SS double espion. ». Harry Potter était … spécial. Pourquoi le prévenait-il ? Voldemort ne doutait pas des informations, seul Dumbledore aurait pu découvrir son secret. Il avait maintenant des objets à récupérer, et une guerre à mener.
Onyx apparut dans le stade de Quidditch et fut de suite entraîné par Dumbledore dans l'école. Quand celui-ci l'interrogea, il ne put répondre. Cela signa un nouveau palier dans l'horreur de sa vie. Durant l'été, sa « famille » moldue reçue des consignes strictes pour le briser, et Onyx ne put que subir les coups, la faim, les brimades. Pendant deux semaines, il espéra un sauvetage par Voldemort, ou même ses parents puisqu'ils avaient été libérés d'Azkaban par leur maître. Mais, rien. Ses prières restèrent sans réponses. Puis, l'horreur atteint un stade inimaginable. Son oncle décida de faire du zèle une nuit et le viola. Onyx perdit tout espoir suite à cela, toute envie de vivre : il ne voulait que mourir, enfin être en paix. Encore une fois, il ne fut pas écouté. Quand l'Ordre vint le chercher, ils trouvèrent un pantin : Onyx ne parlait plus, il avait le regard morne, et il agissait comme un automate. Maugrey rassura les deux Aurors qui l'accompagnaient, assurant qu'il ne s'agissait que de fatigue. Nymphadora Tonks et Kingsley Shakelbock n'étaient pas dans le secret, et ils trouvèrent très alarmant l'état du garçon. Onyx les salua quand Maugrey lui ordonna de le faire, puis il se laissa emmener sans résistance, comme mort de l'intérieur. Une fois au Square Grimmault, QG de l'Ordre, les choses ne s'arrangèrent pas pour Onyx. Tous les jours, il était entraîné pour faire face à Voldemort, enfin c'est ce qui était dit. En réalité, il subissait des Doloris, Crucio, et autres joyeux sorts. Son comportement inquiéta les personnes qui n'étaient pas dans le secret, mais les autres jubilaient de le voir si malléable.
A la rentrée, les entraînements diminuèrent à trois soirs par semaine. Cependant, la plupart des étudiants méprisaient Onyx, l'insultant de « meurtrier ». Les seuls qui notèrent réellement la différence furent les enfants de Mangemorts. Leurs parents leur avaient demandé de surveiller Harry Potter, et ce qu'ils voyaient ne leur plaisaient pas : où était passé la combativité du Survivant ?
Onyx avait fini par développer une tolérance très forte à la douleur, du coup il se permettait de ne parler à personne malgré les ordres de Dumbledore et la douleur en représailles. Le seul point positif de cette histoire était que, du fait de la douleur constante présente en lui, personne ne pouvait entrer dans sa tête : la douleur constituait une barrière mentale infranchissable. Alors Onyx pouvait laisser ses pensées divaguer sans que quiconque sache ce qu'il pensait. Onyx pouvait aussi totalement ignorer les visions qu'il recevait de Voldemort et ne pas en informer Dumbledore.
Pendant toute l'année scolaire, Onyx eu le même comportement. Tous s'étaient lassés, même les professeurs qui ne l'interrogeaient plus en cours. Quand les vacances arrivèrent, Onyx retourna dans son enfer personnel : brimades, faim, soif, coups, viols, encore et encore. Le 31 juillet, il ressentit une grande vague de chaleur il recevait son héritage magique. Onyx sourit faiblement en se disant qu'au moins une chose dans sa vie n'était pas un mensonge : il était bel et bien né un 31 juillet. Ses parents devaient maudire cette date : un coup ils perdaient leur fils, l'autre leur maître. Onyx perdit son sourire en pensant à ses parents : ceux-ci ne devaient pas l'avoir beaucoup cherché. En effet, si lui avait pu découvrir son identité chez les gobelins, eux aussi l'auraient pu. C'était là une raison de plus pour lui de mourir : personne ne l'aimait, personne ne le cherchait, personne ne voulait de lui. Il commença à paniquer quand sa magie augmenta fortement. Les brideurs magiques l'empêchaient de sortir, du coup sa magie commençait à se briser lentement. La seule chose qui avait toujours été de son coté et seulement à lui allait disparaitre. Alors que la douleur devenait insupportable, Onyx se dit qu'enfin la mort se rapprochait.
