Salut, à tous. C'est Emma. Je me lance dans mon premier "story-verse" de Game of Thrones. En gros, que ce serait-il passé si Joffrey avait refusé de marier Margaery Tyrell malgré tout ?
Sansa reine, et du Sansan (Sansa x Sandor)
Je vous laisse lire, on se retrouve en bas.
Bonne lecture.
1. « I will show them »
" Je leur montrerais "
Joffrey avala une nouvelle gorgée de vin bordeaux, affichant son sourire insolent, toujours présent sur son visage.
Il claqua sa langue contre son palais et lécha ses dents parfaitement blanches. Il jeta son regard vert étincelant sur sa cour, dégustant les mets aussi majestueux que délicieux de son mariage.
Le mariage royal.
Les yeux bleus de Sansa parcouraient la foule riant, s'amusant et buvant, ses deux boules claires se posèrent soudainement sur sa propre assiette en argent remplie de divers mets du Sud.
Elle était désormais Reine de Westeros.
Chose que désirait chaque femme noble célibataire de chaque Maison, et peut-être même les prostitués dans les maisons closes, un rêve, qui jamais ne se réaliserait pour elles. Elles se contenteront donc de chevaucher des hommes inconnus en imaginant le roi sous elle, leur donnant le pouvoir d'être reine du royaume.
Mais Sansa semblait sur le point de s'évanouir, cette idée lui faisait tourner violemment la tête et l'estomac, elle repoussa donc, discrètement, l'assiette devant elle.
Joffrey tourna la tête pour voir le visage pâle de sa Reine, magnifique dans sa robe dorée, couleur Baratheon, deux immenses tresses se regroupant au dessus de sa tête, se superposant.
Quelques petites tresses enroulaient les deux grosses tresses serrés au dessus de sa tête qui étaient enroulés d'un fil dorés qui étaient mêlés au deux tresses plutôt fines, tombant de chaque côté de sa nuque pâle décorée par un collier représentant un cerf galopant.
Un cadeau du patriarche de la famille Lannister, Tywin.
En ce jour ensoleillé, Sansa sentit quelques larmes derrière ses yeux qu'elle réprima difficilement. Aujourd'hui, Sansa Stark mourrait comme sa famille avant elle mais d'une manière différente, car Sansa Stark mourrait pour laisser place à la Reine Sansa Baratheon.
Les fines lèvres de Joffrey s'étirèrent lorsqu'il se leva et d'un coup de fourchette, fit résonner son verre en cristal :
-Silence, rugit-il attirant l'attention de tous autour de lui, aujourd'hui est un jour de fête, car Westeros a une nouvelle reine, Sansa Baratheon. Je souhaite que celle-ci s'adresse à vous en tant que nouvelle reine.
Les yeux de Sansa s'écarquillèrent, lorsqu'elle les vit tous applaudirent, attendant d'elle qu'elle fasse un discours, qu'elle parle, qu'elle ait l'air au comble de la joie.
Elle se leva gracieusement, faisant légèrement danser sa robe dorée autour d'elle, elle plaça ses mains sur son ventre gracieusement et afficha un sourire hypocrite à sa cour, tandis que Joffrey se laissa tomber sur son siège royal, un petit rire excité le parcourant à l'idée ridiculiser Sansa.
Sansa prit une grande inspiration, et tenta de calmer son cœur fougueux dans sa cage thoracique. Elle n'avait pas le droit à l'erreur.
-Aujourd'hui, je me tiens devant vous en tant que nouvelle reine de Westeros. Et c'est une chance que je possède…Mais que je ne mérite pas réellement. Comme vous le savez tous, mon père était un traître, puni justement à la valeur de ses crimes par notre bon et juste roi, Joffrey. Après la bataille de la Néra, Margaery Tyrell s'est présentée à la cour, demandant au roi de rompre ses fiançailles avec moi, la fille d'un traître. Mais notre bon roi a refusé cette offre qui lui aurait été plus que favorable afin de faire respecter les désirs de son défunt père, Robert Baratheon. Le roi est juste, le roi est bon, le roi est loyal. Westeros ne pouvait rêver mieux comme roi, et je ne pouvais pas rêver mieux comme époux. Je m'engage donc à me rendre digne de mon roi et à le remercier pour sa loyauté en commençant par mettre Winterfell sous sa responsabilité et celle de sa main et en lui donnant un magnifique hériter au trône de fer !
Les applaudissements retentirent fortement et le brouhaha de la foule aussi, tandis que Joffrey plissa les yeux avec curiosité. Il avait imaginé qu'elle trébucherait sur les mots, qu'elle bafouillerait, qu'elle se ridiculiserait, mais elle avait tenu un discours censé et flatteur pour sa petite personne. Il observa Sansa lorsqu'elle s'assit sur sa chaise et celle-ci lui envoya un sourire charmeur.
-Vous êtes d'une telle intelligence, ma reine. Je pense avoir bien fait de refuser la main de Margaery Tyrell, finalement, sourit Joffrey.
Sansa sourit étirant ses délicates lèvres rosées vers son roi, et espéra de tout son cœur qu'il continuerait de penser cela, elle aimait à penser que la nouvelle elle plaisait bien plus qu'elle ne l'aurait crû à son roi et qu'il ne voudrait plus lui faire de mal.
Petite naïve…
Joffrey sourit d'un sourire cruel en pensant à sa dernière phrase à l'égard de sa reine.
Même si, à l'époque, j'ai refusé lady Tyrell pour continuer de vous tourmentez, ma chère, songea Joffrey en léchant ses lèvres qui goûtaient le vin rouge.
Sansa prit son verre de vin et but une grande gorgée silencieusement sous le regard bleu et froid de Joffrey.
Pour survivre, Sansa devait inventer un nouveau personnage pour satisfaire les désirs de son roi fou et c'est ce qu'elle ferait.
Je leur montrerais qu'une louve du Nord est plus forte que n'importe quels lions du Sud.
La fête battait son plein lorsque Joffrey se leva et exigea le silence :
-Je pense que nous nous sommes trop amusés, que tout cela n'est point assez sérieux ! Il ne faut point oublier que nous sommes en guerre et je compte à tous vous le rappelez. Messieurs, appela Joffrey.
Un grand lion d'or trônait sur la place centrale devant les tables de la famille royale, il ouvrit sa gueule en or activé par une manivelle, poussé par un serviteur.
Un second déroula un tapis de velours rouge sur la longue langue du lion en or, tandis que des bruits de tambours résonnaient.
Cinq nains sur de faux chevaux descendaient la langue du lion d'or, attirant les cris et les rires de la foule, en même temps que Joffrey s'écriait :
-Mes amis, je vous présente Roi Joffrey, Renly, Stannis, Robb Stark, Balon Greyjoy, la guerre des cinq rois !
Les nains se baladèrent près des gens de la cour, tournant autour d'eux, les taquinant, tandis que la cour riait. Ils se rassemblèrent au centre et s'affrontèrent du regard, comme en réalité.
Les nains se mirent en ligne, tandis que le blondinet s'avança, représentant le roi Joffrey, une fausse couronne sur sa tête et s'exclama :
-Que la guerre commence !
Le nain de Renly Baratheon, se fit frapper violemment sur ses fausses fesses avec le marteau en bois du petit Stannis, Renly le nain, qui sautilla en poussant des petits cris aigus, rejoignant l'incontrôlable fou-rire du roi Joffrey.
Pendant ce temps, le nain portant un masque de loup sur la tête se battait contre Balon le nain qui subit une fausse défaite humiliante.
-Je suis le roi du Noooord, hurla le nain Robb.
Renly reçut une flèche sur la poitrine et le nain déguerpit en hurlant comme une petite fille.
Le second « impressionnant » combat se faisait entre Nain Joffrey et Nain Robb qui se frôlèrent de très près, mais s'évitant tous deux.
La presque collision se refit une seconde fois, et le nain hurla de nouveau « Je suis le roi du Nord ! », puis la troisième fois, nain Joffrey enleva la tête de loup de nain Robb qui tomba par terre avec son cheval, sa tête de loup roulant plus loin.
Sansa sentit une boule remonter le long de sa gorge, alors que son roi s'étouffait presque de rire en tentant tant bien que mal de boire son vin.
Nain Joffrey prit la tête du loup, la plaça sur son entrejambe et donna des coups de bassins, effectuant des bruits d'animal à chaque coup vers l'avant.
Joffrey recracha son vin, se penchant vers l'avant afin d'obtenir de l'air, tandis que les yeux azur de Sansa brillaient de larmes contenus, n'échappant pas à Tyrion Lannister qui se laissa aller contre son siège et baissa les yeux.
Lorsque les nains se remirent en ligne et se penchèrent attirant plus d'applaudissements que nécessaire, Joffrey se leva agitant la bourse contenue dans un petit sac prêt à la donner à nain Joffrey.
Cersei Lannister se leva et applaudit bien fort, souriant et riant doucement.
-Votre grâce, sourit vicieusement Cersei, tous les nains présents ici n'ont pas combattus. Vous ne pouvez point récompenser quelqu'un, lorsqu'un combattant qui ne s'est ni agenouillé, ni a été battu est encore présent.
Le regard de Joffrey se tourna vers son oncle, Tyrion, qui foudroya sa sœur du regard et serra les dents discrètement.
-Vous avez raison, mère, murmura Joffrey, mais contre qui devrais-je le faire combattre ? Ma réplique naine ?
-Mon roi, s'exclama avec sournoiserie Cersei, il est clair qu'entre vous et votre petit oncle, le gagnant est déjà tout désigné, je pensais plutôt à…
-Le faire agenouiller, s'écria Joffrey coupant sa mère, quelle excellente idée.
Cersei haussa un sourcil, tandis que Tywin Lannister enfonça une tomate entre ses dents parfaitement blanches, sans aucune réaction, comme d'habitude.
-Mon oncle, venez donc devant moi et votre nouvelle reine et agenouillez-vous ! Ordonna Joffrey en se levant de sa chaise et en se plaçant devant sa table qu'il partageait avec Sansa, levez-vous, Sansa.
Sansa obéit docilement et se leva, se plaçant aux côtés de son roi, avalant douloureusement sa salive.
Tyrion se leva à son tour et s'avança doucement vers le roi, il aurait pu s'agenouiller et mettre fin à l'histoire, il aurait même dû s'agenouiller, mais Tyrion est et resterait toujours Tyrion, il se mordit donc la lèvre inférieure et déclara :
-Comme vous l'avez dit plus tôt, votre grâce, un combat entre vous et moi serait perdu d'avance. Pour moi, évidemment. Mais ne devrions-nous pas montrer à la cour comment vous vous battez bien, comment vous avez défendu votre pays lors de la bataille de la Néra ?
Joffrey pâlit considérablement, ce que Sansa, ne manqua pas de remarquer. Elle regarda l'homme nain devant elle et comprit qu'encore une fois, il avait trouvé comment faire taire son neveu.
Joffrey se retourna et attrapa le verre de vin encore plein de sa femme, et le versa sur les cheveux dorés de son oncle, puis laissa tomber le verre sur la tête de celui-ci, provoquant un bruit sourd puis se fracassa légèrement en tombant au sol.
Tyrion cligna plusieurs fois des yeux, tandis que la voix sordide de Joffrey résonna dans le silence :
-À genoux !
Tyrion regardait Joffrey droit dans les yeux et Sansa déglutit, sentant que tout cela tournait au cauchemar.
-J'ai dis : À GENOUX ! Hurla le roi furieux à son oncle, immobile.
Cersei Lannister plissa les yeux et afficha un petit sourire satisfait, sourire qui disparut immédiatement, lorsqu'elle croisa le regard désapprobateur, voir déçu, de son frère jumeau, légèrement plus loin.
-Gardes, tenez Lord Tyrion, ne l'accroupissez pas, il le fera de lui même dans quelques instants.
Les gardes obéirent rapidement au ton effrayant du roi et tinrent les bras du gnome qui releva fièrement la tête.
Joffrey sortit son épée de son fourreau et les yeux de plusieurs personnes s'écarquillèrent.
Cersei hoqueta de surprise, elle ne tenait pas à Tyrion, pas une seule seconde, mais imaginer son fils le tuer, sur l'instant, la glaça.
La lame frôla la coupe sur la joue de son oncle, la pointe de l'épée d'acier Valérien s'arrêta là où la coupe disparaissait dans ses poils de barbe de Tyrion et Joffrey commença à enfoncer la lame, prêt à continuer la longue blessure jusqu'au cou…
-Ho, regardez, la tourtière est arrivée, s'exclama Sansa en prenant une voie bien trop enthousiaste.
Elle n'avait jamais été si heureuse de voir une tourtière aux pigeons arriver.
Joffrey détourna le regard et dégagea son épée du visage de son oncle pour s'avancer vers l'immense tourtière aux tons orangeâtes, il souleva son épée et fracassa la tourtière en plein dans son centre, laissant une trainée de pigeons s'envoler, sous les applaudissements.
Sansa sourit doucement et applaudit vivement lorsque Joffrey s'avança vers elle, rangeant son épée dans son fourreau.
Un serviteur emmena au roi la première part de tourtière dont Sansa s'empara et découpa une bouché avec une fourchette qu'elle avança vers la bouche de son roi.
Joffrey ouvrit ses douces lèvres à Sansa qui enfonça doucement la petite bouchée dans la bouche de Joffrey.
-Délicieux, commenta Joffrey en souriant.
Le reste des serviteurs distribuèrent la deuxième assiette à la reine, puis les suivantes à la famille royale puis le reste à la cour.
Tyrion Lannister repoussa son assiette et s'apprêta à partir, lorsque les gardes le relâchèrent suite aux ordres de Tywin Lannister.
-Où allez-vous mon oncle ? Demanda Joffrey en prenant une bouchée de lui-même, cette fois-ci.
-Me changer.
-Non, non…Vous êtes parfait comme vous êtes…Vous devriez goûter cette succulente tourtière, mon oncle. Quoi qu'un peu sèche, je dois l'avouer, et si vous m'apportiez du vin, mon oncle…
Sansa s'avança vers son mari et posa une main sur son avant-bras, elle secoua doucement la tête et posa la paume de sa main sur la joue de son mari.
-Laissez, mon roi, ne laissez pas votre oncle gâcher cette journée et laissez-le parti…
Joffrey attrapa violemment le poignet de sa reine et braqua son regard furieux dans le sien et serra les dents furieusement :
-Je suis le roi, je ferais comme bon me semble, en disant cela, Joffrey resserrait sa poigne sur le poignet de Sansa, lui faisant échapper un sifflement de douleur.
-Par-Pardon, votre grâce.
Joffrey la relâcha brutalement, faisant presque trébucher Sansa qui fut rattrapé de justesse par un garde qui surveillait la table royale.
-Est-ce comme cela que vous traitez votre reine ? Demanda Tyrion, ses petits poings serrés de colère.
Joffrey tourna la tête vers son oncle et fronça les sourcils, s'avançant vers lui de nouveau, prêt à continuer à ce qu'il faisait avant que la tourtière n'arrive.
Mais un bruit sourd attira l'attention de tout le monde, alors que Tywin Lannister se relevant et tapant contre la table, faisant sursauter Tommen, assis à la même table.
-Lord Tyrion, je vous prierais de quitter cette réception immédiatement, siffla le main du roi, le roi n'apprécie pas votre compagnie.
-Comme chacun d'entre nous, souffla assez fort Cersei pour que Tyrion l'entende.
-Cersei ! La reprit sèchement Tywin en la fusillant du roi.
-Je dis seulement ce que chacun pense tout bas, rétorqua simplement Cersei en haussant les épaules.
-Ne vous en faites pas, chère sœur, je quitte cette réception de suite, souffla simplement Tyrion en baissant la tête.
Tywin observa la foule silencieuse devant lui et s'assit sur sa chaise de nouveau, Sansa l'imita, toujours debout, elle revint à sa place peu après Tywin et s'assit à sa place de reine, lançant un ordre discret à la servante de lui servir un nouveau verre remplit.
La domestique s'exécuta sans un mot et versa à la nouvelle reine un verre de vin que celle-ci prit d'une main tremblante, avalant sa première gorgée de la journée.
Tyrion tourna le dos et partit rapidement, disparaissant de la vue de chacun. Sansa laissa ses yeux traîner sur l'endroit où son oncle par alliance venait de disparaître.
Elle aurait aimé contrer Cersei, après tout, désormais Sansa était la reine, mais la main du roi avait parlé et un homme était plus puissant qu'une femme et surtout, elle ne voulait pas que Joffrey ne s'énerve de nouveau.
-Bon débarras, murmura Joffrey en appuyant sa main sur le fourreau où son épée reposait.
…
Sansa avança prudemment dans la chambre aux tons dorés et observa l'immense lit baldaquin qui trônait au centre de la pièce, tandis que la porte claqua derrière elle.
Elle entendit le verrou tourner et avala difficilement sa salive.
Elle était maintenant seule avec Joffrey pour le reste de la nuit.
Pourvu que cette nuit, rien que cette nuit, ne soit pas trop rude, pria Sansa en fermant les yeux.
Sansa se tourna vers son roi, et tenta d'avoir l'air assurée lorsqu'elle lui demanda :
-Que souhaitez-vous que je fasse, mon roi ?
Joffrey la sonda du regard à la faible lumière des quelques bougies allumées dans la chambre et retira sa cape accrochée à une seule de ses épaules.
La cape noire tomba sur le sol en un bruit sourd et Joffrey s'avança vers son épouse.
-Je veux que vous vous mettiez à quatre pattes sur le lit, nue, ordonna Joffrey.
Sansa cligna des yeux plusieurs fois, mais hocha la tête, s'apprêtant à défaire sa robe, tentant de lécher discrètement ses lèvres sèches.
-Défaites avant vos cheveux, commanda lentement Joffrey.
Sansa délaissa sa longue robe, attrapa les pinces retenant ses cheveux roux sur son crâne et les retira toutes d'un coup, faisant tomber ses cheveux jusqu'au bas de son dos dans une cascade de rousseur légèrement ondulés par les tresses qui avaient retenus sa crinière toute la journée.
La jeune reine tira sur la fermeture éclaire sur le côté de sa robe dorée et la laissa glisser le long de son corps puis Joffrey observa son parfait corps vierge devant lui, éclairé à la lueur des chandelles.
Elle envoya un regard interrogatif à Joffrey qui pinça sa lèvre inférieure et ordonna d'enlever les sous-vêtements aussi, ce que Sansa fit, les mains plus tremblantes que jamais.
-Magnifique, chuchota Joffrey en plissant ses yeux verts.
Sansa le regarda dans les yeux puis grimpa doucement sur le lit, et se mit dans la position demandée, exposant ses fesses rebondies aux yeux de Joffrey.
Sansa entendit le bruit de tissus tomber au sol dans un bruit de froissement sourd, puis elle entendit un bruit métallique doux, Joffrey venait de poser sa couronne.
Il s'écoula quelques secondes avant qu'un poids ne se fasse ressentir sur le lit, affolant davantage le cœur de la jeune mariée.
Sansa serra les draps d'anxiété en sentant les mains fines de Joffrey sur son fessier pâle et lisse.
Elle sentit ses doigts suivre le chemin entre ses jambes et atterrir sur ses grandes lèvres, la faisant frissonner. Un doigt indélicat entra brutalement, la faisant crier de douleur.
-Tu t'es entendu, Sansa ? Souffla Joffrey en se penchant contre son dos, tu as criés de douleur…Tu risques de reproduire ce cri toute la nuit…
Joffrey se releva et laissa un petit rire sec envahir la pièce silencieuse.
Sansa braqua son regard sur les draps aussi doré que sa robe de mariage et sentit quelque chose caresser sa cuisse droite. Le membre masculin de Joffrey, prêt à passer à la vitesse supérieure.
La voix de Septa Mordane envahit l'esprit de Sansa qui prit une profonde inspiration :
« Lorsque tu t'uniras avec ton mari pour la première fois, il te faudra te détendre. Les hommes ont tendance à être impatients. Chez eux, l'acte est plus mécanique que chez la femme. À chaque fois, ils ont du plaisir, nous, nous sommes différentes, on doit être en confiance, on doit être bien, se sentir bien, tu comprends ? »
Sansa ne se sentait absolument pas bien, elle inspira longuement et tenta de se détendre.
-Prête, ma reine ? Demanda la voix sadique de Joffrey derrière elle.
« Chez l'homme, le membre masculin se tient prêt en se redressant, chez nous, les femmes, notre organe se tient prêt en s'humidifiant, on s'humidifie par excitation. »
Sansa tenta de savoir si elle était humide, mais sans succès, elle n'osait pas bouger afin d'y mettre un doigt pour vérifier.
-Oui, mon roi.
Et Joffrey inséra son pénis à l'intérieur d'elle, doucement, comme pour profiter de l'instant.
Un cri de douleur échappa à Sansa et elle empoigna de nouveau les draps avec force, tentant de retenir ses larmes de douleur.
Cela fait-il mal, ma reine ? Murmura Joffrey d'une voix cassée.
-O-oui.
Un sourire étira les lèvres de Joffrey qui sortit du petit trou chaud et serré et y entra de nouveau, lorsqu'un liquide rougeâtre coula doucement le long de la cuisse de Sansa, excitant plus que jamais Joffrey.
La nuit ne fut pas tendre.
Pas une seule seconde. Pas une.
Des larmes salées roulaient le long des joues pâles de Sansa, même après que la douleur que chaque vierge ressent lors de sa nuit de noces soit partit, Sansa ne pouvait s'empêchait de s'imaginer mettant au monde des blondinets cruels et sournois, comme son mari, maltraitant tout, y compris leurs femmes.
Elle voulait tant revenir à Winterfell, il y a quelques années et supplier son père de ne pas devenir main du roi et de ne jamais quitter Winterfell. Jamais.
Elle rêvait de revoir sa famille, unie, autour d'une table. Arya crierait des bêtises et lui lancerait de la nourriture dans ses cheveux roux, tandis que Bran et Rickon ricaneraient silencieusement, alors que mère fusillerait Arya du regard. Robb roulerait des yeux et mangerait tranquillement, et Jon, si mère était d'assez bonne humeur aujourd'hui, se permettrait d'assister au repas familial, tandis que son père couvrirait d'un regard chaleureux et protecteur sa famille.
Papa, maman, Robb, Jon, Bran, Rickon et même toi Arya…Vous me manquez tellement. Je regrette tout…Si seulement je pouvais revenir en arrière, je donnerais tout ce que j'ai pour revenir en arrière et ne pas reproduire mes erreurs. Je suis désolé. Pardon.
Joffrey tira brutalement sur ses cheveux roux, arrachant un sanglot étouffé à Sansa.
-N'avale pas tes sanglots, je veux les entendre. Chacun d'entre eux, siffla Joffrey.
-O-Oui, mon roi.
Ce ne fut qu'une vingtaine de minutes après être entré dans leur chambre de jeunes mariés que Joffrey se détacha de Sansa et se laissa tomber sur le drap, épuisé. Il ferma les yeux et s'assoupit immédiatement, un sourire doux aux lèvres.
Sansa et Joffrey était dos à dos, ne se touchant pas du tout. Sansa était recroquevillée sur son côté du lit, étouffant ses sanglots, se maudissant d'être si faible.
Elle n'avait pas réellement mal, il ne l'avait pas frappé avec une ceinture ou quelque chose comme ça, simplement, elle se sentait souillé, sale.
Pardon papa, maman, pardon à vous tous. Je ne veux pas souiller notre famille avec un enfant de Joffrey. Pardon. Je n'ai pas le choix. Pardon.
Sansa ferma les yeux et s'endormit, le paysage de Winterfell flottant dans sa tête, lui faisant afficher un dernier sourire heureux.
…
La reine s'avança dans les longs couloirs du château royal, suivie de deux gardes en armure, chargés de la protéger et de veiller sur elle. La reine, Sansa Baratheon, portait une robe flottante, violette, à partir de sa cage thoracique, soutenant ses seins mais laissant le reste délaisser ses courbes afin de cacher son ventre rond.
Cela faisait maintenant 10 lunes que le mariage royal avait été célébré et la reine était enceinte depuis 3 longues lunes. Sansa restait souvent dans ses appartements ne sortant que sur l'une des immenses terrasses du château, celle lui étant réservée.
Il faisait chaud, en cette belle journée, et la reine aurait bien aimé aller tremper ses pieds dans la mer fraîche de Port-Réal. Mais Mestre Pycelle lui avait fortement déconseillé de faire quoi que ce soit qui puisse la faire tomber malade lors de sa grossesse, il avait soutenu qu'elle avait besoin de repos, des bains chauds et tout ce dont elle aurait besoin pour être à l'aise.
Sansa s'arrêta devant une porte du château protégé par des gardes qui s'inclinèrent immédiatement en voyant leur reine.
-Lord Lannister, sa majesté, la reine, est là, avertit un garde en ouvrant grand la porte du bureau de la main du roi.
Tywin s'avança vers Sansa et s'inclina poliment devant sa reine, l'invitant à entrer d'un signe poli.
Sansa entra et la porte se referma sur elle, tandis qu'elle pénétrait dans le bureau organisé.
-Que me vaut cet honneur, majesté ?
-Je souhaitais vous parlez de certaines choses importantes, concernant le Nord, Lord Tywin.
Tywin plissa les yeux, ne s'attendant pas réellement à cela de la part de Sansa, mais il hocha la tête rapidement et tira une chaise afin que la femme enceinte puisse s'asseoir, il s'assit ensuite en face d'elle et l'écouta.
-Depuis la chute des Stark, la maison Bolton dirige le Nord, il est en de même pour le Conflans, par le passé dirigé par les Tully et désormais sous le commandement de la maison Frey. Est-ce bien cela, Lord Tywin ?
-C'est bien cela, ma reine.
-Ma famille était des traîtres, souligna indifféremment Sansa, habituée depuis le temps, mais ces terres m'appartiennent, à moi, et à mon héritier.
-Si je peux me permettre, votre grâce, un de vos cousins Tully, mariée avec une fille de Walder Frey est encore en vie.
-Justement, en ce qui concerne le Conflans, je voudrais que ce soit ce cousin éloigné Tully qui le dirige et non Walder Frey. Quant au Nord et à la reconstruction de Winterfell, je veux qu'il soit sous mon commandement, je veux que vous indiquiez aux Bolton que leur commandement du Nord n'est que temporaire !
Tywin Lannister observa Sansa et se lécha rapidement la lèvre supérieure, impressionnée.
Il avait connu une jeune fille frêle, innocente et brisée lorsqu'il était arrivé à King's Landing, il n'aurait jamais pensé que Sansa puisse s'affirmer en tant que reine en seulement une dizaine de lunes.
-Lord Edmure Tully a été pris en otage après le mariage rouge, rétorqua Tywin, comment allez vous convaincre Lord Frey de…
-Je suis la reine des sept royaumes, le coupa immédiatement Sansa, si je veux quelque chose, je l'obtiens.
Tywin écarquilla les yeux, se demandant si il avait bien entendu Sansa prononcer ses mots. Cela ressemblait d'avantage à sa fille, Cersei, qu'à Sansa Stark, nouvellement reine.
-Vous avez raison mais rien n'est sans conséquence, ma reine…Et puis la décision finale revient au roi.
-Je le sais bien, mais je souhaite devenir reine régente. Si Joffrey me donne son accord, je m'occuperais de tout cela personnellement et vous m'aiderez.
Cela sonnait bien plus comme un ordre que comme une demande.
-Comment allez-vous convaincre sa grâce, votre mari ?
-Le Nord est tumultueux, Lord Tywin, si on ne le contrôle pas, il pourrait revenir à se révolter de nouveau. Le roi doit être respecté partout, mais les nordiens sont comme des animaux sauvages, ils sont les plus difficiles à contrôler. Seulement, si ils savent qu'un héritier Stark-Baratheon dirige, le nom Stark les calmera et ils ne voudront plus se révolter. De ce fait, je souhaite faire réapparaître la bannière Stark.
-C'est la bannière d'une famille traîtresse...
-Elle n'apparaîtra jamais seule. Elle sera toujours accompagnée de la bannière Baratheon. Pour représenter l'héritier du roi et moi-même.
-Très bien, j'en parlerais à sa grâce et si il y consent, vous pourrez assister aux réunions du conseil.
Sansa se leva d'elle-même et s'apprêta à quitter la salle, mais se retourna vers Tywin et ajouta un nouvel argument à sa proposition :
-Si on a les Boltons, les Frey comme alliés en plus des maisons que l'on possède déjà, on pourra éliminer Stannis Baratheon bien plus facilement.
-Ce sont des paroles justes et sages, ma reine.
Sansa quitta la pièce, laissant Tywin seul, avec ses pensées.
Joffrey aura finalement peut-être bien fait de refuser le mariage avec Margaery Tyrell…
…
La petite terrasse en pierre, au milieu des jardins royaux, protégée par un toit construit dans le même matériau donnait vu sur l'océan infinie et si bleu de King's Landing.
Depuis le départ des Tyrell de la capitale, Sansa venait souvent ici, elle en avait fait sa terrasse privé, l'ambiance lui rappelant la présence réconfortante d'Olenna et Margaery Tyrell.
Assise sur le rebord du petit mur en pierre bordant les bords de la terrasse, la reine de Westeros observait la mer bleue, perdue dans ses pensées.
-Ma reine, voici les gâteaux au citron que vous avez demandé, annonça un domestique en posant une assiette en argent sur la table trônant au milieu de la terrasse.
Sansa tourna doucement sa tête vers le domestique et observa la table devant elle garnie d'eau ainsi que toutes sortes de pâtisseries en plus des gâteaux au citron, un soutient plat s'élevant de quelques centimètres portait une assiette de porcelaine contenant des cerises rougeâtres.
-Est-ce que tout est à votre goût, votre grâce ? Souhaitez-vous autre chose ? Insista le domestique.
Sansa darda son regard bleu sur l'agaçant domestique et lui ordonna de disposer.
Le domestique fit une légère révérence et s'apprêta à partir, quant Sansa eut une idée.
-En fait, revenez, l'interpella soudainement Sansa.
-Oui, ma reine ?
-J'aimerais que vous alliez chercher Seigneur Tyrion Lannister et que vous lui demandiez de venir, de ma part.
-O-Oui, tout de suite, ma reine.
Le domestique disparut dans la végétation magnifique des jardins.
Sansa se leva et se dirigea vers la table et prenant un siège, se mit à déguster un succulent gâteau au citron.
Il s'écoula une dizaine de minutes avant qu'elle aperçut Tyrion Lannister marcher dans l'allée menant à la petite terrasse, il s'arrêta devant la jeune fille et se pencha en une révérence.
-Vous souhaitiez me voir, ma reine.
-Vous n'avez pas besoin d'être si formel avec moi, Tyrion. Je vous dois beaucoup, appelez-moi Sansa !
-Comme vous voulez, Sansa. Que puis-je faire pour vous ?
-Il y a quelques jours, un corbeau est arrivé depuis Hautjardin où ma chère amie, Margaery, m'écrivait de ces nouvelles…
-Et donc ? Poursuivit Tyrion en prenant place sur un siège en face de Sansa.
-Et, j'ignore si votre père vous en a parlé, mais je souhaite reconquérir le Nord des Boltons. La guerre n'est pas terminée, il nous reste Stannis à écraser. Et il nous faut le plus d'alliés possible ! Il est faible, sa flotte a été détruite, par vous, lors de la bataille de la Néra, c'est le moment d'attaquer.
-Vous me surprenez, Sansa. Mais que suggérez-vous exactement ?
-Un mariage doit avoir lieu avec les Tyrell et j'ai pensé à Loras et Cersei et à Margaery et vous-même.
-Je ne crois pas que lady Margaery…
-Son père hésite entre trois hommes, Lord Tyrion, un jeune homme de la maison Karstark, Tommen Baratheon et vous. Margaery m'a écrit qu'elle ne connaissait absolument pas le Karstark et que Tommen était trop jeune. Alors…Il ne reste que vous.
-Je suppose que vous en avez parlé à mon père et qu'il a accepté, soupira Tyrion.
-Non, bien sûr que non. Vous êtes le premier concerné, si vous refusez, j'avertirais Margaery.
Sansa observa la réaction de Tyrion, qui semblait surpris de la réponse de la reine, il plissa les yeux et murmura :
-Si Lady Margaery souhaitait revenir à King's Landing afin que nous discutions de cela, cela me plairait. Demandez-lui si cela lui conviendrait. N'en parlez pas à mon père, il me forcerait la main. Et je ne veux pas de cela.
-Bien, on prétextera que Margaery est simplement venu en visite.
-Oui. Et on verra pour le reste.
-Vous allez adorer Margaery, j'en suis sûre. Votre père sera si heureux que vous ayez pris cette initiative.
-Il saura que cela ne vient pas de moi, souffla simplement Tyrion, pas besoin de mentir.
-Bien…Et quant est-il de votre sœur, Cersei ?
-Cersei n'acceptera pas, sous aucune prétexte.
-Mais je suis la reine, maintenant, et si mon mari, le roi, accepte. Elle ne pourra pas refuser.
Tyrion dévisagea Sansa. Cette jeune fille suggérait-elle de se mettre à dos Cersei Lannister ?
-Ce serait une mauvaise idée…
-Je vais en parler à Cersei, je saurais la convaincre, affirma avec assurance Sansa.
-Bien…
-Merci Tyrion, pour tout, sincèrement, je dois, cependant, y aller.
Sansa se leva et remercia Tyrion une nouvelle fois avant de quitter la terrasse gracieusement, la tête haute, devant ses domestiques qui se penchèrent en une révérence à son passage.
Sa longue robe grisâtre traînait derrière elle entourant son magnifique corps rond par la grossesse et ses cheveux roux brillaient au soleil chaud de King's Landing.
Le gnome écarquilla les yeux et tenta de savoir ce qu'il était advenu de la jeune fille timide et prude qu'il connaissait.
Sansa avait grandi, la petite colombe, comme aimait l'appeler Cersei était devenue une reine.
Reine Sansa.
Ceci est, à la base, un One-Shot, puis il s'est transformé en une histoire d'une dizaine de chapitres, mais j'ai eu une idée géniale, mais je ne sais pas si je veux intégrer cette idée dans cette histoire où dans une autre.
Laissez des reviews, ça fait extrêmement plaisir.
Emma.
