Plus jamais tu ne seras le seul !

Je suis seule sans vraiment l'être. Entourée de gens qui m'acceptent telle que je suis, je ne me sens pourtant pas à ma place. Ils nous ont accueillis sans savoir qui nous étions. Lorsqu'ils ont découvert la vérité, ils ne nous ont pas rejeté comme tant d'autres avant eux. Nous avons connu chaque génération qui ont suivit celle d'origine. Nous avons partagé leurs peines comme leurs joies. Nous les avons soutenus dans la maladie puisque nous étions immunisés de part notre immortalité. Nous avons également beaucoup pleuré. Chaque enterrement était pour nous un déchirement, mais nous tenions le coup pour montrer l'exemple à ceux qui restent. Pour l'essentiel, nous étions heureux et nos amis apportaient beaucoup de gaieté à notre existence. Seulement, il y avait ma malédiction. Enfant, dès ma naissance en vérité, j'étais très faible. Mes parents ont d'abord cru que je ne survivrais pas. Je leur ai démontré qu'ils se trompaient. Ils en ont été très heureux, surtout qu'ils étaient les derniers de notre espèce et qu'ils avaient déjà perdu mon grand-frère. Ils n'ont pas vu les problèmes arriver.

Un beau jour, alors que nous nous promenions sous notre véritable forme, nous avons été attaqués par un ennemi de notre race que nous avons cru éteins depuis des siècles. Il nous a attaqués sans prévenir. Papa et maman ont lutté contre lui, mais il a pris le dessus. Lorsqu'il m'a vue, encore affaiblie malgré mes 4 ans de vie, il a souri et a poussé un rire démoniaque avant de me maudire, devant mes parents rendus impuissant par son pouvoir. Ensuite, il est parti sans demander son reste et dès lors, je suis devenue aveugle. Ce sort n'a pas eu que cet effet, il a aussi fait disparaître mes pouvoirs ainsi que mon immortalité. À partir de cette journée catastrophique, j'ai été assignée à résidence et mes parents, avec l'aide de notre entourage, se sont mis à rechercher un moyen de me libérer. Les plus sages comme les plus puissants habitants de ce monde ont été sollicités, mais il a fallu attendre un demi-millénaire pour trouver la bonne méthode.

Maintenant mes parents ne sont plus là. La malédiction a pris fin et je songe à quitter ce cocon qui me protège depuis près de 1000 ans. Je suis restée 500 ans dans cette famille, seule sans mes parents, maintenant ma véritable apparence cachée aux yeux des inconnus. Je dois savoir si je suis véritablement la dernière de mon espèce. Il faut que je respecte la dernière volonté de maman et papa, c'est-à-dire, retrouver mon frère.

Je l'ai cherché dans le royaume, mais je ne suis pas allée au-delà. Je n'ai pas osé franchir les frontières. Pourtant, je n'ai plus d'autre choix que de le faire. C'est ce qui me conforte dans ma décision. Aujourd'hui est donc venue l'heure des adieux.

Une fois cela fait, je prends la route, le cœur un peu lourd, toutes mes possessions réunies dans mon grand sac. Je joue de la musique pour me remonter le moral. Où que je me rende, je me retrouve au milieu d'un public et mon dernier arrêt pour aujourd'hui: Ponyville, ne fera sans doute pas exception.

À peine je passe le panneau indiquant le nom de l'endroit, les gens rivent leurs regards dans ma direction et m'observent avec curiosité. Je m'arrête sur la place, m'assois par terre et continue à jouer, tout en cherchant une trace de magie chaotique semblable à la mienne. Je suis surprise de trouver ce que je cherche dans tous les coins de la ville. Il ne me reste plus qu'à trouver la source de cette force et j'aurais enfin trouvé celui dont mes parents m'ont tant parlé de leur vivant. Mon morceau terminé, j'ai le droit à un tonnerre d'applaudissements. Une jument assez âgée, et occupant probablement une position importante dans les environs, émerge de la foule et s'adresse à moi:

- Voilà une performance des plus impressionnante mademoiselle. Soyez-la bienvenue dans cette ville dont j'ai la joie d'être le maire.

- Je suis ravie de vous rencontrer et aussi que ma musique vous ait plu à tous. C'est toujours un plaisir pour moi de jouer devant un si bon public.

- Puis-je me permettre de vous demander ce qui amène une jeune musicienne ambulante jusqu'ici ?

- Cela fait longtemps que je voyage et on m'a beaucoup vanté les mérite de l'académie de musique qui se trouve ici. On m'a également appris qu'ils étaient à la recherche d'un professeur et me voilà.

La maire semble chercher une personne dans la foule puis elle appelle quelqu'un qui nous rejoint. Je prends un instant pour l'examiner. Son pelage est orangé, tandis que sa crinière est rouge pétant, quant à ses yeux, ils sont aussi bleu que ce qui se trouve au-dessus de nos têtes. Elle me sourit avant de se présenter en parlant d'une voix aussi mélodieuse que le son produit par ma chère flûte:

- Enchantée de vous rencontrer mademoiselle. J'ai beaucoup apprécié votre performance. Je suis la directrice de l'académie que vous avez précédemment citée. Mon nom est Rossignol, mais tout le monde m'appelle Ros, même les étudiants et les autres enseignants. Souhaiteriez-vous visiter les lieux, vu que vous êtes venu pour ça ?

- Ce sera avec plaisir Ros. Moi c'est Amélia.

- Quel joli prénom que voilà ! Venez, je vais vous montrer le chemin.

Je remercie une dernière fois la maire pour son accueil et la foule pour son écoute puis me laisse entraîner par cette très énergique jument. Nous arrivons vite à destination et le bâtiment s'avère être comme sur les brochures que j'ai trouvé lors de mes voyages. Pour une fois que je ne suis pas trompée par de la publicité mensongère. Espérons que l'intérieur soit à la hauteur de la façade ! Je suis aussitôt subjuguée par la beauté des lieux. Tellement de couleurs harmonieusement réunies et faisant ressortir les instruments ainsi que les étudiants qui les utilisent, cela me laisse sans voix. Entraînant mes bagages derrière moi, je fais un rapide tour d'horizon et je suis présentée à mes futurs étudiants. L'un d'eux se propose de me guider en ville, notamment pour que je puisse trouver le seul hôtel du village.

Lorsque j'entre, je suis accueillie par une jeune jument avec un sourire chaleureux sur le visage. Elle s'approche de moi pour me souhaiter la bienvenue avant de me demander combien de temps je compte rester dans son établissement. Je lui explique que je viens de trouver un poste en ville et que je me mettrais à chercher un logement, plus définitif, lorsque je me serais davantage intégrée à la population de la ville.

- Les gens sont charmants par ici. Je suis certaine que vous vous ferez très vite de bons amis. Quel métier allez-vous exercer si je puis me permettre cette question ?

- Je vais enseigner à l'Académie de musique.

- Oh ! Alors vous devez être la musicienne ambulante qui fait tant parler d'elle depuis ce matin. Je suis enchantée de vous recevoir ici.

- Je suis déjà connue dans toute la ville ?

- Oui. Et attendez que les cours commencent ! Les élèves de l'école de musique adorent parler de leurs enseignants qui sont, aux yeux de beaucoup, les meilleurs d'Equestria.

- C'est en effet ce que j'ai entendu dire au cours de mes voyages.

- Vous venez de loin ?

- Oh si vous saviez...

- Vous devez être très fatiguée alors ! Et nous n'avons même pas parler de la chambre. Je suis confuse, j'ai tendance à parler trop lorsque j'ai affaire à des nouveaux venus intéressants.

- Ne vous en faites pas pour ça. C'est toujours un plaisir de discuter.

- Merci de votre compréhension. Avez-vous une préférence pour la vue sur laquelle donne votre chambre mademoiselle ?

- J'aime le grand air. Peut-être est-ce que l'une d'elles donne sur la montagne ?

- Bien entendu ! Ce sera donc la numéro 13. Êtes-vous superstitieuse ?

- Pas le moins du monde.

Elle me sourit enchantée, puis se propose de me montrer ma chambre. J'accepte avec joie et la suit à l'étage. Une fois dans ce qui sera mon coin privé pour une durée indéterminée, je range mes affaires et pense enfin à lui demander le prix de mon séjour. Je règle une semaine d'avance et elle me fait savoir que le dîner sera servi dans une heure. Je la remercie pour son aide puis elle me laisse me préparer. À 19 h, je me retrouve au milieu d'une salle à manger très conviviale et me perd un instant dans la contemplation de la décoration, jusqu'à ce que la voix de l'hôtelière ne me ramène sur terre:

- Qu'est-ce que vous faites plantée au milieu du passage ? Vous n'avez pas faim ?

Je porte alors mon attention sur elle et réponds

- Je n'avais pas réalisé que je bloquais les autres. Veuillez m'excuser. Bien sûr que j'ai faim.

- Suivez-moi, je vais vous guider à une table où il reste de la place, dit-elle en riant.

Je m'exécute en bondissant et m'installe à côté de deux jeunes gens que je me souviens avoir vu sur la place. J'entre justement en discussion avec eux à ce sujet tandis la responsable prépare un plateau à mon attention.

J'ai fait du chemin depuis. Cela fait maintenant un mois que je vis dans cette paisible ville. Je me suis fait des amis, j'ai tissé de bons liens avec mes étudiants que je ne connais pourtant que depuis deux semaines. Je n'ai pas encore quitté l'hôtel de la ville. Je crois que cette chère Cynthia, l'hôtelière, me manquerait trop si je partais de son établissement. Cependant, je ne suis pas totalement opposée à l'idée d'avoir mon propre endroit où vivre, sans avoir à le partager avec la quantité impressionnante de gens de passage dans le coin. Enfin bref, je m'égare là.

Aujourd'hui est donc une journée comme toutes les autres, du moins, elle commence comme celles qui l'on précédée. Seulement, mon instinct me dit que quelque chose de particulier va se passer. Malgré tout, je fais comme si je ne me doutais de rien. J'assure mon cours du matin, puis à la pause, je discute avec mes collègues. Comme d'habitude, celui qui prodigue ceux ayant un lien à la guitare, nous offre une des pitreries dont il a le secret, et se fait encore remonté les bretelles par le professeur de chant qui est toujours très silencieux et me paraît pas mal coincé, tandis que nous autres, on se fend la poire comme pas possible. J'affectionne particulièrement ce genre de moment, cela me conforte encore davantage dans ma volonté de rester ici. Je me sens si bien depuis que je me suis installée là.

À la fin de la journée, alors que je viens de dire au revoir au dernier étudiant tardant à quitter la salle, je me rends dans mon bureau pour récupérer des affaires avant de rentrer à l'hôtel, des coups de sabots retentissant contre ma porte me font asseoir à mon bureau.

- Entrez.

Une jeune pégase au pelage jaune pâle, à la crinière rose pâle et aux yeux turquoise entre dans la pièce. Je lui souris et l'invite à se rapprocher puis je dis:

- Que puis-je faire pour vous mademoiselle ?

- Bonsoir. Hum ... Je m'appelle Fluttershy, et j'aurais besoin de votre aide.

- C'est pour une surprise à l'intention de quelqu'un qui vous est précieux ?

Elle écarquille ses beaux yeux sur le coup de la surprise et reste figée quelques instants avant de me demander:

- Comment avez-vous su ?

- Un pressentiment. Qu'est-ce que vous prévoyez de faire au juste et quand ?

- Eh bien ... Je voudrais chanter une chanson spéciale le jour du gala qui aura lieu d'ici deux mois et j'aimerais avoir un accompagnement à la flûte. Or, j'ai entendu dire que vous excellez dans ce domaine et je voudrais donc votre assistance. Du moins, si vous avez un peu de temps à me consacrer.

- J'imagine que cela peut se faire. Mais, il faudrait déjà que j'entende la chanson afin de choisir un instrument adapté à votre timbre de voix mais aussi une musique correspondant au texte qui va l'accompagner.

- Je comprends. Est-ce que cela vous dérange si on ferme la fenêtre ? Je ne voudrais pas que ma chanson arrive aux oreilles de celui à qui elle est destinée.

Je clos la fenêtre puis j'indique à ma visiteuse surprise un fauteuil confortable où elle s'assoit avant d'entonner son chant. Elle me fait tiquer en mentionnant la couleur des yeux de son ami. Je masque mon trouble au mieux puis je la complimente sur sa voix que je trouve absolument merveilleuse. Je lui fais ensuite montre de mes talents de flûtiste avec les différentes qui existent. Sans surprise, elle choisit la flûte traversière. Nous fixons ensuite une autre répétition, puis, comme elle habite près de la forêt, pas très loin de la forêt, je la raccompagne avant de rentrer chez moi.

La date du gala est toute proche désormais. Il ne reste que deux jours avant la fête. Je suis nerveuse, et pourtant, ce n'est pas moi qui vais chanter devant tout le monde pour révéler ce que je ressens à un être que j'aime. Fluttershy est d'un calme olympien, même si je me doute que ce n'est qu'une façade. Elle cache bien son jeu cette petite. Je la connais bien mieux que lorsque je l'ai rencontrée la première fois, j'ai même rencontré ses amis, du moins la majorité. Je n'ai jamais vu aucune personne avec des yeux jaunes et des pupilles rouges à ses côtés. J'espère que j'aurais l'occasion de le rencontrer lors du Gala. On frappe à la porte de mon bureau. Ce n'est sûrement pas mon amie pégase, il est encore bien trop tôt pour la répétition quotidienne.

Soudain, je me rappelle ce que Cynthia m'a dit il y a quelques jours:

"Attends toi à la visite de mon mari dans les prochains temps. Je l'ai chargé de te trouver un endroit sympa en montagne où tu pourrais résider."

Je me lève alors de mon siège pour aller ouvrir et reconnais en effet ce pelage bleu clair, cette crinière noire très bien entretenue et ces yeux dorés brillants d'intelligence. Oui, il s'agit bien là de Sunny. Je lui souris puis l'invite à s'asseoir, mais il refuse poliment avant de me dire qu'il doit me montrer quelque chose. Je n'ai même pas le temps de réagir que l'on se trouve en moins de 2 minutes, tout près d'une belle demeure bâtie à flanc de montagne.

Je ne peux retenir un cri d'admiration qui fait sourire mon ami et il déclare:

- Cette résidence à été construite sur la base des discussions que tu as eu avec ma femme sur ta maison idéale. Beaucoup de mes relations m'ont aidé à mener ce projet à bien et ils ont tous travaillé de manière bénévole pour te remercier de tout ce que tu as apporté à notre communauté depuis ton arrivée.

Je le regarde, stupéfaite par ce qu'il vient de dire puis pleure tant l'émotion qui me saisit est grande. Il me réconforte avant de me faire visiter et me tend la clef des lieux en me disant:

- Nous te devons bien ça depuis que tu as sauvé notre hôtel des flammes, bien qu'on ne sait toujours pas comment tu t'y es prise.

Je commence par refuser de la prendre, puis remarque qu'en fait, mes affaires sont déjà entreposées dans la maison. Il me fait un clin d'œil, je l'étreins pour le remercier puis je lui verse quand même ce que je dois à sa femme pour mon séjour à l'hôtel. Je l'ai en effet sauvé, mais il ne faut pas exagérer non plus. Je trouve leur cadeau trop énorme en comparant leur travail à ce que j'ai accompli, mais je sais que je n'aurais pas le dernier mot donc je me décide à accepter malgré ma gêne. Il me montre ensuite l'arrière de la maison et je vois que presque tout le monde est là. Je cède à mon envie irrépressible de pleurer et me retrouve au milieu d'un câlin groupé avant qu'une fête, que je n'ai pas vu venir, ne commence.

Après ça, je n'ai plus jamais sous-estimé les dons d'organisations de Ros et Cynthia. Et puis, l'heure du gala est arrivée.

Je me rends chez Rarity, une charmante licorne blanche à la crinière mauve, ma couleur préférée, et aux yeux azur. Elle est la meilleure couturière de tout Ponyville et elle a insisté pour créer elle-même ma robe. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble, mais je suis certaines que ce sera du beau travail. En fait, en voyant ce qu'elle à fait, je me dis que c'est un euphémisme. Le résultat est absolument splendide ! Heureusement que l'on ne se rend pas sur les lieux du gala à pieds parce que j'aurais franchement eu peur d'abîmer ma tenue. Je n'ai pas le temps de m'admirer dans la glace qu'elle remarque l'heure et me pousse dehors afin que l'on puisse rejoindre notre véhicule au plus vite. Lorsque nous arrivons au palais, je cherche immédiatement Fluttershy et la repère dans un coin en compagnie de la princesse Twilight ainsi que de leur ami dragon: Spike. Il est absolument adorable dans son costume ! Quant à la robe de la pégase, elle est splendide. Je n'ai aucun doute que sa chanson, en plus de cette allure de princesse, sera largement suffisante pour faire chavirer le cœur de celui qu'elle aime tant.

D'ailleurs, je ne le vois toujours pas. Je m'apprête à interroger mon amie à ce sujet lorsqu'un mystérieux poney l'aborde afin de lui demander une danse. Elle ne peut lui répondre car elle est appelée à monter sur scène. Elle commence par entonner une chanson sur l'amitié, puis à la fin de celle-ci, elle m'invite à la rejoindre. Je sors mon instrument de son écrin et me mets en position pour jouer tandis qu'elle fait un petit discours:

- La chanson précédente était dédiée à tous les amis rassemblés ici. Celle qui vient en revanche, je l'ai créée spécialement pour quelqu'un qui tient une place très importante dans ma vie. Cette personne se reconnaîtra sans doute, mais j'aimerais bien que la chanson soit finie avant que les réactions ne se fassent visibles. D'autant que depuis que je suis arrivée, je ne l'ai pas vue dans les parages.

Elle se tourne ensuite vers moi et je lui dis:

- Fais-moi signe quand tu es prête.

Elle acquiesce puis se tourne vers le public et frappe trois fois de son sabot arrière gauche. Je commence alors à jouer, tandis qu'elle chante:

- Longtemps seul loin de tout,

tu t'es finalement décidé à sortir de ton trou.

Ton cœur était froid, et amers ont été tes pleurs.

Tu as enchaîné en boucle les erreurs,

mais maintenant, tu es différent.

Ton cœur est devenu bien plus grand.

Il est aussi chaud que les étreintes que je t'ai donné

pour te réconforter lorsque tu te cachais pour pleurer.

Tu étais peiné par ton terrible passé,

maintenant, je suis là pour te veiller.

Regarde droit devant toi !

Ouvre grand tes yeux rouge rubis et vois !

Oui, réveille toi un peu.

Toi qui es le seul à ne pas voir mon amour qui brille de mille feux.

À mes yeux, tu es plus qu'un ami,

bien plus précieux qu'un bijou que j'ai reçu de Rarity,

plus coloré que l'arc-en-ciel qui caractérise Raimbow Dash,

crois moi, je ne dis pas ça en ayant réfléchis que le temps d'un flash.

Aie foi en moi !

Mon cœur souffre que tu sois si aveugle !

Réaliseras-tu un jour ce que je ressens pour toi ?

As-tu au moins ton cœur et tes oreilles ouvertes pour saisir le message ?

Réponds-moi, toi qui es celui que je chéris.

Dis-moi que tu ressens en toi le même sentiment.

Arrête de te cacher je t'en prie.

L'amour résistera, mais peut-être pas autant qu'a duré ta vie.

J'arrête alors de jouer et remarque que le poney de tout à l'heure est en larmes. Soudain, il change de forme est c'est une forme bien plus grande qui bondit sur la scène pour enlacer Fluttershy. Sa tête à le même aspect que celle d'un poney gris, sa crinière est noir, ses yeux sont comme mon amie l'a mentionnée dans la chanson, mais il a des sourcils broussailleux et un bouc blanc. Il a un bois de cerf du côté gauche de son front, une corne de chèvre bleue à droite. Mon regard descend ensuite sur ses pattes avant, l'une est comme celle d'un lion tandis que l'autre est celle d'un aigle. Dans son dos, il a une aile d'oiseau assortie à sa corne, et une aile de chauve-souris. Plus bas, je repère une patte arrière de reptile à sa gauche et une patte de cerf. Enfin, je constate que son corps se termine par une queue de serpent aux écailles rouges, qui elle-même se finie par une touffe de poils blancs.

Je suis stupéfaite. J'avais raison ! Celui qu'elle aime est un Draconequus. Ce qui signifie que ... Il ne peut s'agir que de mon frère, puisque lui mis à part, je suis la dernière de notre espèce. Des larmes se mettent à couler le long de mes joues tandis que l'approche d'une énergie maléfique s'approche. Emportés dans l'émotion du duo, les autres invités ne se rendent compte de rien, mais je perçois clairement la menace.

Ce n'est que lorsqu'il fait son apparition que l'attention de tous se centre sur lui. Il est le responsable de la disparition de notre espèce. Il a longtemps cru avoir terminé son travail d'éradication, mais à l'instar de ma personne, il a fini par découvrir que Discord, mon grand frère, est toujours bien vivant. Ce qu'il ne sait pas, c'est que c'est aussi mon cas. Je compte bien profiter de ce fait pour défendre le dernier membre de ma famille ainsi que mes nouveaux amis, même si ce doit être la dernière chose que je sois faire de ma vie.

Soudainement, mon apparence d'emprunt disparaît alors qu'il s'apprête à s'emparer de Discord et je bondis sur lui comme une furie. Je le roue de coups avec le plus de force que je suis capable. Le chaos est très grandement sollicité durant ce match et je déverse sur lui toute ma rage et mon désir de vengeance. Je finis par le mettre à terre, puis à l'aide d'une incantation, fait disparaître ses pouvoirs avant de m'étaler de tout mon long sur le sol, terrassée par la fatigue due à cette importante dépense d'énergie.

Les gardes du palais emportent alors l'ennemi dans les donjons tandis que les autres m'entourent. Je redresse à peine la tête, manquant de force pour faire plus. Mes yeux se plongent dans ceux, identiques, de Discord et il demande:

- Comment se fait-il que tu sois comme moi alors que les gens comme nous ont été décimés il y a fort longtemps ?

J'arrive à dire, avec difficulté:

- Tu ne te souviens vraiment de rien n'est-ce pas grand frère ...

Ensuite, je m'évanouis.

Un peu plus tard, je retrouve conscience dans une chambre confortable, des bandages sur tout le corps, et un Discord endormi à mon chevet. Je souris en le voyant si calme, mais cela ne dure pas. Je crois bien qu'il a senti mon réveil et il rive ses yeux sur moi avant de me demander:

- Comment tu te sens Amélia ?

- Bof ... J'ai connu pire quand j'étais enfant. À cause de la créature que les gardes ont embarqué.

- Tout à l'heure, tu m'as appelé grand frère ... Mais, je ne me souviens même pas du visage de mes parents.

Je le regarde avec un air compréhensif et lui dit:

- Tu étais encore si jeune lorsque c'est arrivé. Papa et maman m'ont raconté. Tu n'avais que 7 ans lorsque cette tragédie à eu lieu. Quant à moi, je n'étais pas encore née, bien que cela se voyait que maman attendait un heureux événement.

- Hum ... C'est normal alors que je ne m'en rappelle plus. Mais pourquoi est-ce que tu n'as rien dit lorsque tu es arrivée en ville ?

- Je voulais repousser le plus possible l'arrivée de cette créature, et puis, mon apparence naturelle que tu vois maintenant a été maintenue en place par un sort puissant qui a pris bien longtemps à se détériorer.

- Tu as agi ainsi pour protéger les habitants ?

- Oui. Je me doutais que ce serais ici que je te trouverais. Je pouvais sentir ta magie aux quatre coins de la ville. Mais je n'arrivais pas à trouver la source. Ensuite, j'ai rencontré Fluttershy et les autres.

- Cela veut dire que je ne suis plus le seul de mon espèce ?

- Nous sommes les deux derniers Discord. Mais, plus jamais tu ne seras le seul !

Je le serre doucement entre mes pattes tandis qu'il murmure:

- Toi aussi...

Note de l'auteur:

Je ne détiens aucun des personnages, à part les OCs et la chanson de Fluttershy pour Discord.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans vos reviews.

À bientôt !