Ça faisait longtemps que je voulait écrire sur détective Conan, et c'est chose faite! J'espère que cette lecture vous plaira~ (Désolé d'avance pour les fautes d'orthographes)


Détends-toi.

Une fois de plus, Haibara, alias Sherry, a confectionné un prototype d'antidote à l'APOTOXINE 4869 et c'est Conan, ou plutôt Shinichi qui faisait le cobaye.

Kazuha, Heiji, Shinichi, Ran et Kogoro s'étaient retrouvés dans une auberge de source thermale car le plus âgé du groupe avait encore une fois gagné un concours et cette fois-ci, le prix avait été un séjour pour cinq personnes aux sources thermales. Les deux lycéens d'Osaka les avaient directement rejoints là-bas, le soir même. Au départ, Conan aurait dû les accompagner, mais ce dernier avait « attrapé un rhume » et était resté chez le professeur Agasa. Ran avait appelé Shinichi pour lui demander de venir. Elle fut étonnée car ce dernier ayant retrouvé temporairement son corps, accepta sans hésiter.

Décidant de tout de suite aller se coucher afin de mieux profiter de la journée de demain, ils durent former des groupes pour les chambre. Étant donné qu'il y avait trois chambres, ils se mirent d'accord pour que Kogoro prennes la chambre seul, que Kazuha dormirait avec Ran et par conséquent que les deux jeunes détectives dormiraient ensemble.

Le groupes prit rapidement son repas Seul resta le moustachu, qui décida de boire autant qu'il pouvait, vu que sa fille était trop occupée à discuter avec Kazuha pour remarquer les abus de son père.

Heiji et Shinichi filèrent tout de suite dans leur chambre. Le détective de l'Est s'affala sans énergie dans son futon, ce qui fit se poser des questions à son rival, qui s'allongea à son tour, et se décida à l'interroger.

- Oï, Kudo, il y a un souci ?
- Non…
- Tu es sûr ?
- Oui.

Le détective de l'Ouest commença à s'inquiéter pour son ami mais ce dernier restait allongé comme ça, dos a lui sans rien dire. Lorsque Shinichi poussa un soupir las, Heiji décida qu'il devait savoir la raison de cette soudaine démotivation.

- Bon, dis-moi ce qui ne vas pas Kudo.
- Puisque je te dis que tout va bien…
- Alors pourquoi est-ce que tu as l'air aussi épuisé ?
- J'ai mal dormi la nuit dernière à cause de l'oncle.
- ça ne te mettrai pas dans un tel état.
- Tout va bien, Hattori.

L'Osakien fut surpris et d'autant plus inquiété par le ton sérieux qu'il avait employé. Ce même Osakien se tourna faisant en sorte de pouvoir voire le dos de son ami.

- Kudo. Ça crève les yeux que tu as un problème. Tu sais très bien que je veux seulement t'aider, alors, s'il te plait, dis-moi ce qui se passe.
- C'est juste que j'en ai marre.
- Comment ça ?
- J'en ai assez de devoir mentir à tout le monde A Ran, a l'oncle, aux l'inspecteurs, aux enfants. J'en ai assez !

Une pointe d'hystérie se sentait dans son ton et dans ses paroles. Heiji l'ayant tout de suite remarqué, ne sut pas quoi répondre. Il savait très bien qu'a la place de son ami, ça ferait longtemps qu'il aurait craqué et qu'il aurait tout avoué, au moins a Kazuha. Pour lui, c'était extraordinaire que Kudo ai tenu jusque-là, mais comme il pouvait le constater en ce moment, il y avait de conséquences à ce secret si bien gardé.

- Sans oublier que même si je ne leur dis rien, je les mets en danger…D'ailleurs, je te mets aussi en danger Hattori.
- Ne dis pas ça ! Ce n'est pas ta faute si l'organisation t'as fait ça !
- Cela ne change rien au fait qu'ils sont en danger par ma faute. Si seulement je pouvais disparaitre, ils seraient en sécurité…
- Oï, Tu te rends compte de ce que tu dis ?!
- C'est ça…Je dois disparaitre.

Prit d'un élan de panique, Heiji attrapa le bras de Shinichi et le força à lui faire face, les deux étants toujours allongés. Le détective de l'Est avait gardé le même ton, un ton d'un calme et d'une détresse effrayante. Quant à son regard, il était dénué de toute émotion.

- Mais qu'est-ce qui te prends Kudo ?!
- …Je ne sais pas.
- Bon, tu dois être plus fatigué que je ne le pensais. On va tout de suite dormir, ok ?
- Je n'ai pas envie de dormir…
- Pourtant, tu en as plus que besoin.
- J'ai peur.

Le détective de l'Ouest fut surpris par la déclaration de son rival. Il n'était pas le genre de personne à avouer le fait qu'il ait mal ou qu'il ait peur. Tout fois, il se repris très vite. Ce n'était pas le moment pour lui d'être perplexe c'était le moment d'aider son ami. Il posa sa main sur la joue du tokyoïte, constatant avec inquiétude que le jeune homme était assez chaud. Sa peau était douce et lisse, presque comme celle d'un enfant.

- Ecoutes. Je pense que tu nous fais un petit craquage nerveux. Sans doute à cause du fait que tu dois constamment cacher ton identité, que tu dois tout le temps enquêter sur l'organisation et que tu es trop préoccupé par les gens qui t'entourent pour te préoccuper de toi-même. Donc, là, tout de suite, tu vas te laisser aller. Juste pour un soir, d'accord ?
- Mais les autres-
- Sont chez eux ou à l'auberge, dans tous les cas, ils ne risquent rien pour l'instant. Détends-toi, tu veux ?

Ecoutant enfin ce que lui disait son ami, Shinichi se détendit, ce que put clairement voir Heiji, car tous ses muscles se décrispèrent presque en un instant. Le Osakien crut un instant que c'était terminé. Il se trompait. Il écarquilla les yeux en voyant l'autre jeune homme commencer à pleurer. Non pas des pleurs bruyantes et saccadés, mais seulement des larmes qui coulaient sur sa peaux pale, presque translucide, aucun sanglot ne passant ses lèvres.

Il faillit demander à son rival pourquoi il pleurait, mais il se retint, se disant que c'était sa manière de se détendre. Un sourire apparu sur ses lèvres, tandis qu'il passait son bras derrière la nuque de Shinichi et le rapprochait de lui. Il sentit le souffle chaud du triste garçon s'engouffrer dans le creux de son cou.

Heiji déplaça son bras de manière à ce que sa main se retrouve dans les cheveux de son ami. Il lui caressa lentement les cheveux. Ces derniers étaient légèrement ébouriffés et surtout très souples, ce qui rendait le touché très agréable.

Ils restèrent ainsi jusqu'à ce que les larmes arrêtent de couler sur le visage du jeune homme.

- Alors ? ça va mieux ?
- Oui…
- Bien…Tu vois, c'était juste temporaire. Maintenant, tu veux bien aller dormir ?
- Oui…
- Je suppose que tu veux qu'on reste comme ça ?

Sentant le jeune homme de l'Est acquiescer silencieusement en hochant la tête, il posa sa main dans le dos du garçon et le rapprocha un peu plus de lui.

- La prochaine fois, viens me voir avant de te mettre dans cet état.
- Je ne peux pas t'appeler à chaque fois que je suis fatigué.
- Fatigué à ce point, si !

Shinichi ne répondit pas à cela. Il se contenta de soupirer. Au bout de plusieurs minutes de silence, le détective de l'Est se recula et se réinstalla normalement dans son futon, son ami en faisant de même. Etant donné que c'était son rival qui avait rompu le contact, Heiji se dit qu'il lui fallait un peu d'espace.

- Excuse moi Hattori.
- Hein ? Pourquoi ?
- Pour t'avoir mis dans une telle situation.
- Allons Kudo ! Tu n'as pas à t'excuser pour ça ! Je t'ai juste aidé à te relaxer un peu !
- Même. Bon, on devrait dormir maintenant, tu ne penses pas ?
- Si. Bonne nuit Kudo.
- Bonne nuit Hattori.

L'Osakien s'endormit presque instantanément. Il fut étonné, lorsqu'il se réveilla, quelques minutes plus tard, a cause d'un gémissement en provenance du futon qui se trouvait à côté du sien. Il se redressa tout de suite et se tourna vers son ami.

Ce dernier avait la respiration saccadée, de la sueur perlait sur son visage, la mâchoire crispée et il avait l'air de se débattre contre quelque chose d'invisible. Heiji lui attrapa le poignet, esquivant de justesse un coup de poing, avant de se placer au-dessus de l'autre détective et de l'immobiliser en lui attrapant les deux poignets et en bloquant ses jambes avec les siennes.

Il allait hurler sur l'autre détective pour le réveiller mais ce dernier ouvrit brusquement les yeux. Ils brillaient toujours d'une lueur d'intelligence déconcertante, mais elle était mêlée à une lueur de terreur, qui effraya Hattori.

- Oï, Kudo…Qu'est-ce qui t'arrives ? Tu t'es soudainement mis à gémir dans ton sommeil comme si on t'attaquait…Qu'est-ce qui se passe ?
- H-Hattori… Je…C'est…Un cauchemar. J'ai fait un cauchemar.
- Tu-
- Il faut que je m'aère. Je vais dehors. Je reviendrai plus tard.

Shinichi se leva précipitamment, prenant à peine le temps d'enfiler ses chaussons, pour sortir sur la véranda, en fermant violemment la porte derrière lui. Heiji resta sans bouger quelques secondes, le temps de comprendre ce qu'il venait de se passer et de se réveiller totalement, avant de se lever en jurant mentalement et de rejoindre son rival.

La terrasse était tout à fait classique le plancher et les portes coulissantes en bois, des barrières légères permettant de profiter du paysage et un toit en tuile traditionnel.

Le jeune homme de l'Est s'était assis contre le mur à côté de la porte. Il se fit rapidement rejoindre par son homologue de l'Ouest, ce dernier étant de plus en plus surpris et inquiet à cause de son comportement. Shinichi tremblait, son teint avait pris un couleur très pâle, presque cadavérique. Sans doute a cause du froid, mais aussi à cause de la peur qui lui tenaillait le ventre. Il n'avait envie que d'une chose : Disparaitre. Il n'en n'avait pas le droit, et il le savait, mais cela ne l'empêchait pas d'espérer.

- Kudo ? Tu trembles. Il fait froid, on devrait retourner à l'intérieur. Si tu ne veux vraiment pas rester coucher, on peut faire le tour de l'auberge, ça te calmera peut-être.
- Je ne veux pas bouger. Je crois que je suis à deux doigts de faire de l'hyperventilation.
- Je devrai peut-être appeler un médecin alors. En plus, tout a l'heure j'ai remarqué que tu avais un peu de fièvre. Pour l'instant ça va, mais si ton état se dégrade, il faudra réagir vite…
- Tu sais s'il y a des somnifères dans la salle de bain ?
- Je crois que oui.
- A forte dose ?
- Peut-être, mais tu n'as pas besoin de forte dose pour t'endormir.
- Je veux être sûr qu'il fera effet tout de suite.
- ça pourrai être dangereux !
- Tant pis, je prends le risque.

Le détective de l'Est se leva pour se diriger vers la porte mais Hattori s'interposa.

- Je ne peux pas te laisser faire ça sans réagir !
- Je prends juste des somnifères.
- A forte dose !
- ça ne me tuera pas !
- Si tu en prends trop, si !
- Je n'en prendrai pas trop alors écarte toi de là, Hattori !
- Non !

Shinichi essaya de forcer le passage, mais encore une fois Heiji s'interposa, l'attrapant par les épaules et le poussant pour le forcer à reculer. Malheureusement pour lui, le tokyoïte ne se laissa pas faire. Il donna un coup de pied dans le genou du garçon tanné, le faisant automatiquement poser le même genou à terre, sans pour autant lui faire mal, avant de foncer à l'intérieur, ignorant le juron poussé par son ami.

Heiji se releva aussi vite qu'il put, suivant les traces du détective de l'Est dans l'espoir de l'arrêter, mais il atteignit la porte de la salle de bain au moment où cette dernière se verrouiller.

- KUDO ! OUVRE OU JE DEFONCE LA PORTE !
- Pas la peine d'hurler Hattori, les portes ne sont pas insonorisées, je t'entends très bien. J'ouvrirai la porte, après avoir pris le somnifère, attends une minute.
- Arrête ! Je ne sais pas ce qui t'arrives, mais tu sais bien que c'est une très mauvaise idée de faire ça !

L'Osakien déglutit péniblement, priant de toute son âme que son rival l'a écouté et n'ai rien fait. Il entendu un bruit sourd cognant contre la porte, ressemblant a celui d'un corps qui s'effondrait. Il osa à peine parler et ce fut d'une voix légèrement tremblante.

- Kudo ? S'il te plait, répond moi !
- Vas t'en.

Il faillit pousser un soupir de soulagement en entendant la voix du lycéen, qui était apparemment pleinement conscient.

- Et le somnifère ? Tu as finalement repris tes espr-
- La boite est vide. Maintenant, vas te coucher, et laisses moi seul.
- Surement pas ! Ouvre-moi.
- Vas t'en.
- Tu sais bien que rester seul ne t'aidera en rien.
- Vas t'en.
- Ne fais pas l'enfant, et ouvre.

Il entendit quelque chose fortement identique a un sanglot, toujours en provenance de la salle de bain dans laquelle Shinichi s'était enfermé, qui fut très vite suivit par un rire ironique.

- Un enfant tu dis ? N'est-ce pas ce que je suis ? Un enfant têtu et stupide dans le corps d'un lycéen…
- Tu es têtu, certes, mais tu n'es pas stupide. Si tu l'étais, tu ne serais pas digne d'être le fameux détective de l'Est : Shinichi Kudo !
- Hattori, j'en ai assez.
- Je sais. Ouvre-moi maintenant.

Le détective de l'Ouest attendit patiemment que l'autre se décide, croyant même un instant qu'il n'ouvrirait pas, mais il entendit finalement un déclic et la porte coulissa pour laisser apparaitre Shinichi, les yeux brillants, de larmes ou de fièvre, Heiji ne put savoir mais il prit tout de même le jeune homme dans ses bras.

Il sentit les mains du tokyoïte agripper le dos de sa chemise, comme pour l'empêcher de partir.

Heiji fini par soulever Shinichi, façon « princesse », pour l'amener dans son futon. Il ne protesta pas et se laissa faire, trop fatigué pour protester. Mais cette fois si, Le garçon à la peau tanné était bien déterminé à ne pas laisser son ami dormir seul, alors il s'installa dans le même futon que le détective de l'Est, et ferma les yeux.

- Bonne nuit, Heiji.
- Bonne nuit, Shinichi.


Fin~

Surtout, n'hésitez pas a me laisser vos avis/conseils/questions dans une review! Si jamais quelqu'un est volontaire pour corriger mon texte, qu'il m'envoie un mp, je suis preneuse !
A dans un prochain texte!

Miguya~