Junjou Terrorist Powa - Recueil d'OS

Auteur : Inrainbowz

Disclaimer : Les personnages de Junjou Terroriste appartiennent à Shungiku Nakamura que je remercie grandement pour ses mangas, et que je remercie également de m'autoriser si gentiment à écrire des fics inutiles avec ses hommes dedans.

Note : Recueil d'OS sur Miyagi et Shinobu, des trucs assez courts, fluff, scènes du quotidien, tout ça quoi. Présence évidente de relation homosexuelle masculine donc bon bah voilà quoi, restez pas là si vous aimez pas. Romance, Humour, Angst, selon l'humeur. Soit dit en passant c'est mon premier recueil. Génial non ? Incontestablement mon couple préféré du manga. J'aime bien les Romantiques même si Misaki finit par faire chier à hésiter tout le temps, et j'ai un peu de mal avec les Egoïstes parce qu'autant j'adore Hiroki, autant Nowaki me gonfle profondément. Et puis les Terroristes sont vraiment sous représentés sur le fandom... Alors voilà. Je me suis refait les deux saisons récemment, et comme il n'y a que TROIS pauvres épisodes consacrés à ces deux-là je me suis fait les scans en anglais. Junjou Romantica : Act 25, Junjou Terrorist : Act 10. C'est de la discrimination T-T.


1 – 17

Rating : Bof, K+

Résumé : Fait pile 1000 mots (enfin, le site dit 1005 mais je fais confiance à Word et Word dit 1000). Où Miyagi est harcelé par ce maudit nombre lui rappelant à chaque instant qu'il sort avec un enfant. Heureusement que Shinobu n'est pas aussi regardant que lui... Ça sert à ça d'être jeune.

Bonne lecture !


17

« Kamijou-san… Je suis un pêcheur… »

Le professeur assistant se tourna vers son collègue affalé sur son bureau. Miyagi était accablé par une chape de désespoir qui l'écrasait littéralement et il se lamentait depuis plusieurs minutes au lieu de travailler.

« C'est ça c'est ça… »

Hiroki était habitué aux dépressions passagères de l'homme, et puis il avait suffisamment à faire avec ses propres angoisses conjugales. Il devait reconnaitre que vu comme il se débrouillait avec Nowaki – comme un pied – il n'était surement pas le mieux placé pour donner des conseils.

« Tu n'es pas très compréhensif… » soupira Miyagi avant de s'allumer une énième cigarette.

Son problème était sensiblement le même depuis le départ : il couchait avec un terroriste à peine pubère, frère de son ex-femme, petit-fils de son patron, égoïste et borné, et avait même trouvé le moyen d'en tomber follement amoureux. Il doutait hélas que ce dernier point ne le sauve réellement lors de son procès.

« 17 ans… c'est énorme.

-De quoi ? »

Il sursauta. Il avait momentanément occulté la présence de son collègue.

« Ha ha, rien, rien…

-Au fait, il y une réunion du corps professorale à 17 heures ce soir. »

Miyagi de crispa à l'entente du nombre maudit.

-Très bien…

-17 heures hein ? Ne soit pas en retard !

-Kamijou, s'il te plait, ne t'acharne pas… »

Pour des raisons inconnues, Miyagi semblait encore plus abattu que quelques minutes plus tôt. Hiroki haussa les épaules avant de quitter la pièce. Ce n'était pas son problème.

...

« Monsieur, vous n'avez fait que 17 photocopies du dernier texte ! »

« Professeur, c'est bien le chapitre 17 qu'il faut commenter pour demain ? »

« Miyagi-san, il y a 17 étudiants inscrits au cours de rattrapage, ce ne sera pas trop ? »

« Le cours a été déplacé en salle 17. »

« Miyagi ! Réunion à 17 heures, n'oublie pas ! »

...

« Ha. Ha Ha. Haaaaaa. 'Tain. Fait chier. »

Miyagi, secoué d'un rire nerveux, se passa une main sur le visage en essayant de calmer son humeur exécrable. Il était littéralement poursuivi par ses crimes. Deux étudiants passèrent près de lui, inconscients de son malheur.

« … son anniversaire bientôt !

-Ah ? Et il va avoir quel âge ?

-17 ans ! »

Le professeur sentit un poids immense, une sorte d'enclume géante s'abattre sur ses épaules. Il dut s'appuyer contre le mur pour ne pas se laisser terrasser.

« Ils le font exprès… »

...

En rentrant chez lui ce soir-là il était au bord du suicide. Ça avait continué comme ça toute la journée : 17, sur les plaques d'immatriculation, 17, l'adresse de la librairie où il devait passer récupérer un bouquin, 17 le nombre de cigarette qu'il avait fumé depuis le matin – la 18ième s'était obstinément refusé à lui. Il avait passé toute cette foutue réunion à assassiner du regard l'horloge digitale accroché au-dessus de la porte – pourquoi une digitale bon sang ? Était-ce un avertissement, un châtiment divin ? Il savait bien que ce qu'il faisait était répréhensible et puni par la loi, qu'il brulerait en enfer. Mais en même temps…

« Bienvenue à la maison ! »

En même temps, qui pouvait résister à cela ? Shinobu essayait encore de cuisiner, avec son air perpétuellement renfrogné et sérieux alors qu'il avait des tâches d'on-ne-sait-trop-quoi sur le visage et dans les cheveux. Miyagi esquissa un sourire attendri mais aussitôt il fut de nouveau assaillit par ce nombre tellement lourd de sens, en contemplant les traits juvéniles de l'adolescent. Miyagi se pinça l'arête du nez, soupirant longuement.

« Il y a un problème ? »

Shinobu était toujours soit agressif, soit sur la défensive – ou les deux d'ailleurs. Hargneux alors qu'il s'inquiétait, vexant alors qu'il était mal à l'aise, injurieux alors qu'il angoissait. Miyagi voulut se rapprocher mais son regard tomba malgré lui que le calendrier accroché au mur. On était le 17. Il interrompit son geste.

« 17 ans, c'est énorme, Shinobu… Rien que le nombre 17 est énorme. »

Pourquoi lui disait-il cela ? Ça ne les avançait à rien et il le savait, mais il fallait bien que quelqu'un se charge de rappeler un tant soit peu le colossale problème de leur relation. Ça ne suffisait pas, d'aimer. Ça ne suffisait pas de n'avoir aucune intention belliqueuse, qu'ils soient consentants, qu'ils soient heureux.

« Tu n'as qu'à dire autrement. »

Le professeur releva un regard surpris vers son amant toujours affairé au fourneau.

« Quoi ?

-Si le 17 te gêne tellement. Tu n'as qu'à dire que tu as le double de mon âge. Que tu as deux décennies de plus. Que tu pourrais être mon père. Que tu es simplement plus vieux, voilà. »

Miyagi ne répondit rien. Il ne savait pas quoi dire. Shinobu avait le don de sortir des choses totalement hors de propos. En quoi cela résolvait-il le problème ? Quel intérêt avait cette réponse, franchement ?

Mais il ne put s'empêcher de sourire, amusé. Il n'y avait rien à faire, il le trouvait juste… adorable. Il n'y avait qu'un gamin pour répondre de telles futilités à une interrogation aussi sérieuse.

« Ainsi, il n'y a plus de problème. »

Et peut-être que c'est cela aussi que Miyagi aimait tant chez lui. Le fait qu'il n'ait que des préoccupations futiles. Qu'il se prenne la tête dès qu'il le voyait avec une femme, pour obtenir un rendez-vous, pour apprendre à cuisiner, mais qu'il méprise totalement les questions telles que le problème sa famille, le regard des autres, le fait qu'ils soient deux hommes et ces foutus 17 ans d'écart.

Miyagi s'approcha finalement. Il le serra dans ses bras en souriant et se délecta du rougissement qui ne manquait jamais d'embraser les joues de son adorable amant. Il l'embrassa tendrement, stupidement rassuré par les puérilités du jeune homme.

« Tu as raison. Il n'y a pas de problème. »

Et qu'importe l'énormité de ce problème. Peut-être qu'au fond, s'aimer était bien suffisant.


Ah, j'aime tellement les OS. C'est tellement, tellement plus simple que les fics à chapitre. Bref. Tout avis est le bienvenu. Je fais aussi de la pub pour mon blog : si mes originaux vous tentent, y'a le lien sur mon profil. Je déteste le mot blog. Ca me rappelle aussitôt mes jeunes années, quand, avant facebook, le premier truc qu'on demandait quand on rencontrait quelqu'un c'était "t'as msn ?" et "t'as un blog ?". Misère...

A plus !