Je suis en train de re-visionner NCIS depuis le début, et je viens de terminer la (fantastique) saison 6. Un des meilleurs final season de NCIS, soit dit en passant. C'est là que m'est venue l'idée d'écrire une fiction sur le dernier épisode … en changeant quelques points. :) J'avais envie d'écrire une nouvelle fiction depuis pas mal de temps, je pense avoir enfin trouvé le filon que je cherchais.
Pour ça, je vais changer pas mal de choses, tout en collant quand même à l'intrigue qui est celle de fin de saison 6 ET de début de saison 7 (TBC et ZBC power, vous vous en doutez !)
Je vous fais un petit résumé des épisodes 22 à 25, là où les éléments commencent :
6x22 : L'équipe de Gibbs travaille sur le meurtre d'un 1ère classe de la Marine et deux frères éveillent très vite les soupçons. L'enquête rejoint une affaire de trafic d'armes dirigée par une autre équipe du NCIS, qui relève de la sécurité du territoire. Gibbs et McGee se déplacent à Los Angeles pour collaborer avec les agents spéciaux Callen, Macy et Hanna du bureau des opérations spéciales (OSP).Pendant ce temps, Tony s'immisce dans la vie personnelle de Ziva. On voit qu'elle sort avec Michael Rivkin, qu'elle cache des infos sur lui … et qu'il est impliqué dans les meurtres.
6x23 : Ils essaient de comprendre quelle place a Rivkin, puis découvrent qu'il fait partie du Mossad : c'est un officier « Kidon » (une branche spécialisée, en quelque sorte, dans les assassinats et les recherches sous-couvertures. Des agents particulièrement peu sensibles …). Il assassine les trafiquants car ceux-ci sont liés à un camp d'entraînement terroriste en Somalie, réseau que le Mossad veut démanteler. Bien entendu, en cachette.
6x24 : Réunion de crise dans la résidence du SecNav, le secrétaire de la Marine Phillip Davenport a invité le directeur de la CIA, le secrétaire adjoint de l'ICE et le directeur du FBI pour... une partie de poker. Lors de cette réunion sous haute sécurité, un agent de l'ICE se fait assassiner. Le secrétaire de la Marine Phillip Davenport va imposer l'équipe de Gibbs pour diriger l'enquête, Fornell et l'agent Foster-Yates de l'ICE devront assister le NCIS. Je vous passe les détails intrigants : on comprend que l'agent a été assassiné (sans faire exprès) par Rivkin, qui voulait savoir de quoi traitait la réunion, espérant avoir des infos sur le trafic d'arme, notamment sur le cerveau, car celui-ci peut le mener jusqu'au camp terroriste. Le cerveau est retrouvé mort, Rivkin prié à plusieurs reprises de quitter le territoire, et est couvert par Ziva la plupart du temps … Mais il apparaît que cette dernière pourrait être liée à l'enquête de Rivkin, car ce dernier lui envoyait des mails concernant ses activités. Inquiet, Tony part à son appartement afin de la confronter … Mais se retrouve nez-à-nez à Rivkin, seul. Pendant ce temps, Ziva, sur la route, appelle Hadar (un autre officier du Mossad) pour demander l'extraction de Rivkin des Etats-Unis.
Je vais m'arrêter là et réécrire la suite, en partant sur un point très simple : et si Rivkin, l'assassin du Kidon, n'avait pas été ivre ? Et si Ziva était arrivée un peu plus tôt ? ...
Je glisserai des extraits faisant partie de quelques épisodes. Quand ce sera le cas, ils seront en italique. :)
Bonne lecture !
« - Ziva, c'est Tony.
L'italien toqua à la porte blanche de l'appartement de Ziva. Porte qui s'ouvrit au bout de quelques secondes, sur le visage d'un officier du Mossad qui n'aurait pas réellement dû être ici …
- Vous êtes ici. Constata Tony avec un soupir.
- Ziva n'y est pas. Elle va revenir. Vous pouvez entrer et l'attendre. L'invita Michael Rivkin, un verre à la main, en lui faisant signe de pénétrer dans le spacieux salon.
Tony s'exécuta lentement tandis que l'israélien se mettait de dos à lui, s'avançant dans la pièce en sirotant une gorgée, avant de reprendre :
- Vous pensiez vraiment que j'aillais la quitter à cause de vos menaces ?
Tony referma la porte.
- J'en avais l'espoir.
Rivkin se trouvait toujours dos à lui, à environ deux mètres de distance. Les deux hommes étaient séparés par deux petites marches menant à la table de salon et ses fauteuils.
- C'est aussi ce qui vous fait lui rendre visite tard le soir ? En espérant peut-être la trouver chamboulée ? Vous l'auriez consolée ? Continua Rivkin, un sourire ironique aux lèvres.
- C'est pour une affaire. Un agent américain a été tué la nuit dernière. Les indices désignent … un terroriste nommé Abin Tabal. Je crois que vous le connaissez. Expliqua Tony, un goût aigre au fond de la gorge.
Michael Rivkin se retourna enfin. Sans répondre. Tony s'autorisa un sourire ironique à son tour :
- Evidemment … il s'est suicidé avant qu'on l'attrape.
- Un fanatique. Répondit Rivkin.
Tony eut un léger rire.
- C'est ce qu'on croit. Ca me paraît un peu trop parfait.
- Ca n'en a pas l'air. On dirait que plus vous creusez, plus c'est le bordel.
- Que dire ? Ces dernières années m'ont rendu un peu suspicieux. Rétorqua Tony en s'avançant de quelques pas.
Il savait que ce type mentait. Toutes ses cellules grises le lui hurlaient. Ainsi que le regard noir que lui adressait Rivkin.
- Même envers vos proches ? S'interrogea l'israélien.
Tony eut un sourire encore plus aigre :
- Surtout eux. On a extrait une info du portable de Tabal. Ca dit qu'il s'est connecté à Internet … d'ici. Avec le compte de Ziva.
- Elle serait liée à ce type ? Fit mine de s'étonner un Rivkin un peu trop souriant. Qui manie la duplicité avec art. Et pratique la désinformation.
- Ainsi vont les choses, on dirait. Confirma l'italien.
- Vous venez interroger Ziva ? A cause d'une suite de chiffres sur l'ordinateur d'un terroriste ?
La voix de Rivkin était calme, posée. Mais son front un peu trop moite pour que cela soit normal.
- En effet. Avant que vous n'ouvriez la porte. Conclut Tony tandis que son interlocuteur avalait une nouvelle gorgée.
C'était là. L'instant. Il fallait agir. Tony mit toute sa volonté dans sa dernière phrase, et sortit son arme de son étui avec lenteur :
- Une fois votre verre terminé, Michael, je vous arrête … pour le meurtre d'Abin Tabal, et de l'agent fédéral Tom Sherman.
- Bonne chance pour ça. Lui rétorqua Rivkin en souriant. »
A l'instant même où Tony tendait une paire de menotte et dirigeait vers lui le canon de son arme, Rivkin réagit en lui envoyant un coup de pied avec violence. L'agent rétorqua aussitôt et se jeta sur le torse de l'israélien. Malheureusement, l'officier surentraîné glissa ses bras sous ses épaules et l'envoya rouler d'un geste sur l'un des fauteuils, brisant au passage un cadre contenant la photo de trois enfants, deux filles et un garçon.
S'ensuivit une série de coups que s'envoyèrent les deux hommes, ripostant, enchaînant attaques offensives et défensives ...
Rivkin parvint à prendre en étau le coup de l'italien d'un bras, se postant derrière lui. Sa musculature et son habileté à parer les coups lui avait permis de prendre rapidement l'avantage. Et Tony perdait épuisait peu à peu ses dernières ressources d'oxygène. Cette absence d'air lui insuffla une dernière bouffée d'énergie : il se laissa tomber vers le sol comme une poupée de chiffon. Surpris, Rivkin lâcha légèrement sa prise sur le cou de l'agent, qui profita de cette marge pour projeter sa tête vers l'arrière, lui portant un violent coup au nez. L'israélien grogna de douleur en se reculant, permettant à Tony de se retourner en reprenant une goulée d'air, avant de lui envoyer son genou dans les côtes et son poing dans son nez déjà en sang.
Puis il parvint à se placer derrière Rivkin et entreprit de lui infliger la même prise visant à l'étrangler.
Rivkin émit un nouveau grognement, puis, étrangement, sembla s'affaiblir peu à peu. Il esquissa seulement un léger pas sur le côté … Et Tony se rendit compte trop tard de sa manœuvre. Rivkin se propulsa sur le côté puis sur le dos, entraînant l'italien toujours vissé autour de son cou, et le dos de ce dernier fut projeté avec violence sur la table de salon en verre.
Le meuble explosa en millier de débris aussi coupants que des rasoirs lorsque le poids des deux hommes s'écrasa sur lui. Rivkin se releva à la vitesse de l'éclair, n'ayant en rien perdu de son agilité et de sa force.
Une lueur assassine brilla au creux de ses yeux et il se dirigea vers l'arme de Tony, quelques pas plus loin, qu'il attrapa avec une avidité mal contenue.
Toujours allongé sur les débris de la table, l'agent respirait avec difficultés. Son visage était brillant et sa chemise déchirée laissait voir de nombreuses plaies. Il fixa l'israélien avec une lueur de défi dans le regard.
- A-Allez-y … articula-t-il d'une voix rauque, tandis que Rivkin dirigeait l'arme vers lui. Un agent fédéral de plus ou de moins, après tout …
Rivkin sourit d'un air mauvais.
- Une dernière parole ? Proposa-t-il d'un ton aussi grinçant que moqueur.
- Qu'elle ouvre les yeux. Répondit Tony.
Rivkin souffla par le nez d'un air dédaigneux, et essuya d'un coup de manche les dernières gouttes de sang qui s'en échappaient.
C'est à cet instant que la porte s'ouvrit à la volée sur Ziva. Elle avisa la situation d'un air d'abord incrédule, puis effaré.
- Tony … formula-t-elle en le voyant immobile au sol.
Son regard fut immédiatement attiré par les tâches rouges clairsemant sa poitrine.
Par réflexe elle dirigea son arme vers Rivkin, seule autre personne armée de la pièce. Il tenait toujours Tony en joue, debout à côté de lui.
- Lâche ton arme, Michael.
- Ziva. Tu me menaces ?
- Lâche ton arme ! Cria-t-elle.
Tony émit un hoquet de douleur en essayant de se relever, émergeant au son de sa voix. Il découvrit avec une certaine surprise qu'un morceau de verre tranchant dépassait de sa chemise sur son côté gauche. Il posa la main dessus dans l'intention de l'enlever, mais à peine l'eut-il touché qu'une douleur fulgurante et aiguë irradia tout son côté gauche.
Embroché sur une table. Super. Il n'avait encore jamais connu une telle blessure.
A la vue du morceau de verre fiché dans le corps de son coéquipier, un afflux de sang monta au cœur de Ziva.
- Lâche cette arme Michael ou je tire ! Il se vide de son sang !
- Et bien fais-le, Ziva. Je ne m'en tirerai pas avec son témoignage.
Elle resta interdite, le fixant. Il restait campé sur ses deux jambes, le visage décidé, l'arme brandie prête à tuer.
- Tu l'as attaqué … ?
- Il m'a menacé.
- Tu veux le tuer ?
Elle avança d'un pas et Rivkin se fit plus menaçant, visant la poitrine de Tony. Ce dernier eut un nouveau hoquet de douleur, le visage de plus en plus pâle.
- Ça dépend. Tu veux me voir en prison ici ? Ou … dans une pire situation en Israël ? Il faut que je termine ma mission, Ziva. A n'importe quel prix.
Elle se mit à trembler de manière incontrôlée, à la fois furieuse et paniquée.
- Non. Lâche-cette-arme. Gronda-t-elle.
Rivkin eut un sourire aigre. Elle eut tout juste le temps de voir passer la lueur de défi dans ses prunelles, et tira avant lui.
La balle de Rivkin fut déviée de sa trajectoire par le coup qu'il reçut en haut du thorax, et elle se ficha dans le sol tandis qu'il y tombait.
Ziva s'empara de son arme tombée à terre et la déchargea d'un mouvement preste du poignet avant de la lancer à l'autre bout du salon, puis elle glissa la sienne dans son étui et sortit son téléphone portable. Elle s'agenouilla à côté de Tony et composa le numéro des secours.
- Je suis l'officier du NCIS Ziva David, j'ai besoin de secours en urgence au 3558 place Volta pour deux hommes.
Tony rouvrit les yeux en sentant la pression qu'elle exerçait sur les blessures plus légères pour contenir le sang.
Il croisa son regard et y lut la dureté et la colère qu'elle y plaçait, teinté peut-être d'un voile d'appréhension.
Il fit mine d'ouvrir la bouche mais elle l'arrêta d'un geste.
- Désolé. Parvint-il cependant à croasser.
Elle ne répondit pas, et il se sentit partir dans un sommeil des moins réels.
ooo
3 heures qu'ils patientaient à l'hôpital. Chacun d'un côté d'une porte dont les deux battants disposaient de larges ouvertures faites de plexiglas souples, permettant ainsi à Gibbs, assis, de voir Ziva de l'autre côté de la porte.
Depuis qu'il était arrivé, elle n'avait pas prononcé un mot. Elle était restée à atteindre, le visage indéchiffrable.
Une infirmière sortit d'une salle face à Ziva et se dirigea vers elle. Gibbs les vit échanger quelques mots.
Ziva secoua la tête à la négative, puis l'infirmière repartit et l'israélienne poussa la porte la séparant de son patron, tout en évitant de le regarder dans les yeux. Elle s'arrêta à un mètre de lui.
- L'officier Rivkin s'en sortira. Il faut que j'aille faire un rapport préliminaire pour le Mossad, débita-t-elle. Vous aurez le mien demain matin.
Gibbs haussa un sourcil, et Ziva jeta un coup d'œil à la porte devant laquelle il patientait.
- Il s'en sortira. Affirma-t-elle comme pour elle-même.
Et elle partit sans ajouter un mot.
Gibbs soupira en faisant tourner son café entre ses mains.
Elle l'avait appelé dès que les ambulances étaient arrivées. Son ton avait été froid, direct, sans la moindre trace d'émotion. Elle lui avait dit que Tony était venu chez elle, qu'il y avait eue confrontation avec Rivkin et que tous deux s'étaient battus avant qu'elle n'arrive. Qu'ils étaient vivants et emmenés à l'hôpital.
Il s'y était rendu vitesse grand V, inquiet de la tournure des évènements. Tony et Rivkin étaient déjà en salle d'opération quand il était arrivé.
Depuis, il avait patienté en silence, après avoir prévenu les membres de son équipe. Du moins, prévenu McGee en lui disant d'avertir les autres, précisant qu'ils n'avaient pas à venir, et qu'il les tiendrait au courant.
Il avala une nouvelle gorgée de son breuvage à présent tiède.
- Monsieur ?
Gibbs leva la tête, surpris. Perdu dans ses pensées, il n'avait pas entendu la porte s'ouvrir. Face à lui, un médecin en blouse blanche enlevait son masque.
- Vous êtes de la famille de Mr DiNozzo ?
Gibbs lui montra son insigne.
- Ah. Fit le médecin en hochant la tête. Nous avons fait de notre mieux, il est dans un état stationnaire, mais …
ooo
Il avait passé le reste de la nuit dans sa cave, incapable de dormir.
Puis il était parti au NCIS de bonne heure. S'était acheté un café noir sur le trajet.
Avait passé les portes de l'ascenseur.
Pour se retrouver face à son équipe dans son intégralité, postée dans l'espace entre les quatre bureaux. Ducky, Palmer, McGee, Abby, tous le regardaient avancer. Ziva était assise dans son bureau et ne leva pas le nez de son écran. Vance même était en train de descendre les escaliers dans leur direction.
Gibbs s'avança en silence, et posa son gobelet de café sur son bureau en attendant la première question. Abby s'était immédiatement avancée vers lui, inquiète.
- Comment va-t-il, Gibbs ? Si tu ne nous a rien dit, et si tu n'es pas resté là-bas, c'est que tout va bien, non ?
- Les horaires de visite étaient passés. Répondit l'ex-marine.
- Donc il est en vie, n'est-ce-pas ?
- Jethro ? Insista Ducky devant son temps de réponse.
Gibbs serra les mâchoires et prit une inspiration.
- Ils l'ont mis dans le coma. Lâcha-t-il.
La nouvelle fut approximativement celle d'une petite bombe. Ziva leva immédiatement les yeux vers lui, incrédule. Abby blanchit violemment et s'accrocha au bras de Tim.
- Pourquoi ? Demanda alors Vance.
- Une hémorragie interne, et des dommages trop importants. Ils ne pouvaient pas le réveiller sans séquelles.
Gibbs vit Vance tourner son regard vers Ziva. Elle ne bougeait plus, comme perdue dans ses pensées. Son visage avait perdu une bonne teinte.
- Quand est-ce que Rivkin sort de l'hôpital ? Lui demanda le directeur.
- Il va être rapatrié demain matin. Répondit-elle d'une voix atone.
- Vous êtes au courant des dernières nouvelles, Gibbs ? L'appartement de l'officier David a explosé, ce matin.
Gibbs fronça les sourcils.
- Je n'ai pas dormi là-bas. Explicita Ziva.
- Le fait est que du travail vous y attend. Apparemment, ce n'était pas un accident. Certains vont avoir des questions. Vous feriez mieux d'avoir de sacrés bonnes réponses. Lâcha Vance avant de tourner les talons.
Qui me suit ? Que pensez-vous de ce début de "réécriture" ?
