Note: Bonjour à tous et à toutes ! Je vous présente ma nouvelle fic, Vulnera Sanentur , qui tournera autour du couple Charlie x Harry. Voici le context: la guerre est terminée, Voldemort est mort, malheureusement, Ronald aussi. Cette perte détruit complètement Harry, qui sombre dans l'alcool et la dépression. Fred et Snape sont vivants. Sirius, Remus, Tonks, Ron et Dobby sont morts (ne me frappez pas s'il vous plaît :D). Voilà voilà. Sinon, j'imagine Charlie comme étant quelqu'un de plutôt badass (il dresse des dragons. Des DRAGONS.), quant à son caractère je vous laisse le découvrir au fil des chapitres! Lucius sera le grand méchant de ma fic, tout comme Bellatrix qui n'est pas morte. Draco également sera loin d'être sympathique. Et d'autres mangemorts. Enjoy. Bonne lecture.
Couple: Harry Potter x Charlie Weasley
Rated: M (avec le temps...)
Avertissement: Ceci est une histoire d'amour entre deux hommes, homophobes passez votre chemin. Par ailleurs, ce n'est pas une fic classée M pour rien: présence de relations sexuelles, violence, alcool, drogue. Harry n'est pas au mieux de sa forme au début de l'histoire. Vous êtes prévenus. Merci de votre compréhension.
Disclamer: Tout appartient à J.K Rowling, seule l'histoire est de moi.
Rythme de parution: Un chapitre par semaine, posté soit le vendredi, soit le dimanche!
Vulnera Sanentur
Prologue
Harry observait la tombe de son meilleur ami de son regard d'émeraude nébuleux, les lèvres pincées et les poings crispés le long du corps. Deux sillons humides dévalaient abruptement ses joues rosies par le froid transperçant. Les jambes flageolantes, il hésita un moment à se laisser tomber à genoux sur le sol afin de hurler l'injustice de la situation. La rage, la tristesse et l'amertume inondaient son corps secoué de sanglots silencieux. Hermione pleurait rageusement à ses côtés, désemparée, son regard chocolat submergé par les regrets, la douleur et le chagrin. La situation semblait irréelle. Harry avait l'impression qu'en tuant Ronald, Lucius Malfoy avait arraché une partie de lui. Définitivement. Une perte bien trop grande aux effets inéluctablement irréversibles.
Charlie Weasley, un bras enroulé autour du cou de Ginny, observait Harry dont la haine suintait par chacun des pores de sa peau. Il se tenait là, ses cheveux bruns malmenés par la brise, royal et menaçant dans son costume noir, les traits de son visage défigurés par de nombreux sentiments contradictoires. Les rares fois où Charlie avait eu à croiser le Sauveur du monde sorcier, celui-ci arborait un sempiternel sourire narquois, resplendissant, son regard céladon pétillant de vie et de malice. Malheureusement, Harry avait grandi. Il avait mûri, trop vite, trop douloureusement, englouti par de trop nombreuses responsabilités. Sa vie n'avait été qu'une longue suite d'injustices. La souffrance que dégageait le jeune sorcier semblait intolérable. Charlie voulut détourner le regard, en vain. L'embryon de détermination qu'il restait à Harry s'éteignit probablement au moment même où Molly Weasley hurla sa douleur en une succession de cris déchirants, prostrée sur le sol contre son mari dévasté.
Quelques mois plus tard
-«Harry, tu ne peux plus continuer comme ça ! S'écria Hermione.» Ignorant les avertissements que vociféraient sa meilleure amie, le brun chancela jusqu'au salon où il se laissa choir sur un canapé, un verre de vodka à la main. Après la mort de Ronald et la fin de la guerre, Harry s'était immédiatement éloigné du monde magique, ravagé quant aux souffrance que celui-ci avait pu lui apporter. Il avait acheté un vieil appartement londonien et avait commencé à sombrer peu à peu dans la dépravation. Le monde sorcier avait fait de lui un meurtrier, un martyr, et maintenant il ne souhaitait plus qu'une seule chose: qu'on lui fiche enfin la paix.«Harry, je t'en prie...»
L'intéressé toisa dédaigneusement la jolie brune, ses cheveux hirsutes attachés en un chignon précaire, son visage anxieux penché au dessus du sien. Elle allait mieux, c'était indéniable. Hermione était forte, certes, mais elle n'était pas assez forte pour deux. Harry sombrait et elle-même tentait de ne pas couler. Elle était éreintée. Elle ne réussissait plus à l'aider. Hermione observa fébrilement l'appartement du sorcier. Il y régnait une immonde odeur de transpiration, d'alcool, de vomi et de marijuana. De nombreuses personnes que la brune ne connaissait pas parcouraient les différentes pièces du petit studio.
-«Ron n'aurait pas...
- Ron est mort, Hermione ! Explosa immédiatement Harry. Il est mort, est-ce que tu comprends ? Notre meilleur ami est décédé.» La voix du brun se brisa et il finit prestement son verre sous le regard blessé d'Hermione.«Ronald ne fera plus jamais de blagues graveleuses, il ne rigolera plus jamais, il ne fera plus jamais de Quidditch et ne pourra plus jamais assister à un match des Canons de Chudley. La dernière chose qu'il a vu avant de mourir, tu sais ce que c'est ?
- Harry, supplia la brune en sanglotant.
- Tu sais ce que c'est ? Insista son interlocuteur, glacial.
- Non !
- Il a vu le sourire jubilatoire de Malfoy et son meilleur ami incapable de l'aider.» Hermione se crispa violemment à l'énonciation de ce nom. Il suffisait à insuffler en elle une rage incontrôlable. Harry le prononçait pour la première fois depuis la mort de Ronald. Le brun saisit une cigarette, qu'il alluma et coinça entre ses lèvres. «Malfoy... » Il le répéta, encore et encore, jusqu'à ce qu'Hermione tourne les talons et disparaisse de l'appartement.
Hermione disparut dans une ruelle de Londres où elle transplana au Terrier, en larmes. Lorsqu'elle aperçut la maison biscornue des Weasley, elle éprouva un pincement au cœur -qu'elle s'efforça d'ignorer - et se précipita dans cette dernière, vaguement hystérique. La cuisine étant déserte, la jeune sorcière s'élança vers la cage d'escaliers où elle tomba sur un Charlie interdit. Depuis la fin de la guerre, le jeune homme passait plus de temps auprès de sa famille endeuillée, aussi avait-elle pu apprendre à le connaître et à l'apprécier.
- «Hermione ? S'étonna t-il en la réceptionnant entre ses bras. Que se passe t-il, par Merlin ?» Elle grommela quelque chose à propos d'un idiot et il rit légèrement, passant une main consolatrice dans les cheveux de la jeune femme. «Il va falloir que tu parles un peu plus fort.
- C'est Harry, souffla t-elle, agrippée au t-shirt du dresseur de dragons.»
«C'est Harry.» Charlie comprit immédiatement et accentua son étreinte. Hermione n'avait pas besoin de décrire l'état lamentable de son meilleur ami. Jusque là, personne n'avait réussi à extirper le Sauveur du monde sorcier du cocon de déni dans lequel il s'était enfermé. Harry pataugeait dans le passé et refusait la perspective d'un avenir sans Ronald à ses côté. Charlie fronça les sourcils. Les proches du jeune homme ne voulaient pas le brusquer, ils souhaitaient lui laisser un peu de temps, l'éloigner du monde sorcier. Mais peut-être Harry avait-il besoin qu'on le brusque ? Peut-être avait-il besoin d'être immergé dans un océan de souvenirs douloureux ? Charlie repoussa gentiment Hermione et lui adressa un sourire encourageant.
- «Je m'en occupe.»
Charlie s'engouffra dans l'appartement indiqué par Hermione sans prendre la peine de frapper. Il plissa le nez et eut un mouvement de recul instinctif lorsqu'une foule d'odeurs désagréables vint percuter son odorat. L'endroit était clairement sordide, plongé dans l'obscurité, enfumé et squatté par sorciers et moldus confondus. Dans un coin, deux vieilles enceintes crachaient difficilement du Nirvana. Abasourdi, Charlie s'avança prudemment, zigzaguant entre les cadavres de bouteilles, sodas et autres déchets indistincts, son regard bleuté voguant subtilement d'un point à un autre.
-«Hé, mon beau, tu veux essayer ? S'exclama une femme au teint exsangue en lui collant une pipe à eau sous le nez. Il y a une petite touche sorcière, si tu vois ce que je veux dire.» Elle lui fit un clin d'œil maladroit tout en avisant la baguette de Charlie, coincée dans son jean et vaguement recouverte par sa veste en cuir noir. «Juste cinq minutes...
- Non, rétorqua froidement le sorcier. Je cherche Harry Potter, où est-il ?»
Son interlocutrice le toisa un moment avant de tourner les talons, conduisant Charlie jusqu'à une porte empestant le mastic où elle toqua bruyamment plusieurs fois en braillant le nom du sauveur. Elle réitéra l'action plusieurs fois avant de lever les yeux au ciel.
-«Il doit être occupé, capitula t-elle finalement. Tu veux venir l'attendre avec nous ?
- Non merci, répéta le roux, une réplique acerbe lui brûlant la langue.
- Comme tu voudras, céda son interlocutrice en haussant les épaules avec déception.»
Lorsque la jeune sorcière se fut suffisamment éloignée, Charlie tourna la poignée de porte et ne fut par étonné lorsque celle-ci n'opposa aucune résistance. La salle de bain était propre - malgré une odeur d'urine tenace - baignée dans une lumière tamisée assez douce. Et il le vit. Ce même regard céladon, éteint, confus et insaisissable, désespérément braqué sur lui. Harry était recroquevillé dans la baignoire à moitié pleine, les poignets meurtris et ensanglantés, deux cernes violacées alourdissant son visage blafard fatigué. Une lame de rasoir reposait par terre. Charlie jura et se précipita dans la baignoire sous le regard vaporeux du brun.
-«Potter, imbécile ! Gronda t-il en saisissant abruptement ses poignets.»
Harry se débattit mollement entre ses bras. Charlie. Cet homme l'avait toujours intimidé. Mais que faisait-il ici ? Il avait attaché sa chevelure flamboyante en un catogan sommaire d'où s'échappaient quelques mèches rebelles, sa bouche pulpeuse était tordue en un rictus contrarié et son regard aigue-marine semblait à la fois anxieux et menaçant. Il arborait un jean déchiré au niveau des genoux, un t-shirt sobre et une veste en cuir noir. Harry s'infligea une claque mentale. Mais que faisait-il ici, par Merlin ? Chez lui ? Il n'avait pas le droit.
-«Vulnera Sanentur ! Prononça Charlie en pointant sa baguette sur les poignets d'Harry.» Le flux de sang diminua. «Vulnera Sanentur ! »Les plaies se refermèrent, arrachant un gémissement douloureux au jeune homme. «Vulnera Sanentur !» Seules deux cicatrices blanchâtre subsistaient. «Il faut que j'applique de l'essence de Dictame pour...
- Tu n'avais pas le droit, chuchota Harry d'une voix rauque.» Il jeta à son vis-à-vis un regard profondément meurtri. De nombreuses gouttelettes glissaient le long de ses cheveux en une cascade brillante, il avait les lèvres tremblantes et les poings crispés dans l'eau tiède de la baignoire. «Ils m'ont tous abandonné.» Le brun inspira profondément tandis que Charlie fronçait les sourcils. «Rémus, Tonks, Dobby, Ron, Sirius... Tous.» Il fut secoué d'un rire jaune. «Ginny ne m'adresse plus la parole.» Charlie lui lança un coup d'œil hésitant. «Je sais. Elle est amoureuse de Dean.» Un sanglot lui déchira la gorge et il baissa la tête.« Le monde sorcier a fait de moi un meurtrier. L'élu... Prononça t-il ironiquement.
- Tu-sais-qui était un...
- Tu-sais-qui ? L'interrompit Harry en un hurlement de rage. Tu peux prononcer son nom ! Voldemort. Vol-de-mort. Tu sais, le type qui a tué, torturé, probablement violé et avili le monde sorcier.» Charlie se fit violence pour ne pas vertement contredire son interlocuteur. Harry avait raison, il le savait. Mais lui rappeler l'existence du mage noir ne faisait qu'insuffler en une lui de l'amertume, de la colère, du chagrin et une folle envie de vengeance. «Je suis fatigué.» Et sans qu'il ne laisse le temps au roux de répondre, Harry bondit hors de la baignoire et s'élança vers les toilettes où il vomit un torrent rose et jaune.
Charlie rangea sa baguette et vint s'accroupir auprès du jeune sorcier. Il était dans un état misérable, à genoux sur le sol, les mains aggripées à la cuvette. Ses vêtements lui collaient à la peau, il dégoulinait et tremblait de froid. Mettant de côté l'accès de colère d'Harry, le roux s'accroupit, passa une main affectueuse dans les cheveux trempés de celui-ci en lui murmurant que désormais, tout irait bien. Lui ne l'abandonnerait pas. Plus jamais.
Note: Merci énormément d'avoir lu ce prologue, j'espère sincèrement qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à laisser une review pour me faire part de votre avis. Les prochains chapitres seront plus longs que ce petit prologue. Je tiens à préciser malgré tout que l'alcool est à consommer avec modération.
