Disclaimer : Les personnages de Sherlock ne m'appartiennent pas mais appartiennent à Sir Arthur Conan Doyle et leur interprétation moderne à Mark Gatiss et Steven Moffat.

WARNING :Ceci est la seconde fiction de la série "My True Identity" dont la première fiction est "Who am I" je vous invite à la lire avant de lire cette fiction sinon vous risquerez fort de ne rien comprendre...

Note : Bonjour tout le monde ! Comme promis : début février = début de cette fiction ! J'espère que cette suite vous plaira :) Je me suis amusée à l'écrire :) Je vous aime fort


Sherlock passa la fin de sa grossesse à chercher un monde avec un référentiel temporel différent de celui du monde de John. Au bout de deux mois il avait enfin trouvé ce monde et c'est avec un sourire soulagé qu'il y entra, son ventre se contractant d'anticipation. Une année humaine équivalait à dix années au sein de ce nouveau monde. Sherlock étira ses ailes et s'installa dans une mine d'or pour y passer ses derniers mois, impatient que la délivrance ait enfin lieu.

Sherlock fut réveillé par un froissement d'aile à ses côtés et c'est avec un regard remplit de soulagement qu'il vit que c'était le grand Smaug qui l'observait avec une crainte touchante dans le regard.

- Tu vas délivrer Sherlock.

Le jeune dragon opina, dévoilant ses crocs sous la douleur d'une contraction plus douloureuse que les précédentes. Il sentait sa fille se diriger doucement jusqu'à son bassin, poussé par les spasmes de son utérus. Sherlock grimaça, des volutes de fumées sortant de ses naseaux.

- Tu vas y arriver, souffla Smaug en allongeant son cou pour poser sa tête contre celle de son fils.

- Ça fait mal.

Smaug eut un sourire sardonique avant de crachoter des flammèches, animé par une joie indescriptible.

- Tu vas avoir très mal mon fils, mais nous allons enfin rencontrer ma petite-fille et c'est suffisant pour que tu fasses abstraction du reste.

- Elle est à moitié humaine, grinça Sherlock entre ses dents serrées.

- Elle sera parfaite.

Sherlock plongea ses yeux bleus dans ceux marrons de son père sursautant en voyant les écailles de Smaug disparaître pour laisser place à une peau blanche alors qu'il prenait peu à peu forme humaine. Sherlock ouvrit les yeux d'incompréhension en observant son propre corps reprendre forme humaine, se retrouvant nu face à la copie conforme de Moriarty.

Smaug observa ses mains avec surprise avant de fixer le corps nu de Sherlock.

- Je vois la tête, cria paniqué le plus âgé.

Sherlock posa ses mains sur son ventre alors qu'il poussait pour faire sortir son bébé. Son instinct parlait et il ne se posait plus de question. Il n'avait plus envie de savoir pourquoi son père – qui était visiblement le jumeau de Moriarty – et lui-même s'étaient changés en humain ou quel aurait l'apparence de sa fille. La seule chose qui importait était qu'elle soit en bonne santé. Alors Sherlock poussa, la sueur collant ses boucles brunes à son front, ses sourcils étaient froncés et sa bouche grimaçante déformait son visage fatigué. Smaug avait prit place entre les jambes de son fils, les mains tendus prêt à réceptionner la petite fille qui sortait peu à peu du corps de Sherlock.

La petite sorti, Smaug coupa le cordon ombilicale avant de la tendre à Sherlock qui la prit dans ses bras, un sourire bien heureux collé aux lèvres. Sa fille était magnifique. Ses cheveux étaient si blonds que l'on ne les voyait quasiment pas sur sa petite tête et ses yeux bleu-gris avaient quelque chose de surnaturel.

- Comment je vais la nourrir ? Demanda précipitamment Sherlock.

Smaug commença à ouvrir la bouche afin de répondre à la question avec sa verve habituelle mais il se rendit compte qu'il n'en avait pas la moindre idée.

- Si… si c'est comme les dragons…, commença t-il.

La petite fille esquissa un sourire ravie avant de plonger deux petites canines qui venaient d'apparaître dans sa bouche dans le poignet de Sherlock qui frissonna sous la douleur. La petite bu à petite gorgée et s'arrêta rapidement, repue.

- Oui c'est comme chez les dragons, conclu Smaug en soupirant.

Sherlock ferma les yeux fatigués.

- Moriarty est ton frère, souffla t-il en plongeant ses yeux dans ceux de son père.

Smaug détailla son corps nu avant de croiser les bras.

- Visiblement. Mais pourquoi est-ce que j'ai cette apparence ?

Sherlock eut un sourire narquois en se rendant compte que son exercice de déduction grâce à sa vie de détective, lui avait permis d'élaborer des théories bien plus rapidement que son père.

- Rends moi service, va me chercher une créature.

Smaug opina et s'en alla. Lorsqu'il revint, il avait les sourcils froncés, des vêtements sur son corps humain et un petit démon dans une de ses mains. Il jeta le démon à Sherlock qui le dévora avec un soupir de bien être.

- T'es tu retransformé en dragon ? Demanda Sherlock en enfilant les vêtements que son père lui avait apporté.

- Oui.

- C'est elle, elle change notre nature pour qu'on ne puisse pas la blesser.

Smaug opina avant d'arranger un petit tas d'or avec quelques couvertures pour installer la fille de Sherlock plus confortablement.

- Comment souhaites-tu l'appeler ?

- Ambre.

Les mois passèrent avec une vitesse affolante se transformant peu à peu en années. Ambre avait évolué en une jeune femme ravissante avec un caractère chaud bouillant, un cœur d'or et une verve certaine. Elle adorait son père et lors de son vingt-et-unième anniversaire elle sursauta en retrouvant son père en dragon plutôt qu'en humain. Visiblement sa protection instinctive avait décidé de cesser le jour de sa majorité et il lui fallut apprendre sur le tas afin de donner forme humaine à son père grâce à ses pouvoirs. Mais Ambre était une sorcière de niveau cinq exceptionnellement douée et forte. Elle était la fierté de Sherlock et sa plus belle réussite.

Alors lorsque le jour honnit arriva, Sherlock prit son courage à deux mains alors que sa fille le dévisageait avec colère. Elle savait pertinemment que ce jour allait arriver mais elle s'était toujours refusé à imaginer qu'il arriverait aussi vite.

Sherlock traça de son index une ligne dans l'air avant de l'écarter en un passage de ses deux mains. Il avisa l'air furieux de sa fille alors qu'il lui prenait la main, l'emmenant jusqu'au passage.

- Je refuse d'y aller sans toi.

- Je ne peux pas venir avec toi, tu le sais. Tu ne peux maintenir ma forme humaine que dans un monde magique. Celui… celui de John ne l'est pas.

La jeune femme regarda ses pieds, ses cheveux blonds bouclés dévalant sur son visage fin. Elle ferma ses yeux bleus-gris avant de prendre son père dans ses bras.

- J'ai 21 ans, je supporterais si tu me mordais.

- Je refuse de te faire ça, Ambre.

Ambre laissa une larme couler avant de presser son front contre celui de Sherlock, leur cheveux bouclés s'emmêlant dans la même étreinte que leur bras.

- Je vais trouver une solution, Père. Je te laisserais pas seul ici. Je te le promet.

Sherlock opina avant d'embrasser le front de sa fille. Il lui sourit une dernière fois alors qu'elle marchait à reculons, passant la porte dimensionnelle l'emmenant loin de son père, les yeux clairs fixés les uns aux autres, identiques.

Ambre tomba du portail pour atterrir dans un bâtiment isolé. Elle se releva arrangeant ses vêtements. Elle frissonna sous la température glaciale et le vent qui filtraient à travers les planches bancales de la bâtisse abandonnée. Elle soupira et sortit de la maison afin d'essayer de comprendre où elle se trouvait. Son père avait dit que le portail l'emmènerait à Londres, donc si son père ne s'était pas trompé – ce qui n'arrivait jamais – elle était bien dans la capitale de l'Angleterre. Elle fronça les sourcils en cherchant une caméra de sécurité, sa main serrant avec force la montre à gousset de son oncle. La seule chose que la jeune femme souhaitait ce fut que Mycroft Holmes passait encore son temps à espionner les rues de Londres et qu'il était toujours au sein du gouvernement britannique.

Ambre trouva enfin une caméra, sortant la montre à gousset, restant face à la caméra, le bras levé. Elle soupira en se disant qu'il y avait très peu de chance que son oncle puisse la voir. Puis elle entendit une cabine téléphonique sonner juste à côté d'elle. Elle leva un sourcil en fixant la caméra avec un air de désapprobation inscrit sur le visage, avant de se précipiter vers la cabine pour prendre l'appel.

- Qui êtes vous ? Demanda t-elle sans préambule.

- Qui êtes vous, vous ?

Ambre grimaça en entendant la voix glaciale lui répondre. C'était un homme.

- C'est vous qui appelez, c'est à vous de vous présenter en premier, répliqua la femme avec un sourire.

- Où avez vous eu cette montre ?

- Un cadeau de famille.

- Quel est votre nom de famille ?

- Et le vôtre ?

Une forte expiration.

- Vous savez très bien qui je suis, fini par soupirer l'homme à travers le combiner.

- Oui mais j'ai envie de vous l'entendre le dire…

Ambre joua à faire tourner la montre autour de son doigt.

- Ne faites pas ça, c'est fragile, grinça l'homme.

- Venez donc me chercher… Je vous attends, à toute suite.

Ambre raccrocha avec un sourire satisfait. Lorsqu'elle allait parler de cette conversation avec son père, elle était certaine qu'il allait la féliciter d'avoir ennuyé le grand Mycroft Holmes – car ça ne pouvait être que lui.

Le sourire de la jeune femme se fit plus éclatant quand elle vit une berline noire s'arrêter à sa hauteur. Un homme grand – quasiment de la même taille que son père – un peu fort, les cheveux auburn virant vers le roux, les yeux bleu-verts, un parapluie à la main sortit du véhicule. Ambre sourit en voyant le regard de l'homme s'agrandir alors que sa bouche s'ouvrait en une expression de surprise silencieuse.

- C'est… impossible.

- Improbable mais pas impossible, sourit Ambre.

Mycroft détailla la femme face à lui. Elle était plutôt petite, très mince, les cheveux blonds ondulés lui descendant jusqu'aux épaules, les yeux bleu-gris, la bouche pulpeuse, un petit nez mutin, des pommettes hautes avec la forme des yeux de… John.

- Belle journée n'est-ce pas, mon oncle.

Mycroft déglutit difficilement en tournant autour de la jeune femme. Sur la vidéo de surveillance, l'image était en noir et blanc et légèrement trop petite pour qu'il ait fait le rapprochement entre le physique de la jeune femme et l'union parfaite entre le physique de John Watson et de son frère Sherlock Holmes.

- Oh mon dieu… comment c'est possible ! Ça ne fait que 2 ans !

Ambre se mordit la lèvre inférieure en désignant la voiture.

- Peut-être devrions nous… quitter le cadre public de la rue pour parler de ce genre de chose.

- Où est-il ?

- Là où il a décidé de rester. Je dois rencontrer Caprice… même si elle a perdu ses capacités, elle peut m'apprendre à utiliser les miennes afin que je puisse le faire revenir.

Mycroft opina avant d'offrir son bras à la jeune femme pour qu'elle puisse monter dans la voiture qui les emmena jusqu'à l'appartement du plus âgé.

- Quel âge as-tu ?

- Vingt-et-un ans. Père a cherché pendant les mois de la fin de sa grossesse un monde où le temps était différent, plus rapide que dans ce monde ci… pour que je puisse vieillir plus vite.

- Pour que tu puisses lui permettre de rentrer ?

Ambre regarda le paysage défiler à travers la fenêtre teintée.

- Non… Pour que je puisse rencontrer John. Il s'en est toujours voulu de l'avoir laissé seul. Il ne me tenait pas responsable du malheur qui s'était abattu sur eux, il considérait qu'il était injuste que je n'ai pas le droit de vivre… Donc il a préféré ne pas être égoïste et me laisser vivre puis faire en sorte que je puisse revenir dans ce monde pour vivre avec John.

- Pourquoi ne pas te renvoyer après ta naissance ?

- Parce que le passage entre les mondes est trop dangereux pour un enfant. Il devait attendre que je sois adulte pour qu'il y ait le moins de risque possible. J'ignore si vous connaissez mon père comme je le connais, mais il est d'une bonté sans nom et ne ferait jamais rien d'égoïste. Toutes ses décisions ont été prises pour mon propre bien et celui de John.

Mycroft tendit sa main vers la jeune femme qui y déposa la montre à gousset. Son oncle la fit tourner entre ses doigts avec un léger sourire inscrit sur le visage.

- John aurait eu du mal à accepter le fait qu'il te renvoie sans qu'il soit avec toi… c'était pour le mieux de toute façon.

Ambre opina.

- J'aimerais le rencontrer.

Mycroft se crispa alors qu'ils étaient arrivés à son appartement. Il incita sa nièce à monter avec lui pour finalement qu'elle s'assoit sur un de ses fauteuils. Il hésita, une bouteille de scotch à la main avant que la jeune femme ne rit de son attitude.

- Donne moi un verre, c'est quasiment un rite de passage de boire pour la première fois avec son oncle.

- Je l'ignorais, sourit Mycroft en lui tendant un verre.

- Oh mon dieu ça brûle, siffla Ambre après avoir prit une première gorgée. Quand est-ce que je pourrais voir Papa ?

- Je l'ignore. Nous avons un peu perdu le contact.

Ambre fit bouger son verre pour faire danser le liquide ambré avant de fixer son oncle avec un air de dédain Holmesien inscrit sur son visage.

- Ta réputation te précède, cher Oncle. Tu as réussi à me trouver alors que tu ignorais mon existence… Où est-il ? A Baker Street ?

- Non il n'y est pas retourné depuis… ce jour là.

- Où alors ?

- Chez sa fiancée.

Ambre se crispa sur son verre, le faisant éclater en plusieurs morceaux. Mycroft se figea et vit, ébahit, que les fines coupures sur la paume de sa nièce se refermait comme par magie.

- Sa quoi ? Ça fait que 2 ans ! 2 ans et il est déjà fiancé ?

- Il se mari dans 2 mois.

Ambre grimaça en se levant de son fauteuil, montrant son oncle de son index.

- Tu vas m'aider à trouver Caprice.

- Je ne sais pas où elle est ! Elle pourrait avoir quitté le pays !

- Oh… Réfléchis ! Où irait une jeune sorcière qui a perdu son immortalité et qui a perdu ses pouvoirs ?

Mycroft eu un sourire remplit de dédain en jaugeant sa nièce. Elle avait le don de Sherlock pour taper sur les nerfs. Il ignorait que c'était génétique.


Voilou ! J'espère que vous avez apprécié ce premier épisode :D ne me tuez pas je vous en prie, je vous aime mouah !

TJSC