Malade Consultant

a Sherlock fanfiction


Bonsoir ! Me revoilà après plusieurs mois de silence radio, mais comme certains le savent, je ne publie plus d'histoire non terminée, je me suis trop fait prendre au piège de la panne d'inspiration, ce qui me fend le coeur à chaque fois que je dois supprimer toute histoire faute de pouvoir la continuer et/ou la terminer.

Bref ! Voici donc une histoire terminée en 5 chapitres basée sur la série télévisée de la BBC, Sherlock ! Bien entendu, ni le concept Sherlock, ni Benedict Cumberbatch, ni MArtin Freeman et les autres ne m'appartiennent, ce qui est dommage, je trouve, hihi.

Aller ! Bonne lecture !


Chapitre 1

Bililip, bililip, bililip…

John grogna et tendit le bras dans le but d'éteindre le réveil mais ses doigts ne le trouvèrent pas et il soupira profondément en sortant le nez des couvertures. Il regarda sa table de chevet puis se souvint qu'il avait déplacé le réveil sur la petit table près de la porte, justement pour ne pas pouvoir l'éteindre et risquer se rendormir ensuite. La veille, ils avaient été, Sherlock et lui, sur une scène de crime en plein milieu d'un parc et ils étaient rentrés tard, l'Inspecteur Détective Greg Lestrade ayant à tous prix voulu les inviter ensuite à boire un verre de dernière minute, assurant que le petit bar près de la scène de crime était super. Mouais, ses alcools aussi…

Bililip, bililip, bililip…

- Rah, maudit Lestrade !

Rabattant ses couvertures, John se tira du lit tant bien que mal et traîna les pieds jusqu'à la porte de la chambre en enfilant une robe de chambre. Il éteignit alors le réveil d'un geste vif puis sortit sur le palier plongé dans la pénombre. Pas étonnant, la pluie battait les fenêtres du 221B Baker Street depuis deux jours et le ciel était presque aussi sombre de nuit que de jour… pour ajouter à cela, il était six heures trente du matin et l'aube pointait à peine.

Le service de John à l'hôpital commençait à huit heures, il avait donc un peu moins d'une heure pour se préparer puis se rendre à l'hôpital, à trois pâtés de maisons de là. Ce matin, il décida de s'y rendre en taxi alors que d'habitude, il y allait à pieds, même par temps humide, mais là, ce n'était plus de la pluie mais un véritable déluge au point que Mrs Hudson avait même mit des serpillières dans l'entrée pour éponger l'eau qui parvenait à s'infiltrer sous la porte d'entrée malgré une marche extérieure d'une douzaine de centimètres.

Bâillant, John se rendit dans la cuisine et nota que tout était sombre. Il s'attendait à trouver Sherlock Holmes, son meilleur ami, le seul et unique Détective Consultant au monde, affalé dans le canapé, en mode « réflexion », comme il en avait l'habitude, ou bien planté devant la fenêtre, à regarder dehors sans rien y voir pour autant.

Mais non, le salon était vide, les rideaux tirés, l'ordinateur de John ouvert mais éteint, le journal de la veille abandonné étalé sur la table basse… rien d'anormal, quoi. Sinon l'absence de Sherlock. En effet, l'esprit de celui-ci étant en perpétuel mouvement, il ne dormait que très peu la nuit, se couchait tard et se levait tôt, mais là, point de Sherlock.

Intrigué, John se rendit dans la cuisine et tendit la main vers le frigo après avoir éclairé la lampe au-dessus de l'évier. Les doigts agrippés à la poignée du frigo, il hésita soudain. Allait-il découvrir une tête sur les clayettes, posée bien en évidence ? Ou bien des yeux dans un bocal à confiture ? L'estomac de John se creusa de dégoût lorsqu'il repensa au moment où il avait découvert cette tête humaine dans son frigo, tranquillement posée entre les œufs et le beurre… Il en eut un frisson puis, fermant les yeux, il ouvrit la porte du réfrigérateur et soupira de soulagement en découvrant un stock de victuailles parfaitement normales – il avait fait les courses la veille après avoir demandé toute la semaine à Sherlock de le faire.

Attrapant le beurre et la confiture, le jeune Docteur appuya du coude sur le bouton de la bouilloire électrique puis déposa son fardeau sur la table étrangement nettoyée de tout le fatras expérimental de Sherlock qui y trônait en permanence et obligeait les deux hommes à prendre leurs repas au salon.

Tandis que la bouilloire bullait doucement, John fronça les sourcils. La table rangée ? Pas de trucs bizarres dans le frigo ? Le salon vide ? Quelque chose le dérangea brusquement et il réalisa alors que cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas entendu son ami jouer du violon, une chose qu'il faisait d'ordinaire volontiers pour se détendre. Ou bien encore, il ne l'avait pas entendu se plaindre à Mrs Hudson de ci ou de ça, là encore depuis plusieurs jours...

Intrigué, John rempli son bol avec l'eau de la bouilloire et y plongea un sachet de thé. Oui, pour un anglais de pure souche, c'était sacrilège, mais honnêtement, à six heures et demie du matin, il n'avait aucune envie de préparer le thé correctement, dans la théière et tout le toutim… Revenant à Sherlock, John fronça les sourcils et sortit dans le couloir qui menait à la chambre de son meilleur ami. La porte de la salle de bains était entrouverte, pour laisser sortir l'humidité, et la porte de la chambre du Détective était soigneusement fermée. Seulement, un rai de lumière filtrait sous le bois inégal et John s'approcha. Sherlock ne dormait que très peu d'ordinaire et le fait qu'il soit allé dormir dans son lit était tout bonnement exceptionnel. La lumière éclairée et pas de Sherlock déjà habillé et branché sur le deux-cent-vingt, là par contre, c'était étrange. Suffisamment étrange pour que John s'approche de la porte et colle son oreille contre le vieux bois.

Silence. Pas un bruit dans la chambre, pas un ronflement, même ténu, pas un mouvement de draps comme le font les dormeurs sur le point de se réveiller, rien. Juste le silence. Un silence anormal.

Laissant son thé bouillant de côté, John avança une main vers la poignée de la porte devant lui et, serrant le poing, il se mordit la lèvre. Il n'avait encore jamais mis les pieds dans la chambre de Sherlock, ou rarement, alors que cela faisait plusieurs années qu'ils vivaient sous le même toit maintenant. Bon, Sherlock n'était jamais venu dans sa chambre, non plus, mais ce n'était pas une raison pour profaner le lieu sacré de quelqu'un sans sa permission. Néanmoins, l'absence de Sherlock d'ordinaire très envahissant, inquiétait suffisamment John pour qu'il s'autorise à enfreindre la première règle de bonne conduite et tourner le bouton de la porte…

- Sherlock… souffla le Docteur en passant la tête dans l'entrebâillement. Tu es réveillé ?

Il n'y eut pas de réponse et John leva les yeux. Il regarda devant lui et son regard tomba immédiatement sur le lit du Détective où celui-ci se trouvait, si on en croyait la forme oblongue sous les couvertures. La lampe de chevet était éclairée et un livre gisait sur la forme dans le lit. John imagina que son ami avait dû s'endormir en lisant, ce qui était une chose très rare pour une créature comme Sherlock, dont l'esprit ne cessait jamais ou presque, de fonctionner.

S'approchant, John posa une main hésitante sur le livre et appuya légèrement en secouant pour réveiller le Détective mais celui-ci n'émit qu'un faible gémissement, comme s'il dormait profondément. John insista un peu, de plus en plus inquiet, mais Sherlock ne réagit pas plus pour autant. Le jeune médecin décida alors de contourner le lit et il se pencha vers son occupant, emmitouflé dans les couvertures jusqu'au nez.

- Sherlock… appela doucement John. Hé, Sherlock… Ça ne va pas ?

- Mmm… John ?

- Oui, c'est moi… Tu ne te lèves pas ?

- Qu'elle heur'l'est ? marmonna le brun.

- Six heures et demie passé…

Repoussant un peu les couvertures, Sherlock soupira et John fronça les sourcils. Il approcha une main et toucha le front du brun.

- Tu as de la fièvre… dit-il. Tu as mal quelque part ? demanda-t-il ensuite.

- Tête… Froid… Jambes…

Sherlock gémit alors et roula sur le dos. John se redressa et s'assit au bord du lit. Sherlock sortit les bras des couvertures et John lui toucha de nouveau le front en repoussant les mèches bouclées humides de transpiration.

- Tu dois avoir au moins trente-neuf, dit-il en estimant mieux la chaleur anormale du plat de la main. J'appelle le médecin…

- Mrs Hudson… marmonna le Détective. Toi… médecin…

Ayant amorcé le mouvement de quitter le lit, John regarda son ami et haussa un sourcil. Il regarda le visage blême du brun, ses mèches noires totalement hérissées sur l'oreiller, les cernes bruns sous ses yeux et ses lèvres sèches.

- Je vais te faire du thé, ne bouges pas.

John se leva et contourna le lit. Il allait quitter la chambre quand il entendit un « non ! » faiblard mais ferme, et il se retourna pour voir Sherlock qui tendait le bras dans sa direction.

- T'en va pas… souffla-t-il. Reste... John…

John serra les lèvres puis revint vers le lit, prit la main tendue et se rassit au bord du matelas. Sherlock ne faisait pas semblant, il en était certain. Il avait une forte fièvre et avait beaucoup transpiré durant la nuit. Ses couvertures devaient être un véritable sauna mais pour faire baisser la fièvre, il fallait rester au chaud.

John dû attendre que son meilleur ami se rendorme avant de pouvoir récupérer sa main. Il était maintenant presque sept heures et il savait qu'il allait être en retard à l'hôpital.

Avalant son thé beaucoup trop fort et quasiment froid – une boisson infecte – John alla s'habiller après une toilette de chat puis il descendit indiquer à Mrs Hudson que Sherlock était malade et qu'elle allait devoir le veiller jusqu'à ce qu'il revienne. La vieille logeuse râla un peu mais elle aimait tellement son petit Sherlock qu'elle monta lui préparer une soupe bien chaude dès que John eut quitté le 221B Baker Street.

Toute la journée, John n'eut pas le loisir de penser à Sherlock gisant au fond de son lit, probablement en train de pester après Mrs Hudson qui devait vouloir le faire manger à tous prix. Mais les patients qui venaient voir le jeune médecin souffraient plus ou moins des mêmes symptômes, à savoir la grippe, et John le renvoyait chez eux avec un arrêt maladie et un cocktail de médicaments qu'il décida, à la fin de la journée, de prescrire à Sherlock. Arrêt maladie y comprit.

A dix-neuf heures, il était de retour au 221B Baker Street et, en montant les marches jusqu'au premier, il entendit la télévision. Cela lui tira un petit sourire mais il le rangea aussitôt en découvrant Mycroft Holmes, le frère aîné de Sherlock, assis dans le fauteuil de son cadet.

- Mr Holmes… fit John en prenant pied sur le seuil du premier étage.

- Oh, John ! s'exclama Mycroft de son ton ampoulé. Je ne pensais pas qu'il était aussi tard… Je suis navré, je vais m'en aller.

Mycroft quitta aussitôt le fauteuil en éteignant le téléviseur et John secoua la tête en passant dans la cuisine.

- N'en faites rien, dit-il. Dites-moi plutôt ce que vous faites chez moi ?

- Mrs Hudson m'a appelé pour me dire que Sherlock était alité, qu'elle devait partir pour l'après-midi et qu'il n'y avait personne pour le veiller. Je suis donc venu, en bon grand frère qui se respecte.

John serra les lèvres.

- Je vois… Vous restez dîner ?

- Hm, non, c'est gentil mais j'ai un repas de gala à vingt-et-une heure à l'autre bout de la ville… Sherlock dort, au fait.

- Bon, très bien. Il s'est réveillé, levé, depuis votre arrivée ?

- Juste une brève station aux cabinets, où je l'ai aidé à se rendre, puis il s'est recouché. Mais il est très fiévreux et il délire aussi un peu. Ah, et Mrs Hudson m'a indiqué qu'elle l'avait forcé à manger un peu de soupe à midi malgré ses réticences.

- Je vois. J'ai acheté de quoi le soigner, répondit John en montrant le sachet en papier de la pharmacie. Merci Mr Holmes, de vous être déplacé, Mrs Hudson n'aurait pas dû vous déranger, je vais la gronder.

Mycroft eut un sourire en coin et secoua la tête. Son parapluie à la main, il ferma le long manteau de tweed qu'il venait d'enfiler puis, enfonçant un chapeau sur sa tête, il salua John et quitta la maison.

Le jeune médecin resta un moment sans bouger avant de réagir et de se préparer un dîner rapide. Pendant que l'eau pour le riz chauffait, il alla voir Sherlock et trouva celui-ci allongé sur le ventre, en travers du lit.

- Sherlock… ?

S'asseyant au bord du matelas, John déposa des boîtes de médicaments sur la table de chevet, et un grand verre d'eau. Il repoussa ensuite les mèches noires bouclées du front de son meilleur ami et celui-ci grogna.

- La fièvre est toujours là, constata-t-il. Réveilles-toi, Sherlock, je t'ai acheté des médicaments… Sherlock ?

Le brun grommela puis consentit à ouvrir un œil vitreux. Il inspira alors profondément en roulant sur le dos et John lui sourit doucement.

- Ça ne va pas mieux ? demanda le blond.

- Non… gargouilla le Détective, la gorge prise.

Il tenta de renifler mais un son étrange provint de son nez, totalement bouché, et il exhala alors longuement par la bouche. John l'aida à s'asseoir contre la tête de lit puis posa une main sur son front, la faisant descendre sur sa joue puis sous son menton. Sherlock s'en débarrassa d'un mouvement mou de sa main et grommela.

- Je déteste être balade !

John eut un sourire en coin. Il attrapa les boîtes sur le chevet, sorti un comprimé de chaque puis tendit la main vers Sherlock qui leva la sienne, paume vers le haut. Le médecin y fit tomber les trois comprimés puis lui colla le verre d'eau dans l'autre main.

- C'est pour guoi cette pharmagopée ? demanda le Détective, le nez bouché.

John approcha son index de chaque cachet pour en détailler les effets. Sherlock les prit un par un sans rechigner, vidant le verre d'eau au fur et à mesure. Il le redonna ensuite à John et se recoucha sur le flanc. Toujours assis au bord du lit, le médecin lui sourit doucement et repoussa les mèches noires.

- Essaie de dormir, maintenant, ça ira mieux demain, dit-il.

Sherlock hocha mollement la tête et soupira, sa main gauche sous l'oreiller.

- Ça a ses avantages d'avoir un bédecin pour beilleur abi

John sourit de nouveau puis se leva et rajusta les couvertures. Il tendit ensuite la main pour éteindre la lampe de chevet mais Sherlock secoua vivement la tête. John obéit et quitta ensuite la chambre en emportant les médicaments et le verre vide.

Il était bien obligé de reconnaître que son ami malade était une personne bien plus agréable que lorsqu'il avait accès à toutes ses facultés mentales. Cependant, l'état grippal allait vite être enrayé par les médicaments et le quotidien reprendrait alors le dessus.

Regardant l'heure, John attrapa son portable tout en plongeant le riz dans l'eau bouillante devant lui.

- Greg ? Oui, c'est John Watson… je vous dérange ? Non ? Tant mieux. En fait, je voulais juste vous dire que nous ne serons pas disponibles avant plusieurs jours, Sherlock et moi… Hm ? Non, nous ne partons pas en vacances, non…

John leva les yeux au ciel et flanqua une cuillerée de gros sel dans l'eau puis se détourna pour sortir un couvert.

- Non, Inspecteur, arrêtez d'imaginer des trucs bizarres, je voulais juste vous dire que Sherlock est malade. Oui, malade, il a une bonne grippe et il est cloué au lit. Oui, Inspecteur, l'appartement est silencieux… Bon, il est tard, je voulais juste vous dire ne pas nous contacter en cas d'enquête, que Sherlock n'est pas disponible, il ne peut même pas se lever. Et moi non plus je ne serais pas disponible, c'est ça, parce que je vais rester à son chevet. Oui, je suis médecin, vous vous en êtes souvenu, c'est bien. Aller, bonne soirée, oui, merci, vous aussi.

John raccrocha alors et soupira profondément.

- Mais quelle pipelette ! s'exclama-t-il en grimaçant.

Se sortant un morceau de viande froide du frigo, il alla égoutter son riz, installa le tout dans une assiette, attrapa une bière dans le placard puis alla se vautrer dans son fauteuil défoncé devant la télévision et le journal du soir.

Au cours de la soirée, John, qui avait trouvé bien plus utile de mettre un DVD plutôt que de regarder les programmes stupides du lundi soir, mettait pause toutes les heures pour aller voir Sherlock. À minuit, le générique de fin se termina et John bâilla largement. Il se leva et s'étira en marmonnant contre diverses douleurs, éteignit téléviseur et lecteur DVD puis se rendit dans la cuisine. Il lava rapidement sa tasse de thé, rangea un peu puis décida d'aller se coucher mais avant il alla jeter un œil dans la chambre de Sherlock.

John trouva son meilleur ami étalé en travers du lit, un bras dans le vide et un pied en dehors des couvertures, à l'autre bout du matelas. Avec un sourire, le jeune médecin alla remettre la jambe du brun sous les couvertures, car c'était le meilleur moyen pour prendre encore plus froid que de laisser un pied dehors alors qu'on avait de la fièvre.

Le blond s'assura une dernière fois que son ami dormait profondément, il posa sa main sur son front et plissa le nez en constatant que la fièvre n'avait pas bougé. Il décida néanmoins d'aller se coucher et il monta l'escalier grinçant d'un pas un peu lourd, fatigué de sa longue journée.


Et voilà, premier chapitrer OK !

Laissez-moi donc un commentaire pour me dire ce que vous en pensez !

Bisoux à dans la semaine pour la chapitre 2 !

Azzarine