Disclamer : les personnages de One Piece sont la propriété d' Eiichiro Oda.
Genre : Univers Alternatif
Rating : M (sans doute pour plus tard...) et Yaoi
Auteurs: Frasyl et Kitty
Brisé
Chapitre 1
Il n'entendait rien, pourtant des gens en combinaisons s'affairaient autour de lui mais aucun son ne lui parvenait. Il se sentait fatigué, tellement fatigué. Il décida de fermer quelques instants les yeux. Quand il les ré-ouvrit, il voyait des néons blancs défiler au-dessus de lui. Et d'autres personnes autour qui parlaient bruyamment.
- Lu...y, Ace... ap...Garp.
Les néons blancs furent remplacés par un énorme spot dont les ampoules l'aveuglaient.
- Fils...appeler Garp...
Il vit au-dessus de lui le visage d'un homme dont la bouche était recouverte d'un masque et il portait un bonnet blanc en imprimé léopard. Il se doutait bien qu'il disait quelque chose, mais il ne comprenait pas quoi.
-Luffy, Ace, Garp, répéta-t-il avant de sombrer.
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- Il a dit quoi ? demanda une infirmière.
- Il délirait à propos de Luiasse et Apgarp... Tu dînes avec moi ce soir ?
- Pas moyen ! Je viens de prendre mon service ! Et j'ai mieux à faire que de dîner avec toi Doflamingo !
- Tu es cruelle avec moi Boa !
- Mademoiselle Hancock !
La jeune femme mit ses doigts en forme de pistolet devant sa bouche, déposa un petit baiser sur son index, visa Doflamingo et tira, avant de faire demi-tour et s'en aller.
L'homme, lui, chancela et s'appuya contre le mur tout proche de lui.
- Cette femme aura ma peau ! dit-il à voix haute pour lui-même.
- Yo ! Donquijote ! Arrête de faire le joli cœur ! Y a encore beaucoup de monde à sauver sur le lieu du carambolage !
Hancock, elle, s'était rendue à l'accueil des urgences où régnait un véritable chaos. Elle allait prêter main forte quand on l'apostropha.
- Excusez-moi mademoiselle, pourriez-vous me dire où se trouve mon papa s'il vous plait ?
La jeune femme baissa les yeux pour voir deux gamins, des frères sans aucun doute. Elle n'aimait pas vraiment les enfants, mais celui-ci avait été très poli avec elle et ça lui plaisait aussi, elle décida d'être un tout petit peu gentille.
- Qui est votre père ?
- Shanks Akagami, on était avec lui dans l'ambulance.
- Mais l'autre type à plume, il a pas voulu qu'on le suive, il dit qu'on devait attendre ici ! coupa le plus jeune.
La femme ne connaissait qu'un seul pompier qui portait toujours une écharpe à plume dans n'importe quelle circonstance.
- Je vais voir ce que je peux faire. Vous vous appelez comment ?
- Moi c'est Luffy et mon grand-frère c'est Ace.
- Est-ce que vous voulez appeler votre mère pour lui dire que vous êtes ici ? Elle doit s'inquiéter.
- On pourrait plutôt appeler notre Grand-père Garp s'il vous plait ? demanda Ace.
- Comme vous voulez, vous avez son numéro ?
Boa installa les deux enfants sur le comptoir et leur donna une sucette pour les faire patienter.
- Bureau de la Marine, Vice Amiral Smoker à l'appareil à qui ai-je l'honneur ?
-Bonsoir, je suis l'infirmière Boa Hancock, pourrais-je parler à Monsieur Garp, c'est au sujet de ses petits-fils.
- Je vous passe le Vice Amiral Monkey D. Garp.
La jeune femme foudroya les deux enfants qui eux étaient hilares pas du tout impressionnés par son regard noir.
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Un bip régulier commençait sérieusement à l'ennuyer, ce bruit lui cassait littéralement les oreilles. Il ouvrit les yeux mais sa vision était trouble, aussi il les referma et attendit quelques secondes avant de les rouvrir à nouveau. Mais le voile flou était toujours là aussi il fixa un point imaginaire au-dessus de lui et sa vue s'éclaircit petit à petit. Il vit alors un plafond blanc, il tourna doucement la tête vers le bruit disgracieux et découvrit un appareil qui mesurait ses fonctions vitales. De l'autre coté il vit son père endormi sur une chaise inconfortable.
- Garp... murmura l'alité.
- Shanks ! Comment ça va fiston ? s'écria l'amiral réveillé en sursaut par le murmure de son fils.
- Les garçons…
- Ils vont bien, ils sont à la maison avec Robin.
Shanks parut soulagé et tenta de sourire mais seule une grimace de douleur se forma sur son visage.
- Repose-toi… Tu sors d'une lourde intervention… Tu verras le chirurgien demain, ok ? Je vais rester ici, sois tranquille.
Les calmants replongèrent le malade dans l'inconscience et Garp se leva pour regagner le couloir où un de ses subordonnés veillait.
- Ne quitte pas la chambre le temps que je revienne, lui ordonna l'amiral avant de sortir fumer une cigarette et réfléchir.
Il se méfiait le vieil homme, l'accident n'était peut-être qu'un accident mais sa nature de militaire et son instinct lui disait qu'on avait peut-être voulu éliminer son fils. Qui et pourquoi ? Les hypothèses ne manquaient pas. De part son métier de flic, il s'était forcément attiré de nombreux ennemis et de nombreuses rancœurs. Mais de là à le tuer… Heureusement, les garçons n'avaient rien à part quelques éraflures.
- Amiral Garp ! l'interpella une voix. Où est-il ? Comment il va ?
- Ah, Mihawk… Il dort… il est sauvé, quand aux séquelles, il faut attendre demain.
- On peut le voir ? demanda le coéquipier de Shanks.
- Viens, j'ai laissé un garde dans sa chambre, je te conduis.
- Un garde ? Mais pourquoi ?
- Je n'sais pas… une intuition.
Mihawk le regarda surpris et dit simplement.
- Ok, je vais me renseigner sur les causes de l'accident.
Shanks dormait encore mais Mihawk resta un long moment auprès de lui le regardant. Il se souvint de leur première rencontre il y avait plus de dix ans à leur sortie de l'académie, de leurs épreuves partagées tout au long de leur carrière mais aussi de leur vie personnelle. L'échec de son propre mariage et le deuil brutal de son ami quand sa femme était morte en mettant au monde leur deuxième enfant. Tout ce temps passé côte à côte à se soutenir et à s'épauler. Il ne voulait pas le perdre
Il partit quand Garp revint prendre le relais après avoir été rassuré ses petits-enfants et se rendit sur les lieux de l'accident. Si le vieil amiral flairait un truc, il y avait fort à parier qu'il se passait bien quelque chose. A lui de trouver quoi.
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Ace et Luffy passaient à peine la porte de la chambre de leur père qu'ils sautaient sur le lit de ce dernier et s'installaient confortablement avant de s'endormir contre leur géniteur.
On était au milieu de la nuit, ils étaient en pyjama, mais ils n'arrivaient pas à trouver le sommeil.
- Je suis désolée, murmura Robin, mais ils étaient inconsolables...
- Tu as bien fait, l'interrompit le vice-amiral.
- Il s'en sort comment ? demanda la brune en se lovant dans les bras de son mari.
- Plutôt bien pour quelqu'un qui a eu un tel accident.
- Mais ? continua la jeune femme qui connaissait parfaitement l'homme avec qui elle partageait sa vie depuis quelques années.
Cette fois seul le silence lui répondit, elle comprit que c'était grave et qu'il ne voulait pas en parler devant les enfants.
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Shanks s'agita. Il avait trop chaud et il y avait des chatouilles au niveau de son visage qu'il n'arrivait pas à chasser.
- Ne t'agites pas trop, les enfants sont endormis près de toi.
- Mihawk ? T'es où ? Je ne vois rien…
- Oui c'est bien moi. Ce dernier alluma la lumière d'appoint. Comment te sens-tu vieux frère ?
Shanks cligna quand même un peu des paupières au changement de luminosité.
- Comme si j'avais été percuté par un semi-remorque. Ça va toi ?
- Tu peux te vanter de m'avoir effrayé avec un grand E. Même si je te le déconseille…
Shanks pouffa mais s'arrêta de suite, la douleur prenant rapidement le dessus, il toussa.
-Tu as quelques côtes cassées, précisa son coéquipier, tu as besoin de quelque chose ?
- Plusieurs choses mais ne t'inquiète pas, je verrais plus tard.
- Fais pas l'idiot, dis moi.
- Et bien y a les cheveux de Ace qui me chatouille le visage, Luffy me serre trop, et j'ai un peu soif...
Avec douceur, Mihawk enleva les cheveux de l'aîné de son ami, desserra la prise du cadet, et apporta un verre d'eau muni d'une paille à la bouche du blessé.
- Luffy à une sacrée poigne ! lui fit remarquer Mihawk.
- Je me demande d'où il sort cette force, répondit Shanks après s'être désaltérer. Il est quelle heure ?
- Pas loin de trois heure du matin, Garp est parti vers minuit, enfin, c'est surtout Robin qui l'a tiré de force hors de la chambre.
Le roux, eut un petit sourire, il imaginait la scène.
- C'est bien, il doit aussi prendre du repos et toi aussi tu devrais y aller, tu serais mieux dans ton lit.
- Je suis bien là où je suis et j'ai déjà prévenu le Capitaine Gold que je serai en retard.
- Tu es fou... murmura Shanks avant de sombrer à nouveau dans les limbes du sommeil.
- Oui, fou d'inquiétude, murmura Mihawk avant d'éteindre la lumière de la chambre, de reprendre place sur la chaise et de reprendre sa surveillance.
L'homme se remémora la scène, la voiture familiale qui ressemblait à une feuille de papier aluminium froissée, la boule de la grue de démolition, le camion qui était sur le flanc, la camionnette juste devant la voiture de son coéquipier, et puis il y avait ce pendentif bizarre avec trois crânes : un au centre, un vers la droite et un vers la gauche, derrière eux se trouvait quatre os croisés.
En y réfléchissant bien, ça n'avait rien de naturel. Après sa petite discussions avec Garp, il était retourné sur les lieux et avait étendu le périmètre des recherches et quelle ne fut pas sa surprise de trouver une chaine cloutée. Du même genre que la police de la circulation utilisait pour les barrages afin de crever les pneus des fuyards. Il avait appelé son supérieur pour lui montrer sa trouvaille. Ce dernier appela la police scientifique afin de prélever l'indice. Après il était retourné au commissariat où régnait une drôle d'ambiance, après tout un des leurs avait eut un accident grave, il prenait une copie du rapport préliminaire quand le capitaine l'invita à le suivre dans son bureau.
- Au sujet de la chaine, pas un mot à qui que se soit tant que nous ne sommes pas sûr.
- Bien mon capitaine.
- Il te voulait quoi Barbe Blanche ? l'apostropha un collègue quand il était sorti.
- Des nouvelles de Shanks, je vais à l'hôpital là.
Mihawk sourit ce n'était pas vraiment un mensonge, il allait effectivement voir son coéquipier. Quand il arriva dans la chambre il vit le Vice-amiral qui tenait à peine debout et Robin qui essayait en vain de le faire coucher sur le lit d'appoint, à défaut de rentrer chez eux.
- Je reste à son chevet ! avait simplement proposé le policier. Et c'est ainsi qu'il se retrouva là, assis dans le noir à surveiller les constantes de son ami en attendant que le jour se lève.
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Shanks s'éveilla aux premières lueurs de l'aube alors que les garçons s'agitaient autour de lui. Les infirmières essayaient de les déloger du lit de leur père et ils protestaient à leur façon, encore endormis.
Il tenta d'ouvrir les yeux mais une violente douleur le saisit alors que l'un des garçons l'agrippait plus violement. Puis une voix qu'il aurait reconnu entre mille :
- Mais qu'est-ce que vous faites ?
- Ces enfants n'ont rien à faire là !
- Et vous êtes assez cruelles pour les séparer de leur seul parent encore en vie ? Ils sont simplement inquiets. Je vais m'en occuper !
Mihawk finit par avoir gain de cause car il entendit bientôt les infirmières sortirent de la chambre, non sans protester d'ailleurs.
- Je sais que t'es réveillé, fit son coéquipier quelques minutes plus tard. Dis-moi celui qui te fait le plus mal…
- Luffy…
- J'aurais dû m'en douter…
Peu après, Shanks se sentit plus libre et ouvrit enfin les yeux :
- Comment t'as su ?
- Je te connais bien, c'est tout. Comment tu te sens ce matin ?
- Pas mieux qu'hier…
- Papa ?
- Ace, mon grand, décale-toi un peu s'il te plait…
Ce que fit l'enfant doucement en voyant la grimace de douleur sur le visage de son père. La porte s'ouvrit alors sur Robin et le Vice-amiral.
- Je vois que tout le monde est réveillé, fit ce dernier.
- Non, pas Luffy, il dort encore le petit ange, fit tendrement Robin en prenant doucement le gamin dans ses bras. Ace tu viens ? On va laisser ton papa se reposer…
Le plus vieux embrassa son père avant d'accepter de partir avec Robin :
- Tu reviens vite hein ? dit-il en sortant.
- Oui, promis, très vite. Occupe-toi bien de ton petit frère…
Une fois les enfants partis, Shanks regarda tour à tour son père et son coéquipier :
- Alors si vous me disiez ce que ce passe maintenant ? Je suis peut-être cloué au lit pas complètement idiot non plus.
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A l'All Blue, le café-restaurant où nombre de policiers aimaient à se retrouver pour se détendre un peu, le chef et propriétaire, Sanji, était comme toujours à cette heure matinale aux fourneaux. Sa partenaire de toujours, Vivi tenait le bar et servait les clients, policiers pour la pluparts et dont le sujet principal de conversation concernait l'un des leurs, Shanks.
Quand le capitaine Barbe-Blanche vint lui aussi prendre son café matinal après une longue nuit au poste, le silence se fit comme si chacun attendait qu'il en dise plus
- J'n'ai pas de nouvelles fraiches, dit-il à la cantonade.
Peu à peu les conversations reprirent, les policiers regagnèrent leur bureau mais le capitaine resta encore un moment, sirotant son café.
- Salut Barbe-Blanche, tu voulais me voir ? demanda un homme qui venait d'entrer.
- Oui, merci d'être venu Zoro. J'ai besoin d'un service.
- Je suis plus sous tes ordres…
- Je sais, mais après ce qui vient de se passer, j'ai besoin d'une aide extérieure. Tu es bien un privé maintenant non ?
- Et depuis quand la police fait appel aux privés ?
- Depuis qu'on a tenté d'assassiné l'un des siens.
- Je t'écoute, répondit Zoro.
Ancien flic, il se doutait déjà de la personne qui avait été visée. Les nouvelles de ce genre circulaient vite en ville.
Après une longue discussion Zoro repartit dans son bureau en empochant l'enveloppe que Barbe Blanche avait "oubliée". Une fois dans ses quatre murs il l'ouvrit et lut avec attention le rapport de la police scientifique, regarda avec une attention particulière les photos des indices. Il y en a un en particulier qui attira son attention, le pendentif, il reconnaissait ce motif, mais il n'aurait jamais cru le voir en bijoux. Lui, il le connaissait plutôt en tant que logo de marque de drogues sous diverses formes. Quand il était encore flic et qu'il ramassait des jeunes dans la rue sortant de soirées dans des états qui n'étaient pas très normal, il n'était pas rare de retrouver sur eux des pilules d'extasy estampillées avec ce logo.
- Pauvres gosses ! marmonna-t-il à ce souvenir. Il en avait vu trop finir aux urgences, mais beaucoup d'autres n'avaient pas eu de chance. Et puis un jour, il y avait eu le gosse de trop, il avait donné sa démission, et ouvert un cabinet de détective privé après avoir eu sa licence.
Il laissa en plan les documents que Barbe-Blanche lui avait laissé pour se diriger vers son armoire et en tira un classeur très épais. Il regroupait des articles de journaux où la police avait fait des saisies dont des très grosses faisant perdre au trafiquant des millions de Berrys. Bien que le nom du policier ne fût jamais cité Zoro lui savait que c'était Akagami. Il l'avait souvent vu à l'œuvre et même participé à certaines saisies avec lui.
Il avait quelques articles où il y avait une photo de la saisie et où on distinguait bien le logo. Zoro mit la photo du pendentif à coté de celle de l'article, il n'y avait aucun doute, c'était bien le même.
Si le détective pouvait comprendre la colère du trafiquant envers le flic, voir son gagne-pain lui passer sous le nez pouvait franchement énerver, le fait qu'il se soit attaqué à des enfants, ça le mettait hors de lui. Il prit une photo puis rangeât les dossiers, attrapa sa veste et sortit de son bureau. Il croisa sa secrétaire qui venait d'arriver.
- Salut Nami ! Je sors, nous avons une nouvelle enquête. N'en accepte aucune autre pour l'instant, celle-ci passe en priorité ! Envoie des bonbons à Luffy et Ace chez Garp. Trouve-moi tout ce que tu peux là-dessus, dit-il en lui donnant la photo. Pas un mot à qui que ce soit ! Je pars enquêter, tu veux quoi pour le déjeuner ?
- Bonjour Patron! Des dim-sums ! Ok pas un mot ! A plus tard ! Bonne chance !
Zoro parti en ville et entra dans un bar mal famé, où toutes les petites frappes de la ville passaient des heures, mais c'était le lieu propice pour y avoir des informations.
- Tu veux quoi ? lui demanda le tenancier.
- Une bière.
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Garp serra les poings, le moment était venu. Il détestait de devoir annoncer ce genre de choses, et il se rendit compte en cet instant que de devoir dire ça à son propre fils était juste horrible.
Shanks voyait son père hésiter, donc cela devait être assez grave, il jeta un œil à Mihawk, lui attendait, donc, il ne savait pas lui non plus.
- T'as pas l'habitude de passer par quatre chemins... dit Shanks en s'appuyant sur ses coussins.
Garp crispa encore plus la mâchoire, ce qui fit sonner toutes les sonnettes d'alarmes des deux hommes. Le Vice-amiral soupira et se lança.
- Les enfants n'ont rien de grave, quelques hématomes, deux-trois égratignures et une frousse bleue.
Cette nouvelle soulagea Shanks.
- Toi, tu as pas mal de d'hématomes, tu as perdu pas mal de sang, tu es resté coincé à cause du volant donc tes jambes ont pas mal souffert, mais il n'y paraîtra plus rien dans quelques semaine. Tu as eu une petite commotion cérébrale, des côtes cassées et ton nez est également cassé. Tu peux remercier la ceinture de sécurité et l'airbag pour ça...
- Et quoi d'autre ? questionna Shanks sachant que ce n'était pas tout.
- Tu...risque peut-être de perdre ton œil gauche et ton bras gauche, lâcha de but en blanc le vice-amiral.
Shanks lui se mit à rire.
- Bien jouer ton numéro papa, mais ça prends pas.
- Ce n'est pas une blague, intervint le chirurgien qui était entré sans qu'on le remarque. Vous êtes arrivé dans un très sale état. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour vous sauver...
- Dehors !
Les trois hommes se regardèrent ne sachant que faire.
- FOUTEZ LE CAMPS ! hurla Shanks.
D'un même mouvement les trois hommes sortirent. Une fois que la porte fut fermée ils entendirent un grand bruit dans la chambre.
- Ne vous inquiétez pas, c'est une réaction normale, fit le chirurgien. Ensuite il regarda avec insistance Mihawk. Cela devait être quelqu'un d'important pour qu'il soit resté dans la chambre alors qu'on annonçait une mauvaise nouvelle.
- C'est Mihawk, le coéquipier de mon fils et son meilleur ami, dit le vice Amiral suivant le cheminement des pensées du chirurgien. Ce dernier le regarda de travers, il détestait ça, quand les gens devinaient ce qu'il pensait.
- Venez tous les deux, je dois vous dire quelque chose.
Ils se rendirent dans le bureau du chirurgien. Une fois la porte close et que le médecin ait prévenu la secrétaire qu'il ne voulait pas être déranger, il invita les deux hommes à s'assoir.
- Une enquête est ouverte ? voulut savoir le chirurgien.
- Bien entendu, c'est toujours le cas pour des accidents. Avez-vous quelque chose à nous dire ?
- Pour son œil et son bras, ces blessures-là, n'ont rien à voir avec l'accident. Ça été fait après. Même si votre fils ne perd pas son œil, il gardera les balafres…
- Que... Quoi ? firent Mihawk et Garp d'une même voix.
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Shanks envoya valser la table roulante et quelques objets qui trainaient à sa portée avant de retrouver un semblant de calme. Il réalisa qu'il avait jeté aussi son gobelet et il avait soif…Il éclata alors de rire, un rire aussi salvateur que bienvenu même s'il était quelque peu crispé, une façon aussi pour lui de combattre les larmes qu'il n'aurait pas manqué de verser autrement à l'annonce de ce diagnostic brutal et sans appel.
Brisé, il se sentait brisé et ce n'était pas la première fois de sa vie qu'il se sentait aussi mal. La première fois ça avait été à la mort de sa femme alors qu'elle mettait au monde Luffy. Complications, hémorragie, avaient dit les médecins en lui mettant le petit bout de chou dans les bras qui venait lui aussi de perdre sa mère. Tous les mots étaient passés au-dessus de lui, son âme avait été brisée ce jour-là et il avait manqué de perdre pied, de sombrer.
Pourtant le petit garçon qui le regardait sans le voir vraiment encore, Ace dans sa poussette qui tentait vainement de se mettre debout malgré ses attaches pour découvrir son petit frère l'avaient poussé à oublier la douleur et la peine qu'il ressentait. A l'enfouir au plus profond de lui. Pour ses deux enfants qui eux non plus ne verraient plus jamais le sourire de leur mère. Oui, il s'était senti brisé ce jour-là mais il avait fait face.
Il ferait la même chose aujourd'hui. Sa peine, sa souffrance, son dépit, il l'enfouirait en lui pour que ses enfants n'aient pas à en souffrir. Il faudrait plus qu'un bras et un œil pour le mettre hors d'état de poursuivre ces ignobles truands qui avaient bien failli tué ses enfants.
Il appuya sur le bouton qui ferait venir l'infirmière ou ce médecin de malheur, peu importait. Il avait soif.
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Loin de là, dans un quartier mal famé de la ville, un homme faisait ses comptes. Les rapports concernant l'accident lui avait fait entrevoir un espoir nouveau. Si ce satané flic était hors circuit, alors ils auraient le champ libre pour inonder la ville de cette toute nouvelle drogue arrivée d'occident. Bien sûr il aurait préféré qu'il y reste, mais vu ce qu'il savait de son état, il y avait peu de chance qu'il le retrouve demain sur son chemin. Et en plus le message serait passé à tous les flicaillons de la ville en mal de gloire. On ne s'en prenait pas impunément à lui.
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Zoro rentra tard ce jour-là mais son enquête avait payé. Il avait un nom : Crocodile. Un soi-disant chef de quartier, un pirate comme le surnommait les gens des bas-fonds avec une sorte de lueur d'admiration dans les yeux. Un de ceux qui remettait en cause l'autorité du gang qui régnait depuis une décennie sur la ville.
Lui aussi avait entendu parler de ces pirates. Il en existait plusieurs issu de l'ancienne pègre de la ville. Ils avaient l'admiration et la protection de tous les habitants de quartiers pauvres, là où régnaient sans partage le gang le plus dangereux et le plus destructeur de la ville. Le gang de Barbe-Noire.
Il classa ces informations et décida d'aller se reposer un peu. La journée du lendemain allait être chargée car il devait impérativement prendre contact avec ce Crocodile s'il voulait en apprendre plus sur l'accident.
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- Alors doc ? questionna Shanks un matin.
Le chirurgien regarda son patient. Il était occupé à faire des tests de reflexes et sensitifs au bras meurtris du policier.
- Il n'y a rien à faire...
- Coupez-le, j'en ai pas besoin ! J'ai juste besoin de savoir qui a pu avoir le culot de s'en prendre à mes fils...
Le chirurgien fut surpris, il savait que cette éventualité d'amputation avait été évoquée, mais il voulait que ça soit l'ultime recourt. Et il y avait pourtant encore le temps. Mais le bras du policier mourait bizarrement. La blessure avait été infligée sur l'avant bras mais cette dernière s'était infectée d'une façon rapide, bien trop rapide. Ils avaient, bien entendu, nettoyé, désinfecté, recousu la plaie, l'avait recouverte de matériel neuf et stérile. Ils avaient aussi administré une bonne dose d'antibiotique au patient, mais rien n'y faisait, le bras mourait littéralement. Les doigts étaient noirs atteint de nécrose. Ce qui n'était absolument pas normal et ça avançait bien trop rapidement.
Aussi le chirurgien ne perdit pas plus de temps et prépara l'intervention pour le jour même.
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- Papa il est où ton bras ? demanda Luffy alors que la famille s'était déplacée pour lui rendre une visite.
La question qui avait fusé alors qu'ils étaient à peine entrés dans la chambre choqua Garp et Robin qui regardaient le blessé sans comprendre.
- Il était trop abimé par l'accident et il a fini par tombé ! répondit Shanks avec un grand sourire pour ne pas inquiéter ses enfants.
- On enlève quand les bandages à la tête ? voulut savoir Ace.
- Le doc à dit qu'il ferait ça plus tard dans la journée.
- On peut voir ? intervint Luffy en attrapant la manette d'appel et en appuyant dessus.
- Luffy laisse ça ce n'est pas un jouet ! intervint Robin tout en essayant d'ôter des mains du petit la dite commande. Mais l'infirmière arriva à ce moment-là.
- One-chan ! Vous enlevez les bandages à mon papa ?
- Je vais voir avec le docteur T-Law.
A suivre…