ça faisait un moment que j'ai posté ce OS (presque trois ans quand même!)
Du coup je l'ai un peu relu, corrigé deux/trois fautes et reformulé deux/trois phrases ^^
J'en profite pour remercier tout ceux qui ont laissé des reviews, ça m'a fait vraiment plaisir :3
Et Bonne lecture aux autres ;)
Love In Shadows
-Capitaine il faut partir, appela Bepo.
-Attendons encore un peu...
Le petit ours se tordit les mains d'un air désespéré mais n'osa pas contredire l'ordre de son capitaine. Celui-ci se tenait face à la mer, sur le ponton du bateau, l'air indécis. Sa main posée sur la rambarde, son énorme sabre sur son épaule gauche, son regard était fixé vers l'horizon, il attendait. Impassible.
Finalement, au bout d'une dizaine de minutes, et à force de supplications de son équipage (la Marine approchait), il se tourna vers eux et se dirigea vers la porte du sous-marin. Seulement, à peine avait-il tourné les talons qu'un grand bruit d'eau se fit entendre derrière lui. Il se retourna brusquement pour voir une gerbe d'eau s'abattre sur le ponton. Quelqu'un était tombé à l'eau. Law voulu se précipiter à la mer mais il se rappela en même temps qu'il ne pouvait plus nager depuis le jour où il avait mangé son fruit du démon.
-Penguin !
Le capitaine n'eut pas besoin d'exprimer son ordre que son compagnon sautait à la mer repêcher l'inconnu. Au même instant, un bateau de la marine se profila à quelques mètres derrière eux. La tension commença à se faire sentir parmi l'équipage. Penguin refit surface avec l'inconnu inconscient dans ses bras. Les autres l'aidèrent à remonter à bords puis tous le monde rentra à l'intérieur et le sous-marin s'immergea en quelques secondes.
-Commandant !
Un jeune marine fit irruption dans la cabine du bateau.
-Que ce passe t-il ?
-Ils se sont enfuit, mon capitaine !
-Bwahaha ! Ce n'est rien...
-Pardon ?
-Elle finira bien par nous les emmener... Cette fille les mèneras à leur perte ! Bwahaha !
Le jeune marine regarda son capitaine l'air perdu mais n'osa pas faire de remarque. Après tout, le commandant Zeres était bien connu pour son attitude plus qu'étrange et imprévisible. Et, il effrayait assez tout le reste de l'équipage.
-Oy ! Debout !
-Nan ! 'veut dormir !
Law regarda la jeune fille lui tourner le dos, l'air blasé. Avec un soupir, il se baissa pour ramasser un seau remplis d'eau qu'il déversa entièrement sur elle. L'effet fut immédiat.
-Haaaaaaa !
Elle se releva prestement de son lit et fit trois fois le tour de la cabine en hurlant comme si elle était possédée. Pendant ce temps, Law la regardait faire avec un sourire sarcastique sur les lèvres. Il attendit patiemment qu'elle se calme. Finalement, elle vient se planter devant lui, les cheveux mouillés et l'air passablement énervée.
-Tu vas payer, abruti !
-Hey, je te ferais remarquer que je t'ai sauvé la vie.
-M'en fous !
Law éclata de rire devant sa tête renfrognée.
-Je t'interdis de te foutre de moi !
Le jeune homme ne réagit même pas trop occupé à se moquer d'elle. La jeune fille l'observa : plutôt grand, avec des cheveux noirs, et mince de taille, il était beau garçon. Son regard s'arrêta un instant sur ses cernes. Mais, très vite, l'amusement de son 'sauveur' lui tapa sur les nerfs. Elle brandit sa main et lui asséna sur la joue avec toutes sa force. Law en tomba sur les fesses.
-Maintenant fini de rire ! J'aimerais savoir ce que je fais là !
Law se redressa soudain l'air sérieux et énervé. Il se rapprocha d'elle, puis colla presque son visage au sien.
-Je suis le capitaine Trafalgar Law de l'équipage Heart, et tu es ma prisonnière.
Elle n'eut pas le temps de lui demander de quoi il parlait qu'il était déjà parti en l'enfermant à nouveau à clef. Elle frappa rageusement dans la porte en hurlant mais elle ne reçut aucune réponse. La jeune fille se laissa glisser lentement le long du battant, puis elle serra ses jambes contre elle essayent de refréner son envie de pleurer.
-Pourquoi... ? Qu'est-ce que je fais ici...
Les larmes se mirent à couler toutes seules sans qu'elle ne puisse les en empêcher.
-Hey ! J'apporte à manger ! Fit Bepo en toquant.
Il n'obtient aucune réponse.
-Je rentre, prévient t-il.
Il attendit quelques secondes mais ne recevant toujours aucune réponse il s'aventura dans la pièce. Il trouva la jeune fille allongée à même le sol : des traces de larmes bien visibles sur ses joues. Bepo soupira.
-Vous avez été trop dure avec elle...
Il s'approcha de la jeune fille et la secoua gentiment pour la réveiller. Celle-ci ouvrit difficilement les yeux.
-Chui où ?
-Sur le navire de l'équipage de Trafalgar Law.
-Et merde s'était pas un cauchemar...
-Vous n'êtes pas gentille avec lui, fit remarquer Bepo.
-Parce qu'il l'a était avec moi ?
-Plus que vous ne pensez.
-Pourquoi vous dites ça ?
-D'abord mange, et arrête de me vouvoyer, proposa Bepo.
-Hm... D'accord ?
-Bepo, je m'appelle Bepo et toi ?
-Siméa... Enfin je crois...
Elle avait prononcé la dernière phrase plus pour elle que pour lui et de façon à ce qu'il ne l'entende pas. L'ours lui passa son repas qu'elle entama avec entrain tellement elle avait faim.
-En fait le capitaine, je ne sais trop comment, savais que tu allais arriver.
-Ah bon ?
-Oui il ne voulait pas qu'on parte puis soudain tu es tombée du ciel comme par magie ! J'ai vraiment cru qu'il allait sauter à la mer te repêcher mais son fruit du démon l'en empêchait. Penguin t'a sauvé puis une fois dans le bateau le capitaine t'a ranimé, c'est un grand médecin tu sais !
-Hm...
Siméa n'articula pas de réponse audible trop occupée à s'empiffrer à s'en faire exploser le ventre.
-Et toi tu viens d'où ? Demanda Bepo curieux.
-Je sais pas.
-Hein ?
-J'me souviens pas vraiment juste quelques souvenirs de quand j'étais petite mais mon arrivée ici je n'en ai aucun souvenir, expliqua Siméa la bouche pleine.
-C'est bizarre quand même...
-Ouaip' mais bon j'm'en fiche, chui en vie c'est le principal.
-C'est sur que vu comme ça, plaisanta Bepo.
-Et pourquoi le capitaine m'a sauvée ?
-Très bonne question, tu devrais peut-être la lui poser toi même.
-Mouais... Mais je suis une prisonnière non ?
-Non, il disait juste ça pour t'effrayer.
Siméa le regarda, blasée.
-Bon je vais aller le voir alors, décida t-elle.
Bepo la regarda sortir toujours aussi intriguée par cette fille plutôt mystérieuse. Comment la capitaine avait-il pu savoir qu'elle apparaîtrai précisément à cet endroit là ? Et qui était-elle vraiment ? Était-elle vraiment amnésique ou jouait-elle seulement la comédie ? Cela faisait beaucoup trop de questions sans réponses pour le pauvre ours blanc qui sentit poindre un mal de crâne.
Siméa arpenta le bateau sans trop savoir où elle allait précisément. Finalement, elle trouva une porte avec une pancarte sur laquelle était inscrite 'Trafalgar Law', supposant que s'était la chambre du capitaine elle en défonça la porte. Celui-ci tranquillement allongé sur lit fit un bond et se mit immédiatement en position de combat. Siméa le regard faire avec un sourire narquois. Law s'emporta brusquement en la voyant ainsi le provoquer dans son propre sous-marin. Il la plaqua contre le mur avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir. D'ailleurs, elle en aurait été bien incapable car elle avait remarqué que Law était torse nu, et très bien fait, son regard n'avait plus pu s'en détâcher.
-Tu commences sérieusement à me les briser, siffla-t-il d'un air mauvais.
Il avait passé un bras sur son cou l'empêchant quasiment de respirer. Mais, Siméa ne se laissa pas démonter si facilement.
-Je suis venue te remercier !
Law la regarda incrédule. Leurs visages étaient très proches. Siméa pouvait sentir le souffle de Law contre ses lèvres, son cœur s'emballa sans qu'elle n'en sache réellement la raison. Le capitaine sembla hésiter un instant. Les yeux bleus de la jeune femme le troublaient.
-Va t-en, ordonna t-il finalement.
Il relâcha Siméa de son étreinte et la poussa en-dehors de sa chambre. La jeune fille voulut protester mais son regard l'en dissuada. Elle partit sans vraiment trop comprendre sa réaction. Elle n'eut pas trop de mal à retrouver sa chambre, le navire n'était pas très grand et Bepo lui avait expliqué comment étaient réparties les chambres dans le sous-marin.
Une fois arrivé dans sa chambre, qui comportait sa propose salle de bain, elle se déshabilla et entra dans la douche. L'eau chaude lui fit du bien et lui permit de se détendre un peu. Les derniers événements la plongeaient dans une grande perplexité mais elle n'était pas du genre à s'en faire pour si peu. Soudain, son regard fut attiré par son reflet dans le miroir : Quelque chose était tatoué dans son dos. Après quelques contorsions, elle réussit à le voir entièrement : C'était un crâne noir avec une rose enroulée autour et les pétales naissaient dans l'orbite gauche. Le tatouage prenait quasiment tout son dos. Siméa le trouva à la fois beau et inquiétant car elle n'en avait strictement aucun souvenir.
Après sa douche, elle s'allongea sur son lit sans réussir à trouver le sommeil. Le blanc dans ses souvenirs et le comportement de l'homme à qui elle devait la vie l'en empêchait. Bepo lui avait dit que c'était un homme bon mais pourtant il se comportait méchamment avec elle. Siméa soupira et se tourna le regard fixé sur le plafond.
Puis, elle s'endormit sans s'en rendre compte.
Courir. Courir. Ses cheveux longs lui fouettaient le visage mais elle ne le remarqua même pas. Elle devait juste courir, s'enfuir d'ici. Vêtue d'une seule robe blanche par endroit maculée de sang, ses bras avaient encore les marques des expériences faites dessus. Elle devait fuir! La peur lui étreignait le cœur, l'empêchant de réfléchir et commandant directement à ses jambes. Soudain, une paire de bras la saisit et la plaqua au sol. Elle hurla, se débattit mais on la traîna impitoyablement. Alors qu'elle hurlait, un étrange phénomène se produisit : elle sentit sa peur se remplacer par un calme étrange. Puis ce fut le noir.
Quand elle se réveilla il y avait du sang partout. Son regard tomba sur le corps de l'homme qui l'avait torturée. Elle ne put s'empêcher de vomir devant ce qu'on lui avait fait, puis son regard allât sur ses mains à elle, couvertes de sang. Elle eut un nouveau haut le corps. Elle se leva malgré ses jambes qui tremblaient et se remit à courir. Son cerveau refusait d'admettre ce qu'elle avait vu. Elle courut de toutes ses forces jusqu'au bout du couloir. La lumière ! Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vue ? Mais elle devait continuer à courir sans s'arrêter. Le bâtiment derrière elle disparut et elle tomba dans un trou noir s'en fond.
Elle hurla de toutes ses forces.
-Haaaaa ! Hurla Siméa en se réveillant en sueur.
Elle avait du mal à reprendre sa respiration tellement le rêve qu'elle venait de faire lui avait parut réel. Son dos la démangeait atrocement, tellement réel...
-ça va ? Demanda une voix grave.
Siméa releva le visage, Law était là, l'air légèrement inquiet ou s'était simplement son imagination qui lui jouait des tours ?
-Je... Je crois que ça va...
Law vit très bien qu'elle était encore remuée par son cauchemar. Il s'assit à côté d'elle, sur son lit.
-Tu veux me raconter ? Proposa t-il l'air pourtant indifférent.
Siméa ouvrit la bouche puis la referma, elle n'arrivait pas à exprimer ce qu'elle venait de vivre. Law ne la pressa pas, comprenant son trouble il se contenta de la faire basculer contre son torse. Puis tendrement il la berça. Sima d'abord surprise se laissa faire trouvant cela plutôt agréable.
Le lendemain matin, le sous-marin était immobile. Siméa monta sur le ponton prendre l'air.
Ils étaient amarrés près d'une petite île. La jeune fille s'aventura sur la plage, heureuse de marcher sur du sable pieds nus. Elle s'amusa ainsi pénétrant de plus en plus profondément dans les profondeurs de la forêt. Alors qu'elle s'amusait un grognement la fit se retourner. Un fauve se jeta sur elle la gueule ouverte. Siméa se protégea de ses bras mais le monstre ne l'atteignit pas. Il s'écroula lourdement devant elle.
-Faut toujours te surveiller, toi, rouspéta Law.
-Même pas vrai d'abord !
Law la regarda pas convaincu pour deux sous.
-Bon un peu vrai, d'accord, avoua t-elle finalement du bout des lèvres.
Le visage du jeune homme s'éclaira d'un sourire devant son air de gamine.
-On la visite cette île ? Proposa t-il en lui tendant la main.
Siméa accepta avec joie et le suivit. La journée fut très agréable, Siméa s'entendait très bien avec Law et cela semblait réciproque. Ils oublièrent leurs ennuis pour profiter simplement de la vie qui leur était offerte. Puis ils s'assirent sur le sable pour regarder le soleil décliner à l'horizon. Ce ne fut qu'à ce moment là que Siméa remarqua qu'elle n'avait toujours pas lâchée la main de Law. Ils se regardèrent un instant puis tout naturellement ils se rapprochèrent pour finalement déposer unir leurs lèvres en un baiser.
L'équipage du capitaine Trafalgar Law comptait un nouveau membre depuis maintenant deux mois. Siméa avait su mettre une touche féminine dans cet équipage uniquement constitué d'hommes et elle savait maintenant se faire respecter de tous. Et puis personne n'osait toucher à elle sachant qu'elle appartenait à leur capitaine, et qu'il tuerait le premier qui s'en approcherait de trop prêt. Mais pour l'instant, c'était la nuit, tout le monde dormait. Siméa était confortablement installée contre son amant entourée par ses bras protecteurs et rassurants. Mais, dans un autre bateau on ne dormait pas, au contraire. Un marine, commandant de par son uniforme se mit à rire.
-C'est l'heure de mourir Law ! Bwahaha !
Le rire de l'homme se propagea dans tous le navire faisant frissonner ses compagnons.
Siméa se réveilla en sursaut, essoufflée. Réveillant Law du même coup, d'ailleurs celui-ci ne dormait jamais vraiment depuis les deux mois qu'ils avaient passés ensemble il avait prit l'habitude de ses cauchemars nocturnes et restait toujours au qui-vive au cas où.
-ça va ? Demanda t-il.
-Oui... Oui...
Siméa respirait rapidement en sueur.
-Je vais te chercher à boire, proposa Law.
La jeune fille hocha faiblement la tête l'esprit encore plongée dans les brumes de son cauchemars, mais ce qui l'inquiétait le plus s'était ce qu'elle avait vu dedans.
Soudain, elle perdit conscience.
Quand elle se réveilla, elle était debout, le sabre de Law à la main. Son cerveau mit du temps à analyser la situation : Law était dos à elle, torse nu. Elle admira son dos quelques instant jusqu'à ce qu'elle réalise : le katana était levé prêt à être abattu sur Law. En se rendant compte de son geste elle lâcha l'arme en hurlant refusant de croire l'horrible vérité. Elle avait voulu tuer Law. Celui-ci se retourna brusquement en l'entendant crier. Il la vit prostrée à terre.
-Siméa ! Ça va ?!
-Non ! Ne t'approche pas !
Law s'arrêta à quelques centimètres d'elle ne sachant trop comment réagir. En même temps il était mort d'inquiétude et de l'autre elle lui avait demandé de ne pas l'approcher. Son instinct lui disait de la réconforter coûte que coûte mais quand il vit son sabre à côté d'elle un horrible doute s'insinua en lui.
Siméa était vêtue de la même longue robe blanche tachée de sang. Ses mains sales étaient elles aussi écarlates ainsi que son visage. Ses larmes avaient laissé de longs sillons sur ses joues. Soudain, des bruits de pas se firent entendre. Ses yeux bleus sans vie se levèrent vers la silhouette. Un homme d'une très grande stature s'arrêta devant elle.
-C'est bien, tu as fais du beau travail, apprécia t-il.
Les points de Siméa se fermèrent rageusement.
-N'y penses même pas, tu es mon outil. Et tu dois m'obéir.
Siméa se débattit intérieurement mais petit à petit ses yeux se teintèrent de rouge et ses poings se desserèrent.
-Je préfère. Tu dois tuer cet homme.
La photo tomba à ses pieds. Elle regarda le visage puis lu le nom inscrit en-dessous : Trafalgar Law.
Son visage était si proche, la lame touchait ses doigts. Elle devait le tuer. Son sang battait à ses tempes l'empêchant de réfléchir correctement.
-Siméa ?
Law caressa tendrement sa joue. Siméa se calma immédiatement à ce contacte.
-Law... Je...
Elle avait voulu le tuer ! Siméa s'écarta brusquement de lui et s'enfuit le long du couloir en courant. Elle ne voulait pas le tuer, elle devait le protéger d'elle-même. La jeune fille sortit du sous-marin, heureusement amarré sur une plage. Pendant une fraction de seconde, son esprit se remémora son premier baiser avec Law. Cela eut pour effet de la faire pleurer et d'accélérer sa fuite éperdue. Elle entra dans la forêt sans réfléchir, les branches griffaient ses bras et son visages mais elle s'en fichait. Elle voulait juste disparaître, faire disparaître cette haine, cette envie de tuer qui grandissait en elle. Mourir.
Depuis combien de temps était-elle là ? Elle ne savait pas. Recroquevillée sur elle-même elle regardait l'horizon s'étendre à l'infini. Ses larmes avaient fini par sécher mais son cœur était toujours meurtrit. Une violente douleur lui traversa le crâne la faisant crier.
-Tu dois obéir !
OBEIR ! OBEIR !
Siméa hurla se débattant contre elle-même. Ses yeux étaient aveuglés par la douleur mais à travers ses larmes elle aperçut une voilà blanche s'approcher de l'île. Soudain, elle eut l'impression qu'on lui enfonçait une lame chauffée à blanche dans le crâne. En face, le bateau s'était arrêté.
-Sujet 2 : Siméa. Résultats : concluants.
-Parfait. Parfait.
Elle les entendait. Elle les comprenait. Mais elle se contenta de lever vers eux ses yeux vides de toutes émotions.
La jeune fille n'en pouvait plus la douleur s'intensifiait de secondes en secondes tandis qu'une silhouette s'approchait lentement d'elle. Elle ne voyait pas qui s'était mais tout son corps lui disait de fuir seulement la douleur la clouait au sol.
-Sujet Siméa, expérience 5 : réussit.
Le corps méconnaissable gisait au sol recouvert de sang. Elle observait la scène comme un spectateur, comme si tout cela ne la concernait pas directement. Alors pourquoi ses mains étaient t-elles tachaient de sang ? Son regard se leva à nouveau sur les hommes en blouses mais cette fois-ci il était rouge mais toujours vide de sentiments.
Siméa rampa sur le sol pour essayer de s'éloigner mais la silhouette se rapprochait inexorablement et simultanément la douleur augmentait. Les souvenirs qui remontaient en elle l'empêchait de réfléchir mais elle savait qu'elle devait fuir à tout prix. Tous son être le lui hurlait. Mais elle n'y arrivait pas. Soudain, il fut à sa hauteur. Et deux yeux noirs se fixèrent dans le bleu des siens. Et la douleur disparue.
-Sujet Siméa. Expérience 18 : réussit. Elle est prête.
Elle les avaient tués. Sans réfléchir. Pourtant ils l'avaient suppliée de les épargner. La femme à la fin avait cessé de lutter et s'était contentée de la regarder avec un air triste peint sur son visage. A côté d'elle, le corps des deux hommes gisaient sans vie. Elle lui avait alors murmurée quelques mots. Mais elle les avait ignorés et l'avait tuée sans plus d'états d'âme. Simplement tuer. Obéir. Pourtant, les mots de la femme trottaient dans sa tête. Cherchant un sens. Elle les connaissait, leur signification était simplement enfui dans un coin de son esprit totalement hermétique. « Je t'aime Siméa... ». Il manquait un mot. Cette femme, elle était quelque chose pour elle. Elle regarda le corps par terre, elle remarque qu'elle avait moins abîmés le corps que d'habitude. La femme avait une peau halé et de long cheveux blonds, comme elle, pensa t-elle. Son regard se posa ensuite sur l'homme plus âgé. Ses yeux morts restaient ouverts, fixant le plafond. Ils étaient d'un bleu éclatant comme la mer. Le deuxième homme lui ressemblait beaucoup, à elle, à part que c'était un homme. « Je t'aime Siméa... ». La jeune fille bougea la tête gênée, quelque chose n'allait pas, comme un bourdonnement dans son esprit.
Mais elle l'avait sur le bout de la langue.
-Maman...
Ce fut le déclic dans son esprit : Maman, Papa, petit frère. Sa famille. L'amour. Elle les avait tués ! Les savants avaient entendus un bruit, ils se retournèrent brusquement. Le sujet Siméa les regardait, ses yeux rouges fixés sur eux. Mais quelques choses étaient différents. Ils exprimaient une rage de tué beaucoup plus intense que toutes les fois précédentes.
-Sujet Siméa. Expérience 19 : réussit. BWAHAHA !
Siméa regarda les corps morts devant elle. Puis l'homme qui la surplombait.
-Tu dois tuer cette homme.
Siméa rouvrit les yeux. Elle était étendue sur le sable, calme. Presque comme apaisée.
-Tu as compris ?
Siméa ne répondit pas, elle se contenta de fixer ses yeux rouges sur lui.
-Capitaine on ne l'a pas retrouvée, fit Bepo se tordant les mains d'anxiété.
-Continuez de chercher, ordonna t-il.
-Siméa !
Les cris d'appel raisonnaient dans toute l'île sans obtenir de réponses. Ils cherchaient depuis une journée entière sans se reposer. Law était à bout de force mais l'inquiétude qui étreignait son cœur l'empêchait de s'arrêter. Il ne s'occupait pas de ses hommes, une seule chose l'obsédait : retrouver Siméa. Tout ses hommes la cherchaenit aussi certains se doutaient bien qu'ils ne la retrouveraient peut-être jamais mais aucun d'eux n'avait eu le courage de le dire à leur capitaine. Aucun d'eux n'avait vraiment envie de la croire morte. Ils cherchaient donc tous, la peur aux ventres.
Soudain, quelque chose intrigua Law. Il leva les yeux, une montage surplombait l'île. Elle était là. Il ne la voyait pas mais il savait qu'elle était là. Il courut de toutes ses forces, jusqu'en haut. Elle était bien là.
-Siméa, appela t-il.
La jeune fille lui tournait le dos. Il s'approcha mais avant qu'il ne la rejoigne elle se retourna, lui faisant face. Law eut un doute. Il hésita. C'était bien sa Siméa mais elle avait des yeux rouges. Et une incroyable envie de tuer emmenait d'elle.
-Tu es pris au piège Trafalgar, lâcha une voix moqueuse.
Law fit volte face : Un homme de grande taille lui faisait face. Un manteau de la marine était jeté négligemment sur ses épaules.
-Zeres, siffla Law en reconnaissant cet homme.
Il l'avait reconnu facilement : la cicatrice qui ornait son sourcil de l'arcade gauche jusqu'en bas de sa joue c'était lui qui lui avait fait lors d'un de leurs violents affrontements.
-Qu'est-ce que tu lui as fais ? Demanda t-il sèchement.
-Mais rien du tout, c'est simplement la vrai Siméa, répondit-il en riant.
-Ne te moques pas de moi !
-Mais regardes par toi-même.
Law se retourna mais avant qu'il n'ai eu le temps d'esquiver un seul geste la main de Siméa se referma sur sa gorge l'étouffant. Sa main se porta instinctivement à son katana mais il ne pu se résoudre à le dégainer.
-Siméa, appela t-il avec difficulté.
Mais celle-ci ne l'écoutait pas. Elle avança résolument jusqu'au bout de la roche. Suspendant Law au-dessus du vide.
-Tu ne veux pas le faire. Tu n'es pas comme ça, essaya de la résonner Law mais elle ne l'écoutait pas.
Derrière elle, Zeres savourait ce moment unique. Son ennemi allait enfin mourir. De plus, par la main de la femme qu'il aimait.
-Siméa je sais que tu ne veux pas le faire, continua quand même Law ne voulant pas la laisser ainsi.
-Tu ne sais rien ! S'exclama-t-elle contre toutes attentes.
Law la regarda, son regard avait changé même si ses pupilles étaient toujours écarlates, pourtant, il pouvait y lire tous le désespoir qui les habitait.
-Siméa...
-Non ! Je n'ai pas le choix ! Tu ne sais rien ! Rien du tout !
Des larmes de désespoir coulaient maintenant sur ses joues mais sa prise sur son coup se fit plus forte encore.
-Je pourrais te tuer ! J'ai déjà tué tellement de gens !
-C'est vrai. Je ne sais rien. Rien de toi, de ton passé, de ce que tu as pu faire. Mais je sais une chose : Je t'aime ! Et ça personne ne pourra jamais rien y faire ! Law avait crié ses derniers mots y mettant tous ce qu'il ressentait.
Ces mots firent voler en éclat ce qui enfermait Siméa depuis si longtemps.
-Tu es quelqu'un de forte pourquoi te laisses tu manipuler ? Ajouta t-il doucement.
Siméa ne répondit pas. Elle le reposa simplement sur terre. Zeres sentit que la situation lui échappait.
-Siméa ! Tu dois m'obéir ! Tu dois le tuer ! Ordonna t-il d'une voix forte.
-Je dois... je dois...
La jeune fille avait la tête baissée, dissimulant son regard.
-Et pourquoi je devrais t'obéir ! Hurla t-elle en relevant le visage une nouvelle détermination au fond de ses yeux bleus.
Law ne comprit pas tout de suite ce qui se passa. Simplement, il sentit un léger frôlement contre son épaule puis une giclée de sang éclaboussa l'herbe. Zeres regarda sans comprendre. Puis, il s'effondra au sol. Mais, il n'était pas encore mort, Siméa le regarda de haut.
-Tu ne feras plus jamais de mal.
Et sa phrase tomba comme une sentence. Sans appel. Elle le prit lui aussi par le cou puis le maintenu au-dessus du vide comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'une poupée de chiffon.
-Tu ne peux rien y changer, déclara t-il malgré la douleur. Tu resteras toujours une tueuse.
-Je sais, fit Siméa un petit sourire triste sur ses lèvres.
Puis elle le lâcha.
Law s'approcha doucement d'elle, Siméa se retourna vers lui, l'air sereine. Ils n'échangèrent aucun mot, seul leur baiser exprima tous ce qu'ils avaient ressentit.
-Je suis désolée...
Law entendit ces mots, mais il les comprit trop tard. Siméa le poussa violemment puis fit un pas en arrière. Tombant dans le vide.
Elle était heureuse, il pourrait vivre et elle arrêterait de commettre des choses qu'elle ne voulait pas. Soudain, elle se rendit compte de quelque chose. Quelqu'un était fermement accroché à elle. Law avait prévu qu'elle sauterait. Comme à chaque fois, il devinait ce qu'elle allait faire, elle eut envie de lui hurler dessus, de pleurer...
-Eh oui, fit-il devant son air choqué.
-Pourquoi tu as fais ça ? Demanda t-elle tandis qu'ils tombaient.
-Parce que si tu dois mourir je mourrais avec toi ! Je me fiche que tu ais tué des gens ! Je me fiche que tu ais des pulsions meurtrières tout ça on peut le surmonter ensemble ! Soudés ! Mais ta mort, ça je ne pourrais le surmonter et encore moins seul !
Ils s'enlacèrent et s'embrassèrent.
-Je t'aime, ils avaient prononcés ces trois mots en même temps.
L'équipage du cœur avait vu quelque chose tomber de la montagne. Ils s'étaient alors précipités et avaient découvert le corps d'un marine mort. Puis, soudain, l'un d'entre eux avait montré le sommet en hurlant. Deux personnes tombaient. Une casquette tomba à leur pied. Ils la connaissaient bien, c'était celle de leur capitaine. Ils comprirent avec horreur ce qu'il se passait. Avec une bruit sourd les corps s'écrasèrent à leur pieds.
-Capitaine ! Hurla Bepo.
Tout le monde hurla devant le spectacle macabre qui s'offrait à eux. Quand, soudain,...
-Tiens s'est bizarre mais j'ai pas l'impression d'être au paradis là, fit une voix qu'ils connaissaient bien.
-Ca... Capitaine ? S'exclama Bepo entre deux hoquets.
-Bah Bepo faut pas pleurer, plaisanta Siméa.
-Co... Comment ? Réussit-il à articuler.
-J'ai un fruit du démon, il me permet d'utiliser mon sang comme je veux, expliqua t-elle comme si de rien n'était.
Tout l'équipage regarda le sang parterre qui était étrangement craquelé. Elle avait utilisé son sang comme bouclier pour atténuer leur chute.
-Sinéa...
-Law...
-Les amis...
Le reste ne fut qu'effusion de joie et de larmes, de joie elles aussi bien sur. Siméa n'avait plus peur maintenant, car elle n'était plus seule. Elle sentit une main se faufiler dans la sienne, elle se retourna pour sourire à Law.
-Ensemble, déclara t-il.
Dites moi ce que vous en avez pensé ;)
