Son monde s'effondrait. Tout s'écroulait autour de lui, en lui. Il fixait son professeur et la conseillère d'orientation sans vraiment les voir, et n'entendit pas non plus ce qu'ils disaient, il voyait seulement leurs lèvres bougeaient, mais rien ne parvenait à lui. Une fois à l'hôpital il faisait les cents pas, il ne pouvait rester sans bouger. Il s'imaginait devant deux tombes, celle de sa mère et celle de son père. L'image de son père sans vie apparaissait sans cesse de sa tête, il secoua sa tête pour faire partir cette image. Le médecin finit enfin par apparaitre une heure plus tard. La seule question de Kurt fut "est ce qu'il est mort" et la phrase qu'il put comprendre fut "il est dans le coma, on ne sait pas quand il va se réveiller". Celui ci continua de parler mais Kurt ne cessait de voir les deux cercueils l'un à côté de l'autre, il n'entendait rien, ne voyait plus que ses cercueils, image qui risque d'être réelle. Quand il vit son père allongé dans ce lit, les yeux fermé, le teint blanc, branché, il se laissa tomber sur la chaise à côté du lit et demanda, enfin plutôt ordonna de le laisser seul avec son père. Il serra la main de son père et quand il ne sentit pas celui si serrait la sienne il laissa ses larmes couler. Il passa la nuit dans cette chambre, ne fermant pas les yeux de la nuit, priant pour que ce bip énervant continu de faire ce bruit strident. Il détestait ce bruit mais au fond ce bruit le soulageait, car cela montrait que son père était encore la, mais cela montrait aussi qu'il n'était pas vraiment parmi lui, eux. Il ressentait vraiment un sentiment contradictoire face à ce bruit, face à cette machine. Carol vint le matin suivant. Elle proposa à Kurt de le raccompagner chez lui, mais celui ci refusa préférant allant en cours. Il voulait faire comme ci rien de tous ça ne s'était produit, il voulait continuer sa vie comme ci son père n'était pas couchait dans ce lit, dans cette hôpital, comme ci sa survit n'était pas incertaine. Il voulait de la normalité. Alors il alla en cours dans la même tenue qu'hier. Mais en cours il ne suivit pas, il n'arrivait pas à écouter ses professeurs, à s'intéresser aux cours. Son père occupait tout son esprit. Le midi en allant à la cantine, il se retrouva brusquement propulsé contre les casiers, son épaule gauche prit tout le coup. Il essaya de garder l'équilibre et de ne pas tomber pour que l'humiliation ne soit pas total. Il voulait de la normalité mais il n'avait pas besoin de ça, pas maintenant. Ne pouvait il pas leur foutre la paix, l'oublier quelques jours. Il ferma fortement les yeux, respira calmement et reprit sa route tranquillement. Il prit une table à l'écart de tous. Mercedes et Tina l'eurent rejoint quelques minutes après. Mais celles ci ne dirent pas un mot, ne sachant pas quoi dire, ayant peur de dire ce qu'il ne fallait pas. Elles lui jetèrent des regards toutes les minutes pour voir comme il allait, comme ci il allait craquer à un moment ou un autre. Après les cours il retourna à l'hôpital auprès de son père. Il essaya de faire ses devoirs mais ne parvint à réfléchir, à se concentrer plus de deux minutes. Et les journées continuèrent comme ça. Il continua de vivre comme ci rien ne s'était passé, il alla en cours, au glee club. Mais jamais il ne parvint à se concentrer, à écouter les professeurs, ses amis. Seul son père occupait son esprit. Même le glee club ne l'aidait pas, au contraire, ils voulaient tous l'aider, mais avec la foi, ce qui n'aidait pas Kurt. Loin de la, il savait que ça n'aiderait pas son père. Ça lui faisait énormément de mal, car la foi ne l'aiderait pas à ramener son père. Ce n'est pas ça qui ne ferai pas de lui un orphelin. La seule normalité qui restait dans sa vie était ses brutes qui continuaient de s'en prendre à lui, qui continuaient de l'insulter, de le pousser, de l'humilier. Tout ce dont il n'avait pas besoin, il voulait de la normalité, mais pas ça.
