Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, bonsoir. (salue de chaque côté). Voici une nouvelle fic. Cela s'appelle Les Agneaux Crient Toujours. C'est une Dramione, rien de nouveau.
C'est aussi un remake dramionesque de la quadrilogie Hannibal Lecter. J'entends par là que je transpose les éléments de la série dans l'univers de Harry Potter. Il y aura des éléments des films (dialogues, etc) et des livres (Happy End où ils finissent ensemble, etc). Ceci est le prologue tirant des éléments de Hannibal Lecter: Les Origines du Mal (Hannibal Rising, en Anglais). Ensuite, nous aurons plusieurs chapitres du Silence des Agneaux, puis plusieurs chapitres de Hannibal. Quatres fics en une en somme.
Je tiens à préciser que certains dialogues sont tirés directement du script officiel des films et qu'ils ont été traduits et adaptés par mes soins. Pour les connaisseurs, donc, vous vous apercevrez que parfois, ces éléments différent des films.
Autre chose, ici Hermione (Starling) n'est pas élève des Aurors, mais établie. Cela est lié au fait qu'elle et Draco ont le même âge.
Je vais préciser ici d'avance quelques persos, d'autres seront cités plus loin. Le prologue est court, mais les chapitres seront beaucoup plus longs (de 10.000 à 15.000 mots). Voilà. Je vous laisse lire, le premier chapitre paraîtra dans la semaine.
Bises,
DIL.
...
Hannibal Lecter: Draco Malefoy.
Clarice Starling: Hermione Granger.
Mischa Lecter: Pansy Parkinson (vu que Draco n'a pas de soeur, ce sera sa petite amie).
Mr et Mrs Lecter: Lucius et Narcissa Malefoy.
Jack Crawford: Harry Potter
Bella Crawford: Ginny Potter (Weasley).
Dr Chilton: Cormac McLaggen.
Enrikas Dortlisch: Zacharias Smith.
Sigmas Miko: Lavande Brown.
Petras Kolnas: Romilda Vane.
Vladis Grutas: Ron Weasley.
Grentz: Dennis Creevey.
...
PROLOGUE.
DRACO RISING:
LES ORIGINES DU MAL.
Chaque participant à une guerre, qui a la chance ou le malheur de survivre à l'assaut, en tire des conséquences psychologiques. Cela est normal. Cela est même, d'un certain point de vue, complètement sain. À la condition évidente que ces conséquences sur la mentalité ne mènent pas à des folies meurtrières. Encore plus inquiétant, lorsque ces conséquences sont placées sur l'esprit d'un être redoutablement intelligent.
Les criminels les plus notoires ont en commun une assurance en leurs crimes profondément ancrée. Leur assurance en eux-mêmes est autrement discutable, mais il faut reconnaître qu'un geste est mieux mené lorsque le protagoniste a confiance en lui-même. Aussi sommes-nous en désarroi devant ces atroces et fascinants meurtriers qui n'expriment pour leurs actions aucun remords, aucune peine. Ils sont convaincus d'être dans le vrai. Souvent intelligents, cultivés, physiquement beaux et toujours bien mis, ils semblent vous mépriser. Rien, aucun discours, aucun autre être, ne saurait les faire démordre de leurs croyances. C'est ce qui les rend si exceptionnellement effroyables. Les criminels les plus dangereux ne se promènent pas dans la rue avec une cargaison d'armes autour de la ceinture en hurlant des insanités et en vidant un chargeur sur des passants innocents. Non, les plus dangereux sont ceux qui vous séduisent, ceux qui vous manipulent, ceux qui se montrent courtois et polis, même au moment où ils commettent l'irréparable.
Souvent, ces criminels ont une histoire à faire pleurer avant de monter leur troublant tableau de chasse. Ce sont des enfants malmenés, orphelins, violentés, abusés. Ainsi naissent les tueurs. Ils sont redoutables, sans pitié aucune ni sentiments. Ainsi naissent les prédateurs. Évidemment, ces enfances sombres ne justifient pas leurs crimes, mais ils aident à comprendre. Soyons honnêtes. Combien de tueurs en série avez-vous vus sortir de la pénombre, ayant derrière eux une histoire familiale sans tâche ? Vous n'en connaissez pas. Ou alors, vous pouvez les compter sur la moitié des doigts d'une main.
Il est sain de dire que Draco Malefoy avait eu une enfance et une adolescence difficiles. Il était riche, beau, d'excellente famille, d'une éducation sans faille, et semblait être le parfait époux pour ces demoiselles à marier. Mais grattez sous la belle croûte dorée, regardez bien dans les yeux des personnages dessinés sur les portraits de famille, et vous trouverez le Mal dans son essence même. La Mort dans son habit d'obscurité. La Haine nue et vicieuse, allongée avec sensualité sur une couche faite de terreur et de mal-être.
Draco était fils unique, vivant dans un Manoir immense avec, pour seule compagnie, ses parents et leurs elfes de maison, de véritables esclaves. Il avait un professeur privé, et bénéficiait parfois de la compagnie de camarades de son âge.
Son père, Lucius, était un homme puissant, et le moins qui puisse être dit de lui était qu'il paraissait sévère. Sévère n'est pas un mot qui puisse décrire correctement cet homme. Il dégageait de lui une aura de respectabilité, de froideur méprisante et calculée. Il donnait l'impression, en un seul et bref regard, d'offrir à ses interlocuteurs un défi mortel : se soumettre immédiatement, ou en souffrir les conséquences. Et personne ne désirait risquer de lui tenir tête. Qui sait ce que Lucius Malefoy avait dans la manche pour vous détruire. Il aimait sa femme, d'un amour glacial. Sans doute ressentait-il réellement quelque chose pour elle, mais Lucius n'était pas homme à dévoiler son cœur, même à ses proches. En tout cas, personne ne s'en prenait à elle sans en subir les conséquences. Protégeait-il son épouse, ou son nom, allez savoir. Le pouvoir était son seul véritable amour.
Un homme comme Lucius cachait donc derrière un masque soigneusement construit ses frustrations, ses perversités. Un de ses vices étaient les jeunes femmes bien faites. Un autre était son fils.
Il était évident que Lucius voulait façonner son enfant dans le même bois que lui-même, mais derrière les prétextes fallacieux d'une éducation stricte, il faisait ressortir sa véritable personnalité. Son fils devint pour lui l'objet de ses violences, et même ses maîtresses ne parvenaient pas à lui octroyer la satisfaction qu'il ressentait lorsqu'il laissait Draco, sans un regard en arrière ni une once de remords, sur le carrelage impeccable de sa demeure, ensanglanté et à peine conscient. Lucius aimait pratiquer la magie noire aux dépens de son enfant unique. Mais il préférait ses poings, ses pieds, et quand sa femme n'était pas là, son pénis. Il parvenait même à faire de ce traitement inhumain toute sorte de plaisanteries morbides dans sa tête, appelant cela la Thérapie des Trois P.
Narcissa était une autre histoire. Elle aimait son mari et son fils par-delà tout. Le problème étant que Narcissa avait parfois du mal à distinguer le mal du bien, et parvenait difficilement à choisir un côté entre Lucius et Draco. Elle minimisait les traitements apportés par Lucius à Draco, et se disait que c'était pour le bien de l'enfant. Après tout, elle-même ainsi que son mari avaient été élevés ainsi par leurs propres parents, et elle estimait qu'ils ne s'en portaient que mieux. L'illustre épouse Malefoy se voilait les yeux, mais elle ne savait pas faire un certain nombre de choses, comme tenir tête à son mari.
En public, Narcissa était comme la moitié spirituelle de Lucius. Son comportement ressemblait et complémentait parfaitement celui de son époux, à tel point qu'à deux, ils semblaient prêts à mettre le monde à leurs pieds. Ils avaient même une vague ressemblance physique, étant tous deux blonds, pâles et hautains. Leurs mimiques étaient étudiées au millimètre près afin de se compléter en toutes circonstances. Les mauvaises langues dirent que des générations de concubinage entre Sang-purs menaient à ce résultat.
Elle aimait aussi Draco, sincèrement, même si elle hésitait à le montrer. Elle le soignait quand Lucius faisait ressortir sa frustration sur lui, mais afin de ne pas contrarier son mari, elle lui faisait la morale. Les lèvres de son fils restèrent scellées sur la profondeur des actes de son père, et Narcissa ne sut jamais que le viol incestueux était pratique courante sous son toit, sans quoi elle aurait peut-être réagi fermement. En revanche, peut-être pas. Narcissa aimait ses œillères.
Il est donc naturel de dire que le jeune Draco grandit de manière difficile. Son comportement propre s'en fit ressentir. Il cataloguait soigneusement ses émotions, devint un véritable manipulateur. Il était brutal, mais en grandissant apprit tout l'art et le besoin de la subtilité. Rien ne sert d'attaquer avec ses poings un homme qui va à votre encontre. Mieux vaut être patient, se renseigner, le cercler, l'encercler, puis le détruire aussi lentement et sûrement qu'un serpent qui digère sa proie. Par éducation et par nature, Draco était parfaitement bien élevé, cultivé, poli, charmant et charmeur. Il jouait avec un chacun, en faisant sa marionnette, son objet, et décidait de mener la vie de sa victime par procuration. Par amusement. Il ne vous poussait pas du haut d'un pont. Il vous disait de le faire, et vous le faisiez sans hésitation. Draco avait donc le profil type de nos tueurs pathologiques, mais il n'avait encore ni la motivation, ni le mobile pour rentrer pleinement dans le cercle joyeux des assassins de l'ombre. Cela vint un jour de ses dix-sept ans.
La guerre venait de se terminer, et de mauvaise façon pour lui-même et sa famille. Lucius, et Narcissa par extension, avaient pris le côté du Seigneur des Ténèbres, l'obligeant à en faire de même. Cela s'était terminé de la manière dont on sait.
Draco, ainsi que ses parents, séduisirent le tribunal. Par des mots de peine, de désolation, d'excuse. Par des regards hagards et désolés, pleins de regrets. Ce comportement à l'encontre de ce qu'ils songeaient réellement sauva leurs peaux d'Azkaban presque aussi sûrement que le sauvetage de Potter par Narcissa. Potter vint témoigner en la faveur de Draco, ainsi que Hermione Granger. Ron Weasley, lui, s'en garda bien.
Draco et ses parents commirent l'erreur fatale de croire qu'ils étaient à l'abri. Visiblement, beaucoup dans le monde sorcier estimaient que les Malefoy, simplement consignés à domicile durant une année et soumis à une lourde amende, avaient eu un châtiment trop léger, et que beaucoup d'argent avait été versé dans les poches sans fin de gloutons et corrompus membres du Magenmagot, ce qui était absolument vrai.
La réplique à cet état de fait, intolérable pour une large majorité, fut sanglante. Plus tard, la communauté magique applaudit sous cape, même si la violence des crimes laissait sans voix.
Une nuit, alors que Draco dormait, avec sa petite amie Pansy Parkinson à ses côtés, le Manoir fut ébranlé par un violent tremblement qui les éveilla immédiatement. Draco sut plus tard qu'on avait fait sauter l'aile ouest, où dormaient ses parents, qui ne s'en sortirent pas. Il se leva, saisit sa baguette, et la porte s'ouvrit à la volée, puis on les désarma aussitôt, Pansy et lui-même. Les agresseurs ne donnaient pas la peine de se cacher.
Ron Weasley paraissait mener la troupe, constituée de sorciers et de sorcières que Draco reconnut vaguement. Weasley les ligota d'un tour de baguette, et paraissait se disputer avec Zacharias Smith.
-Non, Smith, cracha-t-il, cela va trop loin. On les tue, Malefoy et sa pute, et on vire. De toute manière nous ne sommes pas travestis, alors Malefoy pourra nous reconnaître...
-Et il ne parlera pas, sinon on trouvera bien pire, comme d'enfoncer sa propre bite au fond de sa gorge, répliqua Smith avec un geste vague de la main. On fait comme j'ai dit. De toute manière, Creevey a une petite faim, hein fiston ?
Dennis Creevey, à peine âgé de quinze ans, lui offrit un sourire étincelant et profondément mauvais, puis se tourna vers Weasley.
-Allez, Ron. Ils ont tué mon frère et le tien aussi. Qu'est-ce que ça te coûte ? En plus on vient de perdre Dawlish, l'Auror, dans l'explosion.
-Dawlish était un imbécile, répliqua Ron avec la mâchoire serrée. Fais ce que tu veux, mais moi je ne reste pas là pour voir ça. Vous êtes des malades mentaux, sans déconner.
-Ouais, peut-être. N'empêche que si on se fait pincer, tu tombes avec nous. Tu viens après tout de te rendre responsable de deux meurtres, n'est-ce pas ? C'est toi qui as allumé la mèche pour faire sauter Malfoy et Malfoy femelle.
Ron soupira.
-Je me tire. Faites ce que vous voulez, répéta-t-il, et il transplana.
-Moi aussi, je me casse, ajouta une voix.
C'était Romilda Vane, qui avait un air dégoûté sur son beau visage. Elle transplana à la suite de Ron, et il ne resta que trois personnes : Creevey, Smith et Lavande Brown.
-C'est toi, la cannibale, Brown, chantonna Smith. À toi de nous dire comment procéder.
Un sourire sombre orna le joli visage de Lavande. Pansy se mit à hurler et à gesticuler dans tous les sens au mot « cannibale ».
-T'as raison d'avoir peur ma jolie, sourit Creevey. C'est toi qu'on bouffe. Et ton petit ami va regarder, et cette vision va le hanter un petit moment. Et s'il parle, il saura ce qui l'attend, lui aussi.
Des pleurs dévalèrent les joues exsangues de Pansy, et elle hurla encore.
-Si tu ne voulais pas que j'ai cette envie de chair humaine, ma pauvre, siffla Brown en l'approchant vivement, il ne fallait pas que ton pote Fenrir me transforme, n'est-ce pas ?
D'un geste de la baguette, Brown pétrifia Malefoy. Il resta assis, incapable de fermer les yeux devant le spectacle qui l'attendait. Brown eut un sourire sombre.
-Bon appétit, bien sûr.
Ils l'avaient mangée vive, ne se donnant même pas la peine de la tuer avant de procéder. Brown avait arraché petit bout de viande par petit bout, du bras, de la cuisse, du dos, du sein, et avait mangé cru. Smith et Creevey, tout en plaisantant sur l'air du temps, firent cuire leurs morceaux au bout de leurs baguettes avant de manger avec précaution. Apparemment, ils aimèrent. Ils firent des plaisanteries douteuses sur « le goût de la vengeance » et « la vengeance est un plat qui se mange froid...ou en l'occurrence, chaud ».
Inutile de préciser quel effet cela eut sur Drago. Lorsque enfin, Smith égorgea la pauvre Pansy qui suppliait pour la mort, les trois protagonistes partirent. Il demeura pétrifé sur son lit, le corps ensanglanté de sa petite amie devant lui, l'odeur de sang séché et d'urine frappant ses narines. Le maléfice se leva quelques heures plus tard.
Draco promit de la venger, et de venger également sa mère sinon son père. Un destructeur était né des cendres du Manoir, et il n'y a aucune route de retour pour ceux qui ont plongé définitivement dans la folie soignée.
Il avait le profil, avons-nous remarqué, pour être le parfait assassin. À présent il avait aussi le mobile.
Il fallut attendre une dizaine d'années, durant lesquelles Draco se vengea effectivement et où il décrocha un doctorat de Psychomagie, avant que nous retrouvions le jeune homme et celle qui devait devenir, pour lui, bien plus qu'une femme ordinaire...
...
Voilà! Dites-moi ce que vous en pensez. Prochain chapitre, Hermione et Harry entrent en jeu. Ce sera beaucoup moins sombre.
Bises!
