Hum, un p'tit PoV de Fushimi é_è J'espère que ça vous ira :3
Je ne voulais pas qu'il rigole avec lui. Pas de cette manière. Un sourire, une bêtise, mais rien de plus. Pas ce rire si doux, si agréable à entendre… mais qui devenait tellement frustrant. Au point de le haïr, sûrement. Aah… Je sais que la jalousie, c'est puérile. Mais comment réagir lorsque l'attention de son ami est totalement accaparée par un Roi ? Pour tout dire, ça m'emmerde. Si j'aurais refusé, peut-être que Misaki serait resté avec moi. Il n'aurait jamais connu Mikoto, et encore moins éprouvé de quelconques sentiments – amour, admiration, j'en sais rien – envers ce dernier. On serait restés lui et moi. Peut-être à s'ennuyer. Sans jamais connaître ce doux sentiment de supériorité vis-à-vis des autres. Sans connaître ce sentiment d'appartenance. Cette chaleur. La chaleur de Homra.
Je serre les dents, avant de pousser un long soupir. De toute manière, j'aurais beau retourner ça des centaines de fois dans ma tête, ça ne me mène à rien. Misaki ne voit que Mikoto. Du moins, il ne voit plus que lui, désormais. J'ai un léger sourire moqueur. Mon propre comportement me fait rire. Pourquoi rester sans réagir ? Il y a bien une manière parfaitement simple de mettre fin à cette histoire. Et peut-être de faire comprendre à l'autre imbécile que, malgré la présence de Mikoto-san, j'existe ?
C'était beaucoup. Énormément. Mais je partirai sans regret, ça, c'est sûr. Ce n'est pas comme si j'avais le quelconque attachement ici, hein ? A part lui. Mais allez savoir si on peut encore parler d'attachement, à ce niveau là.
« Saruhiko ! » Ah bah tiens. Le ton agacé de Misaki me force à lever les yeux – mais ses sourcils froncés se transforment bien vite en un tout autrement expressif. De l'étonnement, apparemment. « Un problème ? »
« J'ai l'air, Misaki ? »
Aah, le voilà qu'il grimace. J'adore le voir tirer cette tête – cette mimique d'énervement contenu. Mais contre toute attente, il se lève – non pas pour me frapper, je présume. Izumo n'accepterait pas ça. Non, généralement, il répond de son éternel « ne m'appelle pas comme ça ». Et il s'arrête à ma hauteur – sa lueur irritée n'a pas disparu de ses yeux clairs.
« J'vais rentrer. Tu veux venir ? »
De sa voix non plus. De son visage entier, en fait. J'esquisse un sourire moqueur, avant de suivre vaguement Izumo du regard.
« On n'habite plus ensemble, t'as oublié ? »
« Justement. »
Il m'attrape le poignet, avant de me tirer derrière lui. … bon, apparemment, il veut que je vienne chez lui ?
« Pourquoi ? »
« Assez avec tes questions ! » il grogne – et nous quittons Homra, sans qu'il ne me lâche. Et je grimace en sentant ses doigts venir me chatouiller l'intérieur de la paume de la main, me dégageant de son emprise. Ce à quoi il ne prête pas plus attention que ça.
Glissant mes mains dans les poches, je le suis jusqu'à destination – et heureusement, ce n'est pas bien loin. Je jette un coup d'œil au quartier, assez délabré, à vrai dire. Mais… potable ? Malgré les murs pas mal entamés, l'immeuble paraît correct. Probablement du fait qu'il soit récent ? Du moins, c'est ce qu'il laisse à croire. Parce que, le design autour, c'est pas tellement ça. Ah, non, je ne suis pas allé chez lui, depuis que nous avons quitté notre appartement commun. Un peu après notre entrée à Homra, en fait. Mais ça, c'est juste moi qui ait eu besoin d'intimité – et parce que j'en avais assez de l'entendre parler de Mikoto-san constamment.
« Vas-y. »
Il me fait signe d'entrer. J'ai une légère grimace, mais je m'exécute – et l'air de l'entrée me rappelle rapidement une odeur citronnée, plutôt agréable. Meilleure que dehors, en tout cas.
Et il se dirige vers une porte – au rez-de-chaussée ? Tranquille pour lui. Je lui emboite le pas, avant d'entrer dans son appartement. Et son appartement ? … bah. Au moins, on ne peut pas dire qu'il a perdu les bonnes vieilles habitudes, hein ? Toujours aussi peu rangé.
« Hn. Tu vas m'expliquer, alors ? »
Il se mord la lèvre, avant de serrer les doigts sur son bras gauche. Et ses joues joliment rosées me font juste esquisser une grimace d'agacement. Toujours à jouer sa vierge effarouchée, hein ?
« Totsuka-san m'a parlé. » Il plonge son regard dans le mien – et si j'y vois clairement sa ténacité, bien qu'un brin d'inquiétude. « J'pense que j'dois m'excuser. J'm'étais pas rendu compte. » Je reste silencieux, sans me délaisser de ses yeux. Mais c'est lui, qui détourne la tête, avant de se redresser, et s'avancer d'un minuscule pas. « Je… je peux pas t'oublier, Saruhiko. J'peux pas. Pas de cette manière, en tout cas. » … c'est censé me faire plaisir ? Qu'il n'ait réagi que parce que Totsuka lui a dit deux mots ? « Saruhiko ! »
… il s'énerve.
« Adorable, Misaki. »
Il fait une grimace – et ses mains attrapent ma nuque un peu brusquement, m'abaissant à sa hauteur, avant que ses lèvres n'épousent très maladroitement les miennes. Un peu plus, et j'aurais rigolé. Misaki qui m'embrasse ? Voilà le comble. Mais je ne vais pas dire non – et ça, je le lui fais parfaitement comprendre en le plaquant contre la porte non loin, savourant son gémissement de surprise. Et surtout, de l'ouverture que m'offrent ses lèvres pour prendre le contrôle de ce baiser, et l'approfondir à ma manière. J'ignore ses mains qui tentent de me repousser, de sa langue qui me fuit à l'instant même, de cette bouche qui se tord d'une grimace. Je lèche sa lèvre inférieure, avant de le libérer de cette apparente torture, plutôt satisfait.
« Putain, Saru ! Je- j'en voulais pas autant, merde ! C'est- »
« Alors pourquoi m'avoir offert ton premier baiser ? » je demande, un sourire moqueur aux lèvres, avant d'attraper sa mâchoire entre mes doigts. Son regard est à mi-chemin entre l'horreur et la gêne. C'est plutôt… charmant.
« Pas autant, » il souffle malgré tout, avant de m'étreindre dans un râle agacé. Bah tiens, c'est nouveau, ça aussi. Il a des élans d'affection lui ou quoi, ce soir ? « J'voulais juste… »
Putain, il rougit. S'il ne rougirait pas pour rien, ce serait peut-être plus agréable à regarder…
Il baisse les yeux. Donc il baisse sa garde. Une autorisation pour l'embrasser ? Du moins, lui donner un cours. Faisons un peu plus dans la délicatesse, cette fois. Kss. Ça a un petit côté attendrissant, mais bon.
Alors doucement, je vais déposer un premier baiser sur ses lèvres, laissant ma main glisser sur sa hanche, sans lâcher sa mâchoire de l'autre. Rien qu'à sa respiration, ce simple contact lui fait de l'effet… à moins que ce ne soit la nervosité ? Bah. Misaki ne changera pas aussi vite, hein ?
« J'irai pas plus loin que la ceinture, » je grogne contre sa bouche, avant d'amener une papillonnée de baiser sur sa pommette, pour continuer mon chemin sur sa mâchoire. Même si je sens une hésitation à son immobilité, il se laisse faire. Qui aurait cru que Yata Misaki me serait si docile ? Cette pensée m'arrache un sourire pervers. Il faudra que je pense à remercier Totsuka, au passage.
Mais là, pour l'instant, c'est de Misaki, dont je profite. Je reviens attaquer ses lèvres avec un peu plus de fermeté, y joignant assez rapidement ma langue – et malgré son hésitation à me laisser l'accès, il finit par me laisser faire. Et retenant mon envie de lui faire sentir ma frustration, je joue doucement avec sa langue, la caressant, la taquinant, revenant parfois sur sa lèvre pour de nouveau me lier à la sienne. Ses doigts s'accrochent à ma veste, s'enfonçant légèrement dans ma peau.
Dans un autre cas, j'en aurais eu marre. Mais là, non. C'est agréable. Agréable, d'enfin pouvoir partager ça avec lui. De le retrouver. D'avoir une belle longueur d'avance sur Mikoto – parce que, vu sa maladresse et sa peur, Misaki n'a jamais embrassé. Aucun doute. Je remercierai son impulsivité, je crois.
« Hn… arrête. »
« A cause de ça ? » je murmure, avant de glisser un doigt sur son entre-jambe légèrement durcie – et à mon plus grand plaisir, c'est un gémissement incontrôlé qui s'échappe de sa gorge.
« P-Putain ! T'avais dit- »
« J'avais dit, oui. Mais j'ai changé d'avis, Misaki. »
« Non ! Arrê- »
Je plaque ma main contre sa bouche, l'obligeant au silence.
« Je ne vais rien te faire de mal, Misaki. Juste te toucher. »
Son regard mouillé de larmes… ça, c'est excitant.
Alors je l'embrasse de nouveau, tout en faisant glisser le short jusqu'à ses pieds. De la paume de ma main, je fais pression sur son début d'érection – et nos lèvres liées étouffent ses gémissements.
Puis j'abandonne ses lèvres pour son cou, suçotant la peau sucré, la léchant, la mordillant généreusement. Je glisse ma main sous son pull, le remontant, m'agenouillant pour avoir accès à ma nouvelle trouvaille. Un ventre fin, délicat, orné d'un duvet léger – et cette fois-ci, j'y mords avec un peu plus de volonté.
« Putain, doucement ! »
Sa remarque m'arrache un sourire amusé, alors que je m'attaque à sa taille, pour y déposer une lignée de baisers, accompagnés de douces morsures, jusqu'à atteindre la limite de la ceinture. Je suis bien curieux de ce que je pourrais y trouver – et un doux effet de gourmandise, sûrement ? Bordel. Ces sentiments que je n'ai jamais éprouvés avec quelqu'un d'autre… cette nouveauté n'est pas mauvaise, en tout cas.
« N-non, Saruhiko… »
« Laisse-toi faire, Misaki… » je grogne – mais deux coups à la porte me font m'interrompre. Et Misaki en profite pour me repousser un peu brutalement – et en un clin d'œil, revoilà ses jolies fesses couvertes. J'esquisse une moue ennuyée, avant d'aller m'asseoir dans le canapé, le temps qu'il aille ouvrir – et, j'espère bien, virer les gens.
Mais c'est sans compter sur le « Mikoto-san ! » complètement béat que l'autre nain prononce.
… attendez.
« Mi-Mikoto-san ?! »
Je me relève – mais c'est Izumo qui apparaît, dégageant Misaki de son chemin. Ok, c'est quoi le délire, au juste ? Ils ont décidé de ramener leur cul pour me faire chier ? Je grimace alors qu'il s'arrête à ma hauteur.
« Ah, Saruhiko ! On pensait rendre une visite à Yata-chan, pour voir si tout allait bien. N'est-ce pas, Mikoto-san ? »
« Hn. »
Je jette un coup d'œil à Misaki, qui a l'air absolument tout, sauf à l'aise. Il n'a même pas lâché la porte – pas même après que Mikoto ne soit rentré. Et en parlant de Mikoto, il n'a pas vraiment l'air de comprendre sa présence ici. Du moins, il paraît plutôt s'en foutre. Avec son éternel cigarette entre les lèvres…
« C'est bon ? » je grogne, commençant à perdre patience – parce qu'il est clair et net que leur but n'était pas celui prononcé.
« On vous a interrompus ? »
« Que- »
Je me tais, surpris de sa remarque, mais aussi en voyant une flèche passer non loin. Apparemment, Misaki n'a pas supporté la tension, hein ?
« Toujours aussi prévisible, quand il s'agit de Mikoto… »
« Qu'est-ce que vous vouliez, sincèrement ? »
« Oh, rien. » … rien ? Il se fout de ma gueule ?! Et au soupir de Mikoto, je ne semble pas être le seul à qui ça fasse chier. C'est déjà pas mal. « Je voulais juste vérifier que tout allait bien, comme je t'ai déjà dit. Prends-soin de notre petit Yata-chan ! »
Je serre les dents, énervé, alors qu'Izumo emporte le Roi à ses côtés vers la sortie après son au revoir. Je rêve. Il a fait exprès de ramener Mikoto ici, juste pour perturber Misaki ? Comment il a réussi à le convaincre, en plus ?
Aah, putain… c'est mort, pour aujourd'hui, je crois. Surtout qu'il n'a pas l'air décidé de sortir de sa cachette. Je soupire, avant de retourner m'assoir dans le canapé, et de poser mes pieds sur la table basse. Ces crétins d'Homra sont destinés à me pourrir la vie, en fait…
Ahaha j'voulais embêter Fushimi xD J'avais prévu un lemon, mais j'avais pas envie de l'écrire en fait, donc j'en ai pas fait. Le prochain OS ? (puis vous préférez quel point de vue ? °_°) Merci de vos reviews, lecture, toussa, ça fait super plaisir :3
