Auteurs : Lumina

Genre : Humour, romance.

Couples : HP/DM ^^

Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, mais l'auteur ne nous en voudra pas

$$$$$ Cette fic contient un lemon classé raited M, et je préviens de nouveau $$$$$

que ce n'est pas pour décorer ! Les scènes sont très explicites !

$$$$$C'est du Yaoi ( relation homosexuelle) donc avec tout ce qui s'en suit ! Si vous ne supporté pas $$$$$

ce genre de relation, alors NE LISEZ PAS ce qui va suivre

Cela faisait un mois que ça durait ! Un mois que tout Poudlard était sur les dents et particulièrement les deux maisons concernées. Griffondor et Serpentard se faisaient la guerre, les professeurs semblaient sur le point de craquer et si la directrice n'était pas déjà devenue folle, c'était sans doute grâce au sort d'allégresse qu'elle se jetait tous les soirs. La cause de tout ce remue-ménage ? Les très célèbres :

- POTTER !!!!! MALEFOY !!!! Peut-on savoir ce qui se passe ? S'écria le professeur McGonagall pour la dixième fois de la semaine.

Les deux concernés se retournèrent. L'un rouge de honte, l'autre rouge de rire.

- Rien professeur, répondirent-ils d'une même voix.

Toute la classe pouffait d'amusement, tentant d'échapper au regard sévère de la directrice et de sauver quelques côtes.

- Malefoy ce n'est absolument pas une tenue pour venir en cours !!

Le blond acquiesça silencieusement tandis qu'un certain Griffondor s'étranglait de rire derrière son dos.

- Potter, je suppose que vous êtes responsables de ceci ! Cracha t-elle en pointant l'uniforme féminin qu'arborait le Serpentard.

Harry, qui tentait vainement d'étouffer son rire, secoua négativement la tête.

- Veuillez vous calmer immédiatement !

Le brun prit de grandes bouffés d'air et parvint à reprendre une respiration normale. Il se redressa et fit face à la directrice.

- Non madame je n'ai rien à voir dedans.

- Ne me prenez pas pour une idiote Mr Potter ! Je sais parfaitement de quoi cette affaire retourne ! Mr Malefoy ? Avez-vous encore, comme je n'en doute pas, accepter un de vos stupides paris ?

Le blond jeta un regard haineux envers sa Némésis avant de répondre :

- Non madame, j'ai .... j'ai juste eu envie de m'habiller .... heu différemment ce matin.

S'en fut trop pour le griffondor qui repartit dans sa crise de rire. Voir le survivant se cachait tant bien que mal derrière un Malefoy habillé en fille, la main sur la bouche pour étouffer ses gloussements, termina d'achever les élèves de la classe. Ce fut une véritable cacophonie ! Certains s'écroulèrent sous la table tandis que d'autre s'était carrément laissé tomber au sol en riant à gorge déployée. Le rouge sur les joues de Malefoy devint cramoisi ! Le professeur soupira de lassitude, n'essayant même pas de faire revenir le silence dans son cours. Cette situation était intenable et commençait sérieusement à échapper au corps enseignement !

- Dehors ! Vous et Mr Potter dehors ! Je ne veux plus vous revoir de la journée ai-je été clair ?!

- Oui madame, répondit le serpentard avant de sortir précipitamment de la salle de classe suivit d'un Potter se tenant le ventre et à la limite de l'asphyxie.

- ÇA TU VAS ME LE PAYER !!! S'écria le blond quand ils se furent éloignés suffisamment de la salle de classe.

Harry essuya les larmes qui avaient coulé le long de ses joues et lança un sourire ironique au travesti de la journée.

- Ça je n'en doute pas Malefoy. Inutile de dire que tu as réussi ton pari, cette constatation devrait te servir de consolation.

Le serpentard lui décrocha un regard glacial, sortit sa baguette et d'un simple mouvement du poignet, re transforma ses vêtements en son uniforme habituel.

- Quel dommage, tu étais si jolie en jupe ! Les pantalons ne mettent vraiment pas tes jambes en valeur, railla le griffondor.

- Ne pousse pas le bouchon trop loin Potter !

- Pff tu n'avais qu'à ne pas le faire si tu savais que tu n'allais pas assumer ! C'est toi qui as accepté alors ne va pas te plaindre !

- Baisse d'un ton avec moi le balafré !

- Va te faire voir la fouine !

Tous deux semblaient prêts à se jeter l'un sur l'autre. Ils se jaugèrent de regard, attendant la première réaction. Ce fut finalement Malefoy qui prit la parole.

- Je pense avoir trouvé ton défi !

Le griffondor tressaillit au sourire machiavélique de son vis-à-vis. Il croisa les bras et prit un air de provocation.

- Vas-y accouche.

- On se calme le lion ! Ton impétuosité habituelle ne me fait ni chaud, ni froid.

- Si tu n'étais pas aussi lent dans tout ce que tu entreprends, on ne serait pas obligé de se supporter plus que nécessaire.

- Il y a des activités où il ne vaut mieux pas être aussi rapide que ça, mais tu ne dois pas connaître ce domaine précis Potter.

Le sous-entendu capté, Harry se para d'une rougeur aussi resplendissante que celle du blond quelques instants plutôt.

- Je .....

- C'est bien ce que je pensais, railla Malefoy.

- Va te faire ...

- Perds au quidditch, coupa Draco.

Harry faillit s'étrangler sous la surprise. Se fut un regard haineux qu'il lui décrocha dés qu'il put arrêter de tousser.

- C'est dégueulasse Malefoy ! C'est tout ce que tu as trouvé pour espérer me battre ?

- Qui t'as dit que c'était face à moi que je te demandais de perdre ?

La mimique stupéfaite du brun fit clairement passer le message.

- J'apprécie la haute estime que tu as de moi Potter, c'est agréable !

- Fait pas ton étonné après tout ce que tu m'as fait !

La mine innocente du serpentard ne trompa personne.

- A part la finale contre les Serpentards il n'y a que le match contre Poufsouffle. Que l'on gagne ou que l'on perde, on se retrouvera face à vous de toute façon, quel intérêt ?

- Juste le bonheur jouissif de te voir t'incliner Potter.

- Si je comprends bien, tu veux que je fasse perdre mon équipe délibérément face aux Poufsouffles ?

- Tu comprends vite le défiguré mais il faut t'expliquer longtemps !

- Oh ! Alors toute l'école va s'imaginer que les Poufsouffles sont meilleurs que les Serpentards.

- Quoi ?!

- Et bien oui soit logique ! Serpentard ne nous a jamais battus et Poufsouffle nous bat conclusion ...

A voir la mine déconfite de Draco il était clair qu'il n'avait pas vu le problème sous cet angle.

- Tu comprends vite la fouine mais faut t'expliquer longtemps, railla Harry.

- Je t'emmerde Potter, siffla le blond.

- Je suppose que tu veux changer défi ? Un sourire ironique accompagna la remarque.

- Oh que non, répondit tranquillement Draco.

- Quoi !

- Tu vas perdre mais faire en sorte que tout le monde comprenne que c'était délibéré.

- Mais ...

- Toute l'école doit comprendre que c'était de nouveau un simple défi.

- Tu déconnes ou quoi ?! Je vais vexer l'équipe adverse !

- Oui Potter et par conséquent, toute la maison des Poufsouffles mais tu peux toujours refuser. On aura qu'à dire que j'ai gagné.

Le Griffondor tremblait littéralement de rage.

- Tu rêves Malefoy !

- Alors si je comprends bien, tu relèves le défi ?

- Ouais, parti tenu.

Ils se serrèrent brièvement la main, avant de s'éloigner rapidement l'un de l'autre.

Harry retourna à la salle commune pour y attendre ses amis. Devant la cheminée, le Griffondor passa des heures à pester contre "ce petit arrogant imbu de lui-même". Ce fut finalement les rouges et ors qui le sortirent de ses pensées de meurtre quand ils franchirent l'entré et se mirent à applaudir à tout rompre. Les exclamations fusèrent tout autour de lui.

- Bravo Harry, t'es le meilleur, beuglait Ron tandis que Seamus et Dean s'évertuaient manifestement à lui déboîter l'épaule à coup de grandes claques dans le dos.

- C'était un coup de génie Harry ! S'écria le rouquin.

- Malefoy en jupe, maintenant je peux dire que ma vie est accomplie ! Dean affichait un air ébahit qui fit rire les autres griffondors.

- Je suis sur que Malefoy va vouloir se venger maintenant, remarqua Hermione en passant l'entrée de la salle commune à son tour.

Un silence de plomb accueillit sa remarque. Harry détourna le regard, gêné.

- Qu'est-ce qu'il t'a donné comme défi ?

- Ron tu sais bien que je ne peux pas te le dire.

- Ça restera entre nous, les serpents n'en sauront rien.

- Non je refuse de tricher.

- De toute façon Harry connaît ses limites, il abandonnera dès que le pari sera trop élevé, n'est-ce pas Harry ?

- Et donner la victoire à la fouine ? Hors de question, rugit Ron.

Tout les griffondors approuvèrent vigoureusement.

- Harry, l'honneur de notre maison est entre tes mains. Tant qu'il reste un souffle de vie dans ton corps, je t'interdis de baisser les bras !

- Ron voyons...., s'écria Hermione mais Dean la coupa :

- Ron a raison. On a déjà tous souffert à cause de ces serpents et particulièrement à cause de Malefoy et sa clique. Cette histoire de paris peut nous permettre de prendre notre revanche !

Les lions acclamèrent d'une seule voix le discours. Le survivant observait la scène en silence quand Ron revint vers lui et lui passa un bras autour de ses épaules.

- Je sais qu'on te demande beaucoup de sacrifice Harry mais il le faut. Tant que l'un d'entre vous n'a pas craqué, il faut que le jeu continu. C'est la règle tacite entre vous. Alors quoi qu'il te demande fais-le !

Harry acquiesça silencieusement et de nouveau ses camarades l'ovationnèrent. Ce soir-là, quand le survivant se coucha, c'était l'estomac noué par le trac. Ses camarades avaient beau dire, jusqu'àprésent il était le seul à s'être humilié dans cette affaire ou à avoir couru de gros risques ! Comme la fois ou Malefoy lui avait demandé d'insulter le professeur Snape devant toute la classe. Au début, ilavait naïvement pensé que ce serait facile. Depuis le temps qu'il rêvait de dire tout ce qu'il avait sur le cœur à cette sale chauve-souris !

Sauf que maintenant Harry était sur de deux choses : petit un,ne jamais saper l'autorité du prof devant n'importe quel élève. C'est ce qui le foutait vraiment en rogne ! Et petit deux : ne jamais, au grand jamais mettre Severus Snape en rogne ! Bon sang s'il avait du l'affronter lui plutôt que Voldemort, il n'aurait pas survécu !

Bien sur Harry s'était empressé de se venger ! Le pari de Malefoy avait été de draguer le professeur McGonagall. Mémorable tout simplement ! Le Griffondor s'endormit tout de même le sourire aux lèvres en se remémorant un blondinet passablement haineux à son égard, faire du pied au professeur de métamorphose sous son bureau.

Quand Draco avait pénétré dans la salle commune des Serpentard, un silence de mort s'était installé parmi les élèves. Le blond les jaugea du regard, attendant manifestement leurs réactions. Puis d'un coup, tous se mirent à applaudir solennellement, comme pour accueillir un discours mortuaire. Draco, le visage grave, alla s'installer au milieu de la pièce.

- Bravo Draco, s'était courageux de ta part ! Déclara Blaise en venant prendre place à ses côtés.

Le blond lui lança un simple regard suivit d'un hochement de tête, signe de sa gratitude.

Contrairement aux idées reçues, les Serpentards étaient très solidaires entre eux, se serrant les coudes dès qu'il le pouvait. Ennemi des trois autres maisons, ils n'avaient le choix que de s'entraider à tout moment pour survivre. Entre eux s'était une règle tacite. Pas de coup dans le dos et on ne laisse jamais tomber un membre de sa propre maison. Draco songea que, sans cette solidarité, il n'aurait jamais pu vivre à Poudlard durant 7 ans. Pendant un instant il eut envie de le leur dire, mais un Serpentard restant un Serpentard, il cadenassa ses sentiments derrière un visage froid.

- Tu lui as donné son défi ? Demanda Théodore.

- Oui.

- Est qu'est-ce que c'est Drake ?

Le blond grimaça à l'entente de son surnom et se contenta de hausser les épaules. Ne jamais parler d'un défi avant qu'il n'ait été réalisé, règle principale de leur jeu et tous deux la respectait scrupuleusement, au grand dam de leurs maisons respectives qui ne savaient ni quand, ni comment le pari allait se réaliser. Car leur petit jeu était vite devenu le centre d'attention de toute la populace de Poudlard.

Toute cette histoire était pourtant partie de manière anodine. Au détour d'un couloir, Harry et Draco s'étaient rencontrés et comme à l'accoutumée, s'étaient mis à se disputer violemment.

// //

- Décidément je n'ai jamais vu une fouine avec une telle langue de vipère !

- Et alors ? Moi je n'ai jamais vu un être humain avec un Q.I. aussi bas ! Quoique te qualifier d'être humain c'est perpétrer un crime contre l'humanité !

- C'est moi qui vais commettre un crime si tu ne la boucles pas Malefoy !

- Il faut bien que ta minable petite vie serve à quelque chose le balafré ! Soit honoré d'être mon défouloir.

- Oui je sais que je te suis indispensable Barbie !

- Pff, je ne te promets pas d'écraser une larme si tu venais à crever Potty ! Ma vie en serait plus qu'embellie !

- Pas la peine de te cacher voyons. T'es dépendant de moi tel un chien à son os ! C'est plus que pitoyable si tu veux mon avis. Tu ne serais pas capable de te passer de moi ne serait-ce que 10mn, même si on te payait.

- Tu veux parier ?

- Quoi ? Que tu me fiches la paix ? Je ne voudrais pas te priver de ta drogue voyons !

- Sept jours Potty ! Tu arriveras à ne pas dépérir d'ennui ?

- C'est quoi l'enjeu ?

- Disons que quand je gagnerais, ce sera à toi de réaliser le défi de mon choix.

Harry avait accepté.

// //

Et Draco avait tenu la durée déterminée. Pendant une semaine ça avait été le calme plat. Les élèves de Poudlard n'en étaient pas revenus. Les deux princes ne se calculaient même plus ! Certains professeurs en avaient même pleuré de joie mais ils avaient vite déchanté. La période zen n'avait été que le calme avant la tempête. Dès la fin du septième jour, (ça fait très Bible !) Malefoy était allé réclamait son dû. Harry avait été obligé, pendant une semaine également, d'approuver chaque pic que lui envoyait le blond à lui ou à ses amis. Si Ron et Hermione n'avaient pas été au courant du défi, Harry se doutait qu'il en aurait morflé !

Depuis ça avait été l'escalade ! L'école avait très vite était au courant du jeu cruel auquel s'adonnaient les deux concurrents. Les Griffondors et les Serpentards avaient vu avec horreur leurs points diminuaient en flèches. Cependant les deux protagonistes avaient très vite compris que faire perdre délibérément des points à son adversaire se soldaient par un retour boomerang sur leurs propres sabliers. Les règles avaient alors été misent en place :

Interdiction de lancer un défi pouvant nuire directement à la vie du concerné et le premier qui refuse un défi déclare vainqueur son adversaire devant toute l'école. Depuis un mois, aucun des deux n'avaient flanchés et les défis s'enchaînaient : passer la nuit dehors sous temps de pluie, porter l'uniforme de la maison adverse toute une journée, soutenir son concurrent durant une rencontre de quidditch, avouer devant toute l'école avoir eu une relation poussée avec miss Teigne.... Harry et Draco passaient désormais leurs temps à chercher de nouveaux défis à lancer à l'autre.

C'était un nouveau moyen de se combattre et ils ne s'en privaient pas !

- N'empêche, il faudra bien que l'un de vous deux se déclarent un jour ou l'autre perdant, déclara un Serpentard de septième année du nom de Maximilien.

- Et je te garantis que ce sera Potter !

Le groupe, encerclant le blond, approuva simultanément.

- Oh fait ! Ne t'inquiète pas pour ce matin, nous nous sommes assurés qu'il n'y aurait aucunes preuves témoignant de ce qui s'est passé, déclara Blaise en désignant Crabbe et Goyle.

Traduction: Les éventuels fouineurs du style de Crivey qui avaient pu prendre des photos de l'incident, avaient reçu la visite musclée de deux Serpentards particulièrement bavard.

- Merci les gars.

Ce soir là, Malefoy resta quelques temps dans la salle commune puis monta finalement se coucher assez tôt. Pansy parut déçu de le voir s'éclipser mais abandonna dès qu'elle fut rejetée en bonne et due forme. Le blond semblait passablement exténué et le pousser à bout dans ces moments là n'était jamais une bonne idée.

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Quand Harry pénétra dans la Grande salle le lendemain matin, la plupart des élèves cessèrent de manger pour le regarder soit lui soit Malefoy. Personne n'ignorait que ce n'était que sous confirmation visuelle qu'un défi était déclaré accompli. Aussi quand les deux concernés se retrouvaient dans la même pièce tout le monde ce précipitait pour voir l'éventuel humiliation de l'un des deux. Mais ce matin là rien, ne se produisit. Les deux ennemis se jetèrent un regarde empli de haine avant de se détourner l'un de l'autre. Le survivant se laissa choir auprès de Ron et se servit un plein bol de porridge.

- Bonjour à toi aussi Harry, fit Hermione en ne relevant pas même la tête du livre qu'elle dévorait.

- 'lut.

- Ça va ? Pas trop stressé ? Demanda Ron.

- Non les matchs ne me terrorisent plus au point de me tordre l'estomac depuis la veille.

- Je ne parlais pas de ça Harry.

- Ah bon ? Fit le brun en jouant l'innocence.

Il se servit un verre de jus de citrouille.

- C'est à ton tour de remplir un pari et je me disais que peut-être il allait être un peu dur ou humiliant ? Le regard d'intérêt de Ron n'échappa pas à Harry, pas plus que les coups d'œil emplis de curiosité que lui lançaient fréquemment les autres Griffondors.

- Non je pense que je survivrais.

Dans sa tête résonnait l'air d'une chanson qu'il avait entendu il y a bien longtemps à la radio : " I will survive .... I will surviiiiiiiiiive............. yeeaaaaaaaaaaaaaaaaah"

Il dut se mordre l'intérieur des joues pour s'empêcher de rigoler et replongea dans son bol de porridge.

- Dis Harry ? Quand tu donneras un défi à Malefoy, tu pourrais lui demander de se transformer en fouine dans la Grande salle ? Proposa Ron.

Le groupe rigola à cette idée mais Harry hocha négativement la tête.

- Non les paris doivent être dans les mesures de nos capacités et Malefoy ne parviendrait pas à se transformer. C'est dommage, j'y avais pensé au début mais bon ....

- Et pourquoi tu ne lui demanderais pas de nous faire un strip-tease ? Intervint Lavande les yeux brillants.

- Euuuuuurk, firent la plupart des garçons, tandis que la gente féminine jetais un regard avide sur le blond.

- Oh Alleeeeeeeez, Harry s'il te plaît, il est tellement craquant, soupira Parvati.

- Je n'ai vraiment pas envie de voir le corps de Malefoy à demi nu se dandinait devant moi ! Déclara t-il, une grimace d'horreur peinte sur le visage.

- Aaaaaaaaarg pitié Harry, mes oreilles ! Ne leurs inflige pas un tel discours ! C'est horrible, ça brûle, ça brûle ! S'écria Seamus en se plaquant les mains de chaque côté de la tête.

- Mauvais images mentales, mauvaises images mentales ! Cria Dean à son tour, pitié mon cerveau ....je suis attaqué ... je ne pourrais ..........pas ........... survivre......... adieu, fit-il en faisant semblant de s'écrouler sur la table.

Ce fut l'hilarité générale chez les Griffondors. Ron en pleurait de rire et Harry haletait douloureusement pour reprendre son souffle.

De l'autre côté de la salle, les Serpentards, la mine dégoutée, regardaient les rouges et ors roulaient sous la table en riant comme des bossus prient de hoquet.

- Ils pourraient apprendre à se tenir !

- Pff, ce sont des Griffondors Pansy, il ne faut pas trop leur en demander. Qu'ils soient déjà capables de retrouver le chemin menant à la Grande Salle est surprenant en soi, répondit Draco en se servant une tasse de thé. Il le dégusta lentement à petite gorgée comme le lui avait appris sa mère. Le blond était fier de sa noble éducation.

- Tu comptes aller au match demain ? Interrogea Blaise.

- Oui.

Un simple coup d'œil aux autres fit passer le message. S'il y allait alors eux aussi avaient intérêt à être présent. Quelques minutes plus tard il se leva et quitta la table, se rendant à son premier cours de la journée.

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- Bon les gars vous connaissez notre positon dans le classement. Poufsouffle ayant perdu tous ses matchs, que l'on gagne ou que l'on perde, nous nous retrouverons en finale contre les Serpentards. Cependant ce n'est pas pour autant que vous devez vous relâcher ! Jouez comme si l'enjeu était votre vie ! Ainsi, non seulement vous nous ferez honneur mais vous montrerez également du respect à l'équipe adverse! Contrairement à moi, songea Harry tandis que l'équipe applaudissait son discours.

Maudissant Malefoy jusqu'à la 36° génération, il pénétra sur la pelouse, sous les applaudissements de toute l'école. Il repéra immédiatement le blond, par mis tous les Serpentards, qui dardait sur lui un regard dès plus sarcastiques. Harry dut se retenir pour ne pas lui faire un doigt d'honneur. Les capitaines se serrèrent la main et les équipes prirent leurs envols.

OoOoOoO

- Et Griffondor marque ! 90 à 10 pour les lions.

Le survivant scrutait le ciel avec angoisse depuis le début de la rencontre. Il avait du y passer la journée et une bonne partit de la nuit pour trouver le moyen de réaliser ce stupide défi. Il était bien évident qu'il ne pouvait pas voler à la poursuite du vif d'or et faire semblant de le louper afin que l'adversaire l'attrape, car les élèves penseraient qu'il n'était tout simplement pas en forme ce jour là. Harry ne pouvait pas non plus restait sans bouger en plein milieu du ciel, tandis que le vif se faisait poursuivre, car alors l'attrapeur des Poufsouffles pourrait s'en apercevoir et refusé de continuer le jeu tant qu'il ne jouerait pas convenablement.

Harry s'était cassé la tête mais avait finit par trouver une parade. Il fallait avant tout qu'il repère le vif en premier. C'était capital.

Le Griffondor dut faire une brutale embardée pour éviter un cognard. Il repartit à toute allure. Scrutant le ciel à la recherche d'un éclat doré. Du coin de l'œil il surveillait son adversaire, occupé à scruter le ciel tout comme lui. Harry sentait le regard de Malefoy suivre chacun de ses mouvements. Il évita de justesse Ginny qui se précipitait vers les buts, le souaffle sous le bras, quand en se redressant, il repéra enfin la petite boule dorée à l'autre bout du terrain. Ce fut le déclic ! Se penchant sur son balai, il y donna toute sa puissance. Slalomant entre les joueurs sans aucuns problèmes, il repéra très vite l'attrapeur des Poufsouffles se précipitant à sa rencontre mais ayant tout de même une longueur de retard. Tout autour de lui, les cris d'encouragements résonnaient avec force.

- POTTER A REPERE LE VIF D'OR !!! POTTER À REPERE LE VIF D'OR, scandait le commentateur. Harry n'était plus qu'à quelques mètres du vif. Il tendit le bras et certains membres du public se levèrent comme pour accompagner son mouvement. Mais au lieu de refermer les doigts sur le symbole de la victoire, il la frappa de toutes ses forces du plat de la main, l'envoyant directement sur son adversaire qui, réflexe oblige, l'attrapa aussitôt. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'un silence de mort ne s'abattît sur le terrain, signe que chacun avait assisté à la scène. Les joueurs de Griffondors, comme ceux de Poufsouffle, fixaient Harry sans comprendre tandis que le survivant gardait un visage impassible.

- Harry, qu'est-ce que.....

Mais le Griffondor ne laissa pas son adversaire finir sa phrase. D'un coup de rein, il contourna le joueur et se dirigea vers la tribune des Serpentards ou plus précisément vers un blond à l'air des plus amusé par la situation. Quand il fut à sa hauteur, la voix claire et forte de Malefoy résonna dans le stade toujours atteint de mutisme.

- Bravo Potter, pari réussi.

Ce fut la douche froide ! Tout autour d'eux des murmures visiblement mécontents s'élevèrent progressivement. Se transformant petit à petit en véritables cris outrés. L'équipe des Poufsouffles se rua sur Harry dans l'espoir évident de d'expliquer mais le jeune homme descendit en flèche, ne laissant aucunes chances à ses divers poursuivants. Tout autour le public hurlait au scandale. Seules les Serpentards se faisaient remarquer en applaudissant et en félicitant la performance du brun. Ce dernier fila vers le château sans demander son reste tandis qu'à ses oreilles résonnait la voix du commentateur qui ne cachait pas son désarroi en l'invectivant soit lui, soit Malefoy, de tous les noms.

____________________________

- T'aurais pu au moins nous prévenir !

- Je ne pouvais pas Ron, la règle me l'interdit ! Tu voulais que je triche ?

- Tu crois peut-être que les Serpentards ne s'en privent pas ? Intervint Seamus.

Les Griffondors approuvèrent mais Harry détourna la tête, las de toute cette scène.

- Et qu'est-ce ça aurait changé que vous soyez tous au courant ?

- On aurait pu t'empêcher de faire cette connerie ! S'écria Ron.

- Ah ! Vous auriez essayé de m'en empêcher ? C'est bizarre, parce qu'il me semblait que c'était vous qui insistiez pour que je ne refuse jamais un défi, quitte à en crever !!

- Mais là il s'agissait de quidditch Harry, fit Justin, c'est le sport national et le comportement que tu as eu va avoir des répercussions sur toute l'école !

- Les Poufsouffles étaient furieux quand tu as quitté le stade et c'est bien la première fois que je les vois nous crier dessus ! Remarqua Ron.

- Il était hors de question que je laisse Malefoy gagner !

- Alors tu préfères ton stupide jeu de cap pas cap avec la fouine plutôt que le sport que nous adorons tous !

- Ne le prends pas comme ça Ron ! C'est fait, c'est fait bon sang ! De plus je ne nous ais pas fait perdre la compétition tout de même ! C'était un match dont la victoire ne rapportait rien !

- Mais le geste était là Harry et ça on ne peut pas l'oublier !

- Et si Malefoy te met au défi de le laisser gagner lors de la finale ? Questionna Dean.

- Il ne fera jamais un truc pareil. Il me l'a assuré lui-même.

- Redescends de ton petit nuage Harry ! C'est de Malefoy que l'on parle ! Il vendrait père et mère pour gagner contre toi !

- Non Ron, je le connais mieux que vous. Il ne ferait pas ça.

- Tu as peut-être confiance en lui 'Ry mais nous après ça comment veux-tu qu'on ai confiance en toi ? Soupira Seamus.

Le survivant se renfonça dans son fauteuil, furieux contre ses co-équipiers et contre Malefoy. Il allait prendre le temps qu'il faudrait mais il se vengerait de cette erreur de la nature.

- Allez ne soit pas triste Harry. C'est normal qu'ils soient en colère, leurs ego en a prit un coup, expliqua Ginny en venant s'asseoir sur ses genoux.

Le survivant passa ses bras autour de sa taille en un geste automatique, tandis que son esprit dérivait sur les 1000 et une torture à infliger au blond.

- Harry ? La terre appel la lune ?

- Hein ? ... Oh pardon ma puce, j'étais ailleurs.

La rouquine pouffa doucement.

- Je vois ça.

Ginny se pencha et captura les lèvres du Griffondor dans un doux baiser qui lui envoya des frissons. Elle adorait embrasser Harry. A chaque fois elle avait l'impression d'être au paradis. Finalement ils se séparèrent, un léger sourire rêveur ornait la bouche du survivant et Ginny se pencha pour murmurer à son oreille :

- J'ai hâte qu'on soit à notre lune de miel, puis elle se leva et partit non sans avoir lancé un regard brûlent au jeune homme.

Harry la regarda s'éloigner, subjugué par sa sensualité, et du faire preuve d'une immense force morale pour ne pas lui courir après. Tout autour de lui, rare étaient les regards amicaux qu'on lui adressait. Les Griffondors avaient du mal à accepter leurs défaites, habitués aux victoires depuis que Harry était capitaine. Soupirant devant le manque flagrant de compréhension, le survivant se décida à aller au lit pus tôt que d'habitude. Dans sa tête défilait des centaines de défis plus dur les uns que les autres adressés au blondinet mais rien ne lui semblait satisfaisant. C'est décidément bougon et frustré qu'Harry s'endormit.

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Cela lui prit une semaine. Une semaine entière avant d'avoir l'illumination. Sept jours pendant lesquels il en vit de toutes les couleurs. Si les Griffondors avaient finit par lui pardonner, ce n'était absolument pas le cas des Poufsouffles. Chaque fois que le brun pénétrait dans la Grande salle il se faisait siffler par les jaunes et noirs.

Les élèves de cette maison s'étaient révélés être très susceptibles et le Griffondor l'avait appris à ses dépends. Souvent considérés comme les bons à rien super naïfs de Poudlard, les membres de Poufsouffles considérés l'attitude d'Harry face à eux, comme la goutte faisant déborder le vase. Ils l'insultaient chaque fois qu'ils le croisaient et refusaient tout contact avec les Griffondors. Harry avait bien sur tenté de s'excuser, mais rien à faire!

La situation devenait de plus en plus désagréable à mesure que les jours passaient. L'incident eut même des répercussions sur les professeurs. Miss Chourave et Mrs McGonagall semblaient en mauvais termes ces derniers temps et Harry n'avait jamais perdu autant de point de toute sa scolarité en cours de botanique !

Enfin il se réconfortait en passant que l'école n'allait bientôt n'être plus qu'un mauvais souvenir. Les ASPICS approchaient à grands pas et dans moins d'un mois, se serait la remise des diplômes. En attendant il avait une mission des plus capitales à remplir : ridiculiser Malefoy.

Harry le débusqua au coin des couloirs en train de se pavaner au côté de sa nouvelle petite amie. Sans faire grand cas du cri outré de la jeune Serdaigle, il se saisit du blond par le col de sa robe et le traîna dans la première classe vide qu'il rencontra sur son chemin. Ils s'y engouffrèrent et Harry referma la porte derrière lui.

- On peut savoir ce qui te prend Potter ?

- Je sais exactement quel défi tu vas devoir réaliser mon cher Malefoy !

- Oh ! Et cela te donnait le droit de m'arracher à l'une des plus belles créatures que Merlin ait crée, pour me forcer à me retrouver en face de sa plus grande erreur ?

- Quoi ? A ce que je sache, je ne t'ai pas planté devant un miroir !

Draco eut un léger rictus puis reprit de sa voix traînante.

- Ce n'est pas que je n'ai pas envie d'être en ta compagnie mais ....... non en fait aucune envie d'être en ta présence, donc si tu pouvais te dépêcher de me donner mon défi pour que l'on puisse en finir.

- Très bien Malefoy. Après tout je ne suis pas maso donc je n'ai aucunes envies de te voir plus que nécessaire.

- Tes mœurs et coutumes ne me concernent en rien, alors pourrais-tu m'éviter tes blablas inutiles !

Harry serra les poings et sa mâchoire se contracta. Dieu qu'il pouvait haïr ce petit arrogant ! C'était dingue comme il lui donnait envie d'en venir aux coups !

De son côté, Draco n'en menait pas large non plus. S'il parvenait à mieux dissimuler ses sentiments que le brun, il n'en restait pas moins que l'envie de le frapper lui tordait les entrailles. Tous deux s'affrontaient du regard, le corps tendu à l'extrême dans l'attente du premier mouvement suspect. Au bout de longues minutes, Harry finit par prendre sur lui-même. Croisant les bras devant lui, il reprit la parole :

- Bien parlons de ton défi .....

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Un joyeux brouhaha résonnait dans la Grande Salle et comme d'habitude, les professeurs veillaient avec soin à ce que rien ne vienne troublait la quiétude habituelle. Pourtant ce soir, un phénomène des plus inattendus vint détourner les élèves de leurs succulents dîners. Draco Malefoy pénétra dans la Grande Salle l'air visiblement contrarié (et encore c'était un euphémisme) et derrière lui suivait sa Némésis qui sembler passablement impatient.

Le bruit disparut sur le champ. Chacun suivit du regard avec avidité la progression du blond en direction de la table des Serpentards. Certains s'étaient même levés afin d'être sur de ne pas manquer une seule miette de ce qui était, sans doute possible, la réalisation d'un nouveau défi. Les professeurs sentaient également qu'un nouveau problème allait être engendré mais il leur était impossible d'intervenir. Pour faire quoi après tout ? Les punir d'un acte qui n'avait même pas encore était réalisé ?

Draco se posta au niveau de ses amis et jeta un regard impassible à sa petite amie, postée à la table d'à côté. Certains se demandèrent si cela n'avait pas un rapport avec la bande de Draco ou Céleste, la jeune Serdaigle. Après tout les paris étaient de plus en plus vicieux et dévastateurs pour la vie sociale, comme cela avait été démontré pour Harry.

Ce dernier s'était posté à quelques mètres du blond, une lueur sadique dans le regard.

- Vas-y Malefoy, choisis celui que tu veux, au moins j'ai assez bon cœur pour te laisser le choix, déclara le Griffondor.

Les élèves eurent des moues dubitatives face à ces paroles. Choisir quoi ? Et pour faire quoi ? Le regard glacial de Draco parcourut la foule, sondant particulièrement les garçons. Cela dura quelques minutes, pendant lesquels chacun retint son souffle puis, brusquement, un sourire machiavélique vint orner les traits du Serpentard.

- Ça y est, j'ai fait mon choix Potter !

- Ah ! Et qui est le mal…

Mais avant qu'il n'ait pu finir sa phrase, Draco s'approcha vivement de lui et plaqua sa bouche contre la sienne. Harry voulut glapir de surprise mais une langue vint immédiatement prendre place dans sa bouche et la main du blond sur sa nuque l'empêcha de s'éloigner. La langue de Draco joua furieusement avec la sienne, le dominant totalement, passant toute sa rage dans cet échange. S'en fut trop pour Harry qui ferma les yeux et se mit à répondre au baiser, refusant d'être dominé ou vaincu par sa Némésis.

Des exclamations et des cris outrés résonnèrent tout autour mais aucun des deux n'en prirent conscience, bien trop obnubilés par leur énième combat. Leur baiser n'avait rien de tendre, ni de doux, c'était une nouvelle démonstration de leurs ressentiments, de leurs haines, de leurs guerres. Les dents de Draco meurtrissaient sans vergogne la lèvre inférieure du brun tandis qu'Harry tentait de pénétrer le plus loin possible dans l'antre chaude de sa Némésis. Râpant sa langue et son palais, suçant sa chair avec force.

Brusquement, le survivant se sentit tiré en arrière et une baffe magistrale lui atterrit sur la joue, le ramenant violemment à la réalité. Le Griffondor porta la main à son visage, tentant de réintégrer le moment présent.

- COMMENT AS-TU OSE !!! JE TE DÉTESTE !! Hurla Ginny d'une voix stridente avant de partir en courant. Harry la regarda s'éloigner avant de refaire face à Malefoy.

- Putain on peut savoir ce qui cloche chez toi, cracha t-il.

- Tu m'avais dit de choisir Potter, tant pis pour toi si ta chance habituelle t'a désigné pour avoir l'insigne honneur de m'embrasser.

Harry s'essuya la bouche avec sa manche, affichant une mine dégoûtée.

- Tu me vexes Potter, je n'embrasse pas si mal contrairement à toi.

- Je t'emmerde Malefoy, éructa le brun. Puis il se détourna et partit en courant à la suite de Ginny.

Un silence gêné s'installe par mis les élèves. Dans un coin, Hermione tentait désespérément de ranimer Ron qui s'était évanoui sous le choc. Céleste semblait stupéfixée, elle ne bougeait pas, fixant Draco les yeux écarquillés. Puis soudainement, elle se redressa et fonça vers le Serpentard. Sa main siffla l'air et chacun attendit le CLAC caractéristique de la gifle, mais il ne vint jamais. La main de la jeune fille fut bloquée à quelques cm du visage de Draco. Ce dernier avait saisi le poignet de Céleste juste à temps, ne bronchant même pas. Son visage était impassible mais quand il se tourna vers la Serdaigle, ses yeux exprimaient une fureur sans nom. Céleste et la plupart des élèves face à Malefoy, frémirent face à ce regard.

- Je - t'interdit - de - me - gifler ! Siffla Draco. La jeune fille déglutit et tenta de se soustraire à sa poigne mais le Serpentard raffermit sa prise. Un léger cri de terreur lui échappa, elle se mit à trembler comme une feuille. McGonagall fut la première à réagir, elle se précipita vers le couple mais les élèves agglutinés autour de la scène l'empêchèrent de progresser et ne semblaient nullement décidés à lui laisser le champ libre.

- Ose seulement m'esquinter le visage et je te brise le bras compris ?

Céleste acquiesça. Draco la sonda quelques instants puis la relâcha. D'un pas droit et fier, il s'éloigna d'elle, traversa la masse d'élèves et sortit de la Grande Salle sans un seul regard vers les autres. La jeune Serdaigle éclata en sanglot dés que la porte se referma et ses amis se précipitèrent pour la consoler. Les élèves commencèrent tous immédiatement à parler de ce qui venait de se passer. Commentant le fameux baiser puis la scène avec Céleste. La plupart plaignaient sincèrement la jeune fille mais les Serpentard, eux, la fixaient tous avec un dédain nettement affiché!

A la minute même ou l'idée de gifler le prince l'avait effleuré, tous savaient qu'elle risquait de gros soucis. Frapper Draco était une bonne idée ....................................... pour les suicidaires ! La plupart pensaient que c'était juste dans le caractère du blond de ne pas supporter qu'on lève la main sur lui. En réalité, seuls les plus proches du Serpentard savaient de quoi il retournait. Le jeune homme se faisait battre par son père étant petit, c'était sa façon à lui de lui inculquer son éducation. Quand Draco avait refusé de devenir mangemort, ça avait été une véritable boucherie et seul l'arrivée de l'Ordre du Phénix avait permis au blond de s'en sortir vivant. Il était tout de même resté un mois dans le coma et six en rééducation. Depuis, oser frapper Malefoy était signer son arrêt de mort. Céleste, d'après les amis de Draco, s'en était sortit à bon compte et n'avait vraiment pas de quoi se plaindre.

Un seul fou parvenait encore à défier le blond en combat au corps à corps et cette exception était Harry Potter.

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- TU L'AS EMBRASSE !!

- Oui mais laisse moi t'expliquer Ginny. Ce n'était qu'un pari, un ...

- C'était SON pari ! Alors explique-moi ce que ta langue faisait dans sa bouche !

- Écoute, je lui avais donné comme défi d'embrasser un garçon devant tout le monde y compris sa petite amie, et pour me faire un sale coup, il m'a choisi !

- TU AURAIS PU LE REPOUSSER !

- Non je ... je ne pouvais pas ! Essaye de comprendre, si lui avait le cran de le faire et que moi je le repoussais, c'était admettre qu'il me battait dans un domaine !

- J'en ais marre de votre rivalité ! Qu'est-ce que ce sera la prochaine fois comme défi hein ? Se jeter du haut d'une tour ? S'éventrer ? Me plaquer ?

- Ginny arrête ! Malefoy n'a pas le droit de me donner ce genre de défi où je risque ma vie. Et puis, je peux toujours refuser ! Je n'irais jamais jusque là, je connais mes limites.

- Et comment je peux en être sur ? Tu le hais tellement que parfois j'ai l'impression que tu n'as plus conscience de rien, sauf de le battre à tout prix, quand tu es face à lui ! Qui me dit que tu sauras t'arrêter a temps Harry ? Aujourd'hui tu es allé jusqu'à l'embrasser devant toute l'école ! De quoi j'ai l'air maintenant ? Mon futur mari qui embrasse Malefoy !

- Je suis vraiment désolé Ginny, je sais que tu trouves ça étrange. Tu .... Tu ne comprends pas ce qui se passe entre Malefoy et moi mais je te demande juste de ...... de le tolérer ..... Fais-moi confiance.

- Je ne sais pas quoi te dire. Dans un peu plus d'un mois toi et moi on va se marier et aujourd'hui je t'ai vu l'embrasser ! Imagine si tu me voyais embrassez une fille, tu ............ non mauvais exemple, se reprit la jeune fille quand elle vit la lueur dans les yeux d'Harry.

Le survivant eut un sourire malicieux et attira la rouquine dans ses bras.

- Est-ce que la future madame Potter me pardonne ?

- Je ne sais pas si tu le mérites vraiment ............. hum ............ il faudrait me convaincre.

- Je crois que j'ai une petite idée.

Harry se pencha et captura les lèvres de la jeune fille. Tandis qu'il embrassait Ginny, un flash de ce qui avait été son baiser avec Malefoy lui revint en mémoire. Avec horreur il se rendit compte à quel point il avait apprécié embrasser le blond. C'était tout autre chose qu'avec la rouquine. Avec sa fiancée l'échange était tendre, doux, lascif. Harry guidait la langue de Ginny dans un ballet sensuel mais où il ne se passait rien.

C'était comme s'il attendait quelque chose, un petit rien qui le ferait frissonner de désir. Le baiser lui semblait ennuyeux, fade et sans saveur. Il en venait à vouloir s'écarter de la rouquine mais il s'y refusa volontairement. Il approfondit encore son baiser avec Ginny, tentant de retrouver ce qu'il lui plaisait d'ordinaire dans ces échanges buccaux. Il n'avait jamais été transporté en l'embrassant, ce n'était pas le feu d'artifice et les jambes qui flanchent d'ordinaire mais c'était agréable et rassurant, or maintenant il ne pouvait que comparer avec Malefoy et le fait qu'il avait préféré embrasser le blond le rendit malade.

Quand Ginny s'écarta finalement de lui, elle avait un sourire immense sur le visage et ses yeux pétillaient. Le brun du faire un effort pour avoir l'air de partager son bonheur. La jeune fille se haussa sur la pointe des pieds pour poser chastement ses lèvres sur celles de son fiancé.

- Comme ça j'efface totalement celui de cette sale fouine, expliqua-t-elle.

- C'est clair qu'il y a une grande différence entre t'embrasser toi et embrasser Malefoy !

Ginny pouffa et Harry eut l'impression qu'une chape de plomb s'était posée sur son estomac. Il s'écœurait lui-même.

- Je rentre à la salle commune, tu viens ?

- Heu ........ Je vais attendre Ron O.K. ?

- Comme tu veux. Ne tarde pas trop. Elle l'embrassa de nouveau et partit en direction de la sale commune des Griffondors.

Harry du s'appuyer contre le mur pour ne pas chanceler. Dans sa tête tournait des milliers de questions agrémentaient de réminiscence de son baiser avec le blond.

" Qu'est-ce qui m'arrive ?"

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- Tu lui as roulé le patin du siècle ! Bon sang Drake tu as une de ces chances ! S'exclama Blaise.

Malefoy eut un rictus méprisant.

- Allez arrête ! Embrasser le survivant ça a du être quelques choses mine de rien ! Tu as goutté au fantasme de l'école !

Le blond lui jeta un regard noir et Blaise reprit immédiatement.

- Après toi, bien évidemment !

- Evidemment !

Le Serpentard se retint de lever les yeux au ciel tandis que Malefoy continuait de se regardait dans le miroir. Il se détourna finalement de la glace, semblant satisfait du bilan.

- Comptes-tu passer ta soirée à me parler de ce qui s'est passé avec Potter ? Parce que si c'est le cas, tu peux d'ores et déjà quitter ma chambre Zabini !

- Ne monte pas sur tes grands chevaux Drake, tu ........

- Et ne m'appel pas comme ça ! Coupa le blond.

- D'accord je vois que tu ne sembles pas de bonne humeur donc je vais te laisser ruminer seul dans ton coin.

- Je ne rumine pas !Mais déjà le Serpentard avait claqué la porte dans son dos, laissant Malefoy seul avec ses penséées qui commençaient sérieusement à lui donner envie de s'arracher le cerveau ! D'un geste brusque, il se saisit du premier livre venu et s'allongea sur son lit. Au bout de 10 minutes, il le balança rageusement à l'autre bout de sa chambre, incapable de lire ne serait-ce qu'une ligne de plus !

Rien à faire son esprit revenait sans cesse à ce qui c'étais passé dans la Grande Salle. Ca avait été haineux, sauvage, totalement imprévisible, comme une attaque débutant un combat. Un baiser au goût de sang, impatient, destructeur ...... et foutrement bon ! Où Potter avait-il bien pu apprendre à embrasser comme ça ? Certainement pas avec la sœur de la belette ! Impossible qu'il partage avec sa fiancée un baiser pareil ! La façon dont leurs langues s'étaient affrontées lui avait donné des décharges de plaisir. Bordel c'était limite s'il n'avait pas gémi tant les sensations avaient été intenses !

Malefoy se prit la tête entre les mains, tentant vainement de ne pas ressentir de nouveau ce désir si ardent qui lui avait brûlé les veines. C'était peine perdue, déjà son corps réagissait face aux images qui le hantaient. Refusant de se laisser aller, il se redressa brutalement et partit s'enfermer dans la salle de bains. D'un claquement de doigt il fit disparaître ses vêtements et rentra sous le jet d'eau froide. Aussitôt la température le fit trembler mais il se refusa à rajouter de l'eau chaude, bien décidé à se remettre les idées en place !

Une fureur sans nom se diffusait en lui. Jamais au grand jamais il n'avait eu à faire ce genre de chose ! Perdre à ce point le contrôle de lui -même le mettait en rage ! Maudit Potter ! Pourquoi réagissait-il à ce point ? Ce n'était qu'un baiser ! Draco en avait embrassé des filles et pas une fois il n'avait eut à recourir à de telles mesures. Objectivement sa langue avait touché la sienne, point. Mais la scène se représenta devant lui aussitôt, dans ses moindres détails! La façon dont sa langue avait du forcer la barrière des lèvres du jeune homme, puis quand il avait commencé à l'embrasser alors que Potter ne réagissez pas. Cette soumission qui lui ressemblait si peu que Draco s'était enhardi dans ses gestes, décidé à le faire réagir. Il l'avait attaqué, commandé, l'avait presque mordu et la nature du Griffondor était revenue au galop. Potter avait finit par répliquer au quart de tour !

Malefoy haleta douloureusement en se souvenant des mains du survivant qui s'étaient posées sur ses hanches, rapprochant sensiblement leurs deux corps. Il se rappelait avec une terrifiante précision la langue chaude et sensuelle de Potter tentant de soumettre la sienne, envahissant totalement sa bouche. Avec horreur il se sentit réagir, sa température augmenta sensiblement tandis qu'il visualisait le corps de sa Némésis pressé contre le sien. Sa bouche laissa échapper malgré lui un souffle rauque. D'une main il augmenta le jet d'eau froide qui devint glacial mais la sensation de morsure sur son corps ne chassa en rien la scène qui se jouait devant ses yeux. L'incident se dessinait avec netteté sauf que, cette fois-ci, il n'y avait pas de Weasley pour les séparer et encore moins d'élèves tout autour d'eux. Dans son imagination, les ongles de Potter lui griffaient légèrement les reins tandis que ses dents mordillaient sa chair.

Son corps se cambra sous la douche, ses propres ongles s'enfoncèrent dans ses paumes pour s'empêcher de se caresser. Il tentait vainement d'ignorer son désir brûlant, son membre était si tendu qu'il lui faisait mal mais il refusait de se toucher en pensant à Potter. Draco se vit gémir sous les assauts quasi bestiaux de sa Némésis. Dans son fantasme ils étaient nus et le brun traçait un chemin brûlent sur son torse.

Il rejeta la tête en arrière, l'eau glacée continuait de s'écouler sur lui mais c'était une chaleur incandescente qui se répandait dans ses vaines. Le Griffondor s'approchait dangereusement d'un de ses tétons et bien malgré lui, le blond porta sa main sur son torse, titillant légèrement la pointe de chair. Il dut se contracter la mâchoire pour ne pas gémir. Il imagina Potter le fixer de manière provocante, le genre de regard qu'il avait quand il voulait le faire sortir de ses gonds, et refermer ses lèvres sur un de ses tétons pour le mordre presque violemment.

Draco pinça durement un bouton de chair et un râle de plaisir lui échappa. Il s'adossa contre un mur, laissant la délicieuse brûlure le submerger. Il voulut retirer ses mains et stopper ainsi ce qui lui semblait une véritable déchéance. Pourtant son fantasme continuait. Il voyait Potter se redresser et lui adresser un sourire des plus sarcastiques tandis qu'une de ses mains descendaient lentement le long de son corps, en frôlant chaque parcelle de peau qu'il rencontrait, parfois il laissait traîner ses ongles, le marquant à vif tout comme le faisaient ses mains à cet instant. Imaginez que c'était celles de ce damné Potter le fit frémir. C'était bon, trop bon. Il ne pouvait pas stopper maintenant. Son corps tremblait à mesure que ses mains descendaient. Il vit Potter pénétrer son nombril de sa langue et le caressait en imitant l'acte sexuel.

- Oh Merlin ! ............ Oui !

Il avait honte, honte de ses mains qui le touchaient, honte de ses pensées, honte de ressentir plus de plaisir qu'il n'en avait jamais eu en se caressant. Mais c'était trop tard pour arrêter. Le désir était trop intense, trop présent. Le blond visualisa sa Némésis se placer contre ses jambes et commençait à onduler des hanches, frottant son désir contre le sien. Il pouvait presque entendre les gémissements et les râles rauques de Potter.

- Tu aimes que je te caresse ..................hein Malefoy ?

Sous la douche il se retenait, tentant une dernière fois de reprendre ses esprits. De ses dents il meurtrissait ses lèvres et ses mains étaient si proche de son désir qu'elles le frôlaient presque. Il se laissa lentement glisser à terre. Il haletait douloureusement n'arrivant pas à empêchait son fantasme de continuait. Les hanches de Potter n'arrêtaient pas leurs mouvements de vas et viens, allant de plus en plus vite. Draco se mordit le dos de la main tandis qu'il enserrait de l'autre son membre.

- Vas-y .........oui t'en meurs d'envie Malefoy ..... Oui

La voix rauque du brun résonnait à ses oreilles et sa main enserra un peu plus fort sa virilité, le faisant haleter douloureusement.

- Tu vas te caresser ................ en pensant à moi....... han ......

- Non ! Non !

Draco n'eut pas conscience d'avoir parlé à voix haute par contre il sentit sa main descendre lentement le long de son sexe. Un râle rauque remonta le long de sa gorge et vint mourir sur ses lèvres.

- Hum, oui, oui ........ c'est bon !

- Oh oui............... Potter OUi !

Sa main allait et venait de plus en plus vite tandis que son dos s'arquait à l'extrême et que sa tête ballottait de droite à gauche.

- Ah ... Aaah .......... Merlin.....

Il accéléra encore et ses cris redoublèrent avec force. Dans sa tête résonnaient les gémissements du brun qui se transformèrent en sifflement quand il l'imagina crier des insanités en fourchelang. S'en fut trop pour Draco qui atteignit l'orgasme immédiatement. Tout son être s'enflamma d'un coup. Il se cambra et ses dents meurtrirent sa lèvre jusqu'au sang. Son corps se convulsa de manière brusque et jouissive. S'en était presque douloureux, affolant !

Lentement sa respiration finit par se faire moins hachée et ses tremblements diminuèrent. Il resta prostré au sol, la tête rejetée en arrière contre le carrelage. L'eau continuait de tomber sur lui, le ramenant doucement à la réalité. Le blond se redressa en se tenant contre le mur et ferma l'arrivée d'eau. Il posa son front le contre le carrelage et régularisa totalement sa respiration. Son esprit était comme anesthésié. Quand il sentit de nouveau le contrôle total de son corps, la douce sensation de torpeur post-orgasmique fit place à la fureur. Une froide détermination se peignit sur son visage quand il s'écarta du mur. Son poing s'abattit alors brutalement contre le carrelage. Un craquement des plus sinistres résonna dans la salle d'eau, signe que Draco s'était sans nul doute blessé sérieusement.

- Je te ferais payer ça Potter, cracha t-il.

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Harry tu es vraiment insupportable depuis une semaine !

Le principal concerné jeta un regard des plus agacé en direction de Ron.

- Tout ça parce que je te demande d'être un peu plus concentré ! On joue la finale des finale c'est notre....

- Dernier match à Poudlard et notre dernière finale et il est hors de question que l'on perde face à Malefoy ! Repris Ron. Je connais ton discours par cœur Harry, tu nous le bassines depuis des jours !

- C'est parce que c'est un match capitale pour moi.... je veux dire pour nous.

- Lapsus révélateur 'Ry ! Déclara Ginny en venant se poser à côté d'eux.

- Exactement Harry ! Ce match est important pour toi !

- Je t'en pris Ron, ne fais pas comme si tu ne brûlais pas d'envie d'écraser Malefoy !

- Non ce n'est pas ça Harry, remarqua Ginny, on veut tous gagner bien sur mais toi tu en fais une obsession !

- Je suis le capitaine et je reste fixé sur mon but. Vous devriez d'ailleurs en faire autant ! On reprend l'entraînement, en vol !

Les deux Weasley remontèrent sur leurs balais et s'envolèrent non sans avoir jeté un regard d'avertissement aux bruns.

- Et cette fois Ron, reste concentré ! Les poursuiveurs reprenez la figure en faucon et faîtes-moi une vingtaine d'aller retours en vous passant la balle. C'est partit !

Le sifflement couvrit les exclamations de fatigue et de découragement. Harry leur menait la vie dure. Un vrai bourreau de travail. On aurait dit Olivier Dubois au meilleur de sa forme. C'était bien la première fois que le brun se montrait si acharné dans leur entraînement ! C'est donc sur les rotules que l'équipe retourna au château, certains se traînant pratiquement au sol.

- Même heure demain matin, annonça le survivant.

Ron se retint d'aller étrangler son meilleur ami et monta se coucher en gémissant milles souffrances. Harry s'affala devant la cheminée et sortit une carte du terrain de quidditch sur laquelle était tracé de multiples points colorés et lignes mouvantes sensé représenter les joueurs et leurs déplacements.

- Harry notre jeu n'a jamais été aussi excellent, cesse de tracasser, fit Ginny en venant s'asseoir à ses côtés.

- C'est en étant trop sur de soi que l'on commet des erreurs.

- On n'a jamais perdu face au serpentard !

- On n'a jamais joué face à eux avec Malefoy comme capitaine !

- Ca ne change rien !

- Au contraire ça change tout. L'équipe sera beaucoup plus performante, déclara le brun en tapotant du bout de sa baguette le vieux parchemin. Aussitôt un point fila à l'autre bout de la carte, trois autres le poursuivant rapidement.

- Tu le surestimes Harry, ce n'est tout de même pas un joueur professionnel.

- Toi tu le sous-estime ma puce, Malefoy est capable de beaucoup de chose s'il le désir réellement. Quand il veut quelque chose il s'en donne les moyens ! Objectivement et, même si ça m'arrache la bouche de le dire, Malefoy est un bon joueur, excellent même !

- Il n'est pas te ton niveau, c'est toi le meilleur !

La jeune fille posa tendrement sa main sur la cuisse de son fiancé.

- Non Gin', il est de mon niveau, il est même plus technique que moi, plus scrupuleux dans ses mouvements. Je l'ai vu réaliser des figures incroyables avec pile les gestes qu'il fallait au bon moment.

La rouquine pouffa légèrement ce qui fit se détourner Harry de sa carte.

- A t'entendre, on dirait presque que tu l'admires.

- Non, non, je n'irais pas jusque là ! Malefoy est une fouine, une sale fouine et il le restera. C'est juste que c'est un bon adversaire.

- Voyons Harry, j'ai l'impression que tu le mets sur un piédestal, s'il était aussi fort que tu le dis, tu ne l'aurais pas battu toutes ces années !

- Rappel toi en seconde année il a bien faillit me battre, j'ai gagné parce que je me suis montré plus tête brûlée et l'année dernière c'est grâce à un cognard bien placé que j'ai eu une longueur d'avance. Cette année je ne dois pas compter sur un coup de chance pour l'écraser comme la punaise qu'il est !

- Chez toi ça vire vraiment à l'obsession si tu veux mon avis ! Il suffit de prononcer le nom de Malefoy devant toi pour que tu perdes la tête. J'avoue que ça m'effraie parfois.

Harry soupira légèrement, rangea la carte dans son sac puis se tourna vers Ginny.

- Je t'ai demandé de pas essayer de comprendre, ni du juger ma puce.

- Tu t'entends Harry ? On dirait presque tu as une relation bizarre avec Malefoy !

- Une relation ? Le Brun éclata de rire mais la jeune fille n'eut pas l'air de partager sa bonne humeur.

- Oui Harry, parfaitement et ça à un côté malsain !

- Tu ne trouves pas que tu exagères !

- Ah bon tu crois ? Malefoy, Malefoy, Malefoy tu n'as que ce nom là à la bouche ! Je n'arrive même plus à te parler 5mn sans qu'il ne soit question de Malefoy et de ces défis à la con !

- Mais Ginny enfin qu'est-ce qui te prend ?

- Ce qui me prend Harry c'est que j'en ai marre de voir mon fiancé plus préoccupé de son pire ennemi que de moi ! J'ai déjà donné avec Voldemort ! Je pensais que maintenant que tu l'avais vaincu je pourrais enfin profiter de toi, être à l'aise à tes côtés et finalement c'est Malefoy qui prend la face de l'autre serpent ! Je ne sais même plus comment attirer ton attention ! On se marri dans moins d'un mois et pourtant c'est à peine si tu te sens concerné, tu trouves ça normal ?

- De quoi tu parles ? Nous n'avons rien à faire ce sont tes parents qui s'occupent de tout.

- Mais c'est notre mariage ! Notre journée ! Tout doit être parfait ! Et pour cela il faut que l'on revoie tout dans les moindres détails, qu'on discute avec mes parents pour vérifier ce qu'ils font. J'ignore totalement ce que tu aimerais pour notre mariage, tu ne m'en as jamais parlé. Ca ne te préoccupe absolument pas ! Tout ce qui t'intéresse c'est de trouver le moyen d'écraser Malefoy une nouvelle fois.

Harry se sentit soudainement très coupable en repensant à son comportement des derniers jours. Il est vrai qu'il n'avait pas accordé autant d'attention à Ginny qu'elle le méritait.

- Je .....Écoute Ginny je suis désolé ...... je ne m'en étais pas rendu compte, je te promet de faire des efforts. Vraiment je suis désolé!

- C'est tout ce que je te demande Harry, de faire des efforts. Je ne veux pas que tu le regrettes ou que tu m'en veuilles si la cérémonie ne te plait pas.

- Mais quoi que tu fasses ça me plaira ma belle tu le sais.

La jeune fille soupira légèrement et fit mine de bouder quelques secondes.

- Je suis désolé si tu t'es sentit délaissé et .......... franchement je ne pensais pas ................. enfin je n'avais pas remarqué à quel point je nous mettais de côté ....... je suis désolé.

Ginny resta quelques instants silencieuse puis, devant l'expression embarrassée de son petit ami, elle finit par céder.

- Oh aller on ne va pas se disputer indéfiniment pour si peu.

Un grand sourire se dessina immédiatement sur le visage du brun et Ginny pouffa devant le changement brutal.

- Viens là, murmura t-elle en l'attirant par son chandail.

Le survivant se laissa faire et bientôt les deux jeunes mariés échangèrent un tendre baiser.

- Je t'aime, chuchota doucement la rouquine en se lovant contre son torse.

- Moi aussi.

Ginny ronronna presque de plaisir tandis qu'Harry dardait un regard douloureux vers les flammes de la cheminer. Pourquoi avait-il de nouveau pensé à Draco en embrassant sa fiancée ?

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Pendant une semaine le survivant s'évertua à éviter le prince des Serpentard et y parvint magnifiquement. Il faut dire que Malefoy ne tentait pas non plus de rester en tête-à-tête avec sa Némésis. Seul un regard avisé aurait pu remarquer le jeu de « je te fuis moi d'abord » auquel s'adonnait les deux ennemis. Apparemment Malefoy ne semblait pas presser d'accorder à Potter un nouveau défi, ce qui n'était pas pour déranger au concerné. Les professeurs vécurent cette passade comme s'ils étaient présents dans l'œil d'un cyclone. Une sorte de petite accalmie avant que les hostilités ne reprennent et, pour eux, le signal de retour au conflit prenait la forme d'un match de Quidditch opposant Griffondor et Serpentard.

Pendant des jours et des jours, une tension palpable régna entre les membres des deux maisons. Plus aucuns joueurs concernés ne se baladaient seuls dans les couloirs aux vus de la multiplication des "accidents" inopinés. Les bagarres entre les supporters étaient devenues monnaies courantes et Pomfresh s'était senti sur le point de craquer quand le 10° patient de la journée s'était présenté avec le nez cassé.

Bref le grand jour arriva enfin ! Chaque élève de Poudlard, ainsi que les membres du corps enseignant, étaient réunis dans les gradins du stade, fébriles à l'idée d'assister à la dernière rencontre de l'année qui opposeraient les meilleurs joueurs de l'école. Partout on pouvait voir diverses banderoles affichant les couleurs des équipes opposantes et, tandis que les élèves attendaient le début du match avec impatience, les joueurs, eux, se préparaient à recevoir le traditionnel discours d'encouragement de leur capitaine respectif.

- Et bien nous y sommes, commença Harry face à son équipe.

- ... Le jour que nous attendions tous, fit Draco face à la sienne.

- ... le dernier match, celui qui couronnera tous nos efforts ....

- ... qui montrera à toute l'école qui sont les meilleurs ...

- ... vous connaissez les enjeux ...

- ... inutile de vous parlez des risques ...

- ... je veux qu'aujourd'hui plus qu'un autre jour vous jouiez avec vos tripes ...

- ... que vous y mettiez toute votre âme ...

- ... faites honneur à votre maison ...

- ... je ne tolérerais aucun mauvais coup ...

- ... nous sommes les meilleurs ...

- ... nous n'avons rien à leur envier ...

- ... alors mettez tous votre cœur dans le jeu ...

- ... et surtout n'oubliez as le plus important. ...

- LA COUPE DE QUIDDITCH EST A NOUS !!!

Les joueurs applaudirent bruyamment, criant leurs approbations aux capitaines. Chacun était gonflé à bloc et s'apprêter à réaliser le meilleur match de sa vie.

Ce fut un véritable délire par mis le public quand les deux équipes firent leurs entrés sur la pelouse. On n'avait jamais vu une telle effervescence, même pour une finale ! En chaque joueur résonnaient les cris et les applaudissements de la foule et chacun était bien décidé à ressortir vainqueur de ce match.

Les deux capitaines se firent faces tandis que Mme Bibine donnait ses dernières recommandations. Les expressions des joueurs étaient froides et impassibles. Ils se jaugeaient mutuellement, refusant de baisser les yeux le premier. Quand ce fut le signal, ils se serrèrent la main mais, contrairement aux habitudes, sans se broyer les doigts. Bibine afficha une mimique légèrement surprise, peu habitué à ce genre de fair-play, puis siffla l'envol du match.

- ET C'EST PARTIT ! LES EQUIPES PRENNENT LEURS ENVOLS ET LES BALLES SONT LACHES. LA COURSE À LA VICTOIRE PEUT COMMENCER. WEASLEY S'EMPARE DU SOUAFFLE LA PASSE À FABIEN QUI FONCE A TRAVERS LE TERRAIN ..... ELLE EVITE ZABINI .... SUPERBE VIRAGE ...... LE SOUAFFLE REVIENT A WEASLEY QUI FONCE VERS LES BUTS, ELLE TIRE ET ......... LA BALLE EST RECUPERE PAR NOTT DE JUSTESSE .....

Des cris de frustration retentirent par mis les supporters tandis que le jeu repartait. Les attrapeurs scrutaient le ciel avec anxiété, chacun à une extrémité du stade. Les cognards fusaient, propulsés avec force par les différents batteurs. Le souaffle ne cessait de passer entre les mains si vite, que le commentateur avec juste le temps de donner les noms des joueurs !

Draco n'avait jamais participé à un match tel que celui-ci jusqu'à présent. Chacun était décidé à surpasser l'équipe adverse et cela donner lieu à une démonstration de force incroyable. Des figures, souvent dangereuses, étaient exécutées toutes les cinq minutes. Les cognards semblaient être multiplié par 10 tant les batteurs ne laissaient aucun répit aux joueurs ennemis et, malgré les prouesses dont faisaient preuves les gardiens, le score grimpait en flèche tout en restant serré.

Harry n'avait jamais eu autant conscience de son rôle décisif, ses yeux scannaient l'espace du stade sans cesse à la recherche du vif d'or. Parfois il jetait un rapide coup d'œil vers Malefoy, afin de s'assurer qu'il ne l'avait pas trouvé avant lui, puis repartait dans sa propre recherche.

Un nouveau but fut tiré en faveur des rouges et ors.

- 110 à 100, annonça le commentateur, ET ZABINI REPREND LE SOUAFLLE. Malefoy assista du coin de l'œil à une lutte acharnée pour garder le ballon rouge qui atterrit finalement dans l'un des trois cercles des Griffondors, montant le score à égalité. Le Serpentard grimaça devant le résultat.

Cela faisait plus d'une heure qu'ils jouaient et aucune des deux équipes n'étaient parvenue à garder son avance. Le vif d'or n'avait pas même pas été repéré une seule fois ! Malefoy monta en chandelle en gardant un œil sur Potter qui se situait beaucoup plus bas. Tous deux s'étaient ignorés depuis le début du match, aucunes insultes n'avaient été échangées mais personne n'avait semblé le remarquer, trop obnubilé par le jeu titanesque des équipes.

Harry lâcha un juron quand il dut échapper de peu à un cognard en faisant une embardée. Il se redressa et regarda en direction de l'attrapeur des Serpentard. Leurs regards s'accrochèrent un bref moment, tous deux se jaugeant et refusant de céder face à l'autre, ce fut ce moment que choisis le vif d'or pour se faire repérer. Les deux attrapeurs cillèrent en le remarquant puis foncèrent dans sa direction. La balle d'or se trouvant exactement entre eux deux.

Malefoy plongea sans hésiter tandis que Potter montait en chandelle. Les deux foncèrent à l'extrême et le public se leva comme un seul homme, hurlant à pleins poumons, pour les encourager. Pourtant, aucun des deux ne percevaient les bruits de la foule. Leur monde se résumait à un seul objectif : le vif d'or. Draco continuait de descendre à toute vitesse, conscient que chaque millimètre comptait dans cette course effrénée. Potter et lui se rapprochaient de plus en plus, les bras tendus vers le vif d' atteignaient la limite de leur vitesse, tous deux sachant qu'à cette allure ils n'auraient pas le temps de freiner et que le choc frontal risquait de leur être fatal, pourtant ils ne ralentissaient ni ne déviaient pas.

Toujours plus prés, toujours plus. Harry tendit son bras jusqu'à l'extrême, son cœur battant la chamade, le sang pulsant à ses oreilles. Malefoy arrivait vers lui à toute vitesse, personne n'aurait pu dire lequel allait se saisir du vif en premier. Harry cligna des yeux en voyant une tâche floue passer devant lui à toute vitesse et avant qu'il ne puisse réagir, alors que la main de Draco et la sienne ne se trouvaient plus qu'à quelques cm du vif, un cognard heurta violemment Malefoy à la tête.

La scène sembla se figer, sa Némésis lâcha son balai en perdant connaissance et Harry reçut son corps de plein fouet. Il sentit avec horreur son éclair de feu lui échapper, il bascula en arrière, entraîné par le poids de Malefoy. Le Griffondor hurla en se sentant chuter. Le vent siffla à ses oreilles, à cette hauteur ils allaient se tuer ! Instinctivement il raffermit sa prise sur le blond tandis que tout autour d'eux résonnaient des hurlements d'horreur!

Puis son corps heurta le sol avec une telle violence que sa respiration se bloqua. Pendant une seconde, une douleur atroce le submergea, il eut l'impression que chaque os se brisait d'un coup puis se fut le trou noir quand il sombra dans l'inconscience.

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Voilà, ce fut la première partie, j'espère que cela vous a plu, a bientôt.

lumina