Coucou :D. C'est re moi en version française(mais je traduirais cette fic plus tard et en plus ça m'a obligée à traduire le titre, beurk lol)
donc convaincue par quelques amies de Twitter (elles vont se reconnaitre :p) j'ai décidé de poster le premier chapitre de ma toute nouvelle fic qui comme beaucoup de monde, commence la saison 2 à ma façon.. (En espérant vraiment qu'on verra le jour de cette saison, mais soyons confiants). Bref donc qui dit saison 2, dit révélations, et surtout beaucoup beaucoup de Jenry O:), vous allez certainement pas être déçus avec moi mais attendez vous à tenir en haleine, j'ai une sale tendance sadique à m'arrêter où il faut pas :p. Donc j'espère que cette histoire va vous plaire, qui fait que c'est ma véritable première fiction sur Forever. De plus moi je suis déjà bien avancé dans l'écriture mais je vous laisserais le temps d'apprécier chaque chapitre mwahahaha. Allez à bon entendeur, bonne lecture. J'apprécie les reviews, ça serait chouette et ça me permettra de savoir ce que vous pensez, si vous aimez, si non, si vous voulez toujours en savoir plus etc :p.
Bref j'arrête vraiment de parler cette fois, juste une dernière chose(promis après j'arrête), je n'ai pas vraiment perdu du temps sur la révélation etc, parce que sinon j'en aurais eu pour 20 pages et bon ça fait beaucoup xD. Bref j'espère que vous allez tout de même apprécier. C'est bon, cette fois je me tais et j'attends vos impressions :D
Je commence avec un long premier chapitre mais après, ça sera beaucoup plus court :p.
Précédemment...
Tout était tranquille, tout était rentré dans l'ordre. L'arme n'avait finalement pas tué Henry, au plus grand soulagement de Abe. Adam était paralysé pour un temps indéfini et le médecin légiste allait enfin pouvoir retourner à son habituel travail, aux côtés de Jo, si bien sûr elle voulait toujours de lui comme partenaire… Après tout, il ne pouvait pas la blâmer, pas après tout ce qui s'était passé.
Il jouait aux échecs avec Abe dans la boutique d'antiquités. Le soleil brillait et un poids s'était littéralement envolé des épaules d'Henry et au final, il était plutôt soulagé que la théorie s'était avérée fausse.
Un toc à la porte détourna leur attention et derrière celle ci, se trouvait Jo qui fit un signe de la main à Henry dés qu'il eut tourné les yeux.
Il n'arrivait pas à exprimer à quel point il était heureux de la revoir. Il ne put cacher son immense sourire alors qu'il repensait à ce moment dans le sous sol, où il était au bord de la mort et que le dernier flash qu'il avait eu, était une image de sa belle partenaire.. Il savait désormais ce que cela signifiait et il dût grandement se retenir de pas la serrer dans ses bras en ouvrant la porte.
- bonjour détective ! Qu'est ce que je peux faire pour vous ? Vous avez une nouvelle affaire à élucider pour moi ?
- oui.. On peut dire ça.
Elle fouilla dans sa poche et en ressortit la fameuse montre d'Henry. Et ce n'était pas la première fois qu'elle le lui retournait. Henry eut un moment de stress avant de détendre les traits de son visage et faire semblant de paraitre soulagé.
- Merci mon Dieu. Elle avait juste été volé. J'étais sur le point de faire un rapport de police et puis vous êtes la.
Elle répondit à son sourire mais plutôt finement, elle reprit un air sérieux
- tu sais… Je pensais que tu allais dire ça. J'ai aussi trouvé ça
Elle fouilla dans son autre poche et en ressorti une photo très ancienne d'Henry avec Abigail et bébé Abe. Le visage d'Henry se décomposa et il se demandait bien comment il allait pouvoir se sortir de ce pas… Jo n'était pas idiote et même en inventant un autre mensonge, elle n'allait certainement pas le croire. En réalité, elle pourrait être capable de lui mettre une balle dans la tête.
Abe arriva derrière Henry et en voyant la photo, il haussa un sourcil. Henry n'allait certainement pas s'enfuir de la. Il n'y avait aucun moyen de faire marche arrière.
Jo pencha sa tête d'un côté, lui donnant l'alternative de lui raconter. Elle ne quitterait pas la boutique tant qu'elle ne saurait pas le fin mot de l'histoire. Il la regarda profondément, Abe se permit
- dis lui !
Si son fils lui donnait l'autorisation c'était qu'il acceptait que Jo soit dans la confidence. Il détourna de nouveau son regard sur elle et il vit cette flamme.. Quelque chose qu'il n'avait jamais vu dans les yeux d'une femme depuis Abigail. Elle était prête. Elle voulait entendre toute son histoire et son simple regard lui exprimait qu'il pouvait lui faire confiance et jamais il n'avait douté de sa loyauté.
- c'est une longue histoire.
Jo leva les yeux au ciel. Avec Henry, c'était toujours le cas. Cependant, elle sût à ce moment que quelque chose allait changer. Il se poussa sur le côté pour la faire rentrer et regarda Abe.
- je suppose que tu as besoin de beaucoup de café ?
- je pense que le thé sera bien mieux pour la discussion qui nous attend. Ça évitera d'avoir les nerfs trop à bloc.
Abe acquiesça et disparut dans la cuisine pour préparer le thé. Henry poussa un long soupir et prit la main de Jo pour la diriger vers le canapé. Elle se laissa faire, observant l'étreinte de leur doigts.
Ils s'installèrent côte à côte, les doigts toujours enlacés, les genoux se touchant. Henry déposa la photo sur la table basse à côté de lui, essayant de trouver les bons mots pour commencer.
Jo regardait leurs doigts, se sentant devenir rouge. Elle n'osait pas parler la première, elle voulait entendre tout ce qu'il avait à lui dire, même si cela lui faisait peur. Après tout, pourquoi était-il sur une très vieille photo avec une femme qui semblait être Abigail et un bébé dans les bras ?
Il avait plus de secrets qu'elle n'aurait pu le penser et apparemment elle n'était pas au bout de ses surprises.
Abe revint avec le thé et s'installa face à eux, servant les trois tasses. Il jetant un regard en biais à Henry
- tu n'as pas encore ouvert la bouche ?
Henry le gratifia d'un regard scandaleux
- Abraham. Tu sais aussi bien que moi que ce que je m'apprête à lui dire n'est vraiment pas évident.. Laisse moi au moins trouver mes mots.
Abraham regarda Jo
- j'espère pour vous que vous avez votre temps à perdre aujourd'hui.
Sans lâcher la main d'Henry, ce qui n'était d'ailleurs pas passer inaperçu aux yeux d'Abe, elle acquiesça
- j'ai tout mon temps aujourd'hui. J'ai même prit une journée de repos donc tu vas pouvoir tout me raconter.
Henry souffla. D'ailleurs si Jo commençait à le tutoyer, c'est que vraiment, effectivement, les choses étaient différentes entre eux. Elle l'avait déjà tutoyé dans la voiture quand elle s'ouvrait à lui sur ses sentiments
- eh bien je pense que cette fois je ne vais pas pouvoir passer au travers les mailles du filet, n'est ce pas ?
Jo secoua la tête
- absolument pas Dr Morgan. Tu vas tout me raconter. Je ne sais pas ce que tu me cache, ni la signification de cette photo mais j'attends de bonnes explications… Il est vrai que ces derniers temps, j'ai un peu perdu ma foi en toi mais tu peux toujours rattraper ça, en commençant par le commencement.
Abe se pinça les lèvres et s'enfonça dans son canapé, observant le couple devant lui. C'était à Henry de tout raconter, mais bien sûr en cas de difficulté, il serait là pour épauler.
- très bien. Jo… Je ne sais vraiment pas comment tu vas être en sortant de la mais tu ne dois pas m'interrompre, d'accord ?
- pas de problèmes Henry. Je suis venue là pour ça après tout.
Il prit une longue inspiration, buvant une gorgée de son thé. Il sentait déjà les doigts de Jo se crisper sur sa main. Elle ne le quittait pas des yeux, elle était prête à tout entendre.
- ça va surement te paraitre fou et tu vas peut être ne plus vouloir me voir pendant un certain temps après ça… Je ne pourrais pas te blâmer, mais sache que tout ce je vais te dire est la stricte vérité. Tout d'abord, même si ce n'est pas le commencement de tout, cette photo est bien réelle et comme tu as pu t'en douter, il s'agit d'Abigail et moi… Avec Abraham.
Jo fronça des sourcils et tourna ses yeux vers Abe qui acquiesça silencieusement. Elle ouvrit la bouche mais sut qu'elle ne devait rien dire et le laissa continuer. Mais elle n'arrivait pas à comprendre comment cela était possible.. Les deux hommes devant elle avaient respectivement 35 et 70 ans… Comment était ce possible ?
- cette photo a été prise à la fin de la seconde guerre Mondiale, en 1945. J'ai rencontré Abigail en Allemagne et elle avait trouvé Abraham, il avait besoin de soins et elle me l'a confié. Ça a été le coup de foudre au premier regard entre nous et cette photo a été prise quelques mois après qu'on se soit installé en couple. Et maintenant je vais reprendre depuis le début.
Jo était complètement sous le choc et sa main lâchait lentement celle d'Henry pour la reposer sur ses genoux et essayer de digérer le peu qu'elle venait d'apprendre. Tout ceci paraissait tellement fou. Elle se demandait même si il lui racontait une blague énorme mais au vu de la tête d'Abe, apparemment ce n'était pas du tout le cas.
- Jo… Je suis plus vieux que je n'y parais. Je suis en fait né le 19 septembre 1779… Le 7 avril 1814, je suis monté sur un bateau appartenant à ma famille . Il y avait des esclaves et j'étais le docteur pour cette mission. Cependant, un jour en voulant m'interposer et libérer un esclave et l'empêcher de se faire tuer, je me suis pris une balle dans la poitrine et ils m'ont jeté par dessus bord. Depuis cette nuit, je ne sais pas pourquoi, ni comment mais à chaque fois que je meurs, je reviens à la vie dans le courant d'eau le plus proche… Par conséquent ici à New York : Le East River. Abigail et moi nous nous sommes mariés quelque temps après avoir adopté Abraham et nous l'avons élevé comme notre propre fils… Elle vieillissait et moi non et les choses ont commencé à se compliquer. Je n'ai jamais dit à personne ce secret en dehors de Abe et Abigail. Ma première femme : Nora, m'a fait enfermé une fois que je lui ai dit la vérité… Elle m'a cru en me revoyant des années plus tard mais elle était déjà vieille et elle a voulu me tuer pour le prouver, cependant ma petite amie de l'époque s'est interposée et a prit la balle à ma place. Le temps continuait de passer et malheureusement n'a pas arrangé les choses entre Abigail et moi, qui a finit par me quitter sans rien me dire… Je viens de la retrouver il y a quelques jours…
Il s'arrêta pour observer l'expression de Jo. Elle était pâle et complètement perdue. Pour le peu qu'elle venait de comprendre, Henry était immortel et avait plus de 200 ans, ce qui était improbable… L'idée de faire comme Nora lui traversa l'esprit mais voyant que Abe ne réagissait pas plus que ça, elle savait qu'il y avait une part de vérité dans tout ça et la photo parlait pour elle même. De plus, il venait d'enterrer la mère d'Abe… Sylvia était Abigail et soudainement, beaucoup de choses apparurent plus claires à la jeune femme.
Elle essuya son front qui commençait à être en sueur et avala son thé d'une seule gorgée. Elle crut qu'un mal de tête la prenait. Elle essaya de dire quelque chose mais rien ne lui vint.
Henry la regardait avec des petits yeux de chien battu, toutes les excuses du monde se lisant sur son visage. Elle ne savait plus où elle en était.
- il faut que je te dise aussi la raison pour laquelle je me suis comporté comme un idiot pendant toute notre récente affaire.
Elle releva les yeux vers lui. Ils étaient presque larmoyants… Henry sentit son coeur se serrer. Il détestait faire du mal aux gens qu'il aimait mais il craignait d'autant plus de se mettre Jo à dos désormais.
Elle chercha du réconfort dans les yeux d'Abe, qui se déplaça à côté d'elle et lui prit les mains
- hey ! Henry t'as dit la vérité. Je suis son fils, aussi fou que cela puisse paraitre et crois moi, vivre avec cet immortel, n'est pas tout le temps évident.
Henry lui fit une grimace et regarda de nouveau Jo, qui avait bien du mal à remettre ses idées en place. Abe s'adressa à Henry
- tu devrais peut être attendre avant de lui raconter le reste… Enfin en ce qui concerne la partie Adam… Ça fait beaucoup d'un coup, même pour une femme aussi forte qu'elle.
Henry acquiesça et tenta une approche vers la jeune femme. Il déposa une main sur son genou. Il ne voulait pas la perdre et il craignait réellement d'être au bout du fil avec elle. De toute façon, elle avait toutes les raisons du monde.
- est ce que tu veux en savoir plus concernant Adam ou bien tu préfères que je t'en parle plus tard, le temps d'encaisser tout ça ?
Elle le regarda dans les yeux et esquissa un léger sourire, glissant une main sur sa joue, qu'elle caressa délicatement. Abe se sentit en trop, et se leva pour remplir de nouveau la théière.
- tu es dans ta lancée… Dis m'en un peu plus sur Adam. Qui est ce ?
- avant toute chose… Est ce que tu me crois ? Je veux dire, la photo est une preuve mais je pourrais t'en montrer d'autres ou bien te le montrer…
Elle écarquilla grand les yeux
- me le montrer ? C'est à dire te tuer ?
Il haussa les épaules. Sa lèvre se tordit et elle manqua de lui flanquer une raclée
- hors de question. Je n'ai jamais dit que je ne te croyais pas. C'est évident que la photo est réelle et puis j'ai reconnu la petit bouille d'Abe. Il me confirme que c'est la vérité, combien même je suis encore sous le choc mais il n'est pas question de te tuer pour que j'en ai la preuve… Quelque chose me dit lorsque j'ai trouvé ta montre, cela voulait dire que tu étais mort, n'est ce pas ?
Il acquiesça. Il savait bien qu'un jour ou l'autre, elle aurait finit par le percer à jour et il n'aurait jamais pu lui cacher la vérité plus longtemps encore. Même si une partie d'elle était vraiment blessée qu'il ait pu dissimuler une telle chose, envers elle qui avait mis une confiance aveugle en lui, une autre partie comprenait pourquoi il l'avait fait. Il était effrayé et le souvenir de sa première femme l'envoyant dans un asile ne devait pas être plaisant.
Elle se rendit compte que sa main était toujours sur sa joue. Elle la laissa glisser lentement, frôlant ses lèvres, et la reposa sur le canapé. Elle lui fit un signe de tête, l'incitant à parler d'Adam.
- Adam est un immortel comme moi… Il m'a toujours harcelé depuis le début, il a 2000 ans et il pensait que les armes qui nous ont tué en premier, auraient pu mettre fin à nos vies pour de bon. Sa théorie a été prouvé fausse pas plus tard que hier. Il m'a fait tué un homme innocent et il était prêt à s'en prendre à toi… C'est la raison pour laquelle j'ai été aussi distant, que je t'ai tenu à l'écart… Il était hors de question qu'il mette une main sur toi. La raison pour laquelle je voulais la dague, pour l'empêcher de faire une bêtise… Il m'a peut être "tué" lors de notre confrontation, mais j'ai je lui ai fait quelque chose de bien pire et il ne fera pas de mal pendant longtemps.
Jo fut vraiment confuse et le questionna du regard
- tu as fait quelque chose pire que la mort ? Henry mais..
Il posa un doigt sur ses lèvres pour la faire taire. Elle sentit son sang remonter dans toutes les parties de son corps et se demandait pourquoi il faisait anormalement chaud.
- je l'ai paralysé. Comme je lui ai dit, je ne suis pas un tueur. Je ne sais pas combien de temps il va rester ainsi mais…
Il se rapprocha volontairement d'elle, leur visage étant à peine séparé par un petit centimètre d'espace. Son coeur battait la chamade et elle pouvait presque sentir son souffle sur elle.
- au moins il ne fera plus souffrir personne et il ne s'en prendra pas à toi… Il ne te fera pas de mal, à toi, à Abe… Et je me sens tellement mieux de savoir que je l'ai mis dans cet état.
Jo ravala sa salive et sourit timidement
- alors les coups de feux… C'était lui, n'est ce pas ?
- tout à fait… Je suis heureux que tu ne m'aies pas vu mourir honnêtement.. Je préfère vraiment que tu l'aies appris de moi même, en me ramenant ma montre et la photo, plutôt que d'assister à tout ceci. Je crois que tu es la première à qui je le dis de mon plein gré.
Elle rougit et mordilla machinalement sa lèvre inférieure
- vous me faites honneur alors docteur.
Henry venait de bloquer sur les lèvres de Jo suite à ce qu'elle venait de faire. Il savait ce qu'il ressentait pour elle, ou en tout cas commençait à en prendre conscience et maintenant que l'affaire Abigail était enfin fini, il voulait avancer…
Ce fut à son tour de poser une main sur sa joue, évitant de la regarder à chaque instant. Il se rappela que Abe lui avait dit qu'il avait besoin de quelqu'un, quelqu'un qui serait la pour lui et qui partagerait son secret.
Il sentit les propres battements de son coeur devenir de plus en plus rapides… Il se demandait comment Abe avait pu remarquer ça aussi rapidement.
- eh bien je suis content que tu sois dans la confidence dans ce cas - reprit-il mais sans pour autant se déplacer ou bien retirer sa main de sa joue.
Très rapidement, on eut l'impression que Jo était assise sur les genoux d'Henry, tellement ils s'étaient rapprochés. Observant les lèvres d'Henry à son tour, Jo lui chuchota
- et j'aurais du mal à me faire à l'idée que Abe est en réalité ton fils mais à y penser, ça règle tout. Vous êtes tellement proches tous les deux.
À deux lèvres de s'embrasser, ce fut à ce moment qu'Abe choisit de revenir et il aurait voulu disparaitre sous terre.
- je vois que tout a l'air d'avoir été dit… Henry, ne la brusque pas trop quand même.
La voix d'Abe les ramena à la réalité et ils se décalèrent, essayant de dissimuler le rouge à leurs joues.
- Oui enfin ça fait quand même beaucoup tout ça - avoua Jo - je vais vraiment voir Henry d'un oeil différent maintenant et puis même toi Abe.
Il sourit et leur servit de nouveau une autre tasse de thé. Il passa son regard de l'un à l'autre et ils ne pouvaient être plus adorables. Abe savait parfaitement bien ce qui se tramait entre eux mais il n'était pas très sûr que l'un comme l'autre en était conscient… Quoique Henry avait à demi mots avoué qu'il avait des sentiments pour Jo.
Personne ne s'en était rendu compte mais beaucoup d'heures étaient passées le temps qu'Henry raconte toute son histoire. Le soleil baissait et Jo finit par se rendre compte qu'il était peut être temps qu'elle lève les voiles.
- Bon.. Eh bien, Henry je te remercie d'avoir partagé cette partie de toi avec moi mais il est temps pour moi que je parte.
Elle se leva du canapé, fit une bise à Abe et avança vers la porte, Henry sur ses talons.
- tu es sure que ça va aller ? Je sais que c'est un tout à supporter…
- ne t'inquiètes pas pour moi Henry. Ça ira. Je suis vraiment flattée… Dans le fond je suis quand même encore un peu en colère contre toi mais tu as été si honnête sur le coup. Je te dis bonne soirée. À demain au boulot.
Il hocha la tête. Ils se regardèrent quelques minutes, sans rien dire. Abe apparut dans le coin de la boutique et leva les yeux au ciel
- oh bon sang, mais tu vas l'embrasser ou pas ?
Henry lui lança un regard désapprobateur, tandis que Jo baissa les yeux, ses pieds semblant plus intéressants. Henry soupira, tentant d'ignorer les grognements d'Abe
- bonne soirée détective. Repose toi bien.
- merci.
Elle s'appuya contre son torse et lui donna un doux baiser sur la joue "très prés des lèvres" selon Abe. Elle tourna les talons et leur fit un signe de la main. Henry la regarda jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue.
Il referma la porte et s'appuya dessus, essayant de faire le vide dans sa tête. Il avait presque du mal à croire que Jo était désormais dans la confidence et cela lui réchauffait le coeur. Elle avait plutôt bien pris la chose, même si elle était vraiment très choquée mais elle avait l'air de supporter.
Il espérait que cela ne serait pas trop dur au boulot.
Il finit par se rendre compte que Abe l'observait avec un petit sourire en coin
- enlève moi ce sourire, veux tu ?
Il leva les bras en signe de rémission mais lui emboita tout de même le pas quand Henry passa prés de lui.
- non mais qu'est ce que tu comprends pas dans "embrasse la" ?
Henry le fusilla du regard
- dis donc, t'es bien gonflé de me dire ça mais je te signale quand on était seuls dans le salon toute à l'heure, c'est toi qui a débarqué et nous a dérangé comme la dernière fois quand elle était là à me parler, alors qu'elle aurait dû être à Paris.
Il haussa un sourcil et soudainement Abe crut retrouver son jeune âge, se faisant sermonner par son père. Il fit un sourire gêné
- certes ! Mais je ne pouvais pas non plus deviner. Ah et puis ne tergiverse pas… Tu avais toute l'occasion de le faire et tu n'as pas bougé. Poule mouillée va.
Henry était à deux doigts de crier à Abe de filer dans sa chambre mais il se souvint que sur un homme de 70 ans, cela n'aurait pas beaucoup d'effet… Ou pas.
- Abraham ! Ça suffit maintenant… - Il réfléchit à la suite de sa phrase, sous le regard satisfait de son fils - combien même j'avais très envie d'embrasser Jo, je n'allais pas trop la pousser non plus… Et puis si on s'embrasse, les choses vont changer entre nous.
Abe se frotta le front. Décidément, pour un homme de 200 ans et très intelligent, il était bien stupide.
- tu viens de lui relever le plus gros secret de toute ta vie. Les choses ne vont pas s'arranger, idiot. Elle fait partie de ta vie et pas seulement professionnellement… Tu le sais de toute façon parce que tu l'aimes.
Henry ouvrit grand la bouche pour protester mais il savait que c'était inutile. Abe avait raison et il avait été assez clair en disant que peu importe les sentiments qu'il éprouvait pour Jo, il devait la protéger… Mais il savait quels étaient ses sentiments.
- Abraham… Ça n'a rien à voir avec ce que j'éprouve.
- bien sûr que si. Tu ne lui aurais pas tout dévoilé si elle était pas aussi importante pour toi. Tu es buté mais je le vois bien, ta façon de vouloir la protéger, de la regarder et lui parler.. C'est comme avec maman… Même plus fort, c'est différent. Tu l'aimes vraiment Henry et quand la tension de la révélation du secret sera retombé, je t'encouragerais à la laisser prendre sa place.
Il acquiesça en souriant. Ils terminèrent cette soirée dans le calme et soulagés de plus être seuls à partager ce lourd secret.
