Karneval : Feno no Chijou
Cette fois ci, Nai, Gareki et Yôgi poursuivaient une mission plus ou moins banale dans une région froide, comme la fois où ils furent attaqués pas deux varugas. Il neigeait beaucoup, et cette neige s'accumulait sur le sol, environnent une épaisseur de 10centimetres. Malgré cette contrainte, ils n'eurent aucun mal à éliminer leur cible. Cependant, ce ne fut pas le combat qui intéressa Nai, mais plutôt les étranges bruissements provenant d'un arbre, un épicéa. Alors que Yôgi terminait sa lutte, Gareki remarqua le comportement du Niji.
-Quelque chose ? demanda t il.
-Oui. Derrière l'arbre !
Le jeune aux cheveux ébènes se déplaça jusque là-bas, rapidement, il découvrit un garçon proche de son âge, recroquevillé sur lui-même, les genoux contre son torse, ses bras les entourant. Il ne semblait en rien grelotter, alors qu'il ne portait qu'une vulgaire chemise et une sorte de short. Il possédait une chevelure étrange, partant de la couleur violette à la base pour allait se terminer en doré sur les pointes De la neige gelée, des brindilles, des feuilles et de la terre se mêlaient à la moindre de ses mèches. Ce corps si frêle, plus encore que Nai, s'adossait contre le tronc, et les frottements sur l'écorce était ce qui avait alertés le Niji. Le plus intriguant, et ce qui laissa Gareki figé, se fut la corne qui demeurait sur le crâne du garçon, une cornes se terminant en trois pointes se pliant vers l'intérieur.
Poussé par sa curiosité, le brun avança sa main vers cette étrange ramure, jusqu'à la frôler, et elle tomba parterre.
-Q-Qu'est ce que… ?!
Mais son interrogation, sa surprise, n'eut pas le temps d'épiloguer, car déjà Yôgi arriva, tout aussi surprit, mais pas autant, pas vraiment. Il s'arrêta à son tour pour identifier la créature présente devant lui.
-Pourquoi fais-tu le mort ? demanda Nai, comprenant la situation. Il ne faut pas avoir peur.
Le garçon sembla soudainement animé, car il se mit à trembler tout en se recroquevillant d'avantage, le dos courbé, à nu, emplit de griffures, sans doute celles d'animaux sauvages.
-On ne peut pas le laisser là ! Déclara alors le blond, avant de prendre l'animal dans ses bras, sans même que ce dernier ne se rebelle. En effet, il sembla tomber dans un malaise soudain.
-Il s'est réveillé ?
Depuis que l'étrange garçon était monté à bord du deuxième vaisseau, il ne fit que rester au lit, et le docteur Akari s'occupait de lui. Hirato souhaitait avoir de plus ample nouvelles, et surtout savoir d'où sortait cet enfant cornu.
-Il ne parle pas, déclara le scientifique. Il refuse en tout cas, à moins qu'il ne sache pas. Il reste sur le lit, se lève, marche dessus, mais n'en descend jamais. C'est comme si des vitres invisibles l'en empêchées.
-C'est bizarre, remarqua le blond. Pourquoi agit-il comme ça ?
Les cinq personnes, c'est-à-dire Yôgi, Gareki, Nai, Hirato et le docteur, entrèrent dans la chambre du patient. Ce dernier se trouvait sous sa couette, mais les regardait avec de grands yeux.
-Tu vois, ceux sont eux qui t'ont trouvé. Nai, Gareki, et Yôgi, commença le docteur. Sort de sous cette couette.
Cependant, rien ne bougea sous la couette. Pas d'un millimètre. Alors le Niji s'approcha du lit pour s'accroupir devant et planter son regard sur celui de l'autre, ne laissant dépasser qu'une partie de son visage.
-Tu as peur de nous ? demanda t il.
Evidement, aucune réponse. Mais il persévéra, avec des mots doux et des approches se soldant toutes par des échecs, ne faisant que repousser le patient. Apres quelques minutes de ce jeu là, le docteur décida de reprendre la parole, expliquant que le jeune garçon possédé pas mal de griffures montrant une fuite dans la fôret, donnant lieu à des attaques d'animaux sauvages. Puis il en vînt à sortir une tablette numérique qu'il montra aux autres. Dessus s'écrivaient des phrases scientifiques et des symboles étranges. Seul Yôgi réussit à déchiffrer une partie.
-Pourquoi avoir fait de telles recherches ?
-Ce garçon n'est pas humain.
Il en choqua plus d'un, mais pas Hirato, qui resta silencieux et stoïque face à l'annonce, attendant la suite qui ne tarda pas.
-Qu'est ce que ça veut dire ? Qu'il est comme Nai ?! s'exclame le blond.
-Oui. C'est à peu prés ça. La ramure que vous avez ramenée, elle appartient à une espèce d'animal provenant d'un pays assez lointain, et dont on ne sait pas tout en réalité. C'est un animal qui se sert de sécrétions à fin de se défendre. Il sécrète des hormones et une odeur particulière qui rendent « fou ». Je sais qu'il a été retrouvé des trafic de ces animaux pour faire des stupéfiantes et autres drogues. Autrement dit, c'est un animal devenu assez rare, puisqu'il n'est pas même protégé contre le braconnage.
-Pourquoi…comment il est devenu humain ?! demanda la même personne que plus tôt.
-Je ne sais pas vraiment. Les recherches sur les environs où vous l'avez trouvait ne mènent pas vraiment à une piste. La seule chose intrigante retrouvée et qu'un petit village principalement composé de maisons closes à brulé récemment, il y a un mois ou deux.
-Quel rapport avec lui ? interrogea Gareki.
-nous n'en savons rien pour le moment, décréta alors l'autre brun. Le peu de recherches que nous avons fait n'apporte que cet élément là. Il est probable qu'il y vivait, tout simplement. Le village ayant brulé, pour des causes nous étant inconnues, il s'est retrouvé seul. Akari, fait ce qu'il faut pour en savoir plus sur ce garçon.
Le médecin acquiesça, et laissa les quatre individus quitter la pièce. Le patient devait être âgé de prés de treize ans, physiquement en tout cas. Sur le sommet de son crâne, à l'emplacement vide de ses deux bois, poussaient désormais des pointes. Ces dernières ne se voyaient pas vraiment dans tout le fouillis de ses cheveux. Il avait un visage si jeune, lisse, et très clair, à la limite du blanc. Vus l'état de son corps, il ne mangeait pas à sa faim depuis un moment déjà.
Ce n'est que le lendemain que Nai voulut retourner voir le garçon si intriguant, l'autre non-humain. Evidemment, son ami brun le suivit, mais pas le blond, étant reparti pour une nouvelle mission avec Tsukumo. Ils entrèrent dans la chambre presque vide, seulement équipée d'un lit. Le Chijou, puisqu'il semblait plus être de cette espèce animal que de celle de l'humain, s'amusait, assit sur la couette, enveloppé dans un pyjama bleu clair. Visiblement, quelqu'un l'avait lavé, car sa chevelure retrouvait un aspect normal, bien coiffé, et propre, tout comme le reste de son corps.
-Akari n'est pas là ? lui demanda Nai.
Le garçon refusa de répondre et se renfrogna dans son coin.
-…Gareki ? Tu crois qu'il ne sait pas parler ?
Celui-là remarqua que l'alité venait de relever la tête, apriori, quelque chose dans ces paroles l'intriguait. Alors il fit répéter sa phrase au Niji, deux fois. Et il comprit rapidement le mot exact qui perturbait tant l'enfant. Il se dirigea alors doucement vers lui, bien qu'il prennait un air imposant vus sa taille, face à l'autre qui se tenait alors droit sur le lit, debout.
-C'est mon prénom ? Toi, comment tu t'appelles ?
N'obtenant pas de réponse, il recommença à prononcer son prénom, pour vérifier qu'il avait bien eu une réaction. Et en effet, il releva les yeux vers l'adulte, comme attendant une suite. Et finalement il l'a prononça tout seul.
-Gaki !
Il sembla fier d'avoir prononcé deux des syllabes du mot l'intriguant tant.
-Gareki. J'm'appelle Gareki, pas « Gaki ».
-Ga…Gahèk…Ga…Géki.
-Non. Ga-Re-Ki. Ce n'est pas simple ?
Nai les rejoignit et se mit à son tour à prononcer. Seulement, malgré leurs efforts communs, le cornu resta bloqué sur « Géki ». Et c'est en le répétant une dernière fois qu'il se jeta dans les bras du grand brun, le mettant alors mal à l'aise, ne sachant que faire. Pourquoi ce gamin s'accrochait à lui comme ça, d'un coup ? Pour qu'elle raison ?