Beta : LouveCB
Disclamer : Les personnages sont à S Meyer
PDV Esmée
Que personne ne se méprenne, j'adore ma famille, je les aime comme s'ils étaient mes propres enfants, mais ils n'ont pas besoin de moi.
D'ailleurs, ont-ils eu besoin de moi un jour ?
Aux yeux de tous, je suis leur mère, mais à mes yeux je ne suis qu'Esmée. Certes je suis mariée et TRES heureuse mais il me manque toujours un petit quelque chose…
Le trouverai-je un jour ?
Je crois que j'ai besoin d'être importante ; indispensable à quelqu'un…Mais vu ma condition vampirique je crois que cela n'arrivera jamais. Je suis condamnée à cette « vie ».
Deux de mes enfants - certains plus vieux que moi - viennent me prendre dans leur bras. L'un a senti ma tristesse et l'autre a sûrement dû entendre la fin de mes pensées. Ils m'embrassent chacun sur une joue. Après ce petit moment d'intimité, chacun part à ses occupations et moi, bien moi je pars me promener dans les bois.
« Veux-tu que je te tienne compagnie Esmée ? » me demande mon premier fils.
Non merci, répondis-je par la pensée.
Je sens que j'ai besoin d'y aller seule. Etrange comme sensation mais je vais la suivre.
Cela fait plusieurs heures que je marche sans but précis, ni destination. Mon portable sonne, je n'y prête pas attention. Il fait noir mais qu'importe. Je marche, laissant mes pas me porter là où ils veulent.
Malgré que je connaisse ces bois, tous mes sens sont en alertes. Il n'y a personne aux alentours, les animaux me fuient. J'entends juste un cœur qui bat faiblement, cette bête va mourir. Bête ? Peut-être pas… Je sens du sang humain. Il va mourir. Néanmoins je m'approche. Curiosité morbide ? Peut-être. Après tout je suis un vampire. Mon instinct me laisse l'approcher, il n'y a aucun danger.
Arrivée à vitesse vampirique près du mourant, je me stoppe devant ce spectacle.
IL, est en réalité ELLE. Une adolescente de sûrement dix-sept ans, brune, les yeux marrons, fine, très fine, à vue d'œil, ma taille. Je ne m'en rends pas compte parce qu'elle est allongée au sol. Ses yeux à peine ouverts. Son œil gauche est violacé, elle a du sang sur ses mains, le sien qui coule de ses bras nues. On dirait qu'elle s'est fait battre. Un élan de compassion émane de moi. Cette pauvre enfant. Ses pieds sont nus et ensanglantés. Sa chemise légère est en lambeau, surtout sur son dos. Je peux voir sur ses cuisses des bleus plus ou moins récents. Pauvre enfant. Elle me regarde, suppliante, ne pouvant presque pas parler. Je m'accroupis à côté d'elle.
« Aidez-moi. » souffle-t-elle avant de tomber inconsciente.
Je la prends dans mes bras et l'emmène dans le cottage que Carlisle et moi utilisons quand nous voulons nous retrouver seuls. Son sang a une bonne odeur mais ma priorité est de l'aider.
Avec mon mari comme médecin, je sais ce qu'il faut faire. Je l'allonge sur le lit, j'ai juste le temps d'aller chercher un verre d'eau sucré et des gâteaux qu'elle ouvre les yeux. Je lui mets quasiment de force dans la bouche mais elle les mange rapidement.
« Repose toi. » dis-je posant ma main sur son front. « Tu es en sécurité avec moi. » la rassurais-je
Vue ses cernes, elle ne doit pas beaucoup dormir. Mon Dieu, mais quelle vie a-t-elle eu ? Alors qu'elle dort, je retourne à la maison. C'est à ce moment que je me rends compte qu'il fait jour et que tout le monde est à l'école ou au travail. Je prends tout le nécessaire pour la soigner. Heureusement que mon mari ramène du travail - inutile - à la maison. Je retourne au cottage. Je la soigne alors que ma protégée dort à poings fermés. Je la veille toute la journée. Elle se réveille calmement mais se met à paniquer.
« Il… Mon Dieu… Il va se fâcher… Je dois rentrer… Il va pas être content… Je … Je dois partir… Maintenant… » panique-t-elle commençant à se lever.
Je l'arrête et la rallonge doucement.
« Je ne sais pas où tu veux partir mais tu n'iras pas. Je te protégerai. Plus personne ne te fera du mal. » dis-je doucement mais fermement.
« Mais il va me retrouver, se fâcher. Je vais être punie. Il va se fâcher, il va pas être content. » dit-elle paniquée, commençant à trembler.
Mon instinct et pas celui vampirique me dit de la prendre dans mes bras pour la calmer ; ce que je fais. Elle pleure, son corps est secoué de tremblement. Je la console comme je peux. Je ne suis pas experte en câlin. Mais à ce moment je me sens bien, je me sens utile. Elle s'endort.
« Tu ne retourneras pas chez ce tortionnaire. Je te le promets. » murmurais-je pour ne pas la réveiller.
Les jours qui passent, je nourris et soigne ma protégée. Elle est à moi. Elle dort beaucoup. Pauvre enfant. Personne ne sait pour elle. J'ai réussi à cacher mes pensées. Quoi qu'il en soit, je me sens vivre.
Elle ouvre les yeux.
« Bonjour jeune demoiselle. » souris-je doucement.
Elle n'essaye plus de fuir mais elle parle peu. Je ne connais même pas son nom. Alors je commence mon interrogatoire.
« Peux-tu me dire ton nom ? »
« B… Isabella. Swan. »
« Tu es la fille du shérif ! » constatai-je horrifiée.
Elle fait oui de la tête.
« Es ce que c'est lui qui t'a fait ça ? » demandai-je montrant l'ensemble de son corps.
Son œil est toujours violet mais sa lèvre n'est plus gonflée. Ses bleues disparaissent mais les marques de ceintures dans son dos sont toujours présentes.
Là, elle panique.
« Je ne dirais rien et, comme je te l'ai promis, tu restes avec moi » la rassurais-je « Sauf si tu tiens absolument à partir. » dis-je brisée.
« N… Non, je suis bien ici avec vous. »
Prise d'un élan maternel - je crois - je la prends dans mes bras, je m'autorise même à l'embrasser sur la joue.
« Ton père (je crache ce mot) doit te chercher. Tes amis ? Le lycée ?» commençais-je à paniquer.
Ils vont tous me prendre pour une kidnappeuse d'ado.
« Je ne vais pas au lycée. » souffle-t-elle « Je n'ai pas d'ami. »
Elle me raconte avec du mal qu'elle vit enfermer chez son père. Elle croit que son père à honte, il lui a mis dans la tête qu'elle était une tare, une honte.
C'est vrai que j'ai entendu par mon mari que le shérif avait une fille qui était attardée mentale, c'est pour cela qu'il la gardait chez lui. Tu parles, c'est pour mieux la frapper. A-t-il osé ? Je regarde MA Isabella. Est-ce que je lui demande ?
« Isabella, ton père-t-a il fait autre chose ? » demandais-je prudemment.
Elle me fait non de la tête. Ouf. Je ne sais pas si j'aurais été capable de retenir mes pulsions meurtrières à l'égard de cet homme.
« Depuis combien de temps cela dure-t-il ? »
Elle hausse les épaules.
Depuis ces confidences, je me sens proche d'elle, après tout mon passé est quasiment semblable au sien.
« Vous êtes différentes. » dit-elle touchant ma main.
« Dans bien des domaines. »
Elle me regarde interrogative. Je ne vais pas lui dire que je suis un vampire, comment va-t-elle réagir ?
D'un coup elle se recule brusquement de moi, paniquée.
« Vous… Vous allez me tuer ? » demande-t-elle les yeux pleins de larmes.
Mon Dieu !
« Ai-je parlé à voix haute ? » Elle fait oui de la tête. « Non mon ange, je ne vais pas te tuer, tu es… Tu comptes beaucoup à mes yeux. »
Elle me regarde suspicieuse. Il y a de quoi il faut dire. Je me mets à lui expliquer ce que nous sommes, moi et ma famille. Aussi bizarre que cela puisse paraître, elle me fait confiance. Mes enfants m'ont toujours dit que j'avais ce don, je pouvais charmer n'importe qui. Je n'y ai jamais cru mais peut être qu'ils ont raison. Elle ne veut pas voir mes autres enfants, ni mon mari. La confiance qu'elle a dans les hommes doit vraiment être réduite. Je la comprends. Dans un sens je suis contente qu'elle sache et qu'elle ne veut pas les voir, ainsi je peux la garder pour moi seule.
Après ma révélation, on parle plus toutes les deux, j'apprends à la connaître. Mon portable sonne mais je ne réponds pas, Alice a dû le voir. Normalement elle n'a pas vu Isabella vu que je refuse de leur montrer.
« Tu sais mon ange, ma famille va s'inquiéter, je ne les vois pas souvent. »
« Tu vas partir et plus revenir ? »
« Non non non, je ne peux pas me passer de toi, tu es trop importe. Ces deux semaines sont géniales et je veux qu'il y en ait plein d'autres. » la rassurais-je
C'est vrai, cette enfant a besoin d'amour et je vais lui donner tout le mien.
« Je reviendrai te voir d'est que possible. Ils sont beaucoup occupés, par conséquent j'ai du temps à t'accorder. »
Je l'embrasse sur le front.
« Dors, je serai de retour à ton réveil. »
Je me dirige rapidement à la maison avant le retour de tout le monde, surtout que je les vois peu en ce moment. Parfois la nuit, je pars faire un tour, voir Isabella dormir. Mon mari se demande ce que je fabrique mais adorable qu'il est, il ne dit rien. Par contre je sais que mes « enfants » eux sont plus curieux comme Emmett. Jasper me sent sûrement plus joyeuse et Edward est suspicieux.
Tout le monde arrive.
Comme à son habitude, Edward va se mettre à jouer, mais cette fois je suis plus souriante.
« Quel est la raison de ce sourire ? »
Là, ça se complique, je ne dois pas y penser. Edward dit que son don l'énerve mais il est bien content de le trouver pour essayer de percer mon secret.
« Un secret ? »
Et zut !
« Et toi ? L'école ? Toujours pas de petite amie ? »
Edward n'aime pas que l'on aborde ce sujet et comme à chaque fois il claque la porte pour aller faire un tour dans les bois. J'espère juste qu'il n'ira pas au cottage.
« Au cottage ? » demande-t-il « Qu'Est-ce qu'il y a là-bas ? »
« Rien qui ne te regarde. S'il te plaît Edward n'y va pas. Je te laisse ton intimité, laisse-moi la mienne. »
Si mon cœur battait encore il voudrait sortir de ma poitrine.
« Tu n'es pas en danger ? » demande-t-il inquiet
« Danger ? » demande Rosalie dans les escaliers.
« Qui ? » rajoute Jasper
« Bagarre ? » en remet une couche Emmett
« Je n'ai rien vu. » boude Alice dans les bras de son mari.
« Non, non, personne et non Emmett. » répondis-je à toutes les questions.
Ils me regardent tous suspicieusement. N'ai-je pas été aussi discrète que je le croyais ?
« Tout va bien, je vous assure. »
« As-tu un amant ? » demande Rosalie
Je ne peux pas m'empêcher de rigoler.
« Ne dite pas d'ânerie. Je suis juste heureuse. Rien d'autre. Ne vous inquiétez pas pour moi. »
« Mais tu as un secret. » rajoute Edward
« On en a tous. »
« Même si avec Edward, c'est dur ! » dit Emmett sur le ton de la plaisanterie.
Après avoir passé quelques temps à les rassurer que j'allais bien et que tout va bien ; chacun retourne à ses occupations. Et moi, mon esprit dérive vers Isabella, j'espère qu'elle ne s'inquiète pas et qu'elle n'a pas trop peur toute seule dans les bois.
J'entends mon adorable mari entrer. Après un rapide baiser on part s'isoler tous les deux.
« Tu sais que je n'aime pas m'immiscer dans ta vie privée, tout du moins celle que tu veux garder secrète. »
Je lui souris tendrement le remercient du regard.
« Néanmoins… »
Je savais que c'était trop beau. D'un coup je me sens honteuse de LA cacher à mon mari - mais c'est la mienne - je me tortille sur le canapé comme une petite fille pris la main dans le pot de cookies.
Carlisle me fixe intensément.
Je commence à paniquer, j'espère qu'il ne va pas me forcer à lui révéler mon secret. Je ne suis pas prête à le dire. Cela ne fait qu'une semaine qu'elle est près de moi. Une semaine ou je re « vis », une semaine que je suis importante. Ai-je trouvé en cette adolescente maltraitée ce que je cherchais ? Je crois.
« Pourquoi as-tu eu besoin de la trousse de premier secours ? »
« C'est cela qui t'a tracassé toute cette semaine ? »
« En partie, le chef de la police a perdu sa fille attardée mentale. Toute la ville la recherche. J'espère que tu n'as rien à voir dans cela ? »
« Non » répondis-je, sûre de moi.
La facilité des vampires à mentir est bien utile.
« Ouf… J'ai eu peur que tu … Je ne sais pas… »
« La tuer ? » dis-je horrifiée à l'idée de mordre Isabella.
« Je ne t'en voudrais pas, personne ne t'en voudrait. »
« Merci. »
« Je te fais confiance, tu le sais ? »
« Mais bien sûr, tu es juste inquiet pour les tiens. » le rassurais-je.
Je l'embrasse rapidement. Ma main reste dans la sienne.
« Tu sais ce qu'il fera s'il la retrouve ? » demandais-je
J'essaye de ne pas montrer mon animosité pour ce monstre.
« Sa fille est handicapée mentale, aucune remontrance ne lui sera faite. Elle s'est sûrement perdue dans les bois. On va la retrouver. En tout cas il a l'air vraiment inquiet. Il doit l'aimer très fort. »
Je ne peux retenir un sifflement de haine.
Mon mari me regarde de travers.
« Sais-tu quelque chose que j'ignore ? »
« Non ? »
« Alors pourquoi cette colère ? De plus tu essayes de me briser les doigts. »
« Pardon. Mais crois-tu qu'il soit ce qu'il prétend ? »
Je ne veux pas qu'il l'aide à la retrouver. Je ne veux pas la rendre à ce monstre. Mon mari me dévisage. Je n'ai jamais su garder un secret bien longtemps mais ni Isabella ni moi ne voulons la montrer aux autres.
« Je ne te demanderai rien d'autre mais quand tu auras envie de le dire je serai là. »
C'est à lui de m'embrasser. On passe la soirée tous les deux, juste à savourer la présence de l'autre. Mon mari doit retourner travailler et moi je dois la rejoindre, ma bouffée d'oxygène.
« Carlisle ? »
« Oui ? »
« Je ne veux pas que tu l'aides. »
Il sait de qui je parle.
« Si cela se trouve elle est en danger. »
Je le regarde suppliant. Il souffle. Le pouvoir des femmes.
« Très bien. »
Soudain soulagée et heureuse je lui saute dans les bras, mais je ne fais pas attention à ma force et nous fait traverser la porte de notre chambre mais qu'importe je suis dans les bras de l'homme que j'aime et entrain de l'embrasser. Il ne le sait pas, mais je lui évite des regrets pour avoir aidé ce monstre parce que mon mari l'aurait retrouvé.
Certes je ne le fais pas que pour lui mais bon…
Un sifflement et un « Eurk » nous font stopper notre étreinte. Le « eurk » vient d'Emmett et le sifflement de Jasper.
« Prenez une chambre et la casser pas celle-là. » se moque Jasper.
« Sales gosses. » souffle mon mari.
Je me dirige vers le cottage, toute contente d'avoir su garder mon secret et retrouver ma petite puce. Je la vois lire un livre, elle a repris des couleurs. Ses blessures la font moins souffrir.
« Ton père te recherche. » soufflai-je
Je la fais sursauter et le livre tombe à terre. Ses beaux yeux marrons me fixent, paniqués.
« Ils ne te retrouveront pas. Je te cacherai au bout du monde s'il le faut. » la rassurai-je encore mais j'aime la consoler. « Alors enlève ce visage si triste et fait-moi ton plus beau sourire. »
Elle me sourit et vient d'elle-même se blottir dans mes bras.
« Ton père est un véritable monstre. Toi, si douce, gentille et je suis sûr intelligente. Comment peut-il raconter à tous que tu as une déficience ? »
Elle hausse les épaules et se colle un peu plus à moi.
« Merci. » murmure-t-elle.
« Mais de rien ma belle. »
« Tu m'as sauvée de mon enfer. »
« Je serai venue te chercher si j'avais su. »
« Je ne veux pas y retourner. »
« Je ne te laisserai pas y retourner. »
« Je sais que tu m'en empêcheras. »
« Je sais que tu n'iras pas de ton plein gré. »
« Je ne te remercierai jamais assez. »
« C'est moi qui te remercie. »
« Tu es aussi douce que ma mère. »
« J'aimerai être ta mère. »
« Deviens ma mère, mon amie, ma confidente. »
« Tu es déjà tout cela à mes yeux. »
J'aurais pu pleurer je l'aurais fait, mais Isabella pleure pour deux.
Il est impressionnant de voir à la vitesse à laquelle je me suis attachée à cette enfant.
« Qu'est-il arrivé à ta mère ? » demandai-je
« Je ne sais pas trop, je crois qu'elle est morte mais peu importe, j'ai gagné une autre mère. »
Plus les jours avancent, plus j'ai du mal à me séparer de mon autre enfant. Un mois que je l'ai trouvée, un mois qu'elle est à moi, un mois que je suis importante, un mois où elle est heureuse, un mois de bonheur juste entre elle et moi. JUSTE elle et moi. Rien ni personne ne sait notre secret. J'en suis fière.
S'ils me la reprenaient ?
S'ils l'éloignaient de moi ?
S'ils me prenaient mon enfant ?
Je les tuerai tous. Être séparée d'elle m'est impossible.
« Tu vas être en retard. » dit-elle regardant l'heure.
« Cela va être dure de ne pas te voir ma puce pendant deux jours. »
« Tu ne veux pas ta surprise ? »
« Tu aimes les surprises ? »
« Si je les connais avant… »
On rigole toutes les deux. J'aime ces moments, elle ne rit quasiment plus. Son innocence est partie bien trop vite.
Après un dernier câlin, je me sépare de ma fille et rentre chez moi en traînant des pieds. Tout le monde m'accueille souriant, moi je veux retourner d'où je viens.
Jasper et Edward grimacent. Je ne fais pas d'effort pour être plus souriante. Ils savent que je ne suis pas fan des surprises.
Ils me forcent à m'asseoir sur le canapé à coté de mon mari.
« Voila. » commence Alice.
« On s'est tous cotisé… » continue Rosalie
« Vous nous avez piqué nos cartes de crédit. » souffle mon mari.
C'est pour cela que je ne la trouvais plus pour faire mes courses.
« Simple détail. » réplique Jasper
« Mais qui a son importance » continu Edward
« On vous a payé un voyage ce week end ! » lâche Emmett toujours aussi impatient.
« EMMETT ! » dirent en cœur mes quatre enfants.
Mon cœur se coupe en deux, d'un côté je suis contente de partir avec mon mari, cela va nous faire du bien de nous retrouver - l'éloignement est entièrement dû à moi - et de l'autre il y a ma puce. Deux jours sans la voir. Oups… Zut, zut, et RE zut. Edward me regarde soupçonneux.
Ne dit rien s'il te plaît. Demandai-je par la pensée.
Il fait oui de la tête.
« Merci. »
On embrasse tous nos enfants. Finalement cela va me faire du bien.
Bien sur mon petit lutin nous a déjà fait nos bagages. On part pour l'aéroport pour deux jours à Londres. J'ai toujours aimé cette ville.
Après ce merveilleux weekend passé avec mon adorable mari, nous rentrons. Emmett est venu nous chercher, il nous prend dans ses bras mais je sens son regard s'attarder sur moi.
« Quoi ? » demandais-je « J'ai un bouton sur le nez ? » me moquais-je pour le faire sortir de sa contemplation.
On rigole.
« Non, non, tu as juste une ride ici. » dit-il me montrant le coin de mon œil.
Je lui tire la langue avant de les suivre dans leur fou rire. Je sais qu'il ne pensait pas à cela. Saurait-il pour MA Isabella ? Comment ? Non, je psychote complètement.
« Alors Londres ? » demandent Alice et Rosalie une fois installés dans le salon.
« Où est Edward ? » demandai-je
Gros blanc
« Euh. » dit intelligemment Jasper
« On s'en fiche. » dit Alice « Racontez-nous tout ! Et je veux les détails ! »
« Les détails de comment j'ai enlevé les vêtements de ta mère ? » demande mon mari, fier de lui.
Pour la forme, je lui mets un coup de coude dans son bras mais je souris repensant à ces beaux moments. On leur raconte nos visites, nos balades. Je suis quand même inquiète, où est Edward ? Je ne suis pas non plus aveugle, c'est quoi tous ces regards. Comme si j'avais un troisième œil. Il n'y a qu'une solution, ils savent. Je suis partagée entre la colère et le calme. Après tout ils peuvent, ils doivent savoir. Bien sur le calme l'emporte, Jasper.
Une fois la maison vide, je pars voir ma petite puce mais je n'ai toujours pas vu Edward. Plus j'avance vers le cottage, plus j'appréhende.
J'ai raison. Il y a une autre odeur. Un autre vampire. Et pas n'importe lequel. La colère de tout à l'heure revient mais je me force à la canaliser pour ne pas faire peur à mon ange. Je ne peux m'empêcher d'ouvrir la porte brutalement. Je me fige devant la scène qui se déroule devant moi.
Je vois MA Isabella, un regard légèrement paniquée caché derrière ce traître d'Edward qui baisse les yeux. Il a entendu mes pensées. On reste là à se fixer.
« Tu es fâchée ? » me demande doucement Isabella toujours derrière Edward
Oui je suis fâchée mais pas contre toi. Mais cela je ne vais pas lui dire, vu la proximité de mon fils avec elle. La seule chose que je peux faire est sourire gentiment sans laisser exploser ma colère et ma tristesse, tristesse parce que j'ai l'impression de l'avoir perdue. Elle était mon secret, elle était juste à moi.
Edward va pour ouvrir la bouche mais en pensée, je lui ordonne de se taire.
MA Isabella va pour s'avancer vers moi mais Edward met son bras devant elle. C'était le seul geste à ne pas faire. Il se prend pour qui à la protéger de moi ? Je me précipite vers lui et le martèle de coup de poing sur le torse. Bien sûr, même en mettant toute ma force il ne bouge pas. Il me laisse faire. Mon ange s'est reculé dans un coin, vraiment pas rassurée. Je m'en veux mais je ne peux m'arrêter, elle était à moi, JUSTE à MOI. Il me l'a volée !
« Je t'en veux Edward » soufflais-je en m'arrêtant de le frapper.
« Moi aussi je m'en veux maman. » répond-t-il aussi triste que moi. « Je ne l'ai pas fait exprès. » souffle-t-il.
C'était ma fille.
« Elle l'est toujours. »
Juste à moi.
« Tu es sa seule véritable maman. Elle te considère comme telle. Elle a besoin de toi. »
« C'est vrai ? » demandai-je pleine d'espoir.
« Mais oui, n'en doute jamais. »
On regarde tous les deux Bella, qui est accroupie au sol, comme elle le faisait quand son père la battait. Je m'approche doucement.
« Pardon mon ange. »
Elle relève ses yeux rougis vers moi.
« Ce n'est pas contre toi. C'est contre… Moi. Je suis jalouse. Je ne voulais pas te partager. »
« Moi non plus… Je ne veux pas te partager. » dit-elle timidement.
J'ouvre mes bras, elle vient s'y blottir. Je l'embrasse sur la tête.
« Tu ne me laisseras pas, hein ? » dit-elle paniquée « Même s'il y a Edward ? »
« Tu es ma petite puce. » dis-je
Je prends mon courage à deux mains.
« Tu es ma fille. »
Elle me regarde émue, des larmes s'écoulent sur ses joues, notre étreinte se resserre.
« Tu ne m'en veux pas ? » me demande mon fils
« Je t'en voudrai que si tu la rends malheureuse »
« Cela n'est pas dans mes projets. » me rassure-t-il.
« Les autres le savent ? »
« Oui. »
« Isabella, veux-tu les rencontrer ? » demande gentiment Edward.
« Tu restes avec moi. » Elle hésite « Maman… »
A ce moment j'ai envie de sauter partout, mon cœur est tellement rempli d'amour pour ma nouvelle fille. La partie, que je ne savais comblée, l'est à présent. Il me manquait Isabella. Une enfant qui a réellement besoin de moi. Je l'embrasse sur les deux joues.
C'est le cœur rempli de bonheur que nous rejoignons le reste de la famille.
FIN
Une petite idée qui m'est passé par la tête, j'espère qu'elle vous a plu, j'en prépare plein d'autres !
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xoxo
